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Aux frontières, la Carinthie
Une littérature en Autriche des années 1960 à nos jours
publié sous la direction de Bernard Banoun
Cultures d’Europe centrale, hors-série n° 2, 2003, 251 p
Région fédérale d’Autriche, limitrophe de l’Italie et de la Slovénie, la Carinthie a donné naissance à quelques-uns des plus grands auteurs de la littérature du xxe siècle, parmi lesquels Robert Musil et Inge borg Bachmann. À côté de l’étude de la situation culturelle et politique de la région, les analyses et les textes littéraires d’une trentaine d’auteurs réunis dans ce volume se penchent sur le mélange et la cohabitation des deux groupes ethniques et linguistiques (allemand et slovène), l’extraordinaire musicalité du dialecte carinthien qui en résulte peut-être, la chape de silence posée sur l’histoire récente qui force les auteurs à inventer souvent leur langue propre, et enfin sur la question du rapport entre littérature du terroir (carinthien), littérature nationale (autrichienne) et littérature universelle. Ce volume contient, entre autres, des textes d’auteurs tels que Ingeborg Bachmann, Christine Lavant, Michael Guttenbrunner, Peter Turrini, Werner Kofler, Gert Jonke, Josef Winkler, Florian Lipuš, Gustav Januš, etc.
Carnets de voyage en Europe de l’Est (1969-1980)
par Roselyne CHENU
ISBN 979-10-96982-17-2, 2 volumes, 644 p., index des noms cités, index des noms de personnes rencontrées, photos en n & b, bibliographies, annexes. EurOrbem éditions.
«Ce journal, qui dormait dans mes archives depuis une trentaine d’années,
n’était pas destiné à être publié.
Dans les années 1960-1970, je travaillais avec le poète Pierre Emmanuel au
Congrès pour la liberté de la culture (devenu-en 1967 l’Association internationale
pour la liberté de la culture), où m’avait été confié le programme
européen. Celui-ci, mené par la Fondation pour une entraide intellectuelle
européenne, une filiale de l’association, avait pour but de maintenir des
contacts avec les intellectuels vivant sous des régimes de dictature. À l’époque
les pays concernés étaient toute l’Europe de l’Est, mais aussi
l’Espagne, le Portugal et, de 1967 à 1973, la Grèce. […]
Au cours de ces voyages, je tenais secrètement mon journal afin de pouvoir,
rentrée en France, partager avec collègues de travail et amis discrets mes
impressions personnelles, la teneur de mes conversations, et leur
permettre ainsi, grâce à ces “photographies d’un pays”, de mieux
comprendre la situation et parfois même de la découvrir. Par prudence,
les noms de mes interlocuteurs n’étaient évidemment pas cités. […]
Ces “choses vues et entendues” sont donc à lire comme Je témoignage des
souffrances vécues par ces femmes et ces hommes victimes de la coupure
en deux de l’Europe et qui m’ont fait l’honneur de se confier à moi dans des
conditions difficiles, parfois même périlleuses. »
Roselyne Chenu, 24 avril 2004
Cartographier les nostalgies d’un lieu : Czernowitz / טשערנאָוויץ / צֶ׳רנוֹבִיץ / Czerniowce / Cernăuți / Чернівці
sous la direction de Mateusz Chmurski et Iryna Dmytrychyn
REVUE DES ÉTUDES SLAVES
tome XCIII (2022), fascicule 1
Présentation, par Mateusz Chmurski
Heymann Florence, Czernowitz, espaces juifs d’une ville palimpseste (Czernowitz, Jewish spaces of a palimpsest city)
Rychlo Petro, deux modèles de littérature allemande insulaire, Prague et Czernowitz (Prague and Czernowitz as Two Models of Insular German Literature)
Bechtel Delphine, Le mythe de la Czernowitz « germano-juive » revisité : déclinaisons d’une identité paradoxale (Revisiting the Myth of German-Jewish Czernowitz: Versions of a Paradoxical Identity)
Dmytrychyn Iryna, Tchernivtsi sur la carte littéraire ukrainienne : trajectoires, oeuvres, héritage(s) d’Ol′ha Kobyljans′ka et Iryna Vil′de (Chernivtsi on the Ukrainian Literary Map: Trajectories, Works, Heritage (s) of Olha Kobylianska and Iryna Vilde)
Chmurski Mateusz, les confins au centre du débat : Czerniowce (Czernowitz, Tchernivtsi…) dans les géographies imaginaires de la Pologne
contemporaine (When Borderlands become Central: Czerniowce (Czernowitz, Tchernivtsi…) in the Imaginary Geographies of Contemporary Poland)
Košťálová Petra, Contested landscape: Moravian Wallachia and Moravian Slovakia, an Imagology Study on the Ottoman Border Narrative
(Un paysage contesté : la Valachie morave et la Slovaquie morave, une étude imagologique sur le récit de la frontière ottomane)
Biegel Richard, La démolition du vieux Prague : le « grand assainissement » de la fin du XIXe siècle (The Demolition of Old Prague: the Rehabilitation of the End of the 19th Century)
Parkmann Fedora, la photogénie entre France et Tchécoslovaquie : un point de convergence lexical et esthétique de la modernité photographique
(Photogeny Between France and Czechoslovakia: a Lexical and Aesthetic Focal Point for Defining Photographic Modernity)
À PROPOS DE …
Galmiche Xavier, Sillons catholiques tchèques (Jan Čep, Bohuslav Reynek, Jan Zahradníček) … et quelques sillonneurs
CHRONIQUE : comptes rendus
Trunte Nicolina, Staroslavenska riječ, Zagreb, 2021, par Stéphane Viellard
Baccheretti Pierre, la Syntaxe russe par l’exemple et la traduction, Aix en Provence, 2020, par Natalia Bernitskaïa
Les formules expressives de la conversation. Analyse contrastive : français-polonais-italien, Anna Krzyżanowska, Francis Grossmann, Katarzyna Kwapisz
-Osadnik (eds.), Lublin, 2021, par Ewa Pilecka
Notaro Klara, Poláchová Pavla, Rouget-Garma Aurélie, Petit vocabulaire actuel tchèque, Paris, 2020, par Stéphane Viellard
Franklin Simon, The Russian Graphosphere, 1450-1850, Cambridge, 2019, par Pierre Gonneau
Monastische Kultur als transkonfessionelles Phänomen = Монастырская культура как трансконфессиональный феномен, Ludwig Steindorff,
A.V. Doronin (eds.), Moskva, 2020, par Pierre Gonneau
« Места памяти » руси конца XV – середины XVIII в., A.V. Doronin (ed.), Moskva, 2019, par Pierre Gonneau
Gonneau Pierre, Novgorod : histoire et archéologie d’une république russe médiévale (970-1478), Paris, 2021, par Florent Mouchard
Gogol’ N.V., Полное собрание сочинений и писем в двадцати трех томах, t. 8, Мертвые души, Е. Е. Dmitrieva (ed.), Moskva, 2020, par Аrkadij Хаimovič Gol′denberg
Morard Annick, Ourod : autopsie culturelle des monstres en Russie, Genève, 2019, par Galina Kabakova
Obolevic Tereza, Семён Франк, Лев Карсавин и евразийцы, Moskva, 2020, par Françoise Lesourd
Combattre, survivre, témoigner : expériences soviétiques de la Seconde Guerre mondiale, Emilia Koustova (ed.), Strasbourg, 2020, par Sarah Gruszka
Les sites de la mémoire russe, Georges nivat (dir.), t. II, Histoire et mythes de la mémoire russe, Paris, 2019, par Sarah Gruszka et Eugène Priadko
Mémoire Partagée, mémoires divisées : Ukraine, Russie, Pologne, sous la direction de Korine Amacher, Eric Aunoble et Andriï Portnov, Lausanne,
2021, par Boris Czerny
Maurel Marie-Claude, Terre et propriété à l’est de l’Europe depuis 1990. Faisceau de droits, relations de pouvoir, Besançon, 2021, par Daniel Baric
in MEMORiAM
Mariètta Omarovna Čudakova (1937-2021), par Catherine Depretto
Culture et identité en Europe centrale
Canons littéraires et visions de l’histoire
édité par Michel Masłowski, Didier Francfort et Paul Gradvohl
ISBN 978-2-7204-0474-0, 2011, 660 p.
L’avenir de l’Union européenne dépendra de la capacité de ses peuples à comprendre chacun leur propre identité, mais aussi celles des autres. En France ceci concerne particulièrement les nouveaux membres d’Europe centrale, fort mal connus.
Revenons sur l’Histoire : trois grands royaumes, celui de Bohême, celui de Hongrie et celui de Pologne, qui regroupaient de nombreuses ethnies et confessions, ont disparu sous la poussée des empires. Au XIXe siècle, les mouvements nationaux ont bâti des identités se fondant sur la culture, créant par là un autre type de lien entre individu et collectivité nationale que celui de l’État-nation à la française. Une « institution » inédite est alors apparue, celle de « poètes nationaux ». Les noms de Mickiewicz, Chevtchenko, Štur, Mácha, Petöfi… ont pris une place centrale comme référence de l’identité. Le sentiment de revendication d’un canon de la culture est devenu décisif dans la définition nationale de chacun de ces peuples. Ce canon s’est établi entre autres par une nouvelle littérature nationale et par la réécriture de l’histoire. Sans cesse réinterprétés et débattus, les canons nationaux se trouvent au cœur de l’évolution des mentalités, même au-delà de la chute du communisme.
Avant que les transformations postmodernes, liées à la mondialisation, ne redistribuent le jeu de références, il est urgent de décrypter les codes et de comprendre le visage de cette « Europe cadette ». Ce volume, fruit de plusieurs années de travail d’une équipe internationale, constitue une véritable somme sans prétendre à l’exhaustivité. C’est une base de données pour toutes les études centre-européennes, et européennes.
Culture et politique étrangère des démocraties populaires
publié sous la direction de Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0425-2, 2007, 240 p.
Mais cette dépendance a-t-elle été si absolue ? Dans l’espace et le temps, des événements spectaculaires ont infirmé une telle hypothèse : l’Octobre polonais, la Révolution de Budapest, le Printemps tchécoslovaque, les sixtie’s roumaines, la montée de Solidarnosc et les dissidences diverses ont révélé les résistances à l’assujettissement.
Qu’en a-t-il été des politiques étrangères ? Cet ouvrage collectif décrit le fonctionnement et les évolutions de la politique extérieure de ces États satellites en mettant en relief les tensions qui ont pu exister entre eux et Moscou. Ainsi apparaissent les marges d’autonomie qui ont pu naître, après la guerre froide, dans le cadre de la coexistence pacifique. C’est le champ des relations culturelles ici exploré qui est à cet égard le plus fécond, notamment dans le cadre des rapports avec la France : traditionnellement, l‘action culturelle au sein de la politique étrangère y a toujours été privilégiée. Les contributions à cet ouvrage sont essentiellement fondées sur l’exploration des archives nouvellement accessibles et ouvrent des pistes pour une meilleure compréhension des relations Est-Ouest pendant la période soviétique.
Exils d’Europe médiane en France
dans la seconde moitié du XXe siècle
sous la direction de Antoine Marès
ISBN 978-7204-0552-5, 2017, 248 p., index des noms de personnes
Jusqu’aux années 1980, la question de l’exil hors du bloc soviétique a été peu étudiée en France, notamment en raison des difficultés d’accès aux sources. L’atmosphère de Guerre froide a longtemps délégitimé toute critique du système soviétique. Mais les craquements puis la chute du bloc de l’Est, le recouvrement de leur souveraineté par les États d’Europe médiane – pour lesquels renouer avec les exilés a fait partie d’un processus de recomposition indispensable – et la présence en France d’acteur de cette émigration appelés à témoigner de leur expérience ont changé la donne.
En faisant appel à des universitaires de France et de l’ensemble de la région concernée, avec une volonté de brassage des générations de chercheurs, ce volume a l’ambition d’études ces exils en France et leur relation avec la société française. En quoi ont-ils pesé sur les représentations que la France s’est fait du bloc soviétique ? Comment ont-ils contribué à créer des savoirs sur leurs pays d’origine ? Comment ont fonctionné les réseaux entre exilés et décideurs français ? Autant de question qui reviennent à apprécier le poids réel de ces groupes, au-delà des affirmations qui les vouaient « aux poubelles de l’histoireé ou des processus qui ont visé à les légitimer ou à les délégitimer au nom de schémas simplistes. Ce sont les Polonais, les Roumains, les Tchèques, les Sud-Slaves et les Hongrois exilés, dont l’action et la production sont suivies dans cet ouvrage.
Figures du marginal dans les littératures centre-européennes
publié sous la direction de Delphine Bechtel & Xavier Galmiche
Cultures d’Europe centrale n° 1, 2003, 104 p.
Figures mythiques en Europe centrale
Aspects d’un panthéon variable
édité par András Kányádi
ISBN 978-2-7204-0463-4, 2010, 200 p., 8 planches hors texte en couleur
Pourquoi avoir fait d’Attila, le fléau de Dieu, l’ancêtre des Hongrois ? Comment le roi Mathias Corvin devient-il justicier slovène ? Quelles sont les dilemmes identitaires du Polonais Mickiewicz ? Peut-on détourner une légende allemande médiévale pour légitimer un discours national tchèque à l’époque moderne ? Voici quelques questions examinées par des universitaires francophones dans ce recueil d’études qui réunit littéraires et historiens désireux de circonscrire un panthéon centre-européen aux contours flottants, tributaire à la fois d’un héritage national et d’un modèle occidental, toujours exposé aux réinterprétations.
Le lecteur découvrira, en plus de la réécriture des mythes classiques, tels Prométhée, Orphée ou Ulysse, le destin littéraire et politique d’importantes figures historiques de cet espace « à géométrie variable » : roi-paysan croate, magicien sorabe, poètes polonais et hongrois messianiques y côtoient traîtres à la nation slovaques et gardes-frontières tchèques.
Identité(s) de l’Europe centrale
publié sous la direction de Michel Masłowski
ISBN 978-2-7204-0309-5, 1995, 224 p.
L’évolution des modèles familiaux dans les pays de l’Est européen et en U.R.S.S.
édité par Basile Kerblay
ISBN 978-2-7204-0234-0, 1988, 232 p.
La Bucovine
Éléments d’histoire politique et culturelle
par Andrei CORBEA-HOISIE
ISBN 978-2-7204-0396-5, 2004, 155 p., 7 cartes hors texte
La culture et l’Europe
Du rêve européen à la réalité
publié sous la direction de Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0418-4, 2005, 192 p.
Europe et culture
Gérard Bossuat La quête d’une identité européenne
Anne-Marie Autissier L’Europe unie, projet culturel : quelle place pour la culture dans l’Union européenne en constitution ?
Élie Barnavi Un musée de l’Europe pour les Européens
Fabienne Metayer Culture et Commission européenne
L’apport culturel des nouveaux États membres de l’Union européenne
Sándor Csernus L’apport culturel des nouveaux États membres de l’Union européenne et spécialement celui de la Hongrie
Yves Plasseraud L’apport culturel des peuples baltiques à l’Europe
Culture et européanité
Catherine Durandin La culture roumaine et l’Europe
Paul Garde La culture des Slaves du Sud et l’Europe
Michel Aucouturier Réflexions sur la culture russe et l’Europe
La France et l’Europe centrale. Médiateurs et médiations
publié sous la direction de Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0538-9, 2015, index des noms, 368 pages
Vingt et un universitaires et chercheurs de Bratislava, Budapest, Prague et Paris se sont réunis pour dresser des portraits (journalistes, traducteurs, savants, hommes politiques, animateurs de revues…), analyser les échanges, apprécier les réalisations et leurs limites. Il s’agit aussi de mettre au jour des figures ou des faits méconnus qui montrent le fonctionnement de la médiation et l’intensité de la relation entre la France et l’Europe centrale jusqu’au début du XXIe siècle.
Table des matières
- Introduction – Antoine MARÈS, De la médiation à la construction des savoirs entre la France et l’Europe centrale
Figures de médiateurs
- Eva FRIMMOVA – Un médiateur culturel au xviie siècle : Peter Fradelius (1580-1621), vice-recteur de l’Université de Prague
- Tereza RIEDLBAUCHOVA – Julius Zeyer: médiateur de la culture française
- Balázs ABLONCZY – Avant et après l’amour: la position des médiateurs culturels entre la France et la Hongrie à travers l’exemple de Raoul Chélard
- Michal KSINAN – Milan Rastislav Štefánik comme médiateur culturel
- Danuta KNYSZ-TOMASZEWSKA – La « bibliothèque polonaise » de Paul Cazin (1908-1963)
- Gergely FEJERDY – Paul Auer : un médiateur hongrois entre la France et l’Europe médiane
- Lidwine WARCHOL – Jean Fabre : une figure emblématique des relations intellectuelles franco-polonaises
- Jana TRUHLAROVA – Jozef Felix et la constitution d’une romanistique slovaque
- Maria PASZTOR – Bronisław Geremek ou comment expliquer la France aux Polonais et la Pologne aux Français
Portraits de groupes
- Leszek KUK – La contribution des exilés polonais en France à la naissance de l’intérêt français pour les questions nationales dans l’Europe médiane (dans les années 1830-1860)
- Tomasz SCHRAMM – Les médiateurs de la Pologne en France pendant la Première Guerre mondiale
- Maria DELAPERRIÈRE – Médiations et médiateurs culturels entre la France et la Pologne de l’entre-deux-guerres
- Antoine MARÈS – Médiation et médiateurs de la culture tchèque en France dans l’entre-deux-guerres
- Bohumila FERENCUHOVA – Helena Turcerová-Devečková, la famille Ernest Denis et Turčiansky sv. Martin comme lieux de médiation culturelle
- Catherine HOREL – Les projets fédéralistes comme médiation en Europe centrale après Trianon. D’Oszkár Jászi à Elemér Hantos
- Jiří HNILICA – L’association des anciens élèves tchécoslovaques de lycées français au XXe siècle, amicale ou groupe d’influence ?
Diversité des médiations
- Marek TOMASZEWSKI – Entre histoire et littérature : interactions et figures de l’imaginaire. Quelques visions de la Pologne chez les romanciersfrançais du XVIIIe siècle
- Catherine SERVANT – « Lettres tchèques » dans le Mercure de France au tournant des XIXe et XXe siècles
- Milena LENDEROVA – Le code vestimentaire parisien dans les magazines tchèques
- Martin BRTKO – La revue Elán de Ján Smrek comme lieu de médiation culturelle slovaco-française. Le rêve bergsonien d’un combattant-gentleman
- Pavel CECH – Les traductions du français en tchèque (1945‒1960)
- Eduard MAUR – Témoignage sur l’écho de l’École des Annales à Prague dans les années 1960 et 1970
- Marie-Élizabeth DUCREUX – Le Centre français de recherche en sciences sociales de Prague (CEFRES) : une institution, un médiateur, un « acteur-réseau »
Index des noms de personnes
La France et l’Europe médiane. Médiateurs et médiations
publié sous la direction d’Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0548-8, 2016, 248 pages
Ce volume prend la suite de La France et l’Europe centrale : médiateurs et médiations, paru en 2015 chez le même éditeur. Il s’agit d’élargir la focale à l’Europe du Sud-Est européen et à l’Europe baltique. Les contributions regroupées ici s’inscrivent dans le cadre d’un programme consacré à « la formation des savoirs sur l’Europe médiane » et à la médiation entre la France et cette région.
Quatorze universitaires et chercheurs, spécialistes français et étrangers, se sont penchés soit sur des figures, soit sur des processus de la médiation entre la France d’un côté, la Finlande, les Pays baltes, la Yougoslavie, la Roumanie et la Bulgarie de l’autre, de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XXe siècle. Ils en montrent les très nombreuses facettes : la découverte géographique et touristique, les apprentissages linguistiques, la pénétration des champs littéraires, la diffusion des savoirs au niveau universitaire, le rôle des conseillers du prince et des diplomates, la perception par les opinions publiques, les capillarités idéologiques, les exilés…
Ces approches kaléidoscopiques se veulent en même temps une façon de mieux faire connaître tant les modes de la médiation française que deux ensembles régionaux situés aux confins de l’Europe, et dont l’européanité a été récemment redécouverte et reconnue par leur intégration dans l’Union européenne.
Table des matières
Introduction, par Antoine Marès
Bernard LORY, Gloire et déclin de la cartographie française des Balkans (fin XVIIIe – milieu XIXe siècles)
Daniel BARIC, Un byzantiniste chez les Slaves du Sud : les croisières de Charles Diehl dans l’Adriatique, entre tourisme culturel et politique
Antoine CHALVIN, Les voyageurs francophones en Estonie des origines à 1990
Paul-Louis THOMAS, L’introduction du BCMS (bosniaque-croate-monténégrin-serbe) en France et ses dévéloppements
Cécile FOLSCHWEILLER, L’oeuvre et l’activité d’Émile Picot entre France et Roumanie
Matei CAZACU, Nicolae Iorga comme médiateur des sociabilités franco-roumaines autour de la Première Guerre mondiale
Maurice CARREZ, Jean-Louis Perret entre Finlande et monde francophone : médiation culturelle, diplomatie et entreprise idéologique
Julien GUESLIN, un « colporteur de réalités baltiques » : Henri Hauser, médiateur entre la France et la Lettonie
Veljko STANIC, Un médiateur méconnu : Raymond Warnier, la France et la Yougoslavie entre les deux guerres mondiales
Hervé LEMESLE, Politiques et intellectuels français face à la rupture yougoslave de 1948
Frank GEORGI, L’autogestion yougoslave vue de France. Un médiateur oublié, Albert Meister
Adrian-Gabriel CORPADEAN, La Maison roumaine de Paris : un noyau intellectuel de la diaspora roumaine
Marie VRINAT-NIKOLOV, L’institution Sofia-Presse (1968-1989) : la propagande par la traduction
Anne MADELAIN, La mobilisation citoyenne contre la guerre en Bosnie : malentendus et expériences partagées (1992-1996)
Notices bio-bibliographiques, index des noms de personnes
La France et l’Europe médiane : construction des savoirs savants
Institutions, disciplines et parcours (XIXe-XXIe siècles)
978-2-7204-0562-4, 2019, 269 p., notices sur les auteurs, index des noms de personnes
publié sous la direction d’Antoine Marès
Ce volume vise à mieux cerner le monde français de l’enseignement supérieur et de la recherche comme producteur des savoirs sur l’Europe médiane – l’espace situé entre l’Allemagne et la Russie – en abordant leur production et leur transmission des années 1840 au XXIe siècle. Certaines institutions (École libre des sciences politiques, VIe section de l’EPHE, Langues’O et universités) ont joué un rôle capital dans ce domaine. Sans exclure les approches transversales, l’histoire, la géographie, la littérature et les sciences politiques ont été ici privilégiées. Les contributions combinent approches nationales et régionales (Europe baltique, centrale, balkanique ou orientale).
Comment s’est structuré le champ ? Quels sont les champs disciplinaires concernés et comment évoluent-ils ? Quels sont les contenus des savoirs dispensés ou diffusés ? Quels sont les liens entre savoirs universitaires, savoirs savants et savoirs publics ? Quelles sont les relations entre milieux savants et pouvoirs publics ? Qui sont les acteurs ? Telles sont quelques-unes des questions sur lesquelles les auteurs ont été invités à se pencher. Une première synthèse et un premier bilan sur le sujet à travers des institutions et des parcours individuels.
Table des matières
Antoine Marès, Introduction
Marie-Claude Maurel, Les géographes français et l’Europe centrale : itinérance d’une aire géo-historique
Emmanuelle Boulineau et Lydia Coudroy de Lille, L’Europe médiane vue à travers les thèses de géographie depuis les années 1980 en France
Nadège Ragaru, Des études slaves à la soviétologie : la constitution des savoirs sur l’Europe médiane et la Russie à l’École libre des sciences politiques
Ioana Popa, Un observatoire des circulations interdisciplinaires, interinstitutionnelles et internationales : le programme sur l’aire russe, soviétique et est-européenne de la VIe Section de l’EPHE
Audrey Kichelewski et Ségolène Plyer, L’Université de Strasbourg, avant-garde et relais des savoirs sur l’Europe médiane 1870-1970
Julien Gueslin, Les géographes français et les Balkans
Michel Sivignon, Palimpsestes baltiques : le rôle des milieux universitaires français dans l’élaboration et la « survie » de savoirs sur les pays baltiques au XXe siècle
Stanislav Sretenović, Les universitaires français, l’histoire et la création du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes
Maria Delaperrière, La littérature polonaise dans les universités françaises : recherche, médiations, médiateurs
Antoine Marès, Les enseignements supérieurs de tchèque et de slovaque en France : l’exemple des Langues’O
Ildikó Józan, Géographie, typologie, politique : la fondation de la chaire des langues finno-ougriennes à l’École des langues orientales vivantes
Cécile Folschweiller, Les études roumaines à l’École des langues orientales, des débuts (1875) à l’entre-deux-guerres
Universitaires et chercheurs de France sur l’Europe médiane, Témoignages recueillis par Isabelle Davion
Antoine Marès, Conclusions
La guerre est finie ? 1918 et après en Europe centrale
REVUE DES ÉTUDES SLAVES, RES 94/4
ISBN 978-2-7204-671-3, 212 p., illustrations
sous la direction de Xavier Galmiche et Pawel Rodak
Introduction
LENORMAND Paul, En cale sèche : les « marins-révolutionnaires » de la révolte de Kotor dans la Tchécoslovaquie d’après-guerre, entre vindicte et nostalgie (années 1910-1980)
In Dry Dock: the Czech and Slovak “Revolutionnary Sailors” of the Kotor Mutiny, from Bitterness to Nostalgia (1910s-1980s)
BARIC Daniel, Une nuit d’ivresse de novembre 1918 de Miroslav Krleža entre journal intime, écriture documentaire et engagement politique Miroslav Krleža’s A Drunken Night in November 1918: A Private Diary and Historical Document on Political Commitment
BOUTAN Jean, « La paix n’est que sur le papier » : l’année 1918 dans la production de Jaroslav Hašek
“Peace exists only Paper”: the Year 1918 in Jaroslav Hašek’s Production
CHMURSKI Mateusz, À l’Est, rien de nouveau ? Władysław Broniewski (et la Pologne) au carrefour de l’histoire (1918-1921)
All Quiet on the Eastern Front? Władysław Broniewski (and Poland) Encounter(s) History (1918-1921)
GOSZCZYŃSKA Joanna, « Au seuil d’un monde nouveau » : fin de guerre, début du combat pour les âmes. Un motif de la prose de l’entre-deux- guerres slovaque (Ján Hrušovský) et tchèque (Čestmír Jeřábek)
“At the Threshold of a New World”. The End of the War and the Begin- ning of the Fight for Souls in Czech and Slovak Interwar Prose
SOSNOWSKA Danuta, L’année 1918 et la longue durée de la Première Guerre mondiale. Une perspective tchèque (Richard Weiner, Jan Weiss)
1918 and the Long First World War. A Czech Perspective (Richard Weiner, Jan Weiss)
JURGENSON Luba, « Seigneur, qu’ai-je fait ? » Poètes d’Europe centrale et orientale : coupables ou responsables de la guerre
“Oh Lord, What have I done?”. War, Responsibility and Guilt among Avant-garde Central and East-European Poets
MOLISAK Alina, 1918, la naissance de la Deuxième République de Pologne. Une perspective juive
1918, Birth of the Second Republic of Poland. A Jewish Perspective
WIERZEJSKA Jagoda, Voisins ennemis : un cas micro-historique de la vie à Lwów dans les années 1930
Neighbors or Enemies? A Microhistorical Case Study of Life in Lwów in the 1930s
* **
NIKOLAEV S. L., VILKUL T. L., Расхождения Новгородской 1 летописи и Новгородско–Софийских сводов на материале «Повести времен– ных лет»
Variants Between the Novgorod First Chronicle and the Novgorodian- Sophian Group in Relation with the Primary Chronicle
INÉDITS
NIQUEUX MICHEL, Julie Danzas, Lettres nocturnes 1939-1940, publication commentée
Julie Danzas’ Night-time Letters (1939-1940). A Commented Edition
CHRONIQUE : COMPTES RENDUS
TESNIÈRE Lucien, Lingvistični Atlas za študij dvojine v slovenščini, traduction et introduction de Mojca SCHLAMBERGER BREZAR, Ljubljana, 2022
par Samuel Bidaud
KARAMZINE Nikolaï, Lettres d’un voyageur russe, traduction et annotation
par Rodolphe BAUDIN, Paris, 2022 par Antoine Nivière
SUMPF Alexandre, Okhrana : la police secrète des Tsars (1883-1917), Paris, 2022 par Éric Aunoble
Женщина модерна: гендер в русской культуре 1890-1930-х годов, Veronika ZUSEVA-OZKAN (dir.), Moskva, 2022 par Liliya Dyachenko-Escalle
Zinaïda Gippius et Dmitri Mérejkovski, deux intellectuels russes face à l’Europe, Olga BLINOVA, Victoire FEUILLEBOIS et Daria SINICHKINA (eds.), Toulouse, 2022 par Caroline Bérenger
М. Горький в Италии. К 150-летию со дня рождения писателя, Olʹga ŠUGAN (dir.), Sankt-Peterburg, 2021 par Jean-Baptiste Godon
Нина Берберова – Галина Кузнецова : переписка 1920-х – 1960-х годов,
I. Z. BELOBROVCEVA, O. R. DEMIDOVA (dir.), Moskva, 2022 par Michel Niqueux
«Мое разлетевшееся гнездо требует связи». Письма О. А. Толстой- Воейковой 1934-1936, Véronique Jobert (ed.), Sankt-Peterburg par Michel Niqueux
TOKER Leona, Gulag Literature and the Literature of Nazi Camps: An Inter- contexual Reading, Bloomington – Indiana, 2019 par Boris Czerny
Les sciences en guerre froide (1946-1991) – France-Union soviétique et pays
de l’Est, Claude DEBRU (dir.), Huningue, 2022 par Sandra Dominique 658
WLODARCZYK Hélène, Regards sur la littérature polonaise (1939-1989). Entre le marteau de la réalité et l’enclume des rêves, Paris, 2022 par Maria Delaperrière
In memoriam
Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE (6 juillet 1929-5 août 2023) – Alain BESANÇON
(25 avril 1932-8 juillet 2023) par Pierre Gonneau
Jean-Paul DEPRETTO (6 juin 1952-12 janvier 2023) par Marie-Pierre Rey
Ouvrages reçus
Résumés/Summaries
La langue de Dominko Zlatarić, poète ragusain de la fin du XVIe siècle (volume 1)
Phonétique
par André VAILLANT
ISBN 978-2-7204-0109-1, 1928, XX-368 p.
La langue de Dominko Zlatarić, poète ragusain de la fin du XVIe siècle (volume 2)
Morphologie
par André VAILLANT
ISBN 978-2-7204-0004-9, 1931, V-395 p.
La langue de Dominko Zlatarić, poète ragusain de la fin du XVIe siècle (volume 3)
Syntaxe
par André VAILLANT, postface Pavle Ivić
ISBN 978-2-7204-0148-0, 1979, XI-81 p.
La poésie populaire épique en Yougoslavie au début du XXe siècle
par Mathias MURKO
ISBN 978-2-7204-0006-3, 199, 79 p., 21 pl. h.-t.
Langues et peuples d’Europe centrale et orientale dans la culture française
publié sous la direction de Danuta Bartol-Jarosińska
ISBN 978-2-7204-0335-4, 1998, 208 p.
Le Banat, un Eldorado aux confins
publié sous la direction de Adriana Babeți & Cécile Kovácsházy
Cultures d’Europe centrale, hors-série n° 4, 2007, 368 p.
Connu en Occident surtout par le nom de sa capitale Timisoara, associé aux événements presque légen daires qui ébranlèrent la dictature Ceaus,escu, le Banat est une région-frontière emblématique de l’Europe centrale. Passée sous le pouvoir de l’Empire ottoman puis de l’Empire des Habsbourg, il a affirmé à travers les siècles une cohérence territoriale, politique, sociale et culturelle. Aujourd’hui située dans sa plus grande partie en Roumanie, mais aussi en Serbie et en Hongrie, cette région a été redécouverte, notamment depuis 1989, comme une terre de coexistence. Une vingtaine d’ethnies y coexistent, parmi lesquelles les plus nombreuses sont roumaine, hongroise, serbe et allemande. Par sa multiplicité ethnique, confessionnelle et culturelle, le Banat apparaît rétrospectivement comme un « laboratoire de la modernité ».
Ce volume a été conçu par la fondation La Troisième Europe de Timisoara comme une présentation des héritages multiples de la région : études historiques, approches littéraires, analyses anthropologiques et sociologiques, mais aussi matériau de première main : textes d’anthologie, entretiens de terrain et iconographie.
Le Vingtième Congrès
Mythes et réalités de l’Europe de l’Est en 1956
édité par René Girault
ISBN 978-2-7204-0123-7, 1977, 152 p.
Le voyage dans les confins
publié sous la direction de Delphine Bechtel & Xavier Galmiche
Cultures d’Europe centrale, n° 3, 2002, 247 p.
Territoires à la frontière, les confins représentent un ailleurs géographique mais aussi poétique, cristallisant et parfois renversant l’opposition entre le « centre » et la « périphérie ». Dans les pays d’Europe centrale, il y va souvent d’un mythe collectif : le rêve des Allemands et des Autrichiens sur la Galicie, des Polonais sur la Lituanie ou l’Ukraine, des Tchèques sur la Slovaquie, des Hongrois sur la Transylvanie, des Juifs assimilés sur le monde de la culture yiddish, pour n’en citer que quelques exemples. Le récit de voyage vers les confins, départ d’un centre oppressant vers un « ailleurs » salutaire, reposant sur la nostal gie d’un pays à la fois proche et lointain, d’une « patrie personnelle », exprime à travers un genre littéraire particulier cette aspiration au ressourcement géographique et spirituel. Études de cas d’artistes, d’essayistes et d’écrivains allemands et autrichiens (Döblin, Däubler, Franzos, Schnitzler), hongrois (Németh), tchèques, yiddishophones (Peretz, Anski), polonais (Schulz, Kossak-Szczucka), russe (Sigismund Krzyzanowski), mais aussi francophones (Simenon, Ritter).
Les noblesses dans l’empire des Habsbourg
Revue des études slaves, tome 78, fascicule 4
édité par Bernard Michel et Catherine Horel
ISBN 978-2-7204-0437-5, 2008, 192 p.
Introduction, par Catherine HOREL
LENDEROVA Milena, Une femme de deux espaces : Pauline de Schwarzenberg
KLINGER Thibaut, Mariage et famille dans la noblesse bohême : l’exemple des Colloredo
ŠVARICKOVA-SLABAKOVA Radmila, La question de l’enracinement dans un nouvel espace : le cas des Mensdorff-Pouilly
FRIMMOVA Eva, L’influence de la famille Illésházy sur la vie politique et culturelle dans la première moitié du XVIIe siècle
CHALINE Olivier, Les Buquoy, d’Artois en Bohême
ONDO-GRECENKOVA Martina, La noblesse de la monarchie des Habsbourg au cœur de la République des lettres européenne : le cas de la relation entre Windischgrätz et Condorcet
Les Sorabes aujourd’hui
Revue des études slaves, tome 85, fascicule 2
publié sous la direction de Jean Kudela
ISBN 978-2-7204-0528-0, 212 p.
Introduction par Jean Kudela
Marti Roland, Haut- et Bas- sorabe : une cohabitation linguistique difficile
Dołowy-Rybińska Nicole, Les Sorabes sont-ils « une minorité modèle »
Elle Ludwig, Situation juridique et politique des Sorabes de Lusace : derniers développements
Malink Jan, Les protestants sorabes
Wałda Měrćin, Le noyau catholique sorabe
Wićaz Alfons, La presse des Haut-Sorabes : esquisse historique
Maćijowa Marka, La maison d’édition Domowina de 1947 à nos jours
Budarjowa Ludmila, Le sorabe à l’école : les sigles Witaj et 2plus ?
Scholze/Šołta Dietrich, Le théâtre amateur des Sorabes de Lusace
Kudela Jean, Une saga sorabe
Quelques lectures par Jean Kudela
Budar Beno, Tež ja mějach zbožo : Serbscy wojacy w 2. swětowej wójnje, Budyšin, 2005
Budar Beno, Sym měła tajki strach, poslednje dny 2. swětoweje wójny w Serbach, Budyšin, 2005
Koch Jurij, Zabych ći něšto rjec, Budyšin, 2010
Walde Martin, Wie man seine Sprache hassen lernt, Bautzen, 2012
Lieux communs de la multiculturalité urbaine en Europe centrale
publié sous la direction de Delphine Bechtel, Xavier Galmiche et Clara Royer
Cultures d’Europe centrale n° 8, 2009, 249 p
Les villes d’Europe centrale sont caractérisées par leur multiculturalité. Celle-ci s’est cristallisée, dans les expériences concrètes de ses habitants ou dans les représentations qui en ont été retenues, à travers des images où émergent des lieux communs : objets, lieux ou situations-types, mais aussi clichés, stéréotypes, emblèmes, discours et récits codés.
Les études ici rassemblées abordent ces lieux communs par des analyses thématiques (la toponymie, les interférences linguistiques, les motifs romanesques de la mixité), ou en s’attachant à un aspect concret de la réalité socioculturelle de certaines villes (Berlin, Prague, Budapest, Varsovie, Lviv, Czernowitz, Brody) ou régions (Bohême, Silésie, Galicie, Biélorussie, Moldavie et Valachie, Hongrie, Slovaquie) emblématiques.
Littérature et émigration dans les pays d’Europe centrale et orientale
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0320-0, 1996, 224 p.
Littératures de l’Europe médiane après le choc de 1989
édité par Maria Delaperrière & Marie Vrinat-Nikolov
ISBN 978-2-7204-0478-8, 2011, 174 p.
Que faire d’un passé qui ne passe pas, face à un avenir pour lequel les repères anciens semblent bien peu certains ?
L’illustration en Europe centrale aux XIXe et XXe siècles
publié sous la direction de Markéta Theinhardt & Pierre Brullé
Cultures d’Europe centrale, n° 6, 2006, 248 p.
Textes réunis par Markéta Theinhardt et Pierre Brullé, 2006, 248 p.
Au xixe et au xxe siècle, l’art de l’illustration a connu un développement remarquable dans le monde occidental, en particulier en Europe centrale. Cette évolution a été favorisée non seulement par le progrès technique des moyens de reproduction mais aussi par le changement considérable des conceptions esthétiques qui devait aboutir à la fin du xixe siècle, dans cette aire culturelle riche et complexe, à des réformes profondes de l’enseignement artistique et à la fondation des « sécessions », accordant une plus grande importance aux arts graphiques.
L’illustration a aussi joué un rôle capital dès le début du xixe siècle dans les tentatives d’élaboration d’esthétiques nationales.
Couvrant le vaste espace culturel des pays centre-européens, avec l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, la Hongrie, les Pays tchèques, et une période qui va du Biedermeier jusqu’à la seconde moitié du xxe siècle, le volume rassemble des essais très divers qui s’intéressent, entre autres, à l’adéquation de l’image et du texte, à la décoration du livre, aux relations de l’illustrateur avec ses commanditaires ou son public… Riche en informations et en analyses précises, il révèle des caractéristiques fondamentales de l’illustration centre-européenne moderne, à travers l’étude d’ensembles marquants, parfois inédits ou pour le moins peu connus.
Mémoires et usages de 1918 dans l’Europe médiane
publié sous la direction d’Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0567-9, 2020, 256 p., notices bio-bibliographiques, index des noms de personnes
Collection historique de l’Institut d’études slaves, 57
L’année 2018 a vu l’apogée des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, qui ont tenu compte du caractère vraiment pan-européen de la guerre et y ont intégré une « sortie de guerre » parfois prolongée jusqu’en 1923, notamment dans cette Europe médiane qui s’étend d’ouest en est entre Allemagne et Russie.
Pour sa part, cet ouvrage collectif vise à montrer la complexité et la richesse des perceptions de la fin de la guerre à travers ses traces et sa mémoire dans cet espace médian de l’Europe, qui reste mal connu en France. Ainsi l’année 1918 y est-elle intégrée dans les « récits nationaux » non seulement en fonction de l’issue de la guerre et des traités qui l’ont suivie, mais aussi en relation étroite avec les fréquentes ruptures politiques qui ont marqué cette région depuis le XIXe siècle : il s’agit ici de voir et de comprendre à la fois des phénomènes généraux à l’échelle européenne, des spécificités nationales fortes et les instrumentalisations d’une période historique tout au long du siècle dernier, jusqu’à nos jours.
À partir du « modèle » français, lui aussi très plastique, ce sont les cas polonais, hongrois, roumain, croate, serbe, grec, bulgare, et tout particulièrement tchèque et slovaque qui sont analysés par seize historiens contemporanéistes, spécialistes français et étrangers.
Table des matières
Introduction, par Antoine MARÈS
Rémi DALISSON
1918-2018 : ambivalence et plasticité de la mémoire commémorative de la Grande Guerre en France
Krzysztof ZAMORSKI
Les historiens polonais de l’entre-deux-guerres face à 1918
Frédéric DESSBERG
1918 dans les relations militaires franco-polonaises (1918-1948)
Eszter BALÀZS
Une mémoire double ? L’image de la Révolution d’Octobre 1918 dans la Hongrie de l’entre-deux-guerres
Janos FÖCZE
La mémoire de la Révolution de 1918 après la Seconde Guerre mondiale en Hongrie
Florin TURCANU
Mémoire et usages politiques de l’année 1918 en Roumanie, de l’entre-deux-guerres à nos jours
Daniel BARIC
1918 en Croatie : entre Zala et Zara, la mémoire et le territoire
Stanislav SRETENOVIĆ
Serbie, 2018 : cent ans d’une mémoire tourmentée
Elli LEMONIDOU
La fin prolongée de la Première Guerre mondiale en Grèce : un débat récurrent
Bernard LORY
1918 en Bulgarie
Jiři HNILICA
Les commémorations de 1918 en Tchécoslovaquie
Jean-Philippe NAMONT
1918-2018 : célébrer la victoire en France et en Tchécoslovaquie (Républiques tchèque et slovaque)
Richard BIEGEL
La naissance de la Tchécoslovaquie à travers le miroir de l’architecture praguoise
Bohumila FERENČUHOVA
Qu’a signifié la naissance de la Tchécoslovaquie pour les Slovaques ?
Michal KŠINAN
Historiens et opinion publique : la mémoire slovaque de la naissance de la Tchécoslovaquie
Conclusions, par Antoine MARÈS
Merveilleux et fantastique dans les littératures centre-européennes
publié sous la direction de Bernard Banoun & Delphine Bechtel
Cultures d’Europe centrale n° 2, 2002, 187 p.
Ce volume aborde les définitions et les rapports généalogiques entre le merveilleux et le fantastique en Europe centrale et orientale, région comprise ici comme « territoire du fantastique » commun. Le « premier » fantastique y naît tout d’abord en réaction aux Lumières, dans le sillage du romantisme et des idées herdériennes, il puise dans les traditions du merveilleux populaire et diverses sources folkloriques (germa niques, slaves et juives). L’influence des Contes de Grimm et d’E. T. A. Hoffmann s’étend ainsi dans toute l’Europe centrale jusqu’en Russie, avec Gogol. L’apparition du « second » fantastique en Europe centrale autour de 1900 se caractérise par son ancrage dans le rejet du scientisme et du positivisme occidental, lié à la diffusion de courants irrationalistes tels qu’occultisme, spiritisme, magie ou théosophie. Sans que les thèmes et les formes se démarquent systématiquement du premier fantastique, ces courants sont particulièrement sensibles en Autriche chez Meyrink, Kubin, Hofmannsthal, Schnitzler, en Bohême chez František Langer ; chez d’autres auteurs domine le recours aux traditions mythiques du passé national et au messianisme (Wyspianski, Peretz), ou encore la référence à un mythe englouti (Perutz, Lernet-Holenia, Appelfeld).
Militaires et diplomates français face à l’Europe médiane
sous la direction de Frédéric Dessberg, Antoine Marès et avec la collaboration d’Isabelle Davion
ISBN 979-10-96982-01-1, 476 pages, illustrations en noir et blanc, index des lieux, EurOrbem éditions
Largement considéré comme un angle mort de la vision française, la région qui se trouve entre l’Allemagne et la Russie d’une part, entre la Baltique, l’Adriatique et la mer Noire d’autre part, a eu, en France, des militaires et des diplomates pour médiateurs importants. Ils ont joué un rôle capital dans la construction des savoir français sur l’Europe médiane.
Des universitaires et des chercheurs français ou originaires de cette région – mais aussi des diplomates et des militaires – se sont réunis pour analyser comment ont été élaborées tout au long du XXe siècle, voire à la charnière des XIXe et XXe, ces connaissances, de la Finlande à la Yougoslavie, en passant par la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Roumanie. Dans tous les cas, les guerres – qu’il s’agisse de la Première Guerre mondiale, de la Seconde et de la Guerre froide – ou les tensions internationales ont constitué des accélérateurs de la connaissance et de la prise de conscience de l’importance de l’Europe médiane dans l’histoire de l’Europe.
Une des questions centrales abordée ici est de savoir comment les expériences particulières de ces représentants de l’État ont pu se transformer en savoirs plus largement diffusés et peser sur les représentations françaises. Ce volume est aussi l’occasion d’une approche prosopographique des acteurs de ces relations bilatérales ou multilatérales tout en éclairant la politique extérieure française, du début à la fin du siècle dernier, et en illustrant à travers des trajectoires individuelles le fonctionement des élites de l’État confrontées aux mondes étrangers.
Multiculturalité urbaine en Europe centrale
Villes moyennes et bourgades
publié sous la direction de Delphine Bechtel, Xavier Galmiche et Cécile Kovácsházy
Cultures d’Europe centrale, n° 7, 2008, 263 p.
Si l’on considère l’Europe centrale comme un ensemble de cultures caractérisées par un enchevêtrement fertile et une « histoire partagée », on voit apparaître les villes multiculturelles comme l’une de ses spécificités. L’importance des phénomènes urbains en Europe centrale se mesure en rapport avec un essor industriel souvent plus tardif, une structure sociale plus archaïque ou enore les rapports complexes qu’entretiennent les centres urbains avec les campagnes et la mosaïque ethnique et culturelle qui les composent et les opposent.
De ces lieux centre-européens où s’entrecroisaient deux, trois ou quatre cultures différentes, une première distribution se fait en fonction de la taille, entre métropoles, centres régionaux, villes moyennes et petites villes provinciales. Nous focalisons ii notre attention sur la constitution du « maillage » de l’espace centre-européen par des villes d’importance moyenne, voire des bourgades. Ces îlots urbains constituaient-ils des enclaves dans un arrière-pays plus homogène ? Comment la multiculturalité des petites villes a-t-elle évolué au rythme des heurts du xxe siècle ? A-t-elle disparu, résisté ou muté ? Quels en sont les reflets dans la production culturelle et artistique au sens large (sociabilité, presse, littérature, cinéma, arts, etc.) ?
Musique et opéra en Russie et en Europe centrale
Revue des études slaves, tome 84, fascicules 3-4
publié sous la direction de Pascale Melani
ISBN 978-2-7204-052-42
JACONO Jean-Marie, Caractère national, dimensions musicales et questions sociales dans l’opéra russe au XIXe siècle / National Character, Musical Dimensions and Social Issues in Russian Opera in the 19th Century
SWARTZ Anne, Le piano en Russie : professeurs particuliers et pianistes de cour sous le règne d’Alexandre Ier / The Piano in Russia : Private Teachers and Court Pianists During Alexander I’s Reign
BULYCHEVA Anna, L’image de la Russie ancienne dans l’opéra russe du XIXe siècle / The Image of Ancient Russia in 19th Century Russian Operas
MILOJKOVIC-DJURIC Jelena, Les sources nationales des opéras de Petar Konjovic (1883-1970) / National Origins of Petar Konjonvi’s Operatic Works (1883-1970)
HALDEY Olga, The Repertoire Politics of Mamontov’s Enterprise : Francophilia, Wagnerism, and the Nationalist Crusade / Le répertoire de l’Opéra privé de Mamontov : francophilie, wagnérisme et croisade nationale
ALEJNIKOV Mixail, La question du livret de Monna Vanna, opéra inachevé de Sergej Raxmaninov et Mixail Slonov / S.V. Raxmaninov and M. A. Slonov at Work on Their Libretto for Monna Vanna : On the Issue of the Reasons of the Incompleteness of the Opera
FLOIRAT Anetta, Les Bacchantes d’Euripide et le Roi Roger de Karol Szymanowski : s’approprier le patrimoine européen pour sortir du « provincialisme artistique » polonais / The Bacchae by Euripides and King Roger by Karol Szymanowski : How to integrate European Artistic Legace in Order to Work Against Polish « Artistic Provincialism »
NILOVA Vera, Un vent parisien souffle sur Helsinki : les influences françaises dans la musique finlandaise au début du XXe siècle / A Breath of WInd from Paris to Helsinki : The French Impact on Finnish Music at the Beginning of the 20th Century
BRAGUINSKAÏA Natalia, L’orientalisme dans le Rossignol d’Igor’ Stravinskij : Pékin – Saint-Pétersbourg – Paris / Orientalism in Stravisnkij’s Opera The Nightingale : Beijing – St Petersburg – Paris
MARTIN-CHEVALIER Louisa, Le Prokoll : conception singulière d’une musique de la révolution / THe Prokoll : The Peculiar Design of Music for the Revolution
KASSIAN Suzanne, Un trait d’union entre la Russie et l’Europe au début du XXe siècle : le musicologue V.V. Asaf’ev / The musicologist B.V. Asaf’ev : a Link between Russia and Europe at the beginning of twe twenthieth century
KOTKINA Irina, Soviet Empire and Operatic Realm : Stalinist Search for the Model Soviet Opera / L’empire soviétique et l’opéra : à la recherche d’un opéra soviétique idéal
ZOLOZOVA-LE MENESTREL, Tetiana, Le Nez de Sostakovic et la naissance de l’opéra de l’absurde en Russie / Sostakovic’s et la naissance de l’opéra de l’absurde en Russie / Sostakovic’s Opera, The Nose, and the Evolution of the Opera of the Absurd in Russia
Plurilinguisme et autotraduction. Langue perdue, langue « sauvée ».
ISBN 979-10-96982-13-4, 308 pages, index des noms, illustrations en noir & blanc. EurOrbem éditions
publié sous la direction de Anna Lushenkova-Foscolo et Małgorzata Smorag-Goldberg
Pour un écrivain, transposer son ouvrage dans une autre langue relève d’une forme d’écriture très particulière. A la fois auteur et traducteur, l’écrivain occupe une position double, instituant simultanément un point de vue intérieur et extérieur sur son texte. C’est le cas de Nabokov, Tsvetaeva, Singer, Miłosz, Beckett et tant d’autres… Cette posture scripturale ambiguë, impliquant des tensions fécondes entre création et reformulation, constitue l’originalité fondamentale des textes littéraires issus de l’autotraduction.
L’évolution de ce phénomène au cours du XXe siècle témoigne des mouvements transculturels dus à l’hétérogénéité croissante de certains environnements. Au lendemain de la révolution russe, le plurilinguisme littéraire est amplifié par les déplacements – exil, mouvements migratoires, déportations, relégations. Les pratiques de traduction auctoriale des écrivains issus d’Europe centrale et des régions de l’ancien Empire russe n’ont pas encore donné lieu à une étude spécifique. Ce travail collectif est l’un des premiers à envisager les divers formes d’autotraduction dans un cadre géoopolitique complexet et, partant, dans un champ littéraire souvent supranational, incluant les oeuvres de langues russe, polonaise, serbe, ukrainienne, géorgienne et yiddish, jusqu’à l’occitan. A ces langues s’ajoutent le français, l’anglais et l’allemand comme langues cibles.
L’approche choisie par les auteurs du reueil offre une réflexion sur les rapports entre langue et exil, faisant ressortir la richesse des interconnexions des domaines littéraires. Ils interrogent le statut des langues mises en regard, leur valeur sur les « marchés linguistiques », comme le positionnement des auteurs, de la critique et du public face à la dualité centre/périphérie. Cette opposition, qui prend une acuité particulière dans des aires culturelles marquées par le plurilinguisme, est au coeur de l’ouvrage.
Avec les contributions de : Olga Anokhina, Stanley Bill, Iryna Dmytrychyn, Yana Egorova-Moral, Vladimir Feschenko, Eva Gentes, Rainier Grutman, Sabine Haupt, Christine Lombez, Anna Lushenkova-Foscolo, Magdalena Lubelska-Renouf, Atinati Mamatsasvili, Hélne Martinelli, Michaël Oustinoff, Tatiana Ponomareva, Michèle Tauber.
Répertoire des thèses concernant les études slaves, l’U.R.S.S. et les pays de l’Est européen et soutenues en France de 1824 à 1969
édité par Marianne Seydoux et Mieczysław Biesiekierski
ISBN 978-2-7204-0021-6, 159 p., 1970
Sociétés en guerre, Russie – Europe centrale (1914-1918)
Revue des études slaves, tome 87, fascicule 2
ISBN 978-2-7204-05440-0, 169 pages
Introduction, par Catherine Depretto
Articles
Borodkin Leonid, Динамика уровня жизни российских рабочих в годы Первой мировой войны: новые подходы, новые оценки
The Evolution of the Living Standards of the Russian Workers During the First World War: New Approaches and Assessments
Lavrov Aleksandr, Les prisonniers de guerre des Puissances centrales dans l’Empire russe : bilan de la recherche en Russie
The Prisoners of War from the Central Powers’ Countries in Imperial Russia: A Review of Russian Historiography
Hofmeister Alexis, A War of Letters – What do we read in Soldiers’ Letters of Russian Jews from the Great War?
Une guerre de lettres. Que disent les lettres de soldats juifs de Russie écrites pendant la Grande Guerre ?
Boisserie Étienne, “En ces temps difficiles…” L’entrée des Slovaques dans la société du sacrifice et de la frugalité
‘In these difficult times…’ When the Slovaks Enter the Society of Sacrifice and Frugality
Matković Stjepan, Miloš Edi, La Croatie ou la terre promise des enfants de Bosnie-Herzégovine 1917-1919
Croatia or the Promised Land of Bosnia-Herzegovina Children, 1917-1919
Jurgenson Luba, Le corps comme enjeu de la modernité et l’expérience de la Première Guerre mondiale
The Body as an Issue of Modernity and the Experience of the First World War
À propos de…
Breuillard Jean et Viellard Stéphane, Histoire de la langue russe des origines au XVIIIe siècle, Paris, 2015, par Roger Comtet
Livak Leonid, Ustinov Andrej, Литературный авангард русского Парижа, Moskva, 2014 ; Schlögel Karl, le Berlin russe, trad. de l’allemand par Didier Renault, Paris, 2014, par Stéphanie Cirac