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A. S. Puškin
Revue des études slaves, tome 59, fascicule 1-2
publié sous la direction de Efim Etkind
1987, 432 p.
MARKOWICZ A., Pouchkine et deux romantiques français : Sainte-Beuve et Antoni Deschamps. Problèmes de citations
KEIL R.-D., Pouchkine et Florian
ETKIND E., Metaperevody Pushkina
ETKIND E., « Sei ratnik, vol’nost’yu venchannyi… » : Grishka Otrep’ev imperator Napoleon (Napoléon), marshal Nei (Ney) et drugie
De PONFILLY R., Les pistolets du musée de la Poste
MEYNIEUX I., La France dans les dessins de Pouchkine
KEMBALL R., Pouchkine en exil et ses projets de fuite (1820-1826)
THIERY M., Alexandre Tourguéniev, l’ami de Pouchkine
De PONFILLY R., Pouchkine et les carnets d’Alexandra O. Smirnova
KNIGGE A., Les contradictions chez Pouchkine
MARTINEZ L., Les figures du temps dans « Evgeny Onegin »
CADOT M., Exil et poésie : la Crimée de Pouchkine et de Michiewicz
DAVYDOV S., Poslednii liricheskii tsikl Pushkina (1836) : opyt rekonstruktsii
BACKES J.-L., Pouchkine et le Cantique des Cantiques : notes sur la brièveté dans l’imitation
ETKIND E., Nezamechennaya kniga Pushkina : perelistyvaya « Sovremennik » – sto pyat’desyat let spustya
SERMAN I., Pushkin i Griboedov – reformatory russkoi dramaturgii
HENRY H., Portrait du poète en chevalier masqué : l’unité des « Petites tragédies »
MONNIER A., Le grand œuvre du baron Philippe
RASKOLNIKOFF F., Irratsional’noe v « Pikovoi Dame »
DAVYDOV S., Real’noe i fantasticheskoe v « Pikovoi Dame »
GOURG M., « La Dame de Pique » dans les miroirs de Gogol
HENRY H., Note sur les traductions en français de la « Dame de Pique »
BERELOWITCH Wl., »Les Démons (Besy) »
BERELOWITCH A., « Mon critique joufflu » (Rumyanyi kritik moi…)
SENDEROVICH S., Vnutrennyaya rech’ i terapevticheskaya funktsiya v lirike : o stikhotvorenii Puskina « Ya vas lyubil… »
VICKERY W.N., Stikhotvorenie « Stambul gyaury nynche slavyat i ironiya sud’by »
Nouvelles traductions par Cl. ERNOULT, J. MALAPLATE et A. MARKOWICZ
SHUR L., Spiski stikhotvorenii Pushkina v arkhive I.S. Gagarina
SHUR L., Pushkinskie materialy Pols’koi biblioteki v Parizhe
SHUR L., Iz istorii poiskov vo Frantsii materialov o duèli i smerti Pushkina, po dokumentam arkhiva Andre Mazona
ETKIND E., Iskusstvo i chern’ : o Deklaratsii 1921 goda
GAYRAUD R., Ilia Zdanevitch sur Pouchkine
Aleksander Wat sur tous les fronts
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0516-7, 2013, 221 p., illustrations, index des noms
Éminent poète et écrivain polonais d’origine juive, Aleksander Wat (né en 1900) est l’une des figures les plus fascinantes de la vie littéraire et politique de la Pologne du XXe siècle. À vingt ans à peine, il s’affirme au sein de l’avant-garde futuriste et plus tard rejoint le groupe des écrivains communistes. En octobre 1939, il se réfugie à Lvov (L’viv), mais arrêté par le NKVD, il est incarcéré à Alma-Ata au Kazakhstan. Refusant la « passeportisation » soviétique, il se voit assigner à résidence.
Rentré en Pologne en 1946, il est confronté à de nouveaux choix, prend la route de l’exil et en 1959 se fixe en France. Son amour de la vie, ses voyages, ses contacts, sa fascination pour la culture européenne nourrissent en lui une créativité exceptionnelle. Une maladie incurable et particulièrement douleureuse le pousse à mettre fin à ses jours en 1967.
Fruit de cette existence tourmentée et du chaos de l’Histoire, son oeuvre, puissante et multiforme, appelle à une réflexion approfondie et exigeante.
Comment éclairer la diversité de sa pensée pluriculturelle ; comment aborder ses contradictions idéologiques ; comment saisir dans ses écrits la trace de ses expériences, de sa métaphysique personnelle, imprégnée de judaïté et de christianisme ?
Son oeuvre poétique, ses récits, ses mémoires, sa correspondance, les témoignages de ses proches, sont tout à tour convoqués pour faire vivre son combat de tous les instants et tous les fronts…
Alexandre Blok
Revue des études slaves, tome 54, fascicule 4
publié sous la direction de Michel Niqueux
1982, 279 p.
NIQUEUX M., Liminaire : Lectures de Blok
NIVAT G., La réception de Blok en France
Recherches sur la pensée de Blok
FLAMANT F., Les tentations gnostiques dans la pensée lyrique d’A. Blok
ALTSHULLER M., Масонские мотивы « второго тома » (Университетские штудии А.А. Блока и их отражение в лирике 1904-1905 годов)
KICHILOV A., Alexandre Dobrolioubov et Blok
POZNANSKI R., Catilina, le bolchevik romain
WÖRN D., Du mythe personnel au mythe collectif : Alexandre Blok et son « Chant du Destin »
ETKIND E.,Французское средневековье в творчестве Александра Блока
ABENSOUR G., Blok face à Meyeхol’d et Stanislavskij, ou le problème de la théâtralité
Analyses de cycles poétiques
KEMBALL R., Barbarismes et « couleur locale » dans le lexique poétique de Blok. Essai d’analyse plurilingue
NIVAT G., L’Italie de Blok et celle de Goumiliov
ETKIND E., « Кармен » Александра Блока. Лирическая поэма
LOSSKY V., Marina Tsvetaeva et Alexandre Blok : la création d’un mythe poétique
Inédits
Впервые в Шакхматове. Лето 1924 года, par P. A. ŽUROV
Traductions inédites de quatre poèmes de Blok, par Jean-Marc BORDIER
Anna Akhmatova: recueil d’articles
publié sous la direction de Serge Dedulin & Gabriel Superfin
ISBN 978-2-7204-0243-2, 1989, 282 p.
Anton Tchékhov et la prose russe du XXe siècle
Jean Bonamour, éd.
2005, 160 p., ISBN 978-2-7204-0413-9
Un siècle nous sépare aujourd’hui de Tchékhov que l’on associe volontiers au théâtre. C’est pourtant du prosateur que se réclament davantage ses contemporains et successeurs. Les textes rassemblés ici mettent en évidence l’héritage que l’écrivain, disparu à l’acmé de sa puissance créatrice, a laissé tant à ses contemporains qui auront à traverser l’épreuve révolutionnaire qu’à ses héritiers plus lointains.
Ces articles montrent à quel point Tchékhov s’inscrit dans le tissu littéraire de son temps, en partageant avec ses pairs en littérature des choix formels, stylistiques, ou thématiques : novelliste comme Zochtchenko ou Bounine, auquel il était lié par une mutuelle estime. Une compassion dépourvue de sentimentalisme trouve un écho chez Boulgakov, médecin comme lui. Son voyage à Sakhaline représente son apport au thème pénitentiaire qui traverse la littérature russe de Dostoïevski à Soljénitsine et Chalamov. Comme Zamiatine et Kharitonov, il peint les mœurs provinciales et petite-bourgeoises. Maïakovski l’annexe au mouvement futuriste pour sa maîtrise de la langue.
Tchékhov lui-même, refusant d’escompter une gloire posthume, semblait espérer secrètement avoir frayé quelques voies pour des successeurs. Gageons que le lecteur pourra mesurer l’accomplissement de cette ambition.
Autour du skaz Nicolas Leskov et ses héritiers
par Catherine GÉRY
ISBN 978-2-7204-0442-9, 2008, 240 p., illustrations et noir et blanc
Le skaz de l’écrivain russe N. S. Leskov et de ses héritiers au XXe et au XXIe siècle, qu’ils soient « reconnaissants » ou « iconoclastes », témoigne de la permanence en Russie d’une culture du récit qui parvient à survivre à toutes les tentatives de déconstruction pour écrire/dire une autre histoire, en marge de l’historiographie officielle.
Dans le « skaz », la forme même du récit et ses modalités énonciatives sont posées comme un outil de connaissance et peuvent être assimilées à une véritable vision du monde. Par le biais de la réhabilitation de l’oralité et du principe narratif en littérature, le « skaz » propose des reconstructions compensatoires de la réalité, susceptibles de solliciter divers types de discours : on y trouve pêle-mêle les réminiscences de contes populaires, fables, légendes, chroniques, textes hagiographiques ou édifiants. Ces genres marqués au sceau du collectif et de la tradition ont été sans cesse revisités par les acteurs de la modernité. Du conte oral tel qu’il a été canonisé par Leskov au « monologue d’estrade » de Grichkovets, en passant par les tentatives de constitution d’une nouvelle prose soviétique au début des années vingt, « l’illusion du « skaz » » (selon l’heureuse expression de Boris Eichenbaum) s’est révélée féconde. L’héritage ne suit d’ailleurs pas une seule ligne chronologique : il est aussi transculturel (le « skaz » russo-juif, par exemple) et peut même faire se rencontrer plusieurs domaines esthétiques, avec les notions de skaz cinématographique ou de « skaz » scénique.
Jouant de codes conflictuels comme l’écrit et l’oral, le populaire et le savant, le verbe et le geste, le « skaz » semble donc voué à une perpétuelle remise en perspective, qui s’enrichit ici des apports de la linguistique, de la philosophie et de la théorie des genres.
Aux frontières, la Carinthie
Une littérature en Autriche des années 1960 à nos jours
publié sous la direction de Bernard Banoun
Cultures d’Europe centrale, hors-série n° 2, 2003, 251 p
Région fédérale d’Autriche, limitrophe de l’Italie et de la Slovénie, la Carinthie a donné naissance à quelques-uns des plus grands auteurs de la littérature du xxe siècle, parmi lesquels Robert Musil et Inge borg Bachmann. À côté de l’étude de la situation culturelle et politique de la région, les analyses et les textes littéraires d’une trentaine d’auteurs réunis dans ce volume se penchent sur le mélange et la cohabitation des deux groupes ethniques et linguistiques (allemand et slovène), l’extraordinaire musicalité du dialecte carinthien qui en résulte peut-être, la chape de silence posée sur l’histoire récente qui force les auteurs à inventer souvent leur langue propre, et enfin sur la question du rapport entre littérature du terroir (carinthien), littérature nationale (autrichienne) et littérature universelle. Ce volume contient, entre autres, des textes d’auteurs tels que Ingeborg Bachmann, Christine Lavant, Michael Guttenbrunner, Peter Turrini, Werner Kofler, Gert Jonke, Josef Winkler, Florian Lipuš, Gustav Januš, etc.
Aventuriers russes du temps de Pierre le Grand
Histoires de marins, de chevaliers et de gentilshommes (1700-1730)
collection Bibliothèque russe de l’IES, volume 133
ISBN 978-2-7204-0543-3, 2016, 168 pages, glossaire des néologismes, bibliographie
textes traduits et commentés par Myriam d’AVEZAC-ODAYSKI
Pierre le Grand s’est intéressé à tout, sauf à la littérature. S’il se représente en démiurge, pétrissant et fondant la statue de la Russie nouvelle, et s’il convoque peintres, graveurs, poètes et historiens pour glorifier son règne, il ne revendique aucune ambition et ne manifeste aucun goût en matière de belles-lettres. Les spécialistes de ce domaine lui ont rendu son mépris en affirmant que son règne est le point le plus bas de la création littéraire dans son pays. La tradition de la littérature russe ancienne touche à sa fin, même si l’on continue de copier ça et là des chroniques, des récits édifiants ou satiriques, des vers syllabiques, des itinéraires de pèlerins et des Vies de saints. La littérature occidentalisée, acclimatant en Russie le roman, le drame et la comédie, la poésie classique, ou la presse d’information est encore en gestation. Et pourtant, il existe une poignée de « récits pétroviens » (petrovskie povesti) des années 1700-1730 qui lancent un pont entre les deux mondes. Ils s’extraient du cocon des oeuvres narratives traditionnelles, presque toujours situées à l’intérieur de l’espace russe, ou dans l’univers slave orthodoxe qui s’étend jusqu’à « Tsargrad » (Constantinopole), la « Montage Sainte » (le mon Athos), ou Jérusalem.
Ce livre est la première traduction française des trois principaux récits pétroviens : L’Histoire du marin russe Basile Kariotski, L’Histoire du chevalier russe Alexandre et L’Histoire du Fils de gentilhomme. Ils ont en commun de mettre en scène un héros nouveau, russe » au sens moderne du terme (rossijskij), marin de préférence, et entreprenant. S’il conserve précieusement sa foi orthodoxe et sa piété filiale, il part hardiment à l’étranger et se dirige, comme Pierre le Grand lui-même, vers la Hollande, l’Angleterre ou la France. Il entend y conquérir gloire et fortune, mais aussi et surtout science (nauka). Le monde qu’il sillonne est plein de périls et d’aventures, de femmes et d‘amour (en français dans le texte). S’y mélangent joyeusement les réalités du XVIIIe siècle et des réminiscences des romans de chevalerie ou des histoires galantes que les gentilshommes de France ou d’Angletterre connaissent bien. D’un épisode à l’autre, comme sur les tapisseries des Gobelins, notre marin russe est transporté de la rade de Londres où il manoeuvre avec la flotte de guerre, à un tournoi en armures ou à une embuscade de brigands dans une forêt impénétrable. Il passe du Décaméron à l’Amadis de Gaule, tout en suivant le Règlement de la marine édicté par Pierre. Deux héros russes sur trois meurent tragiquement à la fin de leurs tribulations, seul le marin Basile rentre heureux comme Ulysse, après avoir fait son long voyage. L’essentiel n’est pas le dénouement, mais le départ. Ces récits sont à l’image d’une aube nouvelle : l’air est frais, le vent se lève, les couleurs sont vives, l’aventure nous appelle.
Docteur en études slaves de l’Université Paris-Sorbonne, Myriam d’Avezac-Odaysky s’est spécialisée dans la traduction des oeuvres russes et ukrainiennes des XVIe-XVIIIe siècles.
B. M. Èjxenbaum
Revue des études slaves, tome 57, fascicule 1
publié sous la direction de Catherine Depretto
1985, 200 p.
DEPRETTO-GENTY C., B.M. Èjxenbaum : la mémoire du siècle
ÈJXENBAUM O.B., Письма Б.М. Эйхенбаума к родителям (1905-1911)
CUDAKOVA M.O., Социальная практика и научная рефлексия в творческой биографии Б. Эйхенбаума
LANNE J.-C., B. Èjxenbaum et les voies de la recherche littéraire
DI SALVO M., Эйхенбаум – литературная критика и полемика
DEPRETTO-GENTY C., B.M. Èjxenbaum et Ju. N. Tynjanov
SERMAN I.Z., Б.М. Эйхенбаум и проблема истории
BERARD-ZARZYCKA E., La genèse des travaux sur le « Literaturnyij byt » d’après le « Journal » d’ Èjxenbaum
HANSEN-LÖVE A.A., « Бытология » между фактами и функциями
SMIRNOV I.P., Оппозиция стихи/проза в литературоведческой концепции Б. М. Эйхенбаума
JOVANOVIĆ M., Борис Эйхенбаум о русской поэзии ХХ века (после 1925 г.)
KOVÁCS Á., Категория повествования в поэтике Б. М. Эйхенбаума
ANY C., Теория искусства и эмоции в формалистической работе Бориса Эйхенбаума
ETKIND E., Фридрих Шиллер (Ф. Сцхиллер) в творчестве Б. М. Эйхенбаума
MARCADÉ J.-C., La réception de Leskov par B.M. Èjxenbaum
BONAMOUR J., « Маršrut v bessmertie », essai de « farce historique »
Bibliographie des œuvres de Alexis Remizov
Hélène Sinany, Tatiana Ossorguine-Bakounine, dir.
ISBN 978-2-7204-0129-9, 1978, 255 p.
Bibliographie des œuvres de Gaïto Gazdanov
L. Dienes, Tatiana Ossorguine-Bakounine, dir.
ISBN 978-2-7204-0182-4, 1982, 64 p., 3 pl. h.-t.
Bibliographie des œuvres de Ivan Chmelev
par Dimitri Schakhovskoy
ISBN 978-2-7204-0156-5, 1980, 128 p.
Bibliographie des œuvres de Marc Aldanov
édité par Danuta [Monachon], Henri Cristesco et Tatiana Ossorguine, préface Marc Slonim
ISBN 978-2-7204-0111-4, 1976, XIII-87 p.
Bibliographie des œuvres de Marina Tsvetaeva
Tatiana Gladkova, Lev Mnukhine
ISBN 978-2-7204-0292-0, 1993, 2e éd. mise à j., 776 p., portr. front.
Bibliographie des œuvres littéraires tchèques et slovaques traduites en français (jusqu’en 1980)
édité par Vladimír Peška et Joseph Suchy
ISBN 978-2-7204-0173-2, 1981, 46 p.
Boris Pasternak
Michel Aucouturier, éd.
ISBN 978-2-7204-0138-1, 1979, 560 p.
Bounine revisité
publié sous la direction de Claire Hauchard
ISBN 978-2-7204-0330-9, 1997, 160 p. Cahiers de l’émigration russe n° 4
Chemins de la modernité polonaise
de La Terre Promise à l’Avant-Printemps
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0547-1, 2016, 256 pages, illustrations en couleur, traduction des extraits de l’Avant-Printemps de Stefan Żeromski par Jean Delaperrière
Deux grands romans polonais, La Terre promise de Władyslaw Reymont (1899) et l’Avant-Printemps de Stefan Żeromski (1925), témoins de l’avènement de la modernité en Pologne, s’avèrent aujourd’hui d’une étonnante actualité. D’un roman à l’autre se dessine l’image d’un pays bousculé par l’irruption brutale du capitalisme, par les conflits idéologiques et les affrontements identitaires. L’action du premier se resserre en seul lieu, la ville de Łódź qui connaît à la fin du XIXe siècle un développement industriel vertigineux, alors même qu’elle est intégrée dans la partie de la Pologne sous domination russe ; le second élargit la scène, de Bakou à Varsovie, de la révolution soviétique à la guerre polono-bolchevique et à la reconstruction de l’État polonais après la Première Guerre mondiale.
Ces deux visions se conjuguent pour réveiller ou susciter des interrogations : chez Reymont, sur le fonctionnement et l’évolution des sociétés, ainsi que sur les conséquences à long terme de l’essor industriel qui a fait de la professionnalisation le but ultime de l’existence ; chez Żeromski, les personnages doivent faire face à des questions morales et existentielles auxquelles ils n’ont visiblement pas été préparés et qui restent très actuelles aujourd’hui.
Il s’agit donc de deux grandes leçons d’histoire et de morale sociale auxquelles on pourra accéder dans ce volume grâce à tout un ensemble de réflexions, d’analyses et de débats.
Le roman de Reymont est connu en France grâce à une traduction récente, mais aussi grâce au film d’Andrzej Wajda. Quant à L’Avant-Printemps, le présent volume offre en annexe une traduction inédite de larges extraits de cette œuvre.
Culture et identité en Europe centrale
Canons littéraires et visions de l’histoire
édité par Michel Masłowski, Didier Francfort et Paul Gradvohl
ISBN 978-2-7204-0474-0, 2011, 660 p.
L’avenir de l’Union européenne dépendra de la capacité de ses peuples à comprendre chacun leur propre identité, mais aussi celles des autres. En France ceci concerne particulièrement les nouveaux membres d’Europe centrale, fort mal connus.
Revenons sur l’Histoire : trois grands royaumes, celui de Bohême, celui de Hongrie et celui de Pologne, qui regroupaient de nombreuses ethnies et confessions, ont disparu sous la poussée des empires. Au XIXe siècle, les mouvements nationaux ont bâti des identités se fondant sur la culture, créant par là un autre type de lien entre individu et collectivité nationale que celui de l’État-nation à la française. Une « institution » inédite est alors apparue, celle de « poètes nationaux ». Les noms de Mickiewicz, Chevtchenko, Štur, Mácha, Petöfi… ont pris une place centrale comme référence de l’identité. Le sentiment de revendication d’un canon de la culture est devenu décisif dans la définition nationale de chacun de ces peuples. Ce canon s’est établi entre autres par une nouvelle littérature nationale et par la réécriture de l’histoire. Sans cesse réinterprétés et débattus, les canons nationaux se trouvent au cœur de l’évolution des mentalités, même au-delà de la chute du communisme.
Avant que les transformations postmodernes, liées à la mondialisation, ne redistribuent le jeu de références, il est urgent de décrypter les codes et de comprendre le visage de cette « Europe cadette ». Ce volume, fruit de plusieurs années de travail d’une équipe internationale, constitue une véritable somme sans prétendre à l’exhaustivité. C’est une base de données pour toutes les études centre-européennes, et européennes.
Czesław Miłosz et le vingtième siècle
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0423-8, 2006, 304 p., 16 planches hors texte
Avant-propos, par Maria Delaperrière
Miłosz et ses patries
Tomas Venclova, Miłosz, « poète des Deux Nations »
Luigi Marinelli, Miłosz et l’autre Europe
Alfred Sproede, Czesław Miłosz : Pologne et Lituanie
Jacek Lukasiewicz, La ville en tant qu’espace poétique chez Czesław Miłosz
Dans le sillage du totalitarisme
Anna Saignes, Miłosz, Witkiewicz et le totalitarisme : cinquante ans après
Anna Demadre-Synoradzka, Autour de La Pensée captive
Marek Tomaszewski, Czesław Miłosz et Aleksander Wat, deux poètes aux prises avec l’Histoire
Miłosz écrivain moderne ?
Włodzimierz Bolecki, La place de la prose dans le projet de modernité de Miłosz
Aleksander Fiut, Czeslaw Miłosz, critique de Gombrowicz
L’« ars poetica » de Miłosz
Rolf Fieguth, Autour de l’Espace second
Marie Furman-Bouvard, Enjeux de l’écriture fragmentaire dans l’œuvre de Miłosz
Ewa Bienkowska, Le maître et l’apprenti : les visages de l’artiste
La quête de l’identité
Jerzy Jarzebski, « N’être qu’un pur regard sans nom » : Miłosz et la souffrance du moi
Marta Wyka, Les antinomies du discours dans les essais de Miłosz
Piotr Bilos, Miłosz ou la « coincidentia oppositorum »
Miłosz ou la recherche du sens
Michel Maslowski, Miłosz et le religieux
Tomasz Wójcik, Mélancolie et extase : Czesław Miłosz en face du gouffre
Maria Delaperrière, Miłosz, prophète déshérité
Choix de poèmes
traductions inédites de Marie Furman-Bouvard et Christophe Potocki
D. S. Mirsky Profil critique et bibliographique
Nina Lavroukine, Leonid Tchertkov
ISBN 978-2-7204-0164-0, 1980, 110 p., 6 pl. h.-t.
De la littérature russe
Mélanges offerts à Michel Aucouturier
publié sous la direction de Catherine Depretto, préface par Viatcheslav Vs. Ivanov
ISBN 978-2-7204-0407-8, 2005, 520 p.
Les mélanges que lui offrent aujourd’hui ses collègues, anciens élèves et amis, slavistes français et étrangers, ont été conçus dans cet esprit. Ils réunissent quarante contributions, regroupées autour de trois grands axes : l’œuvre de Boris Pasternak et la poésie russe du xxe siècle, la théorie de la littérature et les orientations récentes de la critique, l’histoire de la culture et les rapports entre art et politique. L’ensemble est précédé d’un entretien, réalisé avec Michel Aucouturier en octobre 2004, et d’un avant-propos du linguiste et sémioticien Viatcheslav Vs. Ivanov.
Derjavine : un poète russe dans l’Europe des Lumières
Anita Davidenkoff, éd.
ISBN 978-2-7204-0306-7, 1994, 240 p., 8 planches hors texte
Derrière l’histoire — la langue
Études de littérature, de linguistique et d’histoire (Russie et France, XVIIIe – XXe siècles)
par Jean BREUILLARD
ISBN 978-2-7204-0494-8, 608 pages ; 24 x 16 cm ; broché,
Jean BREUILLARD (1945-2011), emporté en pleine activité scientifique, était l’un des rares slavistes à être un savant, et pas seulement un spécialiste (du XVIIIe siècle, de linguistique…) : il pouvait appliquer sa curiosité, son érudition, sa rigueur méthodologique à des domaines aussi divers que l’histoire, la littérature, la linguistique, qu’il n’isolait pas les uns des autres.
Au XVIIIe siècle européen, qui lui était si familier, Jean Breuillard emprunta ce qu’il avait de meilleur : l’universalisme, l’humanité, la tolérance, le bon goût, la clarté et la fluidité de la langue.
Le choix d’articles de ce recueil (une trentaine sur plus d’une centaine) tâche de refléter les multiples facettes de l’héritage de ce « savant polygraphe »
L’histoire des idées linguistiques, avec des études (issues de sa thèse) sur la formation de la langue littéraire russe au XVIIIe siècle, sur les grandes figures de Vassili Trediakovski (1703-1768), qui est réhabilité, et de Nicolas Karamzine (1766-1826), la nature des influences des grammairiens français et de la philosophie sensualiste, les conceptions de la synonymie, de l’ordre des mots, l’histoire de la traduction (avec en particulier Catherine II), l’histoire de l’utopie, la « langue des femmes » au XVIIIe.
L’histoire événementielle et l’histoire des mentalités, avec des recherches (dans de nombreux fonds d’archives) sur l’occupation russe en France.
La linguistique moderne, qu’enseignait Jean Breuillard, avec des articles fondateurs et éclairants sur l’ordre des mots et la visée communicative, où l’on verra combien est important le « poste d’observation » de l’action.
Jean Breuillard avait également su proposer des lectures très fines de Pouchkine et de Gogol, en suivant certains motifs récurrents : la reprise dans Eugène Onéguine, ou le regard chez Gogol.
Toutes ces études novatrices participent d’une approche « systémique » : « L’histoire de la littérature est un système, dans lequel on ne saurait isoler la pensée philosophique et économique, l’histoire de la civilisation, et la pensée rhétorique et linguistique. » C’est dire que le « spécialiste » comme l’honnête homme y trouvera matière à élargir ses connaissances et plaisir intellectuel.
Une bibliographie thématique de 20 pages termine ce recueil.
Dictionnaire Gogol, par Michel Niqueux
Pour le Dictionnaire Dostoïevski, paru en 2021 dans la même collection, il s’agissait de faciliter l’entrée dans un univers complexe et intimidant. Pour Gogol, il convient au contraire de dépasser une impression d’œuvre facile (comique, fantastique, réaliste), pour rendre à Gogol son unité et sa profondeur. Derrière le Gogol de lecture réputée amusante, il y a dès le début le moraliste (au sens du XVIIe siècle) qui met à nu la platitude, — les « âmes mortes » de son temps (et du nôtre), et l’utopiste proposant un christianisme social insolite en Russie. Ce qui fait de Gogol « l’un des plus énigmatiques écrivains russes » (N. Berdiaev), chez qui « tout est incompréhensible, du début à la fin » (A. Akhmatova).
Romantique ou réaliste, humoriste ou prédicateur, saint ou diable, « génie de la forme » ou Pascal russe, martyr ou fou, Russe ou Petit-Russien (Ukrainien) — Gogol ne se laisse enfermer dans aucune catégorie : « Nous n’avons pas d’auteur plus cauchemardesque que Gogol, n’en avons pas qui ait tant secoué de rire la Russie » (A. Siniavski). « Le destin et l’œuvre de Gogol sont sans doute l’un des phénomènes les plus extraordinaires de la littérature universelle » (J. Bonamour).
Le but de ce dictionnaire de 112 articles est d’éclairer toutes ces facettes de Gogol. Outre la présentation de chacune des oeuvres de Gogol, on trouvera des articles sur l’art de l’écrivain, sur ses motifs récurrents, sur sa pensée, son entourage et sa postérité.
Michel Niqueux est professeur émérite de l’université de Caen-Normandie. Derniers ouvrages : l‘Occident vue de Russie : anthologie de la pensée russe de Karamzine à Putin, (2e édition, Institut d’études slaves, 2017) et Dictionnaire Dostoïevski (même éditeur, 2021), Le conservatisme russe d’aujourd’hui : essai de généalogie, Presses universitaires de Caen, 2022.
PRIX TTC – 26 €
Embryologie de la poésie : introduction à la phonosémantique de la parole
par Wladimir WEIDLÉ
ISBN 978-2-7204-0157-2, 1980, 296 p.
Entre les genres : l’écriture de l’intime dans la littérature russe, XIXe-XXe siècles
Revue des études slaves, tome 79, fascicule 3
publié sous la direction de Catherine Depretto
ISBN 978-2-7204-0444-3, 2008, 176 p.
Conscience historique et écriture de soi : la place des écrits personnels dans la culture russe, introduction par Catherine DEPRETTO
MILCHINA Vera, Journal, lettres, chronique culturelle : le cas d’Aleksandr Turgenev
NIQUEUX Michel, De l’intime à la fiction : une ébauche en français de Polin´ka Saks d’Aleksandr Družinin
BOGOMOLOV N. A., Письмо – дневник – устная новелла – проза в практике символистов : Вячеслав Иванов и Л. Д. Зиновьевa-Аннибал
ROLET Serge, La Révolution comme épreuve personnelle : le Journal de Leonid Andreev (1914-1919)
KISSEL Wolfgang Stephan, Une descente aux enfers : le projet autobiographique d’Andrej Belyj et son séjour à Berlin (1922-1923)
GUDKOVA Violetta, Автор, лирический герой, адресат в писательских дневниках в России 1920-1930-х годов : Михаил Булгаков и Юрий Олеша
CZERNY Boris, Géographie de la mémoire dans la littérature russe-juive
Essais sur Boris Pasternak
ISBN 978-2-7204-0563-1, 256 p.
par Michel AUCOUTURIER, édition préparée par Catherine Depretto
Si Boris Pasternak (1890-1960) est bien connu du public francophone, grâce à plusieurs monographies et à un important travail de traduction, son œuvre proprement dite n’a jamais fait l’objet en France d’un ouvrage spécifique.
C’est cette lacune que vient combler ce recueil de Michel Aucouturier. Réunissant pour la première fois vingt-trois articles, écrits entre 1961 et 2012, le livre aborde successivement la poétique de Pasternak, la spécificité du héros pasternakien, l’inscription du poète dans l’époque, l’étude de ses rapports avec la littérature française et russe (Balzac, Proust, Pouchkine, Tolstoï, Akhmatova).
Michel Aucouturier (1933-2017), professeur de littérature russe à la Sorbonne de 1970 à 2002, était un slaviste de renommée inter-
nationale et un éminent spécialiste de Pasternak. Un des quatre
traducteurs français de la première édition du Docteur Jivago (Gallimard, 1958), il a été le maître d’œuvre du volume Pasternak, paru en 1990 dans la bibliothèque de la Pléiade et l’auteur de deux livres sur l’écrivain (Le Seuil, 1963 ; Les Syrtes, 2015).
Études littéraires et historiques
par Michel GORLIN & Raïssa BLOCH-GORLINA
ISBN 978-2-7204-0078-0, 1957, 250 p., 2 portraits h.-t.
Eugène-Melchior de Vogüé, le héraut du roman russe
Michel Cadot, éd.
ISBN 978-2-7204-0240-1, 1989, 120 p.
Evreïnov, l’apôtre russe de la théâtralité
Revue des études slaves, tome 53/1
publié sous la direction de Gérard Abensour, éd.
1980, 160 p.
ABENSOUR G., Actualité d’Evreinov
KAŠINA-EVREINOVA A., Evreinov tel qu’en lui-même
GOLUB S., Le monodrame, structure de base pour l’étude de Nicolas Evreinov
MOISSON-FRANCKHAUSER S., Evreinov et la musique
WEISBEIN N., Le théâtre médiéval en Russie et en France
BAIKOVA-POGGI T., La théâtralité chez Evreinov et les futuristes russes
AMIARD-CHEVREL C., Evreinov et le théâtre politique des années vingt
EVSTIGNEEVA L., Nicolas Evreinov, théoricien et philosophe du comique
ŚLIWOWSKI W. et R., Nicolas Evreinov et la Pologne
CARNICKE S.M., L’instinct théâtral : Evreinov et la théâtralité
ROBERTI J.-C., Nicolas Evreinov, historien du théâtre russe
ABENSOUR G., La Comédie du bonheur
FÁJ A., Deux drames écrits en exil ayant la patrie pour sujet
Discours prononcé par André Barsacq au théâtre de l’Atelier pour le dixième anniversaire de la mort de Nicolas Evreinov (26 novembre 1963)
Comptes rendus, par G. ABENSOUR
Index des noms des personnes
Œuvres de N.N. Evreinov
Figures du marginal dans les littératures centre-européennes
publié sous la direction de Delphine Bechtel & Xavier Galmiche
Cultures d’Europe centrale n° 1, 2003, 104 p.
Figures mythiques en Europe centrale
Aspects d’un panthéon variable
édité par András Kányádi
ISBN 978-2-7204-0463-4, 2010, 200 p., 8 planches hors texte en couleur
Pourquoi avoir fait d’Attila, le fléau de Dieu, l’ancêtre des Hongrois ? Comment le roi Mathias Corvin devient-il justicier slovène ? Quelles sont les dilemmes identitaires du Polonais Mickiewicz ? Peut-on détourner une légende allemande médiévale pour légitimer un discours national tchèque à l’époque moderne ? Voici quelques questions examinées par des universitaires francophones dans ce recueil d’études qui réunit littéraires et historiens désireux de circonscrire un panthéon centre-européen aux contours flottants, tributaire à la fois d’un héritage national et d’un modèle occidental, toujours exposé aux réinterprétations.
Le lecteur découvrira, en plus de la réécriture des mythes classiques, tels Prométhée, Orphée ou Ulysse, le destin littéraire et politique d’importantes figures historiques de cet espace « à géométrie variable » : roi-paysan croate, magicien sorabe, poètes polonais et hongrois messianiques y côtoient traîtres à la nation slovaques et gardes-frontières tchèques.
Gombrowicz : une gueule de classique ?
publié sous la direction de Małgorzata Smorąg-Goldberg
ISBN 978-2-7204-0426-9, 2007, 319 p., 16 planches hors texte en noir et blanc, 8 planches hors texte en couleur
L’écriture de Witold Gombrowicz (1904-1969) signale, en écho de son destin singulier, l’originalité de l’œuvre d’une figure majeure dans la littérature du XXe siècle : l’élaboration d’une voix, d’une langue théâtrale et romanesque, d’un univers enfin où se conjuguent les grands axes de l’évolution de l’art contemporain.
Le recueil d’articles que nous remettons entre les mains du lecteur se propose de parcourir cette œuvre (en mettant l’accent sur l’enquête critique qui l’a accompagnée, secondée, interpellée, voire contaminée) et de dresser une sorte de bilan de ce demi-siècle de recherche gombrowiczienne.
L’œuvre de Witold Gombrowicz a cette particularité d’être circonscrite par une forteresse d’autocommentaires qu’il aima à édifier lors des dernières années de sa vie, soumettant ses romans et ses pièces de théâtre à des explications « clef en main » et sa vie à une réécriture destinée à créer un effet de cohérence interne. D’où une sorte de défi lancé à tout critique voulant s’aventurer dans le labyrinthe de ses textes, phénomène qui, en réponse, «accoucha» d’une frénésie de travaux critiques consacrés à l’écrivain.
À travers les principales étapes de ce dialogue entre l’œuvre et ses commentateurs et la diversité d’approches qu’il a engendrées, se dégage l’extrême modernité et universalité de l’édifice littéraire de Gombrowicz, capable de répondre aux principales interrogations qui ont guidé l’aventure intellectuelle du XXe siècle.
Identité(s) de l’Europe centrale
publié sous la direction de Michel Masłowski
ISBN 978-2-7204-0309-5, 1995, 224 p.
Ivan Tourguénev et les courants politiques et sociaux de son temps
par Henri GRANJARD
ISBN 978-2-7204-0075-9, 1966, V-506 p., 2e éd.
Ivan Tourguénev, la comtesse Lambert et Nid de seigneurs
par Henri GRANJARD
ISBN 978-2-7204-0079-7, 1960, 239 p.
Joseph Conrad
Un Polonais aux confins de l’Occident
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0450-4, 2009, 272 p., illustrations en noir et blanc
Comment lire Conrad aujourd’hui ? Quels sont les aspects de son œuvre qui touchent le plus la sensibilité de nos contemporains soumis aux assauts d’un relativisme généralisé, à de constantes interrogations sur leur identité ? Quelle est la part des inspirations conradiennes chez Miłosz, Jünger, Céline, Esterhazy… et bien d’autres auteurs qui rejoignent le grand romancier britannique, d’origine polonaise, dans son errance désespérée, son héroïsme amer et son inaltérable souci de l’honneur et de la dignité ?
Des spécialistes des littératures polonaise, française, hongroise, anglo-saxonne, allemande se sont penchés sur l’actualité et la pérennité de son œuvre. Aujourd’hui, l’engagement de Conrad éclate avec force, depuis son hostilité viscérale à la tyrannie tsariste jusqu’à la défense des victimes de l’oppression coloniale.
Publié en coédition avec la Société historique et littéraire polonaise
Jovan Skerlić et la critique littéraire en Serbie
par Midhat BEGIC
ISBN 978-2-7204-0020-9, 1963, 318 p.
Juliusz Słowacki
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0471-9, 2010, 120 p., 12 planches en couleur
Lire aujourd’hui Słowacki, le grand romantique polonais, c’est le confronter aux métamorphoses politiques et socio-culturelles du monde actuel, ainsi qu’aux nouvelles orientations de la pensée contemporaine.
Dans l’approche ici proposée, le lecteur verra, non sans étonnement, le romantisme côtoyer les perspectives modernes et postmodernes, le sentiment national passé au crible du postcolonialisme et les aspirations métaphysiques rencontrer des données de la science contemporaine.
La figure du poète en surgit, multiple, complexe et en tension vers un point d’équilibre insaisissable…
Jurij N. Tynjanov
Revue des études slaves, tome 55, fascicule 3
publié sous la direction de Catherine Depretto
1983, 131 p.
DEPRETTO-GENTY C., La destinée de l’œuvre de Ju. N. Tynjanov
CUDAKOVA M.O., К понятию генезиса
DI SALVO M.,Элементы теории литературной рецепции в трудах Ю. Н. Тыныанова
HENRY-SAFIER H., Iou. Tynjanov : théorie du mètre, théorie du rythme
LUPORINI M.B., Jurij Tynjanov face au problème du personnage-auteur dans le « Voyage à Arzroum » de Pouškin
LANNE J.-C., Les principes de la critique littéraire chez Tynjanov
ROBEL L., Théorie et création dans l’œuvre de Tynjanov
ETKIND E., « Весëлыи пример Гейне » (Гейне – Тынянов Маяковский)
TAGLIAVINI H., Tynjanov et Heine
DEPRETTO-GENTY C., Iou.N. Tynjanov et S.A. Vengerov
MANIN Ju.I.,Тынянов и Грибоедов. Заметки о « Смерти Вазир-Мухтара »
Kira Georguievna (texte en russe)
Кира Георгиевна
par Viktor NEKRASOV
ISBN 978-2-7204-0125-0, 1983, 111 p.
L’espace poétique, en hommage à Efim Etkind
Revue des études slaves, tome 70, fascicule 3
publié sous la direction de Anita Davidenkoff
1998, 200 p.
Avant-propos, par Anita Davidenkoff
TROUBETZKOY Wladimir, Etkind, le combat pour la culture
MARKISH Shimon, Ефиму Григорьевичу : веточка в лавровый венок
ETKIND Alexander, Поэтика заглавий
KURGANOV Efim, « Был у вас Арзамас, был у нас Опояз »
HELLER Leonid, Genre – thème – style – genre : les synthèses de Fëdor Glinka
BREUILLARD Jean, « Eugène Onéguine » et la poétique de la reprise
NIVAT Georges, La poétique du fragment chez Dostoevski
CATTEAU Jacques, La forme et l’âme : le rêve de Mitja
IVANOV Vjačeslav Vs., Лунц и Мандельштам : фабула у Серапионовых братьев
CADOT Michel, Le poème dramatique de A. K. Tolstoj « Don Juan », traduit en allemand et en français
LIEBS Elke, « Les ailes du désir » ou le langage des anges : le poème de Puškin « la Gabriéliade » (1821)
SERMAN Ilya, Происхождение одной поэтической формулы : Гоголь и Некрасов
BONAMOUR Jean, À propos de <em>Pères et fils</em> d’Ivan Turgenev : Bazarov ou la parole impossible
SÉMON Marie, À propos de quelques effets sonores et rythmiques dans la prose tolstoïenne
LANNE Jean-Claude, La poésie comme fable du monde : la mythopoièse dans l’œuvre de Velimir Xlebnikov
AUCOUTURIER Michel, Поэт и критик : Борис Пастернак и Владимир Вейдле
ERLICH Victor, Ахматова в двадцатом веке
VISHNIAK Vladimir, Некоторые наблюдения над структурой и композицией « Двадцати сонетов к Марии » Стюарт Иосифа Бродскогов
L’exil de Jan Cep, un écrivain tchèque en France
par Jan ZATLOUKAL
ISBN 978-2-7204-0529-7, 2014, 424 pages, illustrations, index des noms
« Une nuit du mois d’août, sous la pleine lune, je franchissais secrètement, à quatre pattes, la frontière entre la Bohême et la Bavière – une pauvre serviette pour tout bagage. « Ainsi l’écrivain tchèque Jan Cep (1902-1974) évoque-t-il dans son essai autobiographique Ma soeur l’angoisse la façon dont, le 15 août 1948, il a fui la Tchécoslovaquie devenue communiste six mois auparavant.
Il choisit tout naturellement la France pour sa « deuxième patrie », cette France qu’il crut bien connaître et qui lui donna de précieuses amitiés littéraires dans les figures d’Henri Pourrat et de Georges Bernanos, dont il traduisit les oeuvres, et aussi une famille après son mariage en 1954 avec la fille du critique littéraire Charles Du Bos. Or, l’exil s’avère pur Cep, comme pour tant d’autres écrivains de l’Europe centrale et de l’Est, une rude épreuve essentielle. Comment la supporta-t-il ? Quel accueil la France d’après-guerre lui réserva-t-elle ? pourquoi ne parvint-il pas à accomplir son rêve de devenir écrivain d’expression française ? Quelles traces ce bouleversement de l’exil laissa-t-il dans sa création littéraire ? Telles sont les questions auxquelles la monographie de Jan Zatloukal apporte les réponses et tâche ainsi de refermer la lacune représentée par l’exil dans la biographie de l’écrivain tchèque, aussi bien que dans les relations culturelles entre ses deux « patries ».
L’ironie romantique
Une autre littérature russe (1820-1840)
Par Lætitia Decourt
ISBN 979-10-96982-26-4 EurOrbem éditions
La Bulgarie contemporaine : langue, littérature, médias
Revue des études slaves, tome 81, fascicules 2-3
édité par Marie Vrinat-Nikolov et Jack Feuillet
ISBN 978-2-7204-0469-6, 2010, 240 p.
La Bulgarie – 1989-2009 : chronologie
VRINAT-NIKOLOV Marie, Mémoire de 1989 et littérature postcommuniste : couvrir les silences fracassants de l’histoire
RAGARU Nadège, Les dossiers de la Sûreté d’État bulgare : le communisme dans les pliures du temps
MURDAROV Vladko, Comment nous avons détruit les normes stan- dard en vingt ans (vingt exemples)
ARMIANOV Gueorgui, L’argot et les changements linguistiques en Bulgarie après 1989
GADJEVA Snejana, Les turcismes dans la langue bulgare « libérée » : une source de néologie
STOJANOV Krasimir, Les défis linguistiques du discours des médias bulgares après les changements de 1989
DOJNOV Plamen, La littérature bulgare après 1989 : tendances des débats, débats tendancieux
DEČEVA Violeta, Fragmentation du sujet : le nouveau drame bulgare après 1989
La Chabraque (Paluba), les rèves de Maria Dunin
par Karol IRZYKOWSKI
édition bilingue sous la direction de Kinga Siatkowska-Callebat et Mateusz Chmurski
2é édition revue et complétée, 298 pages (Cultures d’Europe centrale, hors série n° 5)
ISBN 978-2-7204-0519-8
« Tout à coup, apparut une femme aux longs cheveux roux, au visage blême et aux yeux déments, vêtue de haillons qui laissaient par endroits apparaître son corps nu. Elle s’assit par terre près du feu, adressa aux bergers des grimaces qui se voulaient aguicheuses accompagnées de gestes indécents, en demandant qu’on lui donnât quelque chose à manger. Les bergers crachèrent dans sa direction, lui jetèrent des mottes de terre en l’appelant Kseńka-La Chabraque. Ils finirent par lui donner quelques pommes de terre, à peine cuites ou carbonisées, et la chassèrent.
C’était la folle du village. Un jour, elle avait été violée par ces mêmes jeunes gens dans un excès de bonne humeur et, depuis ce temps-là, ils ne pouvaient plus se débarrasser d’elle. »
Karol Irzykowski, La Chabraque
Faire connaître Karol Irzykowski (1873-1944) en France au début du XXIe siècle est un défi audacieux. Qui se cache derrière ce nom qui apparaît dans les travaux consacrés aux « grands » de la Pologne littéraire du XXe siècle, mais le plus souvent relégué en note ? Cette nouvelle édition, enrichie par des extraits du journal personnel d’Irzykowski, présente La Chabraque comme une sorte de cure psychanalytique avant la lettre que son auteur propose à la culture polonaise, mais aussi, d’une certaine façon, à lui-même.
Deuxième édition bilingue augmentée, précédée d’un dossier critique
La comédie d’Artaxerxès, présentée en 1872 au tsar Alexis par Gregorii le Pasteur
Texte allemand et texte russe
édité par André Mazon et Frédéric Cocron
ISBN 978-2-7204-0077-3, 1954, 296 p.
La forme brève dans la littérature russe
Mélanges offerts à André Monnier
publié sous la direction de Nora Buhks
ISBN 978-2-7204-0467-2, 2010, 292 p.
Ancien professeur de l’université Paris-Sorbonne, André Monnier est connu comme spécialiste de Novikov et de la littérature russe des XVIIIe et XIXe siècles.
Les mélanges que lui offrent aujourd’hui ses collègues, anciens élèves et amis, slavistes français et étrangers, rassemblent vingt-trois contributions qui ont pour thématique centrale la forme brève, envisagée prioritairement dans le contexte de la culture russe du XVIIIe siècle.
L’ensemble est précédé d’un entretien avec André Monnier et complété par une bibliographie de ses travaux.
La littérature polonaise à l’épreuve de la modernité
par Maria DELAPERRIÈRE
ISBN 978-2-7204-0440-5, 2008, 480 p., illustrations en noir et blanc
Depuis deux siècles, la culture polonaise, comme bien d’autres, est traversée par les crises du monde moderne, qu’elles soient d’ordre historique, existentiel ou spirituel. Elles se traduisent par une explosion de la création artistique et littéraire qui étonne par sa richesse, sa diversité et aussi par ses antinomies profondes (tradition / nouveauté, fascination / déception, esthétique / engagement…) qui deviennent l’expression la plus fulgurante de sa marque identitaire. Cet ouvrage propose une étude approfondie de thèmes et de mouvements artistiques de la littérature polonaise moderne saisie dans une perspective européenne. Il retrace l’évolution de l’imaginaire et de la pensée des poètes et écrivains polonais du romantisme à nos jours. Sa structure volontairement fragmentaire échappe à la linéarité d’une histoire littéraire classique pour s’ouvrir à de nombreuses interrogations sur le sens et le rôle de la littérature.
La littérature polonaise au XIXe siècle
Bronislas Chlebowski, Manfred Kridl, éd.
ISBN 978-2-7204-0044-5, 1933, VII-535 p.
La littérature polonaise du XXe siècle
publié sous la direction de Hanna Konicka
ISBN 978-2-7204-0343-9, 2000, 376 p.
Textes, styles et voix
À travers les textes de ce recueil, consacrés à plusieurs écrivains polonais contemporains, des tendances profondes se font jour, dépassant l’opposition entre avant-garde et traditions, les aléas historico-politiques, le clivage entre l’avant-guerre et l’après-guerre ou entre le pays et l’émigration.
Des thèmes fondamentaux persistent : le problème du temps vécu, l’individuel et le particulier opposés à l’histoire, le grotesque comme forme d’auto-dérision et dépassement du tragique. La permanence dans la société polonaise — dès l’époque des partages — de rituels archétypaux indépendants des structures de l’État expliquerait la réussite de la résistance aux totalitarismes du xxe siècle et particulièrement de la littérature face à la manipulation des symboles.
Certains écrivains polonais tentent de renouer avec le sacré par-delà les dogmes et les institutions; la recherche du sens dans un monde privé d’absolu conduit à une forme de « transcendance horizontale » (l’Église inter-humaine de Gombrowicz). Les liens européens de la littérature polonaise sont évoqués à plusieurs reprises. De plus, au début du xxe siècle, la littérature polonaise bénéficie également de l’apport de la culture juive traditionnelle réinterprétée par des artistes originaux (Schulz, Wat) qui en ont fait un ferment de modernité.
La littérature soviétique aujourd’hui
Revue des études slaves, tome 73, fascicule 4
publié sous la direction Catherine Depretto
2001, 296 p.
Les dix années écoulées depuis la fin de l’U.R.S.S. ont-elles modifié notre perception de la littérature russe de la période soviétique ? Peut-on en parler aujourd’hui « en historien », en intégrant à son étude les avancées historiographiques récentes, tout en proposant de nouveaux angles d’approche ?
Depuis 1986, il s’est produit en Russie une sorte de rattrapage culturel, un processus de réappropriation par la communauté intellectuelle des pans proscrits de son héritage, d’où un intérêt tout particulier pour la période de l’Âge d’argent, la culture de l’émigration et une désaffection relative pour tout ce qui avait trait au « passé soviétique ». Si l’on essaie de dresser un bilan de la production philologique de ces quinze dernières années, on s’aperçoit que, face à une masse impressionnante de publications, les efforts de conceptualisation et de synthèse restent plus modestes. Rien n’est vraiment venu bouleverser les représentations habituelles de l’histoire de la littérature russe du XXe siècle, malgré de très nombreuses révélations et quelques tentatives de reconsidération. On n’a pas vu émerger, non plus, de nouveau courant critique de l’ampleur du formalisme ou de l’école sémiotique de Moscou-Tartu. Bien plus, on noterait un certain désarroi méthodologique, une baisse des exigences académiques et éditoriales, sans parler d’une hémorragie inquiétante de talents.</li>
<li>Cependant, des entreprises de longue haleine ont bien été engagées, les publications majeures sont malgré tout nombreuses, de nouveaux périodiques spécialisés ont fondamentalement renouvelé le visage de la critique littéraire, permettant l’expression de courants divers.
La matière du vers (texte en russe)
par Efim ETKIND
ISBN 978-2-7204-0213-5, 1985, II-507 p.
Материя стиха [La matière du vers] ouvrage en langue russe, 2e éd. corrigée
la Mort d’Osip Mandelstam (texte en russe)
Гибель Осипа Мандельштама
par Èdvin POLJANOVSKIJ
ISBN 978-2-7204-0276-0, 1993, 236 p.
La phrase monumentale russe ancienne retrouvée
par Marcel FERRAND
ISBN 978-2-7204-0267-8, 1992, 109 p.
La poésie polonaise du vingtième siècle
Voix et visages
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0398-9, 2004, 416 p., illustrations
La poésie polonaise du xxe siècle étonne par l’intensité de sa présence. Elle résonne de voix multiples qui lui confèrent un impact impressionnant. Les deux derniers prix Nobel polonais de littérature, Czesław Miłosz et Wisława Szymborska, sont des poètes. Mais beaucoup d’autres viennent les joindre pour témoigner de la puissance de la parole et de l’image poétiques qui en Pologne s’enracinent souvent dans la substance même de la réalité, de la vie et de l’histoire.
C’est la première fois en France qu’un ouvrage tente de saisir l’étendue et la diversité de la poésie polonaise contemporaine: études synthétiques, portraits des plus grands poètes polonais, textes poétiques traduits et commentés, font de ce volume un remarquable hommage à la poésie.
La poésie populaire épique en Yougoslavie au début du XXe siècle
par Mathias MURKO
ISBN 978-2-7204-0006-3, 199, 79 p., 21 pl. h.-t.
La Revue russe n° 43
Littératures postsoviétiques de l’imaginaire
publié sous la direction de Viktoriya Lajoye
2014, 136 pages
avant-propos par Véronique JOBERT
Introduction. Entre le réel et la fiction : le reflet de la société russe contemporaine dans ses littératures de l’imaginaire, par Viktoriya LAJOYE
Les tendances politiques des littératures postsoviétiques de l’imaginaire, par Leonid FISMAN
L’évolution du genre « histoire alternative » dans les littératures russes contemporaines, par Boris LANINE
La omposante ukrainienne des littératures de l’imaginaire dans l’espace postsoviétique, par Natalia LOGVINENKO
Influences occidentales sur la formation des littératures postsoviétiques de l’imaginarie, par Tatiana KOKHANOVSKAÏA et Mikhaïl NAZARENKO
La Revue russe n° 58 (2022)
Gogol et l’imposture
Gogol et l’imposture
Textes rassemblés par Pierre-Étienne Royer
Avant-propos, par Régis GAYRAUD
Introduction : Gogol et l’imposture, par Pierre-Étienne ROYER
* * * * *
Lectures/Relectures
Impostures de et autour de Gogol, par Catherine GÉRY
La dialectique de la multitude et du manque d’identité dans la nouvelle de Nicolas Gogol Ivan Fiodorovitch Chponka et sa tante, par Inna TROFIMOVA
Gogol et son lecteur, par Pierre-Etienne ROYER
Approches scéniques
Un personnage en carton-pâte : le domestique chez Gogol, par Ksenia FESENKO
Les têtes scéniques du Révizor, par Stéphane POLIAKOV
La poétique de l’escroc dans le Révizor et Les Joueurs de Gogol, par Léandre LUCAS
Ouvertures
Chostakovitch homme de théâtre. La réception du Nez en Union soviétique, par Thomas THISSELIN
Gogol entre le baroque et l’expressionnisme : la ligne « gogolienne » dans le formalisme européen, par Sergueï TCHOUGOUNNIKOV
La Gogoliade, par AnneMarie TATSIS-BOTTON
Gogol au « Pays des îles ». Une histoire de fou(s) postcoloniale, par Mourad YELLES
* * * * *
Le point sur ….
Réactions en Russie dans les jours qui ont suivi le déclenchement de la guerre en Ukraine, dossier présenté par Armelle JEANNIERGROPPO
Le cinquième empire : aux sources de quelques élucubrations mortifères, par Michel NIQUEUX
* * * * *
Nous avons lu …
LITTÉRATURE
80 Histoire littéraire. Théorie. Critique
Rodolphe BAUDIN, Alexandra VESELOVA (dir.) Louis Henri de Nicolay, un intellectuel strasbourgeois dans la Russie des Lumières, par Evelyne ENDERLEIN
Jean-Louis BACKÈS, Dostoïevski et la logique, par Michel NIQUEUX
Jean DE BOISHUE, La Vie interrompue de Sergueï Alexandrovitch Essenine, par Michel NIQUEUX
SOCIÉTÉ
325 Économie et géopolitique
David TEURTRIE, Russie, le retour de la puissance, par Michel NIQUEUX
* * * * *
Rossica : chronique bibliographique de décembre 2021 à mai 2022, par Michel NIQUEUX
* * *
La Russie et l’Antiquité. La littérature et les arts. XIXe-XXe siècles
Revue des études slaves, tome 87, fascicule 1
publié sous la direction de Nadia Podzemskaia
ISBN 978-2-7204-0541-9, 126 pages, illustrations en noir et blanc
Introduction, “Héros de l’image” par Nadia PODZEMSKAIA
MAZUR Natalia, Alcibiade et son image : à propos d’une épigramme d’Evgenij Baratynskij
BRAGINSKAJA Nina, binômes, opposition, répétition, contraste : les racines mythologiques des catégories esthétiques d’Ol′ga Frejdenberg
CAYE Pierre, “Cose antichissime, e nuove a’ moderni animi” : Alberti et l’antique selon Vasilij Zubov
PODZEMSKAIA Nadia, le parcours scientifique d’Aleksandr Gabričevskij et son Esthétique du vase
ЗАГЯНСКАЯ Галина, концепция древнегреческого рельефа как основа теории художественной формы Владимира Фаворского: материалы к истории формального метода в России
Vladimir Favorsky, his Views on Classical Antiquity Tra ditions and his Theory of Greek relief: Towards a Story of the Formal Method in Russia
MEDVEDKOVA Olga, André Grabar et la filiation entre l’art antique, l’art byzantin et russe ancien dans l’historiographie russe
Comptes rendus
Mouchard Florent, la Maison de Smolensk, une dynastie princière du Moyen Âge russe (1125-1404), Paris, 2015, par Gail Lenhoff
L’invention de la Sibérie par les voyageurs et écrivains français (XVIIe-XIXe siècles), sous la direction de Sarga Moussa et Alexandre Stroev, Paris, 2014, par Michel Mervaud
La Voïvodine. Une région centre-européenne et ses littératures
Sous la direction de Mateusz Chmurski, Philippe Gelez et Clara Royer
Collection Cultures et sociétés d’EurOrbem
ISBN 979-10-96982-18-9, 372 pages, ill. et cartes
La Voïvodine est une région aujourd’hui située dans le nord de la Serbie. Territoire aux limites fluctuantes, elle est ici considérée dans l’histoire de ses relations avec la Hongrie, les Slaves du Sud et
l’Empire ottoman. Région-frontière par excellence, elle est emblématique d’une « Europe centrale » qui ne sait jamais très bien où est son centre, ou s’en reconnaît constamment plusieurs, à la fois différents et en grande partie similaires. Est-il pertinent de parler d’une région littéraire ? Quels en seraient les traits caractéristiques ? La multculturalité de cette région n’entre-t-elle pas en tension avec ses littératures dites minoritaires ?
Inspiré par ces interrogations, le présent volume rassemble des études historiques, des analyses culturelles ainsi que des extraits de textes de création, traduits de l’allemand, du hongrois et du serbe.
La Zadonščina, épopée russe du XVe siècle
édité par André Vaillant
ISBN 978-2-7204-0061-2, 1967, XIX-49 p.
La Zadonscina est une oeuvre des plus curieuses de la littérature russe ancienne, comme célébrant un grand événement de l’histoire russe, la victoire de la plaine de Kulikovo en 1380, la campagne « au-delà du Don » et chez les Tatars, et comme le faisant sous la forme exceptionnelle d’un poème en prose qui imite le style de la poésie populaire. Or il n’existe pas de bonne édition critique de ce texte important. L’édition de Jan Frcek fournit excellemment tous les matériaux pour cette édition, avec les observations les plus justes sur le texte, mais elle laisse au lecteur le soin de l’établir. Les éditions de Mme Adrianova-Perect et de V.F. Rziga ont leurs mérites, mais elles sont viciées par une erreur de méthode et n’apportent pas un texte sûr. Et que dire de celui de la Chrestomathie de N. Gudzij, qui en est encore à reproduire le panachage de versions différentes de la vieille édition de Sambinago !
Il m’a paru nécessaire de procurer à nos slavisants une édition à la fois fidèle et maniable. Je ne suis pas russisant, et je suis astreint à une grande prudence en ce qui concerne l’histoire littéraire russe et la langue littéraire des XVe-XVIe siècles, dont je sais tout l’intérêt sans en avoir une connaissance suffisante. Mais la Zadonscina a été étudiée par une série de chercheurs compétents, et il n’y a qu’à recueillir les produits de leur érudition – non sans observer que les érudits sont loin d’être toujours d’accord entre eux. Ce qui importe ici, c’est d’établir un texte sûr ; deux, car il y a deux oeuvres à bien distinguer. C’est l’affaire d’un philologue, et d’une bonne méthode philologique. Et c’est ce dont la Zadonscina a le plus besoin : d’être restituée dans son état réel, sans les déformations qu’une tradition héritée de Sambinago continue à lui infliger. Cela fait, qu’on laisse parler les textes.
Une comparaison s’impose entre la Zadonscina et deux autres oeuvres des XVe-XVIe siècles qui célèbrent également la victoire de Kulikovo : la Relation des Chroniques et le Skazanie de Mamaï. Chacune de ces oeuvres pose ses problèmes : j’en ai exposé ce qui m’a paru l’essentiel dans un article de la Revue des études slaves (RES XXXIX, p. 59-89, 1961, Les récits de Kulikovo : Relation des Chroniques et Skazanie de Mamaï).
On ne peut pas ignorer que le problème de la Zadonscina est lié à celui du Slovo d’Igor’. Mais la nature de ce lien n’est pas établie d’une façon incontestée, et une saine méthode exige de n’en rien préjuger. M. André Mazon (Le Slovo d’Igor, I, La Zadonscina, réhabilitation d’une oeuvre, Paris, 1940), après Frcek, a montré que la Zadonscina se suffisait à elle-même, et c’est d’elle seule qu’on traitera ici.
Avant propos par A. Vaillant
Langages de la Littérature polonaise du XXIe siècle
Sous la direction de Piotr Seweryn Rosol & Piotr Sobolczyk
ISBN 978-2-7204-0674-4, 2024, 216 pages
Ce livre n’est pas un panorama de la littérature polonaise du XXI siècle. Il ne se limite néanmoins pas aux interprétations détaillées d’œuvres parmi les plus influentes parues au cours des deux dernières décennies. Ce sont les grandes tendances esthétiques et discursives qui traversent la littérature qui sont présentées, afin d’ausculter les orientations majeures de la scène littéraire, en lien étroit avec le contexte socio-politique de la Pologne d’aujourd’hui.
Sept essais, introduits par sept illustrations, rédigés par sept spécialistes issus de sept villes, portant sur sept écrivaines et écrivains parmi les plus en vue, présentent sept langages littéraires qui renvoient à sept discours éminemment présents dans le débat social, culturel et politique dans la Pologne d’aujourd’hui. Bien que chacun des textes porte sur un phénomène littéraire différent, replacé dans son contexte discursif et socio-politique spécifique, les sujets abordés se croisent à bien des égards.
La « réécriture » constitue une catégorie essentielle dans cet ouvrage. Elle renvoie au double sens des Langages de la littérature polonaise du XXI siècle : ils « réécrivent » des discours socio-politiques en reprenant ses éléments pour les vérifier sur le champ littéraire et ce faisant ils inventent leurs propres idiomes pour « écrire de nouveau » ce qui en réalité jamais n’avait encore été écrit.
Le présent ouvrage est le fruit du projet de recherche polono-français conçu et concrétisé par Piotr Seweryn Rosol, docteur ès lettres, enseignant au Département d’études slaves (Université Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand) et Piotr Sobolczyk, professeur en théorie littéraire et lettres polonaises à l’Institut de recherches littéraires (Académie polonaise des sciences, Varsovie).
PRIX TTC – 24 €
Le Démon du consentement
par Dominik TATARKA
suivi de
La Rencontre avec Tatarka par Bernard Noël
recueil de textes réunis et édités par Mateusz Chmurski
ISBN 979-10-96982-12-7, 186 p. EurOrbem éditions.
Le Démon du consentement de Dominik Tatarka est un « Traité
fantastique de la fin de la période stalinienne ». Récit drolatique de la chute d’un poète du sérail poursuivi pour avoir osé mettre en doute l’ordre du jour du Congrès des Écrivains, implacable brûlot contre la terreur totalitaire, publié dès les premiers signes du « dégel » khrouchtchévien, en 1956, c’est une des œuvres majeures des débuts de la déstalinisation, mais aussi une réflexion actuelle sur le rapport de l’individu à la décision politique.
Sa réédition, coordonnée par Mateusz Chmurski, s’accompagne d’essais mettant en perspective cette nouvelle dans l’histoire des dissidences européennes, mais aussi d’autres textes de l’écrivain slovaque et du récit que Bernard Noël fit de leur rencontre en 1986.
Dominik Tatarka (1913-1989) est une figure majeure de la littérature slovaque du XXe siècle. Étudiant de la Sorbonne, membre du parti communiste, compagnon de l’insurrection slovaque de 1944, fonctionnaire d’État puis fervent opposant relégué au poste de garde forestier, il témoigne, par son parcours et son œuvre, de l’enthousiasme de l’engagement et de la détresse des illusions perdues, de la légèreté amoureuse et de la réalité des conflits.
Le dialogue de la prose et de la poésie dans la littérature russe du début du XXe siècle
Revue des études slaves, tome 67, fascicule 4
édité par Jean-Claude Lanne et Charles Bourg
1995, 256 p.
WALLER M., Le roman de Šklovskij « Zoo » : un exemple de prose poétisée
AUCOUTURIER M., Prose et poésie chez Pasternak
NIQUEUX M., L’écriture de l’utopie russe dans les années dix et vingt : prose ou poésie ?
LANNE J.-Cl., Les particularités de la prose poétique chez les futuristes russes
BOURG Ch., Le poème en prose dans les années vingt
CONIO G., Critique de la poésie et poétique de la prose dans la théorie littéraire du LEF
JACCARD J.-Ph., Daniil Xarms : poète des années vingt, prosateur des années trente : les raisons d’un passage
ROUDET R., Quelques particularités de la technique descriptive d’Ivan Bunin
MAGAROTTO L., Ницше и поэзия Маяковского
NIVAT G., Prose et poésie
Le Dialogue de maître Polycarpe avec la Mort et autres textes macabres polonais
édité par Charles Zaremba, préface Michel Voyelle
ISBN 978-2-7204-0325-5, 1997, 120 p.
Le formalisme en Russie
par Catherine DEPRETTO, préface Michel Aucouturier
ISBN 978-2-7204-0460-3, 2009, 335 p.
Depuis son importation sur la scène théorique française par les passeurs structuralistes, le formalisme en terrain russe a sans doute souffert d’inévitables simplifications. Les travaux réunis dans ce livre contribuent à éclairer d’un jour nouveau ce courant majeur de la critique littéraire du xxe siècle. Plutôt qu’une chronologie factuelle du mouvement ou qu’une analyse de ses gestes fondamentaux, l’ouvrage s’intéresse à ceux qui ont fait son histoire, en particulier à Jurij Tynjanov, Viktor Šklovskij, Boris Ejxenbaum, Roman Jakobson, Evgenij Polivanov, comme aux figures moins célèbres d’un formalisme moscovite plus discret, Boris Jarxo ou Grigorij Vinokur.
L’accent est mis sur la généalogie du formalisme russe, sur son inscription dans le champ culturel de l’Âge d’argent, en particulier au sein de l’Université de Saint-Pétersbourg, véritable pépinière de savants et de poètes. Enfin, le livre insiste sur cette caractéristique fondamentale du mouvement : le lien réciproque entre la poésie vivante de l’époque (Esenin, Majakovskij, Mandel’štam, Pasternak, Xlebnikov) et l’analyse historico-littéraire des formalistes ; ou pour le dire autrement, entre création et théorie littéraire. L’ensemble est précédé d’une introduction, dressant un panorama de la réception passée et présente du formalisme russe et complétée d’une bibliographie des principaux travaux parus depuis 1990.
Spécialiste de la théorie littéraire et de l’histoire culturelle du xxe siècle en terrain russe, Catherine Depretto enseigne à l’université Paris-Sorbonne. Elle a traduit et annoté les textes historico-théoriques majeurs de Tynjanov, Formalisme et histoire littéraire (1991) et édité L’héritage de Bakhtine (1997). Elle a dirigé plusieurs numéros thématiques de la Revue des études slaves, dont B. M. Èjxenbaum (1985), La littérature soviétique aujourd’hui (2001) et L’écriture de l’intime (2008).
Le premier quinquennat de la prose russe du XXIe siècle
publié sous la direction de Hélène Mélat
ISBN 978-2-7204-0399-6, 2006, 416 p., illustrations
Nouveau millénaire, nouvelle Russie, nouvelle littérature ? La chute de l’URSS, voici bientôt quinze ans, a été un séisme politique dont l’onde de choc s’est propagée à la sphère littéraire. À l’image du pays, la littérature, foisonnante, cherche ses marques. Les articles de ce recueil dressent le panorama de la prose russe du début du XXIe siècle, en Russie et hors de ses frontières. Tous les genres sont abordés, des plus sophistiqués aux plus populaires : du réalisme quasi-documentaire au fantastique et à la science-fiction, de l’autobiographie à l’utopie, du roman psychologique au polar, en passant par la prose féminine et les jeux conceptualistes.
Les incursions dans d’autres domaines artistiques (cinéma, théâtre, poésie) montrent une convergeance étonnante avec la prose. L’approche adoptée est essentiellement littéraire, mais elle intègre des éléments de sociologie, dépassant ainsi le seul domaine des lettres en offrant au lecteur un tableau pris sur le vif de la réalité mouvante de la Russie d’aujourd’hui.
Le sentimentalisme russe
Revue des études slaves, tome 74, fascicule 4
publié sous la direction de Jean Breuillard
ISBN 978-2-7204-0389-7, 2003, illustrations en noir et en couleur
FRAANJE Maarten, la sensibilité au pays du froid : les Lumières et le sentimentalisme russe
KAHN Andrew, « Блаженство не в лучах порфира » : histoire et fonction de la tranquillité « (spokoystvie) » dans la pensée et la poésie russes du XVIIIe siècle, de Kantemir au sentimentalisme
KOCHETKOVA Natalia, Le sentimentalisme russe et la franc-maçonnerie
SERMAN Ilya, Chateaubriand et Karamzin, témoins de leur temps
BUHKS Nora, » Le Voyage à l’Île de la Mort » de Nikolaj Karamzin
MANOLAKEV Christo, « La pauvre Lise » de N. M. Karamzin et le suicide féminin dans la littérature russe du XIXe siècle
KAFANOVA Olga, N. M Karamzin traducteur et interprète des « Contes moraux » de J.-F. Marmontel et de S. F. de Genlis
BREUILLARD Jean, Nikolaj Karamzin et la pensée linguistique de son temps
ROSSI Laura, De F. N. . Murav’eva à Théone : réalité et mythe littéraire dans le sentimentalisme
MONNIER André, La temporalité de l’âme sensible dans le « Voyage de Saint-Pétersbourg à Moscou »
BAUDIN Rodolphe, Les « Lettres d’Ernest et Doravre » ou La Mort du héros classique
TOSI Alessandra, « L’Amazone russe » les traits subversifs d’une héroïne sentimentale
FIEGUTH Rolf, Du rococo au sentimentalisme : les trois premiers recueils poétiques de Franciszek Dionizy Kniaźnin (1749/1750-1807)
Le sujet et son identité dans le discours littéraire polonais contemporain
Analyse sémio-linguistique
par Magdalena NOWOTNA
ISBN 978-2-7204-0279-1, 1993, 345-12 p.
Le témoignage dans la littérature polonaise du XXe siècle
édité par Hanna Konicka et Charles Zaremba
ISBN 978-2-7204-0441-2, 2008, 304 p.
Nombreux sont à notre époque les écrivains qui privilégient des formes littéraires ayant trait aux mémoires, au journal intime, à l’autobiographie et au reportage. Comme si les règles de genres fictionnels apparaissaient inadéquates à l’expérience du siècle dernier, marqué par totalitarismes, guerres d’extermination ou désenchantements idéologiques. Dans la culture polonaise, l’ampleur du phénomène semble signifier l’abandon d’une « littérature de salut », dans laquelle excellait le Romantisme polonais, au profit d’une « littérature de témoignage ». L’intention de témoigner, tantôt explicite, tantôt sous-jacente, inspire des auteurs aussi différents que Gustaw Herling-Grudziński, Tadeusz Borowski ou Miron Białoszewski. Elle assure un essor formidable au genre documentaire, brillamment renouvelé par Ryszard Kapuściński ou Hanna Krall. Le « témoignage de la poésie », au lieu d’être une belle métaphore, définit le mieux le sens profond de l’expression lyrique des plus grandes figures de la poésie polonaise comme Czesław Miłosz, Wisława Szymborska, Zbigniew Herbert, Tadeusz Różewicz. Quelques approches du domaine russe (Chalamov), tchèque (Hrabal), hongrois (Kertész) ou anglo-saxon (Auster) évoquent un contexte plus vaste du phénomène.
Les avant-gardes polonaises et la poésie européenne
Étude sur l’imagination poétique
par Maria DELAPERRIÈRE, préface Jan Błoński
ISBN 978-2-7204-0253-1, 1991, 320 p., 8 pl. h.-t.
Les avant-gardes polonaises du XXe siècle ne sont apparues que tardivement : c’est vers 1917-1919 seulement que les ismes poétiques et picturaux se sont donné rendez-vous aux bords de la Vistule, tous à la fois et en se bousculant mutuellement. Mais peut-être ne faut-il pas s’en plaindre, car ils ont inauguré une extraordinaire floraison poétique qui a continué jusqu’à nos jours… ou presque. C’est pourquoi les poètes dont parle Maria Delaperrière sont toujours présents dans la mémoire des lecteurs : le goût slave pour la poésie aidant, Tuwim, Wierzynski, Jasienski, Wazyk, Przybos, et bien d’autres encore sont constamment republiés à des dizaines de milliers d’exemplaires. De même, ils ont réussi – chose plus rare encore ! – à susciter des contradicteurs de génie. Je pense, bien sûr, à Milosz, à Herbert, à tous ceux qui les ont entourés et suivis et qui, subrepticement ou masque levé, ont lutté contre l’esprit d’avant-garde ou de telle avant-garde… en ne manquant pas, bien sûr, d’en utliser les mutliples et flamboyantes trouvailles.
Contrairement aux chercheurs polonais, Maria Delaperrière accorde peu de crédit aux programmes dont elle voit mieux l’aspect souvent emprunté et parfois répétitif. En fait, il n’y en avait qu’un de vraiment original, celui de la Zwrotnica de Cracovie, donc d’un constructivisme radical qui traitait le langage en curieux accord avec la linguistique moderne et qui réussit – pendant plus de quarante ans – à susciter admiration ou fureur… Ce côté de l’activité avant-gardiste ayant été abondamment traité, Maria Delaperrière a préféré insister sur quelque chose d’aussi subtil mais peut-être plus difficile à saisir, je veux dire l’éclosion d’un nouvel imaginaire poétique. Et là, elle est arrivé à une conclusion que je crois fort juste, mais qui, au premier abord, va probablement étonner plus d’un chercheur polonais.
La voici : malgré (ou peut-être à cause de) la multiplicité et de la simultanéité des influences « cosmopolites », l’imagination poétique, en Pologne, a réussi à les intégrer dans sa propre tradition, évitant ainsi cet éclatement individualiste qui rend aujourd’hui, à mon avis du moins, difficilement lisibles tant d’oeuvres réputées jadis pour la spontanéité (et parfois aussi, la préciosité…) de leur invention verbale. Maria Delaperrière montre judicieusement comment les procédés communs à l’avant-garde européenne (mots en liberté, jeux du hasard, primauté de la métonymie, etc.) de même que ses grands thèmes (la ville, le mouvement désacralisant l’espace, l’irruption du primitif…) – se sont curieusement et subtilement « polonisés » et, sans perdre leur pouvoir subversif, sont finalement entrés en dialogue avec l’imaginaire collectif.
Tel est l’enseignement qu’un lecteur polonais tire d’abord de cet ouvrage riche en connaissances profondes aussi bien en poésie qu’en peinture. En effet, l’auteur se sent non seulement à l’aise dans les deux domaines polonais et français, mais fait aussi appel aux poètes russes, allemands ou italiens.
Quant au lecteur français, je n’ose préjuger de ses réflexions et de ses conclusions. Je suis cependant profondément heureux de constater qu’avec ce livre il dispose – enfin – d’une introduction aussi précise que pénétrante à une des plus belles époques de la poésie dans mon pays.
Préface par Jan Blonski, professeur à l’Université de Cracovie
Les Commentaires des psaumes de Théodoret
Étude linguistique et philologique
édité par Jacques Lépissier
ISBN 978-2-7204-0062-9, 1968, VIII-336 p.
La très haute mais souvent très obscure poésie des Psaumes a suscité maint commentaire parmi les auteurs byzantins, et il n’est pas étonnant que l’Église slave ait très tôt éprouvé le besoin de traduire tel ou tel de ces commentaires. Deux de ces traductions nous ont été conservées ; celle d’Hésychius (Pseudo-Athanase), qui a connu le succès si l’on en juge par le nombre important des manuscrits, tant russes que serbes ou bulgares, échelonnés du XIe au XVIIIe siècle, est bien connue depuis la belle édition de V. Jagic dans Psalterium Bononiense (Vienne-Berlin-Saint Pétersbourg, 1907) ; celle de Théodoret semble avoir été moins exploitée : elle ne nous est parvenue qu’en rédaction russe par une dizaine de manuscrits seulement dont un seul, fragmentaire, est ancien, et les spécialistes n’avaient jusqu’ici à leur disposition que la médiocre édition de ce manuscrit qu’a donné V. Pogorelov et qui apporte à peine le quart du texte total.
On s’étonne un peu de cette préférence qui a été accordée au texte d’Hésychius dont l’interprétation symbolique et simpliste fait souvent sourire ; au contraire les Commentaires de Théodoret frappent par leur esprit déjà moderne. Théodoret a la curiosité de l’historien et, en faisant constamment appel aux faits relatés dans l’Ancien Testament, il cherche à replacer les Psaumes dans leur contexte historique ; soucieux d’établir le sens des passages obscurs, il donne l’exemple du travail méticuleux du philologue, en se référant sans cesse aux divers textes dont il avait connaissance, version hébraïque et même syriaque, et surtout Aquila, Symmague et Théodotion dans les Haxaples d’Origène ; prudent, voire tolérant, il admet parfois la possibilité d’une explication différente de celle qu’il prend à son compte. L’optique chrétienne de l’interprétation n’a pas la naïveté de celle d’Hésychius, mais elle se manifeste par une polémique souvent acerbe contre les Juifs, qui sont mis au défi d’apporter une explication dans le cadre étroit du judaïsme. Encore que la prééminence d’Hésychius sur Théodoret quant au nombre des manuscrits dans le domaine slave puisse résulter des hasards de la tradition manuscrite, il n’est pas interdit de penser que les dimensions mêmes de l’oeuvre de Théodoret ont été un obstacle à une plus grande diffusion, et qu’on lui a préféré le texte plus concis, voire schématique d’Hésychius. On suivra difficilement Pogorelov, qui envisage la possibilité d’une suspicion qui aurait pesé sur son auteur. Certes Théodoret et condisciple de Nestorius, il avait été nommé évêque de Cyr en 423, mais il n’avait pas échappé à l’accusation de nestorianisme, et il avait été déposé et exilé en 459 lors du synode eutychien connu dans l’histoire sous le nom de Brigandage d’Éphèse ; mais il devait recouvrer son siège après le concile de Chalcédoine (451), et si Hamartole mentionne bien sa compromission avec le nestorianisme, il insiste sur sa rétractation et sa réhabilitation et le cite complaisamment comme auteur ecclésiastique.
Qui qu’il en soit, la traduction slave nous est conservée, et dans de bonnes conditions philologiques, puisque seule nous manque la fin du texte, à partir de 144, 14.
Les femmes dans l’œuvre de Léon Tolstoï
Romans et nouvelles
par Marie SÉMON
ISBN 978-2-7204-0202-9, 1984, 504 p.
Les Frères de Sérapion et les voies de la littérature russe du XXe siècle
Revue des études slaves, tome 71, fascicules 3-4
édité par Efim Etkind et Catherine Depretto
1999, 288 p.
Les slavisants ont toujours bien aimé la confrérie des Sérapions. Fondé en 1921, ce groupe de jeunes écrivains au nom étrange fascinait par son non-conformisme, son réel talent et apparaissait avec le recul comme un des derniers flamboiements de la littérature russe du XXe siècle. Sur la composition du groupe, les informations divergent ; rien d’étonnant pour des écrivains qui se réunissaient de façon informelle dans un des foyers littéraires les plus animés du Petrograd postrévolutionnaire, la Maison des Arts. On retient cependant aujourd’hui de préférence la liste canonique de dix Sérapions, neuf frères et une soeur : les prosateurs K Fedine, Vs Ivanov, V Kaverine, L Lounts, N Nikitine, M. Slonimski, M Zochtchenko, les poètes E Polonskaïa et N Tikhonov, le critique I Grouzdev. Certains rappellent la présence, lors des premières réunions, du tout jeune Vl. S. Pozner, qui gardera ensuite, depuis Paris, des liens épistolaires et éditoriaux avec le groupe ainsi que celle de N. Tchoukovski, sans oublier les « demoiselles ». Dans l’entourage immédiat de ces auteurs débutants, on trouve surtout les « maîtres » de l’art d’écrire que sont Zamiatine et Chklovski et la présence bienveillante de Gorki.
La plate-forme du groupe est l’affirmation de l’indépendance de la littérature par rapport à la vie sociale et la proclamation de l’art comme unique valeur, d’où la référence à des modèles littéraires (Hoffmann) et la revendication de l’amitié comme élément fédérateur (la « confrérie »). Les Sérapions venaient, en effet, d’horizons différents, tant sociaux que politiques ; leurs histoires personnelles n’avaient rien de comparable ; leurs goûts et leurs convictions étaient bien dissemblables ; pourtant, un même souci d’exigence et d’innovation artistiques les unissait et ils entendaient démontrer que, sur une base d’amitié personnelle, il était possible de créer ensemble. Par rapport à la politisation généralisée qui gagne la vie littéraire au lendemain de la Révolution, cette position avait de quoi déranger. Elle sera le grief principal retenu contre le groupe, régulièrement accusé d’apolitisme et constituera le point central des attaques de Jdanov, lors de la condamnation de Zochtchenko en 1946.
Les Médaillons (texte bilingue)
par Zofia NALKOWSKA, traduit du polonais par Agnieszka Grudzinska
ISBN 978-2-7204-0527-3, 130 pages
Les Médaillons se composent de huit textes courts de Zofia Nałkowska (1884-1954), écrivaine renommée en Pologne dès les années 1910. Après la Seconde Guerre mondiale, elle participa à la Commission d’enquête sur les crimes allemands en Pologne, assistant aux interrogatoires des témoins, aux procès des victimes, à des enquêtes sur place, en particulier dans le camp d’extermination de Chełmno. C’est alors qu’elle rédigea les Médaillons, récits entre fiction et document, entre narration et compte rendu, entre pensées prêtées aux protagonistes et descriptions réalistes. Ils furent publiés en 1946.
Chaque texte concentre l’horreur de la guerre et de la Shoah : convoi de déportés, ghetto vu du côté aryen, expérimentations sur les détenus, aspect économique des camps d’extermination, etc.
Traduits dans plusieurs langues, ces textes pionniers de l’écriture de témoignage mirent à nu des aspects insoutenables d’une expérience alors toute proche. Leur écriture « blanche », éloignée du pathos, expression de la stupeur devant le « sort que des hommes ont réservé à d’autres hommes », demeure pour le lecteur d’aujourd’hui un choc qui interdit d’oublier.
— À vous, je vais le dire : je voulais vivre. Je ne sais pas pourquoi, puisque je n’avais ni mari, ni famille, ni personne, mais je voulais vivre. J’avais perdu un œil, j’avais faim et froid, mais je voulais vivre. Pourquoi ? À vous, je vais le dire : pour tout raconter, comme je vous parle en ce moment. Pour que le monde sache ce qu’ils ont fait.
Dwojra Zielona
Lettres d’un voyageur russe, Nikolaï KARAMZINE
Introduction, traduction, notes et commentaires de Rodolphe Baudin
Coédition avec les éditions L’INVENTAIRE, publié grâce au concours de l’Institut de la Traduction littéraire de Russie
780 pages, ISBN 978-235597-056-6, Bibliothèque russe R 129 BIS, illustrations en n & b, prix public 30 € TTC
Publiées entre 1791 et 1801, les LETTRES d’un voyageur russe de Nikolaï Karamzine (1766-1826) sont le premier grand récit de voyage littéraire produit par la littérature russe moderne. Double autofictionnel de l’écrivain, leur narrateur y décrit, sous la forme d’une correspondance factice, le voyage qu’il entreprit en 1789-1790 à travers l’Allemagne, la Suisse, la France et l’Angleterre.
Sentimental, galant, mais aussi et surtout curieux, celui que l’on appellera bientôt en Russie le « Voyageur russe » ou « notre Stern », y offre à ses lecteurs un tableau complet de chacune des civilisation rencontrées, s’arrêtant tant sur les paysages que sur les moeurs, les pratiques culturelles et sociales ou les chefs-d’oeuvre de la littérature et des Beaux-arts, sans oublier les événements dont il est témoin, à commencer par la Révolution française.
Philantrope et xénophile, le voyageur y propose également une galerie des grands hommes approchés, de Kant à Lavater en passant par Wieland ou Booent, ainsi que le récit fidèle de leurs entretiens. Ce faisant, il montre à ses compatriotes qu’un jeune Russe cultivé est digne du commerce des plus grands esprits de l’Europe, et les incite à suivre son exemple en se cultivant et en conquérant le vaste monde. Mais le voyageur parle également aux gens simples, des aubergistes allemands, aux bergers suisses en passant par les fleuristes parisiennes, et enseigne ainsi à la noblesse russe la bienveillance et la sympathie.
Ecrites dans une langue moderne et harmonieuse, dont l’attrait gagna à la littérature russe de nouveaux lecteurs, et notamment des lectrices, les Lettres d’un voyageur russe jouirent d’un vaste succès et firent l’objet de nombreuses imitations jusque dans les années 1820.
La présente édition en offre la première traduction française intégrale.
Professeur à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, le maître d’oeuvre, Rodolphe Baudin, est spécialiste de la littérature russe du XVIIIe siècles.
Lettres de Nicolas Ogarev à Alexandre Herzen fils
édité par Michel Mervaud
ISBN 978-2-7204-0136-7, 1978, 345 p., tableau généal. dépl.
Littérature et émigration dans les pays d’Europe centrale et orientale
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0320-0, 1996, 224 p.
Littératures de l’Europe médiane après le choc de 1989
édité par Maria Delaperrière & Marie Vrinat-Nikolov
ISBN 978-2-7204-0478-8, 2011, 174 p.
Que faire d’un passé qui ne passe pas, face à un avenir pour lequel les repères anciens semblent bien peu certains ?
L’AVARE ou Kir Janja, par Jovan Sterija POPOVIĆ
ISBN 9-78-2-7204-06760-6, 170 p.
Pièce facétieuse en trois actes.
Traduit du serbe et annoté par A. Stefanovic et P-L .Thomas,
édition préfacée par S. Andjelkovic
Jovan Sterija Popović (1806-1856), qui a donné ses
lettres de noblesse au genre théâtral de la comédie en
Serbie, est à la littérature serbe ce que Molière est à la
littérature française : un classique incontournable. Pour
sa pièce L’Avare ou Kir Janja, il s’est d’ailleurs inspiré
de L’Avare de Molière, mais le lecteur comprend
d’emblée que les caractères, l’intrigue, le contexte bien
différents de ceux de son prédécesseur français font de
cet Avare serbe une œuvre tout à fait originale.
Cette comédie, connue de tous dans son pays d’origine,
n’avait jamais été traduite en français. Cette traduction,
accompagnée d’une étude sur l’œuvre de l’auteur et de
notes, comble donc une lacune éditoriale importante
et rend ainsi justice à une œuvre méconnue en France.
L’émigration russe : revues et recueils (1981-1995)
index général des articles
ISBN 978-2-7204-0375-0, 2005, XII-348 p.
L’histoire de la littérature russe. Nouvelles perspectives
REVUE DES ETUDES SLAVES, volume RES 93/2-3
ISBN 978-2-7204-0666-9, 312 p., illustrations
sous la direction de Daria Sinichkina et Lætitia Decourt
Comment (et pourquoi) écrire une nouvelle histoire de la littérature russe ? En guise d’introduction,
par Daria Sinichkina avec la collaboration de Lætitia Decourt
ÉTAT DES LIEUX, NOUVELLES APPROCHES
REITBLAT Abram, Du lubok à la « grosse revue » : le « millefeuille » de la littérature russe du dernier tiers du XIXe siècle
From “lubok” to “thick journal”: the “multilayered cake” of Russian Literature in the Last Third of the 19th Century
GÉRY Catherine, Une histoire du Texte féminin de la littérature russe est-elle possible ?
Is a History of the Women’s Text of Russian Literature Possible?
AUDE Nicolas, Les textes fantômes de la littérature russe : pour une histoire littéraire du manque
The Phantom Texts of Russian Literature: for a Literary History of Lack
DESPRÉS Isabelle, Peut-on écrire l’histoire du postmodernisme russe ?
Can there be a History of Russian Postmodernism?
DEPRETTO Catherine, L’histoire de la littérature russe du xxe siècle : un état des lieux
The History of Russian Literature of the Twentieth Century: a Reappraisal
CONSTRUCTION(S) ET DÉCONSTRUCTION(S) DU CANON
PERNETTE Cédric, « Puškin n’est jamais venu à Perm′. Mais il aurait pu. » Éléments pour une approche muséographique de l’histoire de la littérature russe
“Pushkin never came to Perm. But he could have.” Aspects of a Museographic Approach to the History of Russian Literature
FEUILLEBOIS Victoire, Tolstoj et/ou Dostoevskij : généalogie d’une comparaison
Tolstoy and/or Dostoevsky: Genealogy of a Comparison
RUBINS Maria, Западная массовая культура 1920-1930-х гг. в перспективе русской эмигрантской прозы (В. Набоков,Король, дама, валет и И. Одоевцева, Зеркало).
Western Mass Culture of the 1920s-1930s in Russian Émigré Prose (V. Nabokov’s King, Queen, Knave and I. Odoevtseva’s The Mirror)
ARSICH Milena, Du feuilleton dessiné à l’œuvre canonique : Vasilij Terkin d’Aleksandr Tvardovskij comme texte hybride
From Comic Strip to Canon: Alexander Tvardovsky’s “Vasily Terkin”as a Hybrid Work
HISTOIRE DE RÉCEPTION(S)
DECOURT Lætitia, Œuvre d’art, divertissement ou produit de consommation ? Fortune de la réception du roman Salomeja d’A. F. Vel′tman
Art, Entertainment or Product for Mass Consumption? The Varying Fortunes of A. F. Vel′tman’s Novel Salomeia
LUKASHKIN Alexey, La réception des romans-feuilletons français dans la Russie du xixe siècle : d’un rejet initial à l’intégration des pratiques romanesques par les écrivains
The Reception of French Serial Novels in Nineteenth-Century Russia: from Initial Repulsion to Integration of Novelistic Practices by Writers
DE MAUNY Polina, Les premières traductions russes du roman l’Homme qui rit de Victor Hugo (1869) : une histoire de passion et d’argent
The First Russian Translations of The Novel The Man Who Laughs (1869) by Victor Hugo: a Story of Money and Passion
DURINOVA Galina, L’ethnographie littéraire pour un « lecteur de masse » ? La revue Živaja starina et le genre du récit ethnographique en Russie dans les années 1890-1900
Literary Ethnography for the “Mass Reader”? The Journal Živaja starina and the Genre of Ethnographic Short Story in Russia of the 1890s-1900s
MELANI Pascale, Du spectacle avant toute chose : Mixail Valentinovič Lentovskij et le théâtre de masse
That’s Entertainment! Mikhail Valentinovich Lentovsky and Mass Theatre
À PROPOS DE …
Kristeva Julia, Dostoïevski. Face à la mort, ou le sexe hanté du langage, Paris, 2021, par Aline Lebel
Chronique : comptes rendus
Rejzek Jiří, Zrození češtiny. Jazyková situace a jazykový vývoj v českých zemích mezi 6. a 11. stoletím, Praha, 2021, par Samuel Bidaud
Font Márta, The Kings of the House of Árpád and the Rurikid Princes: Cooperation and Conflict in Medieval Hungary and Kievan Rus′, Budapest, 2021, par Pierre Gonneau
Autocéphalies : l’exercice de l’indépendance dans les Églises slaves orientales (IXe-XXIe siècles), Marie-Hélène Blanchet, Frédéric Gabriel, Laurent Tatarenko (dir.), Roma, 2021, par Florent Mouchard
Janin Valentin Lavrent′evič, О себе и о других, Moskva – Sankt-Peterburg, 2021, par Pierre Gonneau
Buckley Irena, De Palacio Marie-France, le Journal d’Olga, Comtesse Kalinowska, Princesse Ogińska, 1836-1840, Kaunas, 2020, par Dzianis Kandakou
Загадка модернизма : Вячеслав Иванов / Viacheslav Ivanov : The Enigma of Modernism, Nina Segal-Rudnik (dir.), Moskva, 2021, par Florence Corrado-Kazanski
Gorki et ses fils. Correspondances (1901-1934), traduit du russe et préfacé par Jean-Baptiste Godon, Genève, 2022, par Michel Niqueux
Rácz Ildikó Mária, l’Âme prend corps. Ivan Bounine : La Vie d’Arséniev, Paris, 2022, par Svetlana Garziano
Jurgenson Luba, le Semeur d’yeux. Sentiers de Varlam Chalamov, Lagrasse, 2022, par Elena Balzamo
Zola derrière le rideau de fer, Aurélie Barjonet, Karl Zieger (dir.), Lille, 2022, par Anastasia Mamaeva
Невосторженные размышления.Четверть века спустя. Интервью 2018 года, B. M. Firsov, N. V. Pečerskaja (eds.),Sankt-Peterburg, 2021, par Michel Niqueux
Résumés
L’universalité de Pouchkine
Michel Aucouturier, éd., Jean Bonamour, éd.
ISBN 978-2-7204-0347-7, 2000, 486 p., édition de luxe sur papier ivoire
Mandelstam. Un monde et sept poèmes pour y entrer
par Marc WEINSTEIN
ISBN 978-2-7204-0419-1, 2006, 207 p.
Envers et contre toutes les limites historiques, symbolistes, politiques, idéologiques, le monde de Mandelstam est un univers en expansion. C’est dire le double aspect de l’énergie poétique telle que le plus grand des «acméistes» russes la pratique et la conçoit : une puissance contagieuse et le courage toujours renouvelé de l’ascension vers les sommets de la matière et de l’esprit réunis. Les sept poèmes commentés ici permettent d’entrer dans ce monde et initient à sa puissance. Premières étapes de l’expédition, les «Préparatifs théoriques et historiques» et le «Cheminement» chronologique s’efforcent de faciliter les premiers pas du lecteur vers l’Ararat poétique de Mandelstam.
Manuscrits parisiens d’Ivan Tourguénev
André Mazon
ISBN 978-2-7204-0067-4, 1930, 203 p., 3 pl. h.-t.
Marina Tsvétaeva et la France : nouveautés et inédits
Véronique Lossky, éd., Jacqueline de Proyart, éd.
ISBN 978-2-7204-0367-5, 2002, 268 p.
Mélanges Pierre Pascal, tome 2
Revue des études slaves, tome 54, fascicules 1-2
1982, 270 p.
PASCAL P., Mon père Charles Pascal
BODY M., Petr Karlovič
SOUVARINE B., Pierre Pascal et le Sphinx. En souvenir de Jenny Pascal. Trois lettres présentées par D. Ivanov
ALLAIN L., La « phrase-serpent » chez F.M. Dostoïevskij. A propos d’une observation de P. Pascal
BONAMOUR J., Le roman perdu et retrouvé (à propos de Rajskij et du Ravin d’I. A. Gontcharov)
CATTEAU J., De la structure de la Maison des morts de F.M. Dostoïevski
FLAMANT F., Une approche de la mystique personnelle d’Alexandre Blok à travers le poème I, 88 des Vers de la Belle Dame
GARDE P., Russe каково
HELLER M., Двойники : исчезнувший роман Бориса Пильнякя
IVANOV V., Gogol´ et Aristophane. Présentation de D. Ivanov
JOHANNET J., Deux sources grecques inédites du Sinaiskij Paterik
KERBLAY B., Rapport du préfet de police de Moscou sur l’année 1835
LALOY J., À Moscou : entre Staline et de Gaulle. Décembre 1944
L’HERMITTE R., À propos de подвиг
MARTINEZ L., L’enfant-Judas
MONNIER A., La structure de la narration dans Le Voyage de Saint-Pétersbourg à Moscou
NIVAT G., Du rythme chez Andrej Belyj
De PROYART J., Anton Čexov et Herbert Spencer. Premières investigations
SEMON J.-P., Participation d’une association de traits catégoriels à une fonction sémantique
SEMON M., La vie spirituelle des héroïnes tolstoïennes
SINANY-MacLEOD H., De Moscou à Saint-Pétersbourg. Dix ans de la vie d’Alexis Remizov
STRUVE N., Un laïc engagé : le prince Grégoire Troubetskoj (1874-1930)
TRIOMPHE R., Les printemps d’Igor´ Stravinskij
VEYRENC J., L’appareil du discours indirect en slavon russe (d’après la relation de la parabole de Carpe dans la correspondance d’Ivan le Terrible avec Kourbskij)
VODOFF W., La fonction d’« économe » a-t-elle existé dans les monastères russe du Moyen Âge ?
Bibliographie des ouvrages et articles de Pierre Pascal
Merveilleux et fantastique dans les littératures centre-européennes
publié sous la direction de Bernard Banoun & Delphine Bechtel
Cultures d’Europe centrale n° 2, 2002, 187 p.
Ce volume aborde les définitions et les rapports généalogiques entre le merveilleux et le fantastique en Europe centrale et orientale, région comprise ici comme « territoire du fantastique » commun. Le « premier » fantastique y naît tout d’abord en réaction aux Lumières, dans le sillage du romantisme et des idées herdériennes, il puise dans les traditions du merveilleux populaire et diverses sources folkloriques (germa niques, slaves et juives). L’influence des Contes de Grimm et d’E. T. A. Hoffmann s’étend ainsi dans toute l’Europe centrale jusqu’en Russie, avec Gogol. L’apparition du « second » fantastique en Europe centrale autour de 1900 se caractérise par son ancrage dans le rejet du scientisme et du positivisme occidental, lié à la diffusion de courants irrationalistes tels qu’occultisme, spiritisme, magie ou théosophie. Sans que les thèmes et les formes se démarquent systématiquement du premier fantastique, ces courants sont particulièrement sensibles en Autriche chez Meyrink, Kubin, Hofmannsthal, Schnitzler, en Bohême chez František Langer ; chez d’autres auteurs domine le recours aux traditions mythiques du passé national et au messianisme (Wyspianski, Peretz), ou encore la référence à un mythe englouti (Perutz, Lernet-Holenia, Appelfeld).
Mickiewicz par lui-même
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0344-6, 2000, 288 p.
Préparé à l’occasion du bicentenaire de la naissance d’Adam Mickiewicz, ce recueil est avant tout un hommage au grand romantique polonais. Non pas le poète statufié, figé dans sa posture de héros de la mythologie nationale polonaise, mais le créateur et l’artiste déchiré par les contradictions et fragilisé par l’exil.
Par la diversité de leurs approches, les analyses qu’on pourra lire ici invitent à une redécouverte de l’œuvre de Mickiewicz dans ce qu’elle a de plus vivant, de plus profond et de plus universel.
Mickiewicz, la France et l’Europe
Le verbe et l’histoire
édité par François-Xavier Coquin et Michel Masłowski
ISBN 978-2-7204-0360-6, 2002, 424 p., illustrations en noir et en couleur, tableau chronologique, résumés en anglais et en polonais, notices biographiques, index des oeuvres de Mickiewicz cités, index des noms de personnes
Mickiewicz et l’Europe, par Michel MASLOWSKI
Un regard sur Mickiewicz, par François-Xavier COQUIN
Poète emblématique de l’Europe centrale
Jerzy KLOCZOWSKI, Adam Mickiewicz, l’héritier des cultures de l’Europe du Centre-Est
Daniel BEAUVOIS, Entre l’Europe de la culture et l’Europe des polices : Adam Mickiewicz, étudiant à Vilna
Janusz ODROWAZ-PIENIAZEK, La réception de Mickiewicz en Sibérie
Egidijus ALEKSANDRAVICIUS, L’identité nationale de Mickiewicz : perspective lituanienne
Algis KALEDA, Adam Mickiewicz et la littérature lituanienne
Aleh LOÏKA, Adam Mickiewicz dans la littérature biélorusse
Julie BOULAKHOVSKAÏA, Mickiewicz et l’Ukraine
George G. Grabowicz, Franko et Mickiewicz : le « wallendrodisme » et la « crainte de l’influence »
Joanna GOSZCZYNSKA, L’influence de Mickiewicz sur le romantisme slovaque
Yoram BRONOWSKI, Mickiewicz et la culture juive
George GÖMÖRI, Mickiewicz et guerre hongroise de 1848-1849
Mihai MITU, L’oeuvre d’Adam Mickiewicz dans le contexte roumain
Leszek KUK, Mickiewicz et l’éveil des nationalités en Europe centrale et balkonique
Visions de l’Europe
Michel MASLOWSKI, La synthèse religieuse de Mickiewicz
Maria DERNALOWICZ, La slavophilie avant les cours de Mickiewicz au Collège de France
Andrzej WALICKI, La philosophie de l’Histoire d’Adam Mickiewicz
Zofia STEFANOWSKA, Économie et éthique : un poète romantique face au débat budgétaire
Jan ZIELINSKI, Mickiewicz, critique et historien d’art
Georges NIVAT, L’Europe de Mickiewicz et l’Europe de Pouchkine
Michel CADOT, Herzen, Bakounine et Mickiewicz
Louis LE GUILLOU, Mickiewicz, Lamennais et Michelet
Giovanna TOMASUCCI, Mickiewicz et l’Italie : le regard de Mazzini
Dialogues des cultures
Alina KOWALCZYKOWA, Mickiewicz et les Français : les ambivalences
Krzysztof RUTKOWSKI, La France dans la pensée de Mickiewicz
Maria DELAPERRIÈRE, Mickiewicz et Hugo, deux incarnations du romantisme prophétique
Alfred SPROEDE, Adam Mickiewicz dans l’horizon de Goethe et de l’idéalisme allemand
François ROSSET, Les traductions d’Adam Mickiewicz
Elzbieta SKIBINSKA, La culture nobiliaire dans les traductions françaises de Pan Tadeusz
Koichi KUYAMA, La réception de Pan Tadeusz au Japon
Andrzej WLODARCZYK, Mickiewicz en japonais
Parole du poète
Bonne nuit. Archi-maître. À une mère polonaise. Les Aïeux, la Grande Improvisation, Sur la route de Russie, La Statut de Pierre le Grand (fragments). Le Livre des pèlerins polonais (fragments). Pan Tadeusz (fragments). Filer l’amour ; Mes larmes coulent. Notes et pensée. Les Paroles de la Vierge [Marie]
Milosz et la France
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0520-4, 2013, 254 pages
La France a joué un rôle décisif dans l’épanouissement intellectuel et artistique de Czesław Miłosz. Dans les années trente, Paris sera pour lui un lieu d’initiation poétique et vingt ans plus tard, c’est à Paris également qu’il annonce sa décision de rompre avec le régime communiste : il y restera dix ans, jusqu’en 1961, et y vivra une profonde métamorphose idéologique qui s’exprimera dans des œuvres majeures : La Pensée captive, La Prise du pouvoir, Une autre Europe.
Or, en dépit de la durée et de l’intensité de sa présence en France, en dépit de son imprégnation de culture française et de sa participation à la vie intellectuelle française dans les années cinquante, en dépit enfin du prix Nobel de littérature en 1980, venu couronner une œuvre à la fois ample et profonde, Czesław Miłosz n’a touché qu’une partie assez restreinte des lecteurs français.
Le présent ouvrage, consacré au rapport entre Miłosz et la France, est le premier qui cherche à faire découvrir un Miłosz « français », à travers ses premières rencontres poétiques, notamment avec Oscar V. de Lubicz Miłosz, à travers les amitiés qu’il a nouées avec des écrivains ou des philosophes éminents comme Jacques Maritain, Albert Camus, Jeanne Hersch, Hanna Arendt, sans parler de son admiration pour la pensée de Simone Weil.
Ce volume rappelle aussi les drames existentiels qu’il a vécus, ses choix politiques, idéologiques ou spirituels inextricablement liés à la France, patrie de choix, qu’il a aimée d’un amour souvent sans réciprocité, mais sans jamais se départir d’un sentiment de profonde gratitude, comme ille rappelle dans son Abécédaire (1997) :
« Éprouvant de la rancune pour avoir été éconduit, de la gratitude pour ce que la culture française m’a apporté, de la gratitude aussi envers quelques personnes et de l’attachement pour quelques rues de Paris et certains paysages, j’ai des sentiments ambivalents à l’égard de ce pays. »
Minorités littéraires (et autres) en Pologne
publié sous la direction de Agnieszka Grudzińska & Kinga Siatkowska-Callebat
Cultures d’Europe centrale, hors-série n° 8, 200 p., 2012, 24 planches hors-texte n & b et couleur
ISBN 978-2-7204-0488-7
Cette publication se propose de porter un regard neuf sur la question de l’identité polonaise considérée comme le point de rencontre de plusieurs facteurs, traditions et cultures. La réflexion autour du thème des minorités au sens large (minorités littéraires, sexuelles, ethniques…) associe diverses approches qui puisent dans la critique littéraire, la sociologie, l’histoire et différents domaines artistiques.
L’image de la Pologne qui en ressort est celle d’un pays en évolution, en constant mouvement et qui s’efforce de sauvegarder le modèle homogène de l’identité mis à l’épreuve après 1989. Les textes dévoilent des pans entiers de la recherche, de l’art et des préoccupations sociales présents en Pologne, des phénomènes politiques, culturels et éducateurs novateurs. On découvre ainsi la face d’une « autre Pologne », pays européen qui va à grand pas vers une modernité, intellectuelle, sociale, économique, face peu connue, voire complètement ignorée en France.
Ce volume est le fruit de la collaboration entre le Département de Polonais de l’Université Paris-Sorbonne et l’Institut de recherche littéraires de l’Académie polonaise des sciences de Varsovie.
« Construire une identité collective autour de l’axe de la « guerre polono-russe sous le drapeau blanc-rouge » (Dorota Maslowska) rend difficile l’émergence d’autres langages. Le nôtre commence à être insuffisant, car dans les temps nouveaux le drapeau blanc-rouge déteint. La joie provoquée par la chute du communisme et par le recouvrement de la souveraineté nationale ne suffit plus. »
Kinga Dunin
Miroirs brisés : récits régionaux et imaginaires croisés sur le territoire slovaque
publié sous la direction d’Étienne Boisserie & Clara Royer
Cultures d’Europe centrale, hors-série n° 7
ISBN 978-2-7204-0476-4, 2011, 315 p., illustrations en noir et en couleur
Lorsqu’au début du xxe siècle, quelques patriotes entreprirent d’écrire une histoire « slovaque », ils en avaient une conception bien sommaire reposant sur le territoire d’un slovenské etnikum grossièrement construit. La représentation « nationale » ne correspondait alors pas à ce qui allait devenir le cadre territorial de référence, la Slovaquie actuelle. Au moment des changements politiques et frontaliers des années 1918-1920, un nouveau récit historique s’élabora . Dès lors, et tout au long du xxe siècle, grande fut la tentation d’évacuer certaines dimensions de l’appartenance millénaire du territoire slovaque au royaume de Hongrie et d’en taire la construction par apports et installations successifs : de nouveaux récits gommèrent tout ou partie du complexe héritage politique, symbolique, culturel, architectural, littéraire et religieux, sous prétexte qu’il témoignait insuffisamment d’une vie « nationale », qu’elle fût slovaque ou tchécoslovaque.
À bien y regarder, cette diversité marqua le territoire et les hommes par les cadres mentaux, juridiques, politiques et sociaux qu’elle imposait et elle continua d’irriguer culturellement et politiquement l’entre-deux-guerres. Ce volume présente des contributions qui reflètent cette richesse et cette diversité sociale et culturelle.
Mixail Bulgakov, classique et novateur
Revue des études slaves, tome 65, fascicule 2
édité par Marianne Gourg et Laure Troubetzkoy
1993, 208 p.
DRAWICZ A., « Михаил Булгаков как классик литературы двадцатого века »
ZEMSKAJA E. A., « Новые материалы к биографии Михаила Булгакова : революция и интеллигенция »
TROUBETZKOY L., Récits de deux médecins : Veresaev et Bulgakov
FLAMANT Fr., Le symbolisme de deux écrits ostensiblement autobiograhiques : « Notes sur manchettes » et « À ma secrète amie »
GIULIANI R., Демонический элемент в « Записках на манжетах М. А. Булгакова »
LOGHINOVSKI E., « Дьяволиада » — сегодня
FONTAINE J., L’hétérogénéité des discours dans « la Garde blanche »
ABENSOUR G., Bulgakov et l’Ukraine
AMIARD-CHEVREL Cl., Les procédés comiques dans « l’Île pourpre »
ERYKALOVA I. E., « Бесы » Достоевского в драматургии Булгакова
GOURG M., Échos de la poétique dostoïevskienne dans l’œuvre de Bulgakov
GUDKOVA V. V., Апология субъективности : о лирическом герое произведений М. А. Булгакова
KONINE L., Верующий вольнодумец
NIQUEUX M., Дьявол у С. Клычкова и М. Булгакова
LAKŠIN V. Ja., Булгаков и Солженицын : к постановке проблемы
MERVAUD M., Ogarev et son temps : repères chronologiques
N. S. Leskov (1831-1895)
Revue des études slaves, tome 58, fascicule 3
publié sous la direction de Jean-Claude Marcadé
1986, 271 p.
EDGERTON W.B., Leskov moraliste malin
CAVAION D., Polémique, rhétorique et poésie dans l’œuvre narrative de Leskov
EEKMAN Th., Об источниках и типах стиля Н. С. Лескова
SIGAL G., Les répétitions chez Leskov
CAZZOLA P., Les « parents » dans le monde leskovien : la grand-mère, l’oncle, le neveu
MULLER BIGOT DE MOROGUES I., Leskov et le mariage
MUCKLE J., Nikolaï Leskov et l’éducation
MARCADE J.-Cl., Les premières versions du « Clergé de la collégiale » de Leskov : « Ceux qui attendent le bouillonnement de l’eau » et « Les habitants de la maison de Dieu »
LANTZ K. A., Отношение к времени в творчестве Лескова
De LABRIOLLE F., Le « Levša » de Leskov : « skaz, rasskaz » ou « skazka »
McLEAN H., Ключ к пониманию « Леона дворецкого сына »
BARSOM V. K., Идеологическая дилемма : место Лескова в советской литературной критике
TROICKIJ Vs. Ju., Творчество Лескова и пути развития русской литературы
ETKIND E., Несколько замечаний по поводу перевода лесковской прозы на иностранные языки
« Из литературной наследия Н. С. Лескова », par J.-Cl. Marcadé
63 письма Н. С. Лескова
4 варианта под названием « Чортовы куклы »
Leskoviana, par J.-Cl. MARCADÉ
Contributions de Boris Jakovlevič Buxštab aux études leskoviennes
Index des noms
Index des œuvres de Leskov
Index des personnages dans les œuvres de Leskov
Nikolaï Karamzin en France
L’image de la France dans les « Lettres d’un voyageur russe »
publié sous la direction de Rodolphe Baudin
ISBN 978-2-7204-0523-5, 228 pages, illustrations en n & b et couleur,
Fruit d’un colloque international organisé à l’Université de Strasbourg, le présent volume explore les différents aspects du regard porté sur la France par l’écrivain russe Nikolaï Karamzin (1766-1826). Premier prosateur russe moderne, Karamzin effectua en 1789-1790 un périple à la découverte des lieux et des acteurs de la culture européenne qu’il avait connus dans un premier temps à travers les livres. Dans ce périple, la France occupait une place primordiale, du fait de la prééminence culturelle dont elle jouissait en Russie depuis le milieu du xviiie siècle. À ce titre, la description de la patrie des plaisirs et du bel esprit remplit une large part de l’ouvrage que Karamzin tira de son voyage : les Lettres d’un voyageur russe, premier voyage sentimental épistolaire de la littérature russe. Rassemblant quatorze contributions, dues aux meilleurs spécialistes internationaux de l’écrivain, le recueil Nikolaï Karamzin en France s’arrête tour à tour sur les lieux visités par l’écrivain-voyageur, les rencontres qu’il fit, ses pratiques de consommation culturelle, le discours qu’il construisit sur la France après son retour, sans oublier la langue qu’il utilisa pour évoquer son expérience française. Inoubliable car longtemps désirée, celle-ci le fut également parce qu’elle fut marquée par le choc de la Révolution et, de manière plus intime, l’expérience personnelle d’une certaine marginalité. Ambivalente, sa richesse aida toutefois Karamzin à construire une figure de voyageur moderne, appelée à devenir paradigmatique, et joua un rôle décisif dans l’élaboration d’une francophilie russe exemplaire, fidèle, raisonnable et mesurée.
Normes et transgressions dans l’espace polonais
Revue des études slaves, tome 90, fascicule 4
Introduction, par Clara Royer
GARNCARZYK Dimitri, Les règles de l’art, le poète et le mathématicien. L’ esthétique normative de Franciszek Xawery Dmochowski et Jan Śniadecki
About Rules in Art, the Poet and the Mathematician. About Franciszek Xawery Dmochowski’s and Jan Śniadecki’s Aesthetic Normativism
RODAK Paweł, les journaux d’Edward Stachura : à la frontière de la vie et de la littérature
Edward Stachura’s Diaries: at the limit between life and literature
CHMURSKI Mateusz, Une trop bruyante intimité ? Kronos de Witold Gombrowicz et sa réception polonaise
Intimacy gone too loud? How Polish literary critics received Kronos from Witold Gombrowicz
SIATKOWSKA-CALLEBAT Kinga, La transgression comme norme ? Relecture(s) d’un texte canonique de la culture polonaise à la fin du XXe et au début du XXIe siècles
Transgression as a norm? New perspective(s) on a Polish cultural canonical text in the late 20th – early 21st century
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BELIAKOV Vladimir, Les verbes exprimant la manière de parler en russe
Verbs expressing the “manner of speaking” in Russian
SAVICKIJ Stanislav, Розанов и Монтень: к постановке проблемы
Rozanov and Montaigne: Comparison elements
PANTINA Marina, Publier Joseph de Maistre en URSS dans les années 1930. Le sort des projets de Grigorij Gukovskij et d’Andrej Šebunin (d’après les archives deLiteraturnoe nasledstvo)
Publishing Joseph de Maistre in the USSR in the 1930’s: the fate of Grigorii Gukovskii’s and Andreï Shebunin’s projects (based on the archives of Literaturnoe nasledstvo)
In memoriam
Larissa Zakharova (1977-2019), par Sarah Gruszka
Comptes rendus
Linguistik als diskursive Schnittstelle zwischen Recht, Politik und Konflikt. Studienreihe Schriften zur Slavistik, Martin Henzelmann (ed.), Hamburg, 2018, par Dimitar Vesselinov
Histoire de la traduction littéraire en Europe médiane des origines à 1989, Antoine Chalvin, Jean-Léon Muller, Katre Talviste, Marie Vrinat-Nikolov (dir.), Rennes, 2019, par Anna Lushenkova Foscolo
Tellier Virginie, l’X de la parole : essai sur le discours du fou dans le récit romantique européen, Paris, 2017, par Laetitia Decourt
Miloš Edi, Antun Radić (1868-1919). Homme de lettres engagé et théoricien du mouvement paysan croate, Paris, 2018, par Philippe Gelez
Galmiche Xavier, William Ritter voyage en Slovaquie (1903-1914). Images d’un pays rêvé, Paris, 2019, par Hélène Martinelli
Liptak L’ubomir, la Slovaquie et l’Europe. Essais et articles, Roman Krakovsky (dir.), Paris, 2019, par Johanna Nowicki
Khorochounova Irina A., Carnets de Kiev 1941-1943. Journal d’une bibliothécaire russe pendant l’occupation allemande, présenté, commenté et traduit du russe par Boris Czerny, préface de Georges Bensoussan, Paris, 2018, par Sophie Cœuré
Norwid, notre contemporain
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0533-4,
2015, 334 pages, illustrations, index des noms
Figure à part parmi les poètes du XIXe siècle, Cyprian Norwid (1821-1883), incompris de son vivant, éveille aujourd’hui un intérêt qui ne se dément pas. Poète et dramaturge, peintre, sculpteur et dessinateur, il étonne par le caractère novateur de son art. Mais c’est surtout la perspicacité de sa pensée, enracinée dans une vaste culture européenne et tournée vers l’avenir, qui fait de lui l’un des grands précurseurs de notre temps. Oscillant entre l’idéalisme romantique et la réalité moderne, l’oeuvre de Norwid frappe par son actualité.
Nouveaux regards sur Esenin
Revue des études slaves, tome 67, fascicule 1
publié sous la direction de Michel Niqueux
1995, 264 p.
Études sur la symbolique de Esenin
SKOROXODOV M. V., Радуничная символика в первой книге С. А. Есенина
MEKŠS E. B., Реальность и миф в маленькой пощме Есенина Кобыльи корабли
SAMODELOVA E. A., Символика образов животного мира в Пугачеве С. А. Есенина
KHAZAN Vl., Заметки к теме « Смерть в художественном мире С. Есенина »
Les futuristes et Esenin
LANNE J.-Cl., Xlebnikov et l’imaginisme
GAYRAUD R., Quand Il´ja Zdanevič parlait de Sergej Esenin : une conférence inédite de I. Zdanevič, Paris, 1926
DEPRETTO C., S. Esenin dans les travaux de l’Opojaz, avec en annexe : Extraits du Journal de B. Èjxenbaum concernant S. Esenin (1925-1927)
SUBBOTIN S. I., Борис Aйхенбаум о Сергее Есенине в 1926-1927 годах (publication de deux conférences inédites)
Panorama de la littérature polonaise. Des origines à 1822
édité par Maria Delaperrière & Franciszek Ziejka
ISBN 978-2-7204-0262-3, 1991, 480 p., couv. cartonnée
Plurilinguisme et autotraduction. Langue perdue, langue « sauvée ».
ISBN 979-10-96982-13-4, 308 pages, index des noms, illustrations en noir & blanc. EurOrbem éditions
publié sous la direction de Anna Lushenkova-Foscolo et Małgorzata Smorag-Goldberg
Pour un écrivain, transposer son ouvrage dans une autre langue relève d’une forme d’écriture très particulière. A la fois auteur et traducteur, l’écrivain occupe une position double, instituant simultanément un point de vue intérieur et extérieur sur son texte. C’est le cas de Nabokov, Tsvetaeva, Singer, Miłosz, Beckett et tant d’autres… Cette posture scripturale ambiguë, impliquant des tensions fécondes entre création et reformulation, constitue l’originalité fondamentale des textes littéraires issus de l’autotraduction.
L’évolution de ce phénomène au cours du XXe siècle témoigne des mouvements transculturels dus à l’hétérogénéité croissante de certains environnements. Au lendemain de la révolution russe, le plurilinguisme littéraire est amplifié par les déplacements – exil, mouvements migratoires, déportations, relégations. Les pratiques de traduction auctoriale des écrivains issus d’Europe centrale et des régions de l’ancien Empire russe n’ont pas encore donné lieu à une étude spécifique. Ce travail collectif est l’un des premiers à envisager les divers formes d’autotraduction dans un cadre géoopolitique complexet et, partant, dans un champ littéraire souvent supranational, incluant les oeuvres de langues russe, polonaise, serbe, ukrainienne, géorgienne et yiddish, jusqu’à l’occitan. A ces langues s’ajoutent le français, l’anglais et l’allemand comme langues cibles.
L’approche choisie par les auteurs du reueil offre une réflexion sur les rapports entre langue et exil, faisant ressortir la richesse des interconnexions des domaines littéraires. Ils interrogent le statut des langues mises en regard, leur valeur sur les « marchés linguistiques », comme le positionnement des auteurs, de la critique et du public face à la dualité centre/périphérie. Cette opposition, qui prend une acuité particulière dans des aires culturelles marquées par le plurilinguisme, est au coeur de l’ouvrage.
Avec les contributions de : Olga Anokhina, Stanley Bill, Iryna Dmytrychyn, Yana Egorova-Moral, Vladimir Feschenko, Eva Gentes, Rainier Grutman, Sabine Haupt, Christine Lombez, Anna Lushenkova-Foscolo, Magdalena Lubelska-Renouf, Atinati Mamatsasvili, Hélne Martinelli, Michaël Oustinoff, Tatiana Ponomareva, Michèle Tauber.
Poésie latine en Bohême
Renaissance et maniérisme
Cultures d’Europe centrale, textes choisis, préfacés et commentés par Hana Jechova-Voisine et Jacques Voisine
hors série n° 1, 2002
Il est significatif que la poésie humaniste, qui si souvent imite les auteurs anciens jusqu’à en répéter les images et parfois des vers entiers, s’attache en même temps au détail connu de l’expérience directe et à l’événement vécu. L’inspiration puisé chez les Anciens se même à l’observation et à la réflexion personnelle. L’idéal du citoyen fier de son pays donne un accent patriotique à des oeuvres évoquant la beauté de la vie terrestre dans l’aisance et la tranquilité. Ce sentiment de satisfaction est compensé par la conscience de la vanité. Certains poèmes tchèques de cette époque font en effet penser à la célèbre image de la rose, fraîche le matin et fanée le soir. Les poètes tchèques d’expression latine ont été nombreux. L’art de la versification étant considéré comme une partie de l’érudition, les écrits de plusieurs d’entre eux ne dépassent pas le niveau d’exercices scolaires. Toutefois ils témoignent des tendances qui, à côté des querelles religieuses et politiques, se développent alors dans les milieux universitaires et mondains de Bohême. Sans sombrer dans certains contrastes et oppositions, cette poésie exprime les nuances d’une vie où joie et résignation se côtoient et où l’on respecte les autres pour être respecté soi-même.
Poète dans la catastrophe
Vadim Kozovoï
ISBN 978-2-7204-0299-9, 1994, 331 p.
Quelques données historiques sur le Slovo d’Igor’ et Tmutarakan
édité par M. I. Uspenskij, André Mazon et Michel Laran
ISBN 978-2-7204-0082-7, 1965, 176 p., 4 pl. h.-t.
Récit d’un paysan russe [texte en russe]
par Jean STOLIAROFF, édité par Valérie Stoliaroff & Alexis Berelowich, préface Basile Kerblay
ISBN 978-2-7204-0218-0, 1986, II-202 p.
Rêve et utopie dans la littérature tchèque
Revue des études slaves, tome 82, fascicule 3
publié sous la direction de Hana Voisine-Jechova
ISBN 978-2-7204-0485-6, 2011, 208 p.
La fiction littéraire : des rapports problématiques avec la réalité, par Hana VOISINE-JECHOVA
ZELENKA Miloš, The Genre Structure and Dream Motifs in Gustav Pfleger-Moravský’s Verse-Novel Pan Vyšínský
La structure du genre et les motifs oniriques dans le roman en vers Monsieur Vyšínský de Gustav Pfleger-Moravský
POSPÍŠIL Ivo, Prolific Faltering in F. X. Svoboda’s Prose and Its International Context
Fertile questionnement dans la prose de F. X. Svoboda et le contexte international
VOISINE-JECHOVA Hana, Étranges rencontres : Julius Zeyer et Marguerite Yourcenar
Strange Coincidences : Julius Zeyer and Marguerite Yourcenar
STOLZ-HLADKÁ Zuzana, L’incertitude et le rêve dans le recueil Lelio de Josef Čapek
Doubts and Dream in Josef Čapek’s Prose Collection Lelio
ČEŠKA Jakub, Le roman comme déploiement symbolique du rêve : la thématique du rêve dans l’œuvre de Milan Kundera
The Novel as an Emblematic Developing of a Dream : On the Topic of Dream in Milan Kundera’s Work
KOŠNAROVÁ Veronika, Le rêve comme ouverture et multiplicité d’existence : la recherche d’une « autre » réalité dans les textes de Věra Linhartová
Dream as an Opening and a Proof of the Multiplicity of Life : The Pursuit of ‘Another’ Reality in the Work of Věra Linhartová
HRTÁNEK Petr, Les avatars apocryphes du personnage de Judas dans la prose tchèque contemporaine
The Apocryphal Metamorphoses of Judas in Contemporary Czech Prose
BOUTIN Véronique, Persistance de l’Absurde dans la dramaturgie tchèque post-1989
The Persistent Use of the Absurd in Post-1989 Czech Dramatic Art
REVUE DES ÉTUDES SLAVES tome XCV (2024) fascicule 3
ISSN 0080-2557
OGUIBÉNINE Boris, K этимологии праслав. *rězъ и русского рез
The Etymology of Proto-Slavic *rězъ and Russian рез
HRABIA Michał, Le préfixe sous- en français et ses équivalents polonais : une analyse contrastive sémantico-traductionnelle
The French Prefix sous- and its Polish Equivalents. A Contrastive Semantic-Translatological Analysis
MIREA Andrei, Un logothète de Podolie à la cour voïévodale moldave dans la première moitié du XVe siècle
A Logothete from Podolia at the Moldavian Voivodal Court in the FirstHalf of the Fifteenth Century
ROMOLI Francesca, По стопам гуманистов: Максим Грек и «Отче нашъ толковои»
Maximus the Greek in the Footsteps of the Humanists: the Pater Noster Commentary
TATARCHUK Natalia, La naissance du RSCS et de l’Albanie et la question du Kosovo
The Birth of KSCS and Albania and the Kosovo Question
KIBAL′NIK Sergej, L’amour chez Čexov et Maupassant : éléments d’intertextualité (sur l’exemple de la Mouette)
Intertextual Love: Chekhov’s “Seagull” and Maupassant’s “Stronger than Death” and “Our Heart”
CYMBORSKA-LEBODA Maria, « Поэт – отзыв – услышанность » (Свобода и истина в философской переписке Вячеслава Иванова)
Freedom and Truth in Vyacheslav Ivanov’s Philosophical Correspondence
SIMPSON Patricia A., Plastic Bodies: Petra Hůlová on the Banality of Desire
Corps plastiques : Petra Hůlová et la banalité du désir
À PROPOS DE… ✦ CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE
Revue russe n° 60 (2023)
Dire et montrer le corps mort dans la littérature et les arts
Études réunies sous la direction de Claire Delaunay et Sarah Gruszka
295 p., illustrations en noir & blanc
Avant-propos, par Régis Gayraud
Le cadavre en jeu, par Claire Delaunay et Sarah Gruszka
Le cadavre comme objet d’art
Les morts de la Kunstkamera de Saint-Pétersbourg : Cadavres au musée ou cadavre de musée ?, par Cédric Pernette
Un cadavre sur la toile : quelques pistes de travail sur l’étude du motif en histoire de l’art, par Anaelle Lahaeye
Les portraits post mortem des écrivains russes, d’objets mémoriels à œuvres d’art, par Daria Sinichkina
Intertextualité et intermédialité du cadavre
Quand le corps mort interpelle les vivants. Quelques visions de cadavres chez Tolstoï et Dostoïevski, par Claire Delaunay
Increvables cadavres (Harms et Dostoïevski), par Jean-Philippe Jaccard
La mort de Vénus noire et blanche. L’imaginaire de la femme crucifiée dans les beaux-arts et la littérature entre l’Europe centrale et le monde russe, par Jana Kantořikova
Apprivoiser la mort : le cadavre et ses métamorphoses dans les dernières partitions de Dmitri Chostakovitch (1906-1975), par Laetitia Le Guay-Brancovan
Cadavres et société
Lectures ironiques du cadavre romantique : gothique, magnétique, satirique, par Laetitia Decourt
Du linceul blanc à la carcasse pourrissante : l’exposition du cadavre comme témoignage des mutations esthétiques et bouleversements politiques dans la littérature yiddish des années 1910-1930, par Cécile Rousselet
Métaphores et biopolitique du cadavre dans les utopies de Nikolaï Fiodorov et Alexandre Bogdanov, par Tatiana Drobot
« Un univers sans sexe ni mort ». Le cadavre dans la littérature jeunesse dans la Russie contemporaine, par Bella Ostromooukhova
Russie-Occident : le schisme toujours ?
Articles Un slavisant français se tourne vers l’Ukraine. Allocution de remerciement de Pierre Pascal, docteur honoris causa de l’Université ukrainienne libre, document présenté par Sophie Coeuré
La Russie et l’Europe : autres et semblables, par Philippe Comte
« Nous sommes des Européens » : Tourguéniev et le Faust de Goethe, par Françoise Genevray
Catherine BELTON, Les Hommes de Poutine. Comment le KGB s’est emparé de la Russie avant de s’attaquer à l’Ouest, par Philippe Comte
Galia ACKERMAN et Stéphane COURTOIS (dir.), Le Livre noir de Vladimir Poutine, par Serge Rolet
Entretien
Un Zombieland toxique… Entretien avec Iegor Gran, auteur de Z comme zombie, par Régis Gayraud
Nous avons lu…
GÉOGRAPHIE. HISTOIRE Biographies. Mémoires
Caroline BÉRENGER, Jean Blot dans les labyrinthes de la littérature. Essai biographique, par Michel Niqueux
LITTÉRATURE Histoire littéraire. Théorie. Critique
Catherine BOSCHIAN-CAMPANER, Iliazd, un apatride à Paris, par Régis Gayraud
J’ai vu, j’ai aimé…
Le théâtre russe sur la scène française, par Ludmila Kastler
Rossica : chronique bibliographique de décembre 2022 à mai 2023, par Michel Niqueux
Consignes pour l’écriture des articles (2023)
PRIX TTC 25 €
Revue russe n° 61 (2023)
Résistances en URSS et en Russie (poésie, cinéma, théâtre, Goulag, vie quotidienne)
Colloque AFR Univ. Jean Moulin (Dép. Études slaves) Lyon 3
Bibliothèque Diderot de Lyon 18 mars 2023
Avant-propos, par Régis GAYRAUD
Résistances
Résistances, par Michel NIQUEUX *
Du bagne tsariste au bagne anti-utopique : chemins de résistances, par Mathilda SALIÈRES
Résister par le témoignage : valeur documentaire et enjeux esthétique dans La guerre intestine de Maximilian Volochine, par Agnès CALLADINE
L’expression philosophique comme moyen de résistance dans les œuvres de Gustave Chpet et d’Alekseï Lossev. À l’appui des textes sur l’art du théâtre et de la musique, par Alice PARUTENCO
Stratégies de résistance du récit héroïque du siège de Léningrad chez Lidia Guinzbourg, par Laure THIBONNIER *
Le corps en résistance à l’idéologie soviétique dans l’œuvre de Vladimir Vyssotski, par Elizaveta KAMENSKAYA
Artistes contestataires dans l’espace public post-soviétique : formes et évolution de l’actionnisme moscovite, par Sylvia CHASSAING *
Théâtre et cinéma de résistance
Rencontre avec le théâtre KnAM (Russie) en présence de Tatiana Frolova et de la troupe. Conversation retranscrite par Jasmine JACQ *
La situation du cinéma russe depuis 2022. Table ronde avec Joël CHAPRON et Jean RADVANYI, animée par Martin BARNIER.
Conversation retranscrite par Sylvette SOULIÉ et Jasmine JACQ *
Documenter, filmer et voir le Goulag, par Kristian FEIGELSON et Jarmo VALKOLA
Film et contre-film : Deux adaptations de Taras Boulba (2009), témoins de la guerre culturelle russo-ukrainienne, par Amine AFELLOUS
Actualité
Recommencer à penser la guerre en Ukraine, par Anna COLIN LEBEDEV
Pourquoi cet apparent consensus général sur la guerre en Russie ? par Armelle JEANNIER-GROPPO
On n’y vivait pas bien. Ce que la guerre a fait gagner et perdre au peuple en Russie, par Sergueï TCHERNYCHOV
Manuels d’histoire 2023 pour les classes terminales :
nouveau texte, vieille doctrine ? par Aglaé ACHECHOVA
Lancement de CORUSCANT, collectif de recherche sur la Russie contemporaine
Enquête : Que pensent nos adhérents de la revue ?
Analyse des réponses au questionnaire élaboré par le bureau de l’AFR, par Camille ROBERT-BOEUF
Nous avons lu…
GÉOGRAPHIE. HISTOIRE
Biographies. Mémoires
Андрей КОЛЕСНИКОВ, Борис МИНАЕВ, Егор Гайдар. Человек не отсюда, par Jean-Baptiste GODON
Histoire. Civilisation
Pascal MARCHAND, Volga, l’héritage de la modernité, par Camille ROBERT-BOEUF
LITTÉRATURE
Histoire littéraire. Théorie. Critique
Michel NIQUEUX, Dictionnaire Gogol, par Laetitia DECOURT
SOCIÉTÉ
Anthropologie sociale et culturelle
Diana FILIPPOVA, De l’inconvénient d’être russe, par Véronique JOBERT
* * * * *
Rossica : chronique bibliographique de juin 2023 à novembre 2023,
par Michel NIQUEUX
Consignes pour l’écriture des articles (2024)
* * *
Les titres suivis d’un astérisque sont issus du colloque de l’AFR « Résistances au fil des siècles dans l’Empire russe, en URSS et dans les États post-soviétiques », Lyon, Université Jean Moulin Lyon-III, École normale supérieure de Lyon, 18 mars 2023.
Russie profonde. De Pouchkine à Okoudjava, version en PDF
Poèmes et chansons russes traduits et présentés par Jean Besson
édition bilingue
préface de Véronique Lossky
Sibérie II
Questions sibériennes. Histoire, cultures, littérature
publié sous la direction de Boris Chichlo, préface Pierre Pascal
ISBN 978-2-7204-0338-5, 1999, 560 p., illustrations en noir et blanc
Sienkiewicz dans le temps et dans l’espace
sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 979-10-96982-09- 7, 344 p., index des noms, EurOrbem éditions
Le succès universel de Quo vadis ? a quelque peu figé l’image de son auteur,
Henryk Sienkiewicz (1846-1916) et occulté la richesse et la diversité de
son œuvre. Les auteurs de Sienkiewicz, voyageur dans le temps et dans
l’espace, armés des outils de la critique contemporaine, en nuancent et
approfondissent la portée ; ils n’oublient pas l’aventure de l’homme
Sienkiewicz qui, tout en étant de son temps et de son milieu, sut
s’affranchir des contraintes.
Avec beaucoup de liberté, ce nouvel homo viator infatigable, sillonna en
effet
Amérique, Europe, Afrique… Attentif au comportement de l’individu et
à l’organisation de la société dans des pays « lointains », il observe,
imagine, médite, raconte. Ses voyages d’un continent ou d’une époque
à l’autre témoignent, dans la description des faits comme dans les
emportements romanesques, d’une authentique empathie pour tout ce qui
est humain. On découvre aussi que l’ironie, si présente dans les textes
de Sienkiewicz, est plutôt une défense devant l’irrésistible et angoissant
mouvement de l’Histoire.
Le lecteur rencontrera ainsi le témoin d’une époque où le
désenchantement du monde commence à se déployer et il pourra suivre les
confrontations de Sienkiewicz avec ses contemporains, Zola notamment ;
il sera également surpris par le parallèle esquissé entre l’écrivain
polonais et le romancier Houellebecq… Voyages multiples dans le temps,
l’espace, les civilisations.
Le volume est accompagné de larges extraits des Lettres de voyage en
Amérique traduits en français.
Słowacki aujourd’hui
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0359-0, 2002, 243 p.
Depuis plus de cent cinquante ans, son œuvre ne cesse de déconcerter par ses variations incessantes d’inspiration, de ton, de couleur, de message. Sa poésie miroitante refuse toute interprétation univoque. De même sa personnalité de créateur, modelée par un profond attachement à la polonité et par les élans d’une imagination sans limites se révèle souvent paradoxale, antinomique, étonnante.
Un romantique solitaire, incompris. Un prophète embrasé par un message divin. Un patriote tourné vers le passé, mais soucieux de faire jaillir l’avenir. Un alchimiste du verbe dont la sorcellerie communique au langage une force irrésistible…
À travers ces visages multiples, Słowacki, le grand poète polonais (1809-1849), rejoint le lecteur d’aujourd’hui.
Tables de la revue russe le Messager socialiste, 1921-1963 et du recueil le Messager socialiste, 1963-1964
ISBN 978-2-7204-0266-1, 1992, 392 p.
préface André Liebich
Taras Ševčenko (1814-1861). Création culturelle et conscience nationale
Revue des études slaves, tome 85, fascicule 3
publié sous la direction d’Ulrich Schmid
EAN 978272045327, 196 pages
Taras Ševčenko: la fabrication d’un poète national
Koschmal Walter, Le double récit de la vie de Taras Ševčenko
The Double Narrative of Taras Shevchenko’s life
Koropecky Roman, The Self-portraits of Taras Shevchenko : A Typology
Les autoportraits de Taras Ševčenko : une typologie
Boron´ Aleksandr, Чарлз Диккенс и Тарас Шевченко : контактные связи и типологические совпадения
Charles Dickens and Taras Shevchenko: Meeting Points and Typological Coincidences
Alwart Jenny, Taras Ševčenko et la culture mémorielle de l’Ukraine
Taras Shevchenko in Ukrainian Memory Culture
Tchékhov et la France
ISBN 978-2-7204-0263-0, 1992, 280 p.
Tolstoï 1910 : échos, résonances, interprétations
Revue des études slaves, tome 81, fascicule 1
édité par Michel Aucouturier et Catherine Depretto
ISBN 978-2-7204-0465-8, 2010, 176 p., sous jaquette illustrée
La mort de Tolstoï, le 20 novembre 1910, aussitôt annoncée par la presse de tous les pays, a suscité partout une émotion considérable, qui permet de mesurer l’audience internationale de l’écrivain russe. Mais par-delà le deuil ressenti dans le monde entier, cet événement, survenu à la veille de ceux qui marqueront véritablement l’ouverture du vingtième siècle en Europe, Première Guerre mondiale, Révolution russe, effondrement des empires centraux, apparaît comme la fin d’une époque, invitant à revenir en arrière sur tout ce qu’a incarné, au cours du siècle passé, l’écrivain et le penseur qui vient de s’éteindre.
AUCOUTURIER Michel, « Tolstoï est mort… » : un événement de portée mondiale et son retentissement en France
NIQUEUX Michel, La mort de Tolstoj « l’hérétique » dans la presse ecclésiastique russe
NICKELL Un écrivain universel : la Russie face aux réactions internationales suscitées par la mort de Tolstoj
SEMCZUK Antoni, Échos polonais à la mort de Tolstoj
POSPÍŠIL Ivo, Double réfraction : la mort de Tolstoj en Bohême et en Moravie
GARZONIO Stefano, La mort de Tolstoj et la réception de son œuvre dans la culture italienne (fin du XIXe – début du XXe siècles)
MOLLER, Un nouveau Roi Lear : les réactions danoises à la disparition de Tolstoj
LAYTON, Tolstoj entre image publique et vie privée : préoccupations biographiques en Angleterre, 1910-1930
POZNER Valérie, Une greffe de l’avant-garde soviétique sur les lettres françaises : Tolstoï est mort de Vladimir Pozner (1935)
Tolstoï aujourd’hui
ISBN 978-2-7204-0160-2, 1978, 296 p., Colloque international Tolstoï (Paris, octobre 1978)
Un autre Tolstoï
publié sous la direction de Catherine Depretto
ISBN 978-2-7204-0491-7, 288 p., index des noms
Écrire sur Tolstoï aujourd’hui, c’est chercher à comprendre, par-delà les clichés, ce que représentent pour nous l’écrivain et le penseur. Les vingt et une contributions de spécialistes français et étrangers rassemblées ici jettent de nouveaux éclairages sur son art et son enseignement, envisagés aussi bien dans la longue durée de leur réception et de leur interprétation qu’à travers russe des années 1910. C’est ainsi qu’émerge « un autre Tolstoï », ancré certes dans le XIXe russe et européen, mais aussi, en dépit de ses déclaration mêmes, un homme du XXe siècle, sensible aux orientations les plus modernes de l’art et de la société.
Un évêque bulgare sous la domination ottomane
Sofronij Vračanski Vie et tribulations du pécheur Sofronij
texte traduit et commenté par Jack Feuillet
ISBN 978-2-7204-0466-5, 2010, 190 p.
Sous la domination ottomane depuis 400 ans, la Bulgarie connaît, à la fin du XVIIIe siècle, une période mouvementée, liée à l’affaiblissement du pouvoir central, qui entraîne l’anarchie dans une grande partie de la Roumélie, la partie européenne de l’Empire ottoman. Le pays est ravagé par des bandes de pillards, et certains pachas, dont le célèbre Pazvantoglu de Vidin, s’opposent ouvertement au sultan.
L’auteur de l’Autobiographie, qui aura connu trois guerres russo-turques, se trouve, par sa fonction, au centre de ces troubles. Rare lettré dans un pays qui a perdu à la fois son indépendance politique et son autonomie religieuse et où l’ignorance est générale, il livre un témoignage direct et profondément humain sur les événements qu’il a vécus, en même temps qu’un témoignage historique de première importance.
À ce titre, ce document méritait d’être publié et commenté, afin de le faire découvrir aux lecteurs occidentaux. Le présent ouvrage situe Vie et tribulations du pécheur Sofronij dans son contexte global en étudiant à la fois la vie de l’auteur et sa place dans la littérature, tout en donnant des explications très détaillées sur les conditions d’existence à cette époque.
Un publiciste frondeur sous Catherine II. Nicolas Novikov
André MONNIER
ISBN 978-2-7204-0175-6, 1981, 388 p.
Une semaine comme une autre (texte en russe)
Неделя как неделя
par Natalja BARANSKAJA
ISBN 978-2-7204-0124-4, 1988, 51 p.
Vie de Kain, bandit russe et mouchard de la tsarine
Ecatherina RAI-GONNEAU
ISBN 978-2-7204-0439-9, 2008, 384 p., illustrations en noir et blanc
Voleur, brigand, délateur, violeur et indicateur de police, tel est cet Ivan Osipov Kain, que la littérature transforme en 1775, vingt ans à peine après sa disparition des annales, en un mythe appelé à traverser les siècles.
Bandit-baladin, audacieux, rusé, invincible et souvent cruel, aussi habile à couper les bourses et à percer les coffres qu’à manier le jeu de mots ou le bout rimé, Van´ka Kain assassine, mais il fascine. Et pas seulement les auteurs de romans policiers.
Né avec le roman russe, il gagne ses galons de héros épique dès le règne de la Grande Catherine. Sous Eltsine, on ira ensuite jusqu’à le charger d’inculquer les vertus civiques et chrétiennes aux jeunes enfants… Entre-temps, il aura incarné aussi la liberté cosaque, la fierté nationale russe et redressé bien des torts, puis connu soixante-dix ans d’éclipse sous le régime soviétique.
Ce livre réunit pour la première fois les trois textes qui ont donné naissance au personnage légendaire : deux œuvres anonymes, le « Récit court » (jamais réédité sous sa forme originale depuis sa parution en 1775), « l’Autobiographie de Kain » (1777), et « l’Histoire de Van´ka Kain » (1779), un roman écrit par Matvej Komarov. Le cœur de l’ouvrage est donc constitué des éditions critiques de ces textes, à partir de toutes les éditions subsistantes du XVIIIe siècle, et de leur traduction. Il propose aussi une chronologie de la vie du véritable Kain, un aperçu du système pénal russe au XVIIIe siècle, un répertoire biographique des personnages historiques du récit et un petit guide de Moscou à l’époque des tsarines Anna Ioannovna et Élisabeth.
Vladimír Holan, le bibliothécaire de Dieu. Prague 1905-1980
par Xavier GALMICHE
ISBN 978-2-7204-0452-8, 2009, 248 p., illustrations en noir et blanc
Vladimir Nabokov dans le miroir du XXe siècle
Revue des études slaves, tome 72, fascicules 3-4
publié sous la direction de Nora Buhks
2000, 368 p.
Le centième anniversaire de la naissance de Vladimir Nabokov, dont l’œuvre et le talent ont marqué l’histoire de la littérature mondiale du XXe siècle, a été célébré par les plus grandes universités de plusieurs pays : Cornell (États-Unis), Cambridge (Grande-Bretagne), Académie des sciences de Russie (Saint-Pétersbourg).
Le Centre de recherches sur les littératures et les civilisations slaves de l’université de Paris-Sorbonne, qui s’est déjà fait connaître de la communauté scientifique des nabokoviens par deux précédents colloques, consacrés à l’œuvre de l’écrivain, s’est associé aux manifestations scientifiques de ce centenaire.
Ce numéro de la Revue des études slaves propose l’ensemble des matériaux du colloque international « Vladimir Nabokov dans le miroir du XXe siècle », organisé par le Centre de recherches sur les littératures et civilisations slaves de l’université Paris-Sorbonne, le Centre et l’Institut d’études slaves, qui s’est tenu à Paris du 25 au 27 novembre 1999.
Deux littératures – la russe et l’américaine – revendiquent traditionnellement l’héritage artistique de Nabokov. Son art, cependant, constitue un phénomène exceptionnel dans la culture du XXe siècle : il transcende les frontières et les nationalités non parce que Nabokov a écrit avec une égale virtuosité et un égal succès en trois langues (russe, anglais et français), mais aussi et surtout parce que sa prose est née précisément au carrefour des littératures européennes, assimilant leur héritage pour retrouver des accents de Virgile, de Shakespeare, de Dante, de Pouchkine, de Baudelaire et de Proust. Véritable Européen au sens plein – culturel – du terme, Nabokov a ajouté à ces références littéraires un autre continent, l’Amérique. La signification culturelle de l’art de Nabokov, telle qu’elle s’est dégagée au cours du XXe siècle, doit être perçue également comme l’annonce de l’art du siècle à venir, de l’art de l’Europe unifiée.
L’organisation par la Sorbonne d’un colloque international célébrant cet anniversaire revêt une importance particulière à un autre titre : la France, en effet, a joué un rôle symbolique dans la carrière littéraire de Nabokov à la frontière de ses deux versants. C’est en France, où il a vécu trois ans, de 1937 à 1940, que Nabokov a terminé son dernier roman russe et a écrit son premier roman américain, opérant, donc, sa métamorphose d’écrivain russe en écrivain américain. Vingt ans plus tard, c’est encore en France que sera publié Lolita, qui devait lui valoir une célébrité mondiale. Nabokov écrivait admirablement en français, il était familier des cercles littéraires parisiens, il a beaucoup traduit de la littérature française. Bien des spécialistes de Nabokov pensent que, n’eut été la guerre, il serait devenu écrivain français, et non point américain.
Le centenaire coïncidant avec la fin du siècle, le titre du colloque suggérait naturellement un bilan, un regard récapitulatif. C’est pourquoi l’héritage de Nabokov y a été étudié dans le contexte des cultures russe et européenne du XXe siècle, et aussi tel qu’il s’est reflété dans ces cultures, du point de vue esthétique, philosophique et scientifique, tout comme à travers la diversité des approches théoriques.
En rassemblant ces textes pour la « Revue », nous avons tenté de respecter un ordre suggéré par les sujets de recherche, tout en gardant le souci de ne pas sacrifier l’impression de diversité qui découle des thèmes et des approches adoptées par les participants.
On peut ainsi distinguer plusieurs sections : une première réunit les travaux étudiant l’œuvre de Nabokov à l’intérieur d’un système culturel et esthétique déterminé, qu’il s’agisse d’une littérature nationale, d’une tendance artistique, d’une conception philosophique, d’un code de comportement esthétique ou d’un système de réception propre à un groupe social. Une deuxième section traite des questions de poétique et des liens intertextuels entre les romans de Nabokov et des textes d’auteurs du XXe siècle. Quatre articles du recueil sont consacrés à l’influence de la musique et de la peinture ainsi qu’à leurs fonctions artistiques dans l’œuvre de l’écrivain. Suivent des travaux analysant des œuvres peu connues. Une section à part réunit des articles traitant du bilinguisme de l’écrivain et des problèmes que pose la traduction de ses romans. Le recueil est clos par une étude sur l’attitude de Nabokov vis-à-vis de l’œuvre de ses confrères écrivains.