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2e Colloque de linguistique russe (Paris 1977)
publié sous la direction de René L’Hermitte
ISBN 978-2-7204-0149-8, 1979, 224 p., tableau en dépl.
2e Colloque franco-bulgare de linguistique contrastive
édité par Zlatka Guentcheva et Jacqueline Fontaine
ISBN 978-2-7204-0211-1, 1985, 292 p.
Table des matières
P. ASENOVA, Considérations sur les constructions remplaçant l’infinitif dans les langues balkaniques et leurs correspondances en français
R. BESKOVA, Compétences sémantiques des préfixes bulgares b- et y- et leurs équivalences fonctionnelles en français
T. BOJADZIEV, Le problème de l’article défini en bulgare
Z. BOJADZIEV, Propositions averbales ou séparatisation
H. COURTIN, Histoire d’un article
J.P. DESCLES – Z. GUENTCHEVA, Le redoublement de l’objet en bulgare – procédé de thématisation
G. DRETTAS, Remarques sur le système verbal du dialecte bulgaro-macédonien de Xrisa (Grèce)
J. DURIN, Stases de concomitance / stase de consécution
J. FEUILLET, Les déterminants du groupe nominal en bulgare contemporain
M. IVANOVA, Sur la sémantique du conditionnel en bulgare contemporain en comparaison avec certaines catégories de l’indicatif, du point de vue de la traduction
S. IVANCEV, Les systèmes narratifs prétéritaux de la langue bulgare
B. KRASTEV, L’article et la loi d’économie linguistique en bulgare et en français
I. KUCAROV, La narration indirecte dans la langue bulgare et certaines idées de modelage du champ fonctionnel sémantique sans noyau de la narration indirecte dans la langue française
J.Y. LE GUILLOU, Prolifération de l’emploi des prépositions en moyen bulgare
B. NIKOLAEV, Omission inhabituelle de l’article en bulgare
B. NIKOLOV, Verbes auxiliaires en concurrence dans les formes verbales composées en bulgare contemporain
D. PAILLARD, À propos de certains énoncés de la forme SN, est SN2
P. PASOV, Cas de transition du moment d’orientation actuelle au momen d’orientation passée dans le système du verbe bulgare
B. POTTIER, Les modalités assertives de l’énoncé
J. SIMEONOV, Problèmes des systèmes conditionnels en français et en bulgare
C. STANEVA, Emploi prédicatif des constructions prépositionnelles
J. VEYRENC, À propos du redoublement de l’objet en bulgare
3e Colloque de linguistique russe (Aix-en-Provence, 1981)
préface Paul Garde
ISBN 978-2-7204-0189-3, 1983, 368 p.
4e Colloque de linguistique russe (Toulouse, 1984)
publié sous la direction de Maurice Comtet
ISBN 978-2-7204-0226-5, 1986, 343 p.
5e Colloque de linguistique russe (Poitiers 1987)
publié sous la direction de Jean Breuillard
ISBN 978-2-7204-0239-5, 1989, 546 p.
André Mazon (1881-1967) et les études slaves
Revue des études slaves, tome 82, fascicule 1
publié sous la direction de Pierre Gonneau
ISBN 978-2-7204-0480-1, 2011, 160 p.
La mort d’André Mazon, survenue le 13 juillet 1967, avait suscité à l’époque de nombreux échos, dépassant le strict cadre de la slavistique. Avec lui disparaissait un universitaire connu internationalement, ne serait-ce que pour les positions qu’il avait prises dans la polémique sur l’authenticité du Dit de la campagne d’Igor.
Quarante quatre ans plus tard, la Revue des études slaves propose un portrait de celui qui a été son secrétaire dès 1921, puis son directeur entre 1937 et 1967. Les cinq articles qui constituent ce dossier sont d’abord un hommage, mais ils ne se résument pas à une entreprise commémorative. Ils ont pris rapidement la forme de travaux de défrichement, mettant au jour un important chantier de recherche. Loin d’épuiser la matière, ils révèlent sa richesse et signalent de nouvelles pistes qui méritent d’être suivies.
BREUILLARD Jean, Mazon linguiste
ROUDET Robert, Mazon et le Slovo d’Igor
MARÈS Antoine, André Mazon, un slaviste au XXe siècle : profil politique d’un savant
RJÉOUTSKI Vladislav, André Mazon et les relations scientifiques francosoviétiques (1917-1939)
KEENAN Edward L., Remembering André Mazon
Construire le temps
Études offertes à Jean-Paul Sémon
édité par Jean Breuillard et Serge Aslanoff
ISBN 978-2-7204-0443-6, 2008, 720 p.
Il y a le temps du monde, le temps chronologique, celui des astronomes, des sciences exactes, de la vie sociale, qui se mesure en secondes, en heures, en années, en siècles, en millénaires.
Il y a le langage, qui dit le temps avec ses propres moyens : restitution du flux temporel ; expression de l’antériorité, de la simultanéité, de la postériorité, de l’action en cours ou achevée ; repérage par rapport au temps de l’énonciation, etc. Et chaque langue a sa manière propre de remplir cette tâche : la langue « construit » le temps.
Et il y a la culture et la littérature, qui ont elles aussi leur façon de dire et de « construire » le temps. Telle est l’idée centrale qui structure cet hommage au professeur Jean-Paul Sémon, rendu par ses disciples, ses anciens étudiants et ses collègues. Slaviste au plein sens du mot, créateur d’un appareil conceptuel original et novateur, promoteur d’une syntaxe du sens, Jean-Paul Sémon a profondément marqué l’étude de l’aspect verbal. Le nombre des langues – slaves et autres – qu’il connaît et pratique, l’étendue de ses intérêts qui s’étendent à la littérature et à la civilisation, se reflètent dans l’éventail de cette quarantaine d’études qui explorent la manière dont les langues naturelles disent et construisent le temps, plus particulièrement le russe et les autres langues slaves, dans leur passé et dans leur présent, ainsi que dans la culture et la littérature.
Derrière l’histoire — la langue
Études de littérature, de linguistique et d’histoire (Russie et France, XVIIIe – XXe siècles)
par Jean BREUILLARD
ISBN 978-2-7204-0494-8, 608 pages ; 24 x 16 cm ; broché,
Jean BREUILLARD (1945-2011), emporté en pleine activité scientifique, était l’un des rares slavistes à être un savant, et pas seulement un spécialiste (du XVIIIe siècle, de linguistique…) : il pouvait appliquer sa curiosité, son érudition, sa rigueur méthodologique à des domaines aussi divers que l’histoire, la littérature, la linguistique, qu’il n’isolait pas les uns des autres.
Au XVIIIe siècle européen, qui lui était si familier, Jean Breuillard emprunta ce qu’il avait de meilleur : l’universalisme, l’humanité, la tolérance, le bon goût, la clarté et la fluidité de la langue.
Le choix d’articles de ce recueil (une trentaine sur plus d’une centaine) tâche de refléter les multiples facettes de l’héritage de ce « savant polygraphe »
L’histoire des idées linguistiques, avec des études (issues de sa thèse) sur la formation de la langue littéraire russe au XVIIIe siècle, sur les grandes figures de Vassili Trediakovski (1703-1768), qui est réhabilité, et de Nicolas Karamzine (1766-1826), la nature des influences des grammairiens français et de la philosophie sensualiste, les conceptions de la synonymie, de l’ordre des mots, l’histoire de la traduction (avec en particulier Catherine II), l’histoire de l’utopie, la « langue des femmes » au XVIIIe.
L’histoire événementielle et l’histoire des mentalités, avec des recherches (dans de nombreux fonds d’archives) sur l’occupation russe en France.
La linguistique moderne, qu’enseignait Jean Breuillard, avec des articles fondateurs et éclairants sur l’ordre des mots et la visée communicative, où l’on verra combien est important le « poste d’observation » de l’action.
Jean Breuillard avait également su proposer des lectures très fines de Pouchkine et de Gogol, en suivant certains motifs récurrents : la reprise dans Eugène Onéguine, ou le regard chez Gogol.
Toutes ces études novatrices participent d’une approche « systémique » : « L’histoire de la littérature est un système, dans lequel on ne saurait isoler la pensée philosophique et économique, l’histoire de la civilisation, et la pensée rhétorique et linguistique. » C’est dire que le « spécialiste » comme l’honnête homme y trouvera matière à élargir ses connaissances et plaisir intellectuel.
Une bibliographie thématique de 20 pages termine ce recueil.
Embryologie de la poésie : introduction à la phonosémantique de la parole
par Wladimir WEIDLÉ
ISBN 978-2-7204-0157-2, 1980, 296 p.
Énonciation et détermination en russe contemporain
par Denis PAILLARD
ISBN 978-2-7204-0204-3, 1984, XXIII-464 p.
Études de linguistique slave, en hommage à Jacques Veyrenc
Revue des études slaves, tome 59, fascicule 3
publié sous la direction de Paul Garde
1987, 279 p.
GARDE P., Jacques Veyrenc (1925-1985)
BENOIST J.-P., L’exclamation comme transformation de modalité
BONNOT Chr., FOUGERON I., De l’interrogation à l’exclamation
COMTET M., Les interjections russes : aspects phonétiques
FONTAINE J., L’exclamation injonctive dans son rapport avec l’actualité du procès
JECHOVA H., Etude sur l’exclamation dans des traductions tchèque et polonaise des Psaumes
MARTIN R., Quelques remarques sur la sémantique de la phrase exclamative
SEMON J.-P., « Flux de conscience » et point d’exclamation chez Soljenitsyne
CULIOLI A., PAILLARD D., À propos de l’alternance imperfectif/perfectif dans les énoncés impératifs
DURIN J., Sémelfactif/itératif/gnomique en aspectologie
FERRAND M., « Накормите унеина »
FEUILLET J., La morphophonologie est-elle nécessaire ?
GARDE P., « Avoir » en russe : remarques typologiques
GEBERT L., Les constructions absolues en vieux russe
GUENTCHEVA Zl., « Edin » « un » et l’indétermination en bulgare
GUIRAUD-WEBER M., Oppositions aspectuelles et sémantisme verbal en russe
KAROLAK St., Distinctions : usage référentiel/usage attributif, spécifique/non spécifique et le syntagme nominal slave
LEHFELDT W., Некоторые наблюдения над изменениями акцентной нормы современного русского языка
L’HERMITTE R., Particules et mots modaux
MEL’CUK I.A., Un affixe dérivationnel et un phrasème syntaxique du russe moderne : essai de description formelle
MILLET Y., Au royaume des « petits mots » : tch. « Už ! » « Ne bougeons plus ! »
MRACEK R., Деконкретизация неодушевленного субьекта (в чешком, русском и других славянских языках)
SERIOT P., Y avait-il un sujet au départ ? Essai d’interprétation de la notion d’antériorité dérivationnelle
STEPANOV Ju.S., К текстовой теории русских падежей
ZOLOTOVA G.A., О дистинктивных значениях синонимических конструкций
Bibliographie des travaux de Jacques Veyrenc, par Paul Garde
Études linguistiques et études tchèques, en hommage à Yves Millet
Revue des études slaves, tome 60, fascicule 3
édité par Antoine Marès et Patrice Pognan
1988, 255 p.
L’HERMITTE R., Les premiers grammairiens tchèques et la notion d’aspect verbal
SABRSULA J., Le sémantisme verbal et l’aspect de l’action en tchèque et en français
SEMON J.-P., » Razblokirovat’ » ou la biaspectivité préverbée : origine et destin d’une double anomalie
FERRAND M., L’aspect contradictoire des préverbes de la série « xodit’ » en russ
BERNARD R., Observations sur l’évolution de l’imparfait en bulgare
FEUILLET J., Le statut linguistique de la négation
WŁODARCZYK H., Quelques problèmes de la syntaxe des numéraux en polonais contemporain
BENOIST J.-P., Remarques sur l’ordre des mots « grammatical » en russe moderne : la place du déterminant accordé, étude diachronique et synchronique (en hommage à la linguistique tchèque)
HAJIČOVÁ E., PANEVOVÁ J., SGALL P., Thème et rhème dans les langues slaves
ZEMB J.-M., Notes sur la dissymétrie des changements de « statut »
POGMAN P., Analyse automatique du tchèque. Terme de qualité en –ost : détermination de leur origine adjectivale
JOUANNOUX M.-L., Combinaison préfixale et détermination automatique d’une dérivation verbale ou non verbale
DUCREUX M.-E., La reconquête catholique de l’espace bohémien
MARES A., Les Français et Thomas Garrigue Masaryk
Evgenij Polivanov
Penser le langage au temps de Staline
édité par Sylvie Archaimbault & Sergueï Tchougounnikov
ISBN 978-2-7204-0498-6, 2013, 290 p.
L’ouvrage rassemble une série d’articles consacrés aux diverses facettes de l’œuvre d’Evgenij Polivanov (1891-1938), linguiste prolifique et personnage exceptionnel.
Il fut tout à la fois théoricien de la linguistique générale et de la sociolinguistique, polyglotte maîtrisant une soixantaine de langues, spécialiste, entre autres, du japonais, du chinois, de l’ouzbek et autres langues turkes, déchiffreur des accords secrets du gouvernement du tsar pendant la guerre de 1914-1918, adjoint au commissaire du peuple aux Affaires étrangères chargé de la section d’Orient, rédacteur en chef du premier journal communiste publié à Saint-Pétersbourg en chinois, membre du parti bolchevik dès 1919, responsable de la division de l’Extrême-Orient du Komintern à Moscou, traducteur de poésie chinoise classique, membre actif de l’OPOJaZ, créateur d’alphabets, antimarriste, fusillé dans les prisons staliniennes.
Grammaire du texte et aspect du verbe en russe contemporain
par Jacqueline FONTAINE
ISBN 978-2-7204-0190-9, 1983, 366 p.
La cohérence du discours dans les langues slaves
Revue des études slaves, tome 80, fascicules 1-2
édité par Jean Breuillard, Paul-Louis Thomas et Hélène Włodarczyk
ISBN 978-2-7204-0456-6, 2009, 272 p.
NIKOLAEVA T. M., Как и почему повторы служат скрепами текста ? (Hа материале русской поэзии)
ROUDET Robert, Le problème de la concurrence des relatifs « kto » et « kotoryj » en russe moderne
BRACQUENIER Christine, Le rôle des circonstants dans la cohérence du discours en russe contemporain
VIELLARD Stéphane, « Už » ou le fil du discours en russe contemporain
MILADI Lidia, Les fonctions discursives de la particule énonciative to du polonais dans les constructions à segment détaché à gauche
FEUILLET Jack, Contraintes et libertés dans la phrase bulgare
THOMAS Paul-Louis, À propos de la place des enclitiques en BCMS (bosniaque-croate-monténégrin-serbe)
BONNOT Christine, Du syntagme au texte : à propos d’une variation de l’ordre des mots dans le syntagme nominal en russe moderne
TOUMAZOU Emmanuel, Sous quelles conditions une qualification épithétique néophorique peut en russe apparaître dans un syntagme de référent défini ?
BREUILLARD Jean, Cohérence et rythme : aperçu historique sur la normalisation du russe écrit
WŁODARCZYK Hélène, La phrase et l’énoncé dans la slavistique française du XXe siècle
La langue russe, la guerre et la révolution
par André MAZON et Roman JAKOBSON
sous la direction de Sylvie Archaimbault et Catherine Depretto
ISBN 9-10-96982-02-8, 192 p., index lexical, annexes, 2017. EurOrbem éditions.
André MAZON (1881-1967), éminent slaviste, spécialiste du russe mais aussi d’autres langues slaves, se trouve durant la Grande Guerre affecté à la mission française en Russie. Arrêté par les bolcheviks an août 1918, il passe plusieurs mois dans les prisons, avant de rentrer en France en 1919. Ce séjour lui permet d’observer de près la façon dont la nouvelle réalité révolutionnaire oeuvre dans la langue russe à travers des argots, des abréviations, des emprunts. En 1920, il publie le Lexique de la guerre et de la révolution en Russie (1914-1918), où l’on trouve une réflexion pionnière sur les articulations entre les faits sociaux et politiques d’une part, les faits linguistiques, de l’autre. Cette étude connaît un retentissement certain dans le milieu des linguistes : parmi les quatre recensions identifiées à ce jour, celle de Roman JAKOBSON est sans conteste la plus complète. Écrite en tchèque, sous le titre L’influence de la révolution sur la langue russe, elle constitue une étude propre du chercheur, prenant appui sur la publication de MAZON.
Nous la proposons ici dans une traduction inédite de Stéphanie Cirac.
Ces deux textes, qui reflètent les approches linguistiques parfois divergentes de savants appartenant à deux générations différentes, n’ont rien perdu de leur actualité. Ils constituent, grâce aux introductions de Catherine Depretto et de Sylvie Archaimbault, une lecture passionnante, non seulement pour les spécialistes du domaine mais pour tous ceux qui s’intéressent aux espaces centre-européen et russe, voire, plus largement, à l’histoire politique et culturelle du XXe siècle. En effet, on comprend à partir de leur dialogue comment la violence de la guerre se diffuse à travers le langage pour revivre dans les différentes phases de la révolution et au-delà.
La phrase monumentale russe ancienne retrouvée
par Marcel FERRAND
ISBN 978-2-7204-0267-8, 1992, 109 p.
La syntaxe des numéraux dans les langues slaves
Revue des études slaves, tome 82, fascicule 4
publié sous la direction de Stéphane Viellard
ISBN 978-2-7204-0489-4, 2011, 232 p.
Problèmes de syntaxe des numéraux dans quelques langues slaves (vieux slave, vieux russe, BCMS, polonais, russe moderne), introduction par Stéphane VIELLARD
LE FEUVRE Claire, Le changement de construction des numéraux supérieurs à « cinq » en vieux slave</a></li>
POZSGAI István, К вопросу о возникновении имен числительных как самостоятельной части речи в древнерусском языке (на материале Синайского патерика)
THOMAS Paul-Louis, Les numéraux en BCMS (bosniaque-croatemonténégrin- serbe) : norme et usage, formes concurrentes et stratégies des locuteurs
STEFANOVIC Aleksandar, Emploi de la conjonction de coordination i « et » lors de la formation des déterminants numéraux composés en bosniaque, croate, monténégrin, serbe (BCMS)
MENANTAUD Henri, SALONI Zygmunt, Les numéraux indéfinis dits partitifs en polonais
AZAM Olivier, Structure métainformative de l’énoncé et choix de la forme de l’adjectif qualificatif après « dva (dve), tri » et « četyre » en russe littéraire classique et contemporain
Les numéraux en serbo-croate (bosniaque, croate, montenegrin, serbe) : normes des standards et problèmes syntaxiques, résumé de thèse par Aleksandar STEFANOVIC (p. 709)
KRIVKO Roman Nikolaevič, Перевод, парафраз и метр в древних славянских кондаках, II : Критика, история и реконструкция текстов
Le Manassès moyen-bulgare
Étude linguistique
par Henri BOISSIN
ISBN 978-2-7204-0065-0, 1946, II-124 p.
Ce travail a été entrepris sur le conseil de M. André Mazon, professeur au Collège de France, et exécuté sous la direction de M. André Vaillant, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études. Le but de cette étude était, en prenant pour base un texte d’une certaine étendu écrit en slavon bulgare dans la première moitié du XIVe siècle, d’établir les usages de la langue savante à l’époque de la renaissance littéraire du règne de Jean-Alexandre et de déterminer dans quelle mesure cette langue savante était perméable aux influences de la langue parlée. Le texte de la traduction moyen-bulgare de la chronique de Manassès se prêtait particulièrement à une étude de ce genre, puisqu’il comporte, inséré dans un manuscrit du XIVe siècle, un texte en langue populaire, la Prica, qui fournit d’utiles point de repère.
Ce travail n’aurait pas été possible sans l’intéret incessant que M. Vaillant lui a porté à tous les stades de son élaboration. Les remerciements que je lui adresse ici ne sont qu’un bien faible hommage de gratitude envers ses avis si hautement autorisés.
extrait d’Avant-Propos par Henri Boissin, 1946
Le mot, l’accent, la phrase
Études de linguistique slave et générale
par Paul GARDE, édité par Rémi Camus
ISBN 978-2-7204-0420-7, 2006, 496 p.
Le présent volume réunit trente-six articles de linguistique slave et général du professeur Paul Garde. Il s’agit de mettre à la disposition des linguistes – slavistes et non slavistes – un demi-siècle de recherches en les réinscrivant dans leur dynamique générale, de l’étude de la structure du mot à celle de la phrase, en synchronie et en diachronie.
La sélection des textes, la structure du recueil et les choix rédactionnels furent effectués en concertation avec l’auteur. La répartition des articles en cinq sections est simplement destinée à faciliter la manipulation du volume ; elle ne doit pas occulter l’une des caractéristiques essentielles des travaux réunis : chacun redéfinit à sa façon les frontières constitutives du matériau langagier et de son étude. Ainsi en va-t-il, de façon explicite, du départ synchronie/diachronie et de couples tels que : phonème/morphème, accents/tons, grammaire/lexique, syntaxe/sémantique, etc. Ainsi en va-t-il également de la délimitation des unités (la notion du mot occupe une place centrale dans le recueil). C’est dire combien, outre les problèmes ponctuels qu’ils formulent et les solutions qu’ils avancent, les articles de ce recueil visent à fonder une méthode linguistique et un programme de recherches. Linguistique slave et linguistique générale sont ici indissolublement liées.
L’ensemble donne, nous l’espérons, un aperçu relativement fidèle des conceptions linguistiques de Paul Garde, y compris certaines évolutions et bifurcations moins sensibles dans les publications monographiques. Citons par exemple la mise en place progressive des théories sur l’accent (passage d’une hiérarchie accentuelle des morphèmes à une combinatoire des formules accentuelles, c’est à dire une « grammaire de l’accent ») ; ou encore le thème de l’articulation de la synchronie et de la diachronie, débouchant sur les concepts de bisynchronie et panchronie qui closent ce recueil. Le lecteur sensible aux « dialogues » qui s’instaurent entre les articles et entre les disciplines et domaines, trouvera in fine une liste des publications resituant les articles de ce recueil dans l’abondante production scientifique de Paul Garde, linguistique et non linguistique.
Préface par Rémi Camus
Le sujet et son identité dans le discours littéraire polonais contemporain
Analyse sémio-linguistique
par Magdalena NOWOTNA
ISBN 978-2-7204-0279-1, 1993, 345-12 p.
Les Commentaires des psaumes de Théodoret
Étude linguistique et philologique
édité par Jacques Lépissier
ISBN 978-2-7204-0062-9, 1968, VIII-336 p.
La très haute mais souvent très obscure poésie des Psaumes a suscité maint commentaire parmi les auteurs byzantins, et il n’est pas étonnant que l’Église slave ait très tôt éprouvé le besoin de traduire tel ou tel de ces commentaires. Deux de ces traductions nous ont été conservées ; celle d’Hésychius (Pseudo-Athanase), qui a connu le succès si l’on en juge par le nombre important des manuscrits, tant russes que serbes ou bulgares, échelonnés du XIe au XVIIIe siècle, est bien connue depuis la belle édition de V. Jagic dans Psalterium Bononiense (Vienne-Berlin-Saint Pétersbourg, 1907) ; celle de Théodoret semble avoir été moins exploitée : elle ne nous est parvenue qu’en rédaction russe par une dizaine de manuscrits seulement dont un seul, fragmentaire, est ancien, et les spécialistes n’avaient jusqu’ici à leur disposition que la médiocre édition de ce manuscrit qu’a donné V. Pogorelov et qui apporte à peine le quart du texte total.
On s’étonne un peu de cette préférence qui a été accordée au texte d’Hésychius dont l’interprétation symbolique et simpliste fait souvent sourire ; au contraire les Commentaires de Théodoret frappent par leur esprit déjà moderne. Théodoret a la curiosité de l’historien et, en faisant constamment appel aux faits relatés dans l’Ancien Testament, il cherche à replacer les Psaumes dans leur contexte historique ; soucieux d’établir le sens des passages obscurs, il donne l’exemple du travail méticuleux du philologue, en se référant sans cesse aux divers textes dont il avait connaissance, version hébraïque et même syriaque, et surtout Aquila, Symmague et Théodotion dans les Haxaples d’Origène ; prudent, voire tolérant, il admet parfois la possibilité d’une explication différente de celle qu’il prend à son compte. L’optique chrétienne de l’interprétation n’a pas la naïveté de celle d’Hésychius, mais elle se manifeste par une polémique souvent acerbe contre les Juifs, qui sont mis au défi d’apporter une explication dans le cadre étroit du judaïsme. Encore que la prééminence d’Hésychius sur Théodoret quant au nombre des manuscrits dans le domaine slave puisse résulter des hasards de la tradition manuscrite, il n’est pas interdit de penser que les dimensions mêmes de l’oeuvre de Théodoret ont été un obstacle à une plus grande diffusion, et qu’on lui a préféré le texte plus concis, voire schématique d’Hésychius. On suivra difficilement Pogorelov, qui envisage la possibilité d’une suspicion qui aurait pesé sur son auteur. Certes Théodoret et condisciple de Nestorius, il avait été nommé évêque de Cyr en 423, mais il n’avait pas échappé à l’accusation de nestorianisme, et il avait été déposé et exilé en 459 lors du synode eutychien connu dans l’histoire sous le nom de Brigandage d’Éphèse ; mais il devait recouvrer son siège après le concile de Chalcédoine (451), et si Hamartole mentionne bien sa compromission avec le nestorianisme, il insiste sur sa rétractation et sa réhabilitation et le cite complaisamment comme auteur ecclésiastique.
Qui qu’il en soit, la traduction slave nous est conservée, et dans de bonnes conditions philologiques, puisque seule nous manque la fin du texte, à partir de 144, 14.
Les neutralisations en russe moderne
par Jean-Paul SÉMON
ISBN 978-2-7204-0089-6,1974, 73 p.
Le système de transcription phonologique (morphophonématique) couramment utilisé en France a l’avantage de permettre une reconstitution assez souvent exacte et, pour les russophones, indispensable de l’étymologie et de l’orthographe, et l’inconvénient de tourner le dos aux réalités phonétiques ; il nous a semblé utile de publier ces simples notes de cours où, par le biais de l’études des neutralisations, nous proposons aux étudiants un aperçu succinct du système phonologique du russe littéraire contemporain considéré d’un point de vue purement synchronique. La connaissance du système phonologique synchronique avec ses neutralisations des oppositions consonantiques et vocaliques est la condition d’une bonne prononciation quand, ainsi qu’il arrive le plus souvent chez nous, les rapports de l’étudiant non-russophone avec le russe sont d’abord et surtout des rapports écrits.
Les numéraux en bosniaque, croate, monténégrin et serbe
par Aleksandar STEFANOVIC
EAN 9782720405570, 532 p., 2019
L’ouvrage, en se fondant sur des exemples de la littérature et de la presse de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à nos jours, mais également sur la langue orale (standard et dialectale), porte sur l’étude des numéraux (ou noms de nombre) du bcms (bosniaque, croate, monténégrin, serbe). Ces derniers forment en effet un vaste groupe et obéissent à des règles multiples, d’une rigueur souvent instable. De plus, les meilleures grammaires ne donnent sur ce sujet que des indications restreintes, isolées, voire bien souvent en contradiction avec l’usage. De nombreuses questions restent alors sans réponse et cette étude vise à rassembler les données qui permettent une identification ainsi qu’une caractérisation grammaticale et sémantique plus aisées desdits numéraux.
Dans la première partie, l’auteur décrit les différents types de noms de nombre et leurs caractéristiques grammaticales, ce qui amène, entre autres, à étudier l’épineux problème de la déclinaison des numéraux et à déduire les deux constructions numériques fondamentales du bcms : la construction partitive et la construction concordante.
La seconde partie présente d’abord l’analyse de la distribution réciproque entre les numéraux et les noms comptables, domaine où la norme est très floue et dans lequel la langue poursuit ses efforts pour introduire un peu de régularité. Elle traite ensuite des accords des numéraux avec les autres éléments de la phrase quantifiante, en abordant plus spécifiquement le problème des accords dits « doubles » (accord grammatical et/ou sémantique du prédicat verbal et des déterminants).
Les particules énonciatives en russe contemporain [1]
par Denis PAILLARD
ISBN 978-2-7204-0215-9, 1986, 199 p.
Les propositions sans nominatif en russe moderne
Marguerite Guiraud-Weber
ISBN 978-2-7204-0200-2m 1984, VI-400 p.
Les proverbes en Russie : trois siècles de parémiographie
Revue des études slaves, tome 76, fascicules 2-3
publié sous la direction de Stéphane Viellard
ISBN 978-2-7204-0416-0, 2005, 232 p., illustrations en noir et en couleur
PUŠKAREV Lev Nikitič, La famille et l’éducation des enfants d’après les recueils manuscrits de proverbes russes du XVIIe siècle
GRUEL-APERT Lise, Les coutumes familiales du peuple paysan russe d’après Vladimir Dal’
KABAKOVA Galina, L’alimentation dans les proverbes russes
BLANCHOUD Catherine, « D’un creux d’arbre vide… » : échappées vers le paganisme
TARLANOV Z. K., Les proverbes russes : statut et étude
BLAGOVA Galina, La vie du proverbe russe dans une mégapole contemporaine
MOKIENKO Valerij, La parémiologie russe : une partie de l’espace linguistique et culturel européen
VELMEZOVA Ekaterina, Proverbe, dicton, anecdote ?
VIELLARD Stéphane, Ippolit Bogdanovič ou l’Avènement de la raison parémiographique
McKENNA Kevin J., « Pošlost’ », syllogisme hégélien et proverbe : une approche parémiologique du roman de Vladimir Nabokov « Rire dans la nuit »
À propos de …
La parémiologie russe contemporaine : quelques publications, par Stéphane VIELLARD
Linguistique comparée des langues balkaniques
par Jack FEUILLET
ISBN 978-2-7204-0486-3, 2012, 288 p.
Il existe de nombreuses introductions à la linguistique balkanique, mais pratiquement toutes se limitent à un catalogue des balkanismes les plus connus. Cette Linguistique comparée des langues balkaniques, la première de ce genre écrite en français, propose une autre optique en intégrant aussi bien les ressemblances que les différences.
S’appuyant sur les acquis de la linguistique moderne, elle s’efforce de construire des systèmes et des sous-systèmes de manière à ne pas traiter les faits isolément, mais à les replacer dans des ensembles plus larges. C’est ainsi que certains traits communs n’apparaissent que dans le cadre d’une analyse plus approfondie, où rien n’est laissé au hasard. Malgré toutes les critiques qui ont été formulées contre la notion d’union linguistique, cette dernière est une réalité qui se manifeste dans tous les domaines d’étude du linguiste : phonologie, morphosyntaxe et lexique.
Linguistique comparée des langues slaves
par Jack FEUILLET
ISBN 978-2-7204-0555-6, 728 p., bibliographie, index, 2018
Les ouvrages sur les langues slaves sont très nombreux, mais la littérature francophone s’est beaucoup moins intéressée à la grammaire comparée des langues slaves. Cela peut s’expliquer par la summa réalisée par André Vaillant avec sa monumentale Grammaire comparée des langues slaves en cinq tomes (1950-1977), qui reste impressionnante par la richesse et l’ampleur de ses données.
La présente Linguistique comparée des langues slaves n’a pas pour but de rivaliser avec l’œuvre de Vaillant, qui demeure une référence indispensable. L’ouvrage insiste beaucoup moins sur l’indo-européen et sur le balto-slave. En revanche, des approches qui avaient mal vieilli chez Vaillant, comme l’analyse phonologique (que ce dernier refusait) et l’analyse syntaxique, ont été modernisées avec un classement des faits par systèmes et sous-systèmes. D’autre part, un chapitre sur le lexique, absent chez Vaillant, a été ajouté.
L’aspect verbal dans le contexte en polonais et en russe
par Hélène WLODARCZYK
ISBN 978-2-7204-0321-0, 1997, 224 p.
Les catégories grammaticales doivent être soigneusement distinguées de leurs emplois. Sinon, on risque d’obtenir un ensemble incohérent de valeurs. Quand on tient compte du contexte, on peut ramener toutes ces valeurs à ce qu’on connaît comme la distinction entre la généralisation et la spécification.
La prise en compte du contexte permet la confrontation entre différentes langues et met en évidence les nuances d’emploi dans des langues apparentées comme le polonais et le russe car, malgré la communauté du système catégoriel, il n’y a pas toujurs, même entre ces deux langues, une correspondance directe dans la traduction des formes aspecto-temporelles. Les emplois dans les contexte du petit groupe des verbes de « mouvement » (possédant deux imperfectifs) n’exigent pas le recour à des explications exceptionnelles.
Ainsi, dans le contexte, l’aspect apparaît comme l’un des moyens parmi d’autres (grammaticaux ou lexicaux, nominaux ou verbaux) dont disposent les langues pour produire la valeur informative des énoncés. C’est pourquoi ce livre s’adresse non seulement aux linguistes mais aussi à tous ceux qui souhaitent se débarrasser des calques qui s’établissent inconsciemment entre le système verbal de leur langue maternelle et celui des langues slaves.
Mélanges Pierre Pascal, tome 2
Revue des études slaves, tome 54, fascicules 1-2
1982, 270 p.
PASCAL P., Mon père Charles Pascal
BODY M., Petr Karlovič
SOUVARINE B., Pierre Pascal et le Sphinx. En souvenir de Jenny Pascal. Trois lettres présentées par D. Ivanov
ALLAIN L., La « phrase-serpent » chez F.M. Dostoïevskij. A propos d’une observation de P. Pascal
BONAMOUR J., Le roman perdu et retrouvé (à propos de Rajskij et du Ravin d’I. A. Gontcharov)
CATTEAU J., De la structure de la Maison des morts de F.M. Dostoïevski
FLAMANT F., Une approche de la mystique personnelle d’Alexandre Blok à travers le poème I, 88 des Vers de la Belle Dame
GARDE P., Russe каково
HELLER M., Двойники : исчезнувший роман Бориса Пильнякя
IVANOV V., Gogol´ et Aristophane. Présentation de D. Ivanov
JOHANNET J., Deux sources grecques inédites du Sinaiskij Paterik
KERBLAY B., Rapport du préfet de police de Moscou sur l’année 1835
LALOY J., À Moscou : entre Staline et de Gaulle. Décembre 1944
L’HERMITTE R., À propos de подвиг
MARTINEZ L., L’enfant-Judas
MONNIER A., La structure de la narration dans Le Voyage de Saint-Pétersbourg à Moscou
NIVAT G., Du rythme chez Andrej Belyj
De PROYART J., Anton Čexov et Herbert Spencer. Premières investigations
SEMON J.-P., Participation d’une association de traits catégoriels à une fonction sémantique
SEMON M., La vie spirituelle des héroïnes tolstoïennes
SINANY-MacLEOD H., De Moscou à Saint-Pétersbourg. Dix ans de la vie d’Alexis Remizov
STRUVE N., Un laïc engagé : le prince Grégoire Troubetskoj (1874-1930)
TRIOMPHE R., Les printemps d’Igor´ Stravinskij
VEYRENC J., L’appareil du discours indirect en slavon russe (d’après la relation de la parabole de Carpe dans la correspondance d’Ivan le Terrible avec Kourbskij)
VODOFF W., La fonction d’« économe » a-t-elle existé dans les monastères russe du Moyen Âge ?
Bibliographie des ouvrages et articles de Pierre Pascal
Morphologie des enclitiques polonais
par Étienne DECAUX
ISBN 978-2-7204-0015-5, 1956, 238 p., 5 cartes
Questions de syntaxe sémantique en russe contemporain
par Jean-Paul SÉMON
ISBN 978-2-7204-0526-6, 2014, 196 pages
Le présent volume réunit dix articles du professeur Jean-Paul Sémon et deux de ses traductions. Il complète l’ensemble de ceux qui sont parus dans la Revue des études slaves, accessible en ligne sur Persée.
Si ses travaux portent pour la plupart sur des questions liées au verbe russe, à l’aspect, au temps, Jean-Paul Sémon s’est intéressé également à bien d’autres sujets, comme en témoignent deux articles de ce recueil, la monographie Les neutralisations en russe moderne : phonologie synchronique et les centaines de pages de polycopiés, véritables traités de linguistique où comme dans tous ses écrits, les concepts novateurs s’appuient sur de nombreux exemples éclairants, issus de la littérature ou de la presse, issus du texte, sans lequel le sens n’est pas ; où la rigueur et la recherche obstinée du mot juste ont conduit le chercheur à construire sa propre terminologie que le pédagogue qu’il est explique avec précision, prenant sans cesse en compte son énonciateur.
Les huit premiers articles traitent de la question de l’aspect en russe. Abordant chacun un point particulier du système aspectif, ils apportent, ensemble ou pris isolément, des informations précises sur l’emploi des formes verbales. Présentés dans un ordre dynamique, ils permettront au lecteur d’apprécier les services que peuvent rendre les concepts, forgés par Jean-Paul Sémon, de notion verbale, chronopoèse, diastase, perfectivité de congruence, nexus et bien d’autres.
Les deux derniers articles sont consacrés à la syntaxe des nominaux et de la phrase ; des états de langue antérieurs y sont convoqués par l’auteur pour expliquer des faits modernes observables.
L’ouvrage se clôt par deux traductions en vers de poèmes de Joseph Brodsky, lauréat du prix Nobel de littérature en 1987.
Ce volume s’adresse aussi bien aux spécialistes du russe qu’aux linguistes de toute autre langue.
Recherches de linguistique diachronique, à la mémoire de Jacques Lépissier
Revue des études slaves, tome 64, fascicule 3
publié sous la direction de René L’Hermitte
1992, 216 p.
Science et perversion idéologique. Marr, marrisme, marristes.
Une page de l’histoire de la linguistique soviétique
par René L’HERMITTE
ISBN 978-2-7204-0227-2, 1987, 104 p.
Système du verbe russe. Essai de linguistique synchronique
Serge Karcevski, Irina Fougeron, éd., Jean Breuillard, éd., Gilles Fougeron, éd.
ISBN 978-2-7204-0397-2, 2004, XXIV-184 p., portrait
Cofondateur du Cercle linguistique de Prague, signataire, avec Roman Jakobson et Nikolaj Troubetzkoy, de l’acte de naissance de la phonologie — la célèbre proposition 22 soumise au IerCongrès international des linguistes à La Haye, en 1928, Serge Karcevski avait soutenu un an plus tôt à Genève sa thèse de doctorat sous la direction de Charles Bally, préalablement publiée à Prague en français : Système du verbe russe : essai de linguistique synchronique.
Penseur du mouvement («Synchronie ne signifie pas immobilité»), du déséquilibre fécond («glissement» et asymétrie du signe), du continu, Karcevski lègue aux linguistes d’aujourd’hui une œuvre toujours féconde et suggestive. Celle-ci, en effet, s’adresse, au-delà des spécialistes du russe, à l’ensemble des linguistes, si bien que la définition qu’il donne de son Précis de la langue russe en 1928 — « introduction élémentaire à la science du langage, fondée uniquement sur la langue maternelle » — s’applique à l’ensemble de son œuvre, depuis le Système du verbe russe jusqu’aux « Quatre plans sémiologiques de la langue. »
Ce classique jamais réédité était devenu depuis longtemps inaccessible.
Un comparatiste avant la lettre : Ivan Pereverzev
et ses Préceptes de la rectitude grammaticale russe… à l’usage des Ukrainiens (1782)
édité par Sylvie Archaimbault et Serhij Wakoulenko
ISBN 978-2-7204-0464-1, 2010, 116 p.
Édité en 1782, sous le règne de Catherine II, cet ouvrage, la première grammaire du russe à destination des Ukrainiens, se présente comme un manuel du bon usage russe. Mais il est bien plus que cela, à savoir une véritable comparaison des deux langues, très fine en ce qui concerne les particularités phonétiques du russe et de l’ukrainien. La rareté des données relatives à la langue ukrainienne au xviiie siècle en fait une source précieuse. Par ailleurs, l’auteur contribue à la diffusion des analyses les plus contemporaines de la langue russe, qui se rallient à la théorie et à la pratique grammaticales françaises de l’époque. Ainsi considère-t-il les caractéristiques des langues étudiées comme un système, révélateur du « génie de la langue ».
Son auteur, Ivan Pereverzev (mort en 1794) est également l’auteur d’une Description topographique…, qui recèle maintes informations sur la vie et les mœurs des populations ukrainiennes.
Nous proposons ici une édition critique de la grammaire, les « Préceptes élémentaires de la rectitude grammaticale…, » accompagnée de sa traduction intégrale en regard et complétée d’un chapitre introductif destiné à replacer l’œuvre dans son contexte historique et linguistique, d’un appareil de notes et d’index.
Directrice du laboratoire d’histoire des théories linguistiques (CNRS/Université Paris Diderot), Sylvie Archaimbault est spécialiste de l’histoire de la pensée grammaticale et linguistique en Russie. Serhii Wakoulenko, professeur à l’Université de Kharkiv, a consacré de nombreux travaux à la slavistique, et notamment aux études ukrainiennes et polonaises.