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L’héritage du lexique indo-européen dans le vocabulaire russe
Compléments au Dictionnaire étymologique de la langue russe de Max Vasmer
par Boris OGUIBÉNINE
ISBN 978-2-7204-0546-4, index des mots, 396 pages
Je salue la publication des compléments au Dictionnaire étymologique de la langue russe de Max Vasmer aux presses de l’Institut d’études slaves.
C’est une oeuvre solide, manifestant une érudition professionnelle vaste et profonde. Le but du volume est tout à fait justifié, car le grand dictionnaire de Max Vasmer (1958), tout en restant la source principale de l’étymologie russe et l’instrument indispensable de tout travail en slavistique, est néanmoins largement dépassé, suite aux développements des études étymologiques au cours des soixante dernières années.
L’ouvrage atteint dans une large mesure son but qui est de recueillir et de présenter les nouvelles solutions et les nouvelles hypothèses étymologiques, de même que les connexions génétiques qui n’avaient pas été remarquées par lui.
La plupart des nouveautés concernent le matériel indo-iranien ; le matériau du dictionnaire vieux-prussien de V. N. Toporov est cité abondamment.
Dans ces explications; l’auteur atteint assez souvent le niveau de reconstruction « laryngal », ce qui n’était pas le cas de Vasmer. Mais, à mon avis, il n’y dépasse pas une certaine mesure, ce qui permet au lecteur de percevoir quand même son volume comme une continuation de l’oeuvre de Vasmer.
A. A. Zalizniak
L’héritage du lexique indo-européen dans le vocabulaire russe
II. Nouveaux compléments au Dictionnaire étymologique de la langue russe de Max Vasmer
par Boris OGUIBÉNINE
ISBN 978-2-7204-0669-0, index des mots, 168 pages
Ces nouveaux compléments au Dictionnaire étymologique de la langue russe de Max Vasmer font suite à mon ouvrage L’Héritage du lexique indo-européen dans le vocabulaire russe (Paris, Institut d’études slaves, 2016).
Le très riche dictionnaire de Vasmer comporte nécessairement, comme toute oeuvre lexicologique qui date, des lacunes qu’il est utile de combler, surtout si l’on tient compte des avancées de la recherche dans le domaine de l’étymologie slave et indo-européenne, en progrès constant. De nouvelles hypothèses, ainsi que la révision des propositions étymologiques antérieures, se font jour et il est impératif d’en tenir compte.
Un constat tacitement ou ouvertement accepté est que la science étymologique est une parte de la linguistique diachronique où le renouvellement permanent est de mise. Il est en effet courant que les étymologies proposées se concurrencent, que les solutions précédentes sont estimées soit comme obsolètes, soit comme nécessitant corrections ou mises à jour à la lumières des nouvelles approches théoriques ou des faits linguistiques découverts par la recherche en dialectologie slaves et indo-européenne.
Il ne serait pas aberrant que cette seconde livraison des compléments au dictionnaire de Vasmer soit suivie de publications semblables en série continue, mais se contentera-t-on de citer ce vieil adage d’Hippocrate on ne peut plus adapté à la recherche étymologique : Ars longa, vita brevis.