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1812, la campagne de Russie. Histoire et représentations
Revue des études slaves, volume 83 fascicule 4
publié sous la direction de Marie-Pierre Rey
2012
Introduction, par Marie-Pierre REY
RJÉOUTSKI Vladislav, Les « Français russes » à Moscou en 1812 : images de l’ennemi et destin d’une communauté d’émigrés
ISKYUL Sergey, 1812 : Saint-Pétersbourg en danger
JANKAUSKAS Rimantas, La fosse commune des soldats de Napoléon à Vilnius, décembre 1812
REY Marie-Pierre, La Russie et les Russes dans les écrits des prisonniers de la Grande Armée : une approche comparée
GOUBINA Maya, Les vainqueurs et les vaincus : découverte mutuelle : découverte mutuelle : les Russes en France (1814-1818)
HANTRAYE Jacques, Le camp de Vertus : un épisode révélateur des relations entre la Russie et les autres puissances européennes, septembre 1815
PARSAMOV Vadim, Ж. де Местр, Ж. де Сталь и Г. Ф. Фабер : о характере войны 1812 года J. de Maistre, G. de Staël and G. F. Faber About the Russian Campaign of 1812
PETITEAU Natalie, La campagne de Russie de 1812 : mythes et réalités
TCHOUDINOV Alexandre, L’image de Napoléon dans la culture populaire russe au XIXe siècle
ZEMTSOV Vladimir, Крест Ивана Великого московского Кремля : деконструкция двух национальных мифов ; The Cross on Top of Ivan the Great Bell Tower in the Moscow Kremlin : Two Centuries of National Myths
WORTMAN Richard S., 1812 dans les mises en scène du mythe impérial
1905, la première révolution russe
publié sous la direction de François-Xavier Coquin & Céline Gervais-Francelle
ISBN 978-2-7204-0220-3, 1986, 568 p.
1914, l’Autriche-Hongrie entre en guerre
Récits de soldats et de civils
Revue des études slaves, volume 88, fascicule 4
EAN 9782720405532, 223 p., 2017
sous la direction d’Étienne Boisserie et de Catherine Horel
Introduction, par Étienne Boisserie et Catherine Horel
Hutečka Jiří, “Looking Like the Other Guys”: the 1914 Mobilization as a Masculine Experience in Czech Soldiers’ Writings
« Ressembler aux autres gars ». La mobilisation de 1914 comme expérience de la masculinité dans les écrits des soldats tchèques
Lesti Sante, One Writer, many Writings. The War Diary and Letters of Guerrino Botteri
Un écrivain, de nombreux écrits. Le journal de guerre et les lettres de Guerrino Botteri
Dudeková Kováčová Gabriela, The Silent Majority: Attitudes of Non-Prominent Citizens at the Beginning of the Great War in the Territory of Today’s Slovakia
La majorité silencieuse. Attitudes des citoyens ordinaires au début de la Grande Guerre sur le territoire de l’actuelle Slovaquie
Piahanau Aliaksandr, A Priest at the Front. Jozef Tiso Changing Social Identities in the First World War
Un prêtre au front. Les identités sociales changeantes de Jozef Tiso pendant la Première Guerre mondiale
Dăncilă Andreea, Les lettres privées publiques. Un genre épistolaire ambigu des Roumains de Transylvanie dans la Première Guerre mondiale
Private Public Letters. An Ambiguous Epistolary Genre of the Transylvanian Romanians in the First World War
Balázs Eszter, Paris or Weimar? Hungarian Writers’ and Intellectuals’ Early Dilemmas in the Construction of their War Culture During WWI
Paris ou Weimar ? Les premiers dilemmes des écrivains et intellectuels hongrois dans la construction de leur culture de guerre pendant la Première Guerre mondiale
Müller Judith, Stefan Zweig et David Fogel : deux écrivains juifs à Vienne au début de la Première Guerre mondiale
Stefan Zweig and David Fogel: Two Jewish Writers in Vienna at the Dawn of World War One
Dmytrychyn Iryna, La tragédie paysanne dans le récit de guerre ukrainien
The Peasant Tragedy in the Ukrainian War Story
*
* *
Niqueux Michel, Panorama de la traduction en français des minores russes
Panorama of the Translation in French of the Russian minores
CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE
COMPTES RENDUS
Oguibénine Boris, l’Héritage du lexique indo-européen dans le vocabulaire russe. Première série : compléments au dictionnaire étymologique de la langue russe de Max Vasmer, Paris, 2016, par Anatoly Liberman
Mazon André, Jakobson Roman, la Langue russe, la guerre et la révolution, sous la direction de Catherine Depretto et Sylvie Archaimbault, Paris, 2017, par Roger Comtet
Hasquenoph Sophie, les Français de Moscou et la Révolution russe (1900-1920), l’histoire d’une colonie étrangère à travers les sources religieuses, Ceyzérieu, 2017, par Boris Czerny
Beaune-Gray Danièle, I. M. Grevs. Un historien russe à travers les révolutions (1860-1941), Paris, 2017, par Michel Niqueux
Vernadsky, la France et l’Europe, Guennady Aksenov, Maryse Dennes (eds.), avec la collaboration de Jacques Grinevald, Pessac, 2016, par Ioulia Podoroga
Graceffa Agnès, Une Femme face à l’histoire : itinéraire de Raïssa Bloch, Saint-Pétersbourg-Auschwitz, 1898-1943, Paris, 2017, par Boris Czerny
l’Utopie au quotidien. La vie ordinaire en URSS 1953-1985, Geneviève Piron, Lada Umstätter (dir.), Lausanne, 2017, par Juliette Milbach
Ouvrages reçus (2017)
Résumés
Alexandre Herzen (1812-1870). Son époque, sa postérité
Revue des études slaves, volume 83, fascicule 1
publié sous la direction de Korine Amacher et de Michel Mervaud
ISBN 978-7204-0492-4, 2012, 312 p., illustrations en noir & blanc
Introduction, par Korine AMACHER et Michel MERVAUD
TÉMOIGNAGES
HERZEN Michael, Alexandre Herzen : la main vive et la main morte dans sa famille
PTOUCHKINA Inna, Julian Grigor´evič Oksman et son rôle dans l’édition académique des œuvres d’Alexandre Herzen : ébauche de Mémoires
Quelques mots sur Julian Oksman (1895-1970), par Catherine DEPRETTO
JELVAKOVA Irena, Histoire d’un musée : la maison d’Alexandre Herzen à Moscou
ARTICLES
GRENIER Svetlana, Кто виноват ? (À qui la faute ?) dans le drame familial des Herzen : « Était-ce une prémonition de mon destin ? » Кто виноват ? (Who Is to Blame ?) in Herzen’s Family Drama : ‘Could It Have Been a Prophecy of My Own Fate ?’
SCHMID Ulrich, Un duel entre deux romantiques : Herzen et Herwegh
GENEVRAY Françoise, Herzen et Talandier Aleksandr Herzen and Alfred Talandier
VUILLEUMIER Marc, Benoît Malon, Herzen et les premiers socialistes russes Benoît Malon
MERVAUD Michel, Le conflit avec les « marxides » : note sur les rapports de Herzen et de Marx
AMACHER Korine, Lev Kamenev, historien d’Alexandre Herzen : un intellectuel entre deux rives
Alexandre Herzen sur l’autre rive ou le socialisme russe à l’épreuve de l’émigration
collection historique de l’IES, volume 49
par Michel MERVAUD
ISBN 978-2-7204-0495-5, 2012, 376 p.
Dans cet ouvrage, on a privilégié les rapports d’Alexandre Herzen avec l’histoire et la culture de la France en évoquant ses jugements sur Voltaire, sur la Révolution française, sur les émeutes de Rouen en 1848, et ses relations personnelles avec des Français (Pierre Leroux, Proudhon, Edgar Quinet, Victor Hugo, les Goncourt). Plus généralement, le thème « Herzen et l’Occident » apparaît dans ce volume sous deux aspects : d’une part, avec un essai sur le rôle capital qu’ont joué la littérature et la philosophie allemandes dans son devenir intellectuel et, d’autre part, avec une analyse de ses réflexions sur l’Amérique, où il a été tenté de trouver refuge et qui l’a fasciné toute sa vie.
Exilé de son pays, Herzen a erré « sur l’autre rive » pendant plus de vingt ans. Mais son drame n’a pas été seulement de vivre et de mourir en terre étrangère. Après 1848, il s’est trouvé « de l’autre côté » de la révolution : c’est, comme il l’a expliqué à Moses Hess, le sens qu’il entendait donner à son livre De l’autre rive, bilan de son expérience et de ses réflexions désenchantées sur l’échec des révolutions occidentales. Et c’est à partir de ces désillusions que Herzen a reporté ses espoirs sur la Russie et que, sur l’autre rive, s’est développé son « socialisme russe ». Brillamment défendu dans sa « Lettre à Michelet », ce socialisme russe apparaît dans les discussions avec Edgar Quinet, et c’est l’un des thèmes majeurs de la correspondance avec Proudhon, reproduite ici intégralement et commentée. Homme d’idées et homme d’action, Herzen aussi est un maître de la prose intellectuelle russe du xixe siècle. C’est un artiste dont les oeuvres fascinent par une poésie de la pensée. Dans le présent ouvrage, on trouvera un essai sur sa causticité et son esprit « voltairien » tels qu’ils se manifestent dans les petits articles des « Mélanges » du Kolokol. Une autre facette de son talent littéraire est la manière dont il rend compte de sa perception du temps : un article consacré à cette question montre que ses « dumy » (pensées) sur le temps ne sont pas un phénomène marginal, mais font pénétrer le lecteur au coeur même de l’oeuvre de Herzen.
Michel Mervaud, ancien élève de l’E.N.S. de Saint-Cloud, est professeur émérite à l’université de Rouen. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat d’État sur Nicolas Ogarev et de travaux sur l’histoire des idées et les mouvements révolutionnaires en Russie. Ses recherches portent également sur le XVIIIe siècle, notamment sur Voltaire et le monde russe. Il a dirigé ou codirigé plusieurs numéros thématiques de la Revue des études slaves, sur la Révolution française et les Slaves (1989), sur Herzen (2007 et 2012), et un numéro de Slavica Occitania sur la Naissance de l’historiographie russe (2009).
Analyse du discours politique soviétique
par Patrick SÉRIOT, préface Paul Garde
ISBN 978-2-7204-0207-4, 1985, XI-364 p.
Anarchistes en exil [texte en russe]
Correspondance inédite de Pierre Kropotkine à Marie Goldsmith, 1897-1917
édité par Michael Confino
ISBN 978-2-7204-0217-3,1995, 584 p., 8 planches hors texte
Aube rouge : les années trente en Extrême-Orient soviétique
Revue des études slaves, tome 71, fascicule 1
publié sous la direction de Thomas Lahusen
1999, 224 p.
LAHUSEN Thomas, Loin de Moscou : sur l’Extrême-Orient russe de l’ère stalinienne
CHERNOLUTSKAYA E.N., Паспортизация дальневосточного населения, 1933-1934
VASILIEVA E. V., Становление советской научной интеллигенции на Дальнем Востоке России
BONE Jonathan A., À la recherche d’un Komsomol perdu : Who Really Built Komsomol´sk-na-Amure, and Why
ELANTSEVA O. P., Строительство железныкх дорог на Востоке России в 1930-е годы : характеристика рабочей силы и организационные аспекты её использования
REMIZOVSKI V. I., Страницы истории сахалинской нефти
TOROPOV A. A., Корейская эмиграция на Дальнем Востоке России : вторая половина ХIХ в. – 1937 г.
Письма В. А. Злобина З. И. и Д. С. Мережковским, 1934-1936, publication, commentaires et notes de Temira PACHMUSS
Autour du Moyen Âge russe
Trente années de recherches
par Vladimir VODOFF
ISBN 978-2-7204-0374-3, 2003, 168 p., carte, tableaux généalogiques
Vladimir Vodoff a enseigné plus de trente ans à la Section des Sciences historiques et philologiques de l’École Pratique des Hautes Études. Chargé de conférences en Paléographie et diplomatique russes médiévales à partir de 1967-1968, il est élu en 1972 directeur d’études en Histoire et philologie russes et occupe cette chaire jusqu’à son départ à la retraite, au mois de juin 2001.
On trouve ici rassemblés les rapports annuels rédigés par Vladimir Vodoff au cours de sa carrière à l’EPHE. Il y résume les grands thèmes de son enseignement et les résultats de ses recherches. Ces rapports éclairent la genèse des articles et des livres de l’auteur et donnent un aperçu substantiel des travaux demeurés inédits.
Les principaux domaines explorés sont la diplomatique princière russe, particulièrement aux XIVe-XVIe siècles, la terminologie de l’occupation du sol et le lexique politique, les rapports entre l’Église et le pouvoir temporel. Deux terrains régionaux sont abordés de manière approfondie. À Novgorod, l’étude des cultes locaux et de la pastorale est privilégiée ; une grande attention est accordée aux Questions de Cyrique, un témoignage vivant et complee de la cure d’âmes au XIIe siècle. À Tver’, l’auteur analyse les origines de l’idéologie impériale en Russie, à travers la Chronique de Rogozsko, le Recueil de Tver’, la Chronique de Nikon et surtout le panégyrique du grand-prince Boris Aleksandrovic. Ce receuil lui-même se lit comme un « letopisec » dans la tradition médiévale russe.
Année après année, en voyant passer entre les mains de Vladimir Vodoff plusieurs générations d’élèves français et étrangers, on peut mesurer le rôle qu’il a joué dans le domaine de l’histoire médiévale russe où il fut souvent l’unique universitaire français à dispenser un enseignement.
Autour du mythe de la Sainte Russie
Christianisme, pouvoir et société chez les Slaves orientaux (Xe-XVIIe siècles)
par Vladimir VODOFF
ISB 978-2-7204-0373-6, 2003, 288 p., cartes
Son livre Naissance de la chrétienté russe donnait aux lecteurs le résultat d’une partie des recherches effectuées sur cette dernière thématique, mais jusqu’ici les autres voies explorées par l’auteur n’étaient connues que par les articles nourris qu’il a donnés, tout au long de sa carrière, aux revues scientifiques et à l’occasion de colloques internationaux.
Le présent volume, en rapprochant ces contributions, parfois revues, souligne leur complémentarité et l’importance du champ d’investigation couvert par Vladimir Vodoff, des questions théologiques et ecclésiologiques aux itinéraires de commerce et de transport, en passant par la vénération des saints dont les miracles permettent de policer la météorologie capricieuse de Novgorod…
Carnets de voyage en Europe de l’Est (1969-1980)
par Roselyne CHENU
ISBN 979-10-96982-17-2, 2 volumes, 644 p., index des noms cités, index des noms de personnes rencontrées, photos en n & b, bibliographies, annexes. EurOrbem éditions.
«Ce journal, qui dormait dans mes archives depuis une trentaine d’années,
n’était pas destiné à être publié.
Dans les années 1960-1970, je travaillais avec le poète Pierre Emmanuel au
Congrès pour la liberté de la culture (devenu-en 1967 l’Association internationale
pour la liberté de la culture), où m’avait été confié le programme
européen. Celui-ci, mené par la Fondation pour une entraide intellectuelle
européenne, une filiale de l’association, avait pour but de maintenir des
contacts avec les intellectuels vivant sous des régimes de dictature. À l’époque
les pays concernés étaient toute l’Europe de l’Est, mais aussi
l’Espagne, le Portugal et, de 1967 à 1973, la Grèce. […]
Au cours de ces voyages, je tenais secrètement mon journal afin de pouvoir,
rentrée en France, partager avec collègues de travail et amis discrets mes
impressions personnelles, la teneur de mes conversations, et leur
permettre ainsi, grâce à ces “photographies d’un pays”, de mieux
comprendre la situation et parfois même de la découvrir. Par prudence,
les noms de mes interlocuteurs n’étaient évidemment pas cités. […]
Ces “choses vues et entendues” sont donc à lire comme Je témoignage des
souffrances vécues par ces femmes et ces hommes victimes de la coupure
en deux de l’Europe et qui m’ont fait l’honneur de se confier à moi dans des
conditions difficiles, parfois même périlleuses. »
Roselyne Chenu, 24 avril 2004
Catherine II et l’Europe
publié sous la direction de Anita Davidenkoff, préface Michèle Gendreau-Massaloux
ISBN 2-7204-0331-8, 1997, 304 p., illustrations
Chroniques et enluminures au temps des premiers tsars
Revue des études slaves, tome 87, fascicules 3-4
EAN 978720405495, illustrations en noir & blanc, 239 pages, chronique bibliographique
Sommaire
Introduction, par Pierre Gonneau
Уханова Е. В., Проблемы изучения бумаги Лицевого летописного свода
Problems Posed in Studies of the Paper Used for the Illuminated Chronicle
Lenhoff Gail, The Book of Degrees and the Illuminated Chronicle: A Comparative Analysis
Le Livre des degrés et la Chronique enluminée : analyse comparative
Gonneau Pierre, Sergius of Radonezh illuminated from the Litsevoi letopisnyi svod to the Litsevoe zhitie
Serge de Radonež en miniatures : de la Chronique enluminée à la Vie enluminée
Kleimola Ann, “Mistakes Were Made”: Text and Image in the Litsevoi letopisnyi svod Account of the Staritskii Rebellion
Des erreurs ont été commises : texte et image de la Chronique enluminée à propos de la rébellion d’Andrej de Starica
Varia
Milbach Juliette, L’enseignement artistique en Russie dans les années 1910 : la pédagogie moscovite en trois étapes
Art Education in Russia During the 1910s : Moscovite Pedagogy in Three Stages
Ignatenko-Desanlis Oxana, L’image de Lénine entre février et octobre 1917
The Image of Lenin Between February and October 1917
Autant-Mathieu Marie-Christine, La condamnation des Preux et la chute de Dem′jan Bednyj et d’Aleksandr Tairov
The Condemnation of Valiant Knights and the Fall of Dem′jan Bednyj and Aleksandr Tairov
Marčenko Tat′jana, Маргинал : нобелевское дело н. А. Бердяева в архиве шведской академии
A “Marginal”: The Archival Records of N. A. Berdyaev in The Swedish Academy
Podoroga Ioulia, La partie et le tout – Sur le monde fragmentaire de Boris Pasternak
The Part and the Whole – On the Fragmentary World of Boris Pasternak
Gauthier Cécile, Ce que cache un nom : les ethnonymes slaves dans Le Nouveau Larousse illustré (1898-1904)
What Lies Beneath a Name: Slavic Ethnonyms in Le Nouveau Larousse illustré (1898-1904)
Menantaud Henri, De l’archigenre équinuméral (ou « pseudo-plurale tantum ») en polonais
On Equinumeral (or “Pseudo-plurale tantum”) Archigender in Polish
Comptes rendus
Вілкул Т. Л., Літопис і Хронограф: Студії з текстології домонгольського київського літописання, Kyiv, par Florent Mouchard
Kurukin I. V., Жизнь и труды Сильвестра, наставника царя Ивана Грозного, Мoskva, 2015, par Eugène Priadko
Liechtenhan Francine-Dominique, Pierre le Grand : le premier empereur de toutes les Russies, Paris, 2015, par Aleksandr Lavrov
French and Russian in Imperial Russia, Derek Offord, Lara Ryazanova-Clarke, Vladislav Rjéoutski, Gesine Argent (eds.), Edinburgh, 2015, par Denis Kondakov
Golburt Luba, The First Epoch. The Eighteenth Century and the Russian Cultural Imagination, Madison, 2014, par Rodolphe Baudin
Pettinaroli Laura, la Politique russe du Saint-Siège (1905-1939), Roma, 2015, par Pierre Gonneau
Ingerflom Claudio Sergio, le Tsar c’est moi : l’imposture permanente d’Ivan le Terrible à Vladimir Poutine, Paris, 2015, par Renata Gravina
Dukes Paul, A History of the Urals : Russia’s Crucible from Early Empire to the Post-Soviet Era, London, 2015, par Sergey Kondratiev
Tarnawsky Maxim, The All-Encompassing Eye of Ukraine : Ivan Nechui-Levytskyi’s Realist Prose, Toronto, 2015, par Iryna Dmytrychyn
Njegoš Petar II Petrović, Le faux tsar Šćepan le petit, trad. du serbe par Vladimir André Cejović et Anne Renoue, Lausanne, 2015, par Paul-Louis Thomas
Mažuranić Ivan, la Mort d’Ismaïl aga, traduction par Jugoslav Gospodnetić, préface par Mirko Tomasović, Ottawa, 2015, par Paul-Louis Thomas
V obecném zájmu : cenzura a sociální regulace literatury v moderní české kultuře 1749-2014, Michael Wögerbauer, Petr Píša, Petr Šámal, Pavel Janáček et alii (eds.), Praha, 2015, par Xavier Galmiche
Culture et identité en Europe centrale
Canons littéraires et visions de l’histoire
édité par Michel Masłowski, Didier Francfort et Paul Gradvohl
ISBN 978-2-7204-0474-0, 2011, 660 p.
L’avenir de l’Union européenne dépendra de la capacité de ses peuples à comprendre chacun leur propre identité, mais aussi celles des autres. En France ceci concerne particulièrement les nouveaux membres d’Europe centrale, fort mal connus.
Revenons sur l’Histoire : trois grands royaumes, celui de Bohême, celui de Hongrie et celui de Pologne, qui regroupaient de nombreuses ethnies et confessions, ont disparu sous la poussée des empires. Au XIXe siècle, les mouvements nationaux ont bâti des identités se fondant sur la culture, créant par là un autre type de lien entre individu et collectivité nationale que celui de l’État-nation à la française. Une « institution » inédite est alors apparue, celle de « poètes nationaux ». Les noms de Mickiewicz, Chevtchenko, Štur, Mácha, Petöfi… ont pris une place centrale comme référence de l’identité. Le sentiment de revendication d’un canon de la culture est devenu décisif dans la définition nationale de chacun de ces peuples. Ce canon s’est établi entre autres par une nouvelle littérature nationale et par la réécriture de l’histoire. Sans cesse réinterprétés et débattus, les canons nationaux se trouvent au cœur de l’évolution des mentalités, même au-delà de la chute du communisme.
Avant que les transformations postmodernes, liées à la mondialisation, ne redistribuent le jeu de références, il est urgent de décrypter les codes et de comprendre le visage de cette « Europe cadette ». Ce volume, fruit de plusieurs années de travail d’une équipe internationale, constitue une véritable somme sans prétendre à l’exhaustivité. C’est une base de données pour toutes les études centre-européennes, et européennes.
De Russie et d’ailleurs. Feux croisés sur l’Histoire
Pour Marc Ferro
publié sous la direction de Martine Godet, préface par Jacques Le Goff
ISBN 978-2-7204-0311-8, 1995, 608 p., 30 planches hors texte
Derrière l’histoire — la langue
Études de littérature, de linguistique et d’histoire (Russie et France, XVIIIe – XXe siècles)
par Jean BREUILLARD
ISBN 978-2-7204-0494-8, 608 pages ; 24 x 16 cm ; broché,
Jean BREUILLARD (1945-2011), emporté en pleine activité scientifique, était l’un des rares slavistes à être un savant, et pas seulement un spécialiste (du XVIIIe siècle, de linguistique…) : il pouvait appliquer sa curiosité, son érudition, sa rigueur méthodologique à des domaines aussi divers que l’histoire, la littérature, la linguistique, qu’il n’isolait pas les uns des autres.
Au XVIIIe siècle européen, qui lui était si familier, Jean Breuillard emprunta ce qu’il avait de meilleur : l’universalisme, l’humanité, la tolérance, le bon goût, la clarté et la fluidité de la langue.
Le choix d’articles de ce recueil (une trentaine sur plus d’une centaine) tâche de refléter les multiples facettes de l’héritage de ce « savant polygraphe »
L’histoire des idées linguistiques, avec des études (issues de sa thèse) sur la formation de la langue littéraire russe au XVIIIe siècle, sur les grandes figures de Vassili Trediakovski (1703-1768), qui est réhabilité, et de Nicolas Karamzine (1766-1826), la nature des influences des grammairiens français et de la philosophie sensualiste, les conceptions de la synonymie, de l’ordre des mots, l’histoire de la traduction (avec en particulier Catherine II), l’histoire de l’utopie, la « langue des femmes » au XVIIIe.
L’histoire événementielle et l’histoire des mentalités, avec des recherches (dans de nombreux fonds d’archives) sur l’occupation russe en France.
La linguistique moderne, qu’enseignait Jean Breuillard, avec des articles fondateurs et éclairants sur l’ordre des mots et la visée communicative, où l’on verra combien est important le « poste d’observation » de l’action.
Jean Breuillard avait également su proposer des lectures très fines de Pouchkine et de Gogol, en suivant certains motifs récurrents : la reprise dans Eugène Onéguine, ou le regard chez Gogol.
Toutes ces études novatrices participent d’une approche « systémique » : « L’histoire de la littérature est un système, dans lequel on ne saurait isoler la pensée philosophique et économique, l’histoire de la civilisation, et la pensée rhétorique et linguistique. » C’est dire que le « spécialiste » comme l’honnête homme y trouvera matière à élargir ses connaissances et plaisir intellectuel.
Une bibliographie thématique de 20 pages termine ce recueil.
Domaines et seigneurs en Russie vers la fin du XVIIIe siècle
Étude de structures agraires et de mentalités économiques
par Michael CONFINO, préface Roger Portal
ISBN 978-2-7204-0038-4, 1963, 311 p., 3 planches hors texte
Du Vardar à la Sotcha
par Ernest DENIS, préfaces Alexandre Bélitch & Louis Eisenmann
ISBN 978-2-7204-0022-3, 1923, 352 p., portr. front.
Écrire et réécrire l’histoire russe d’Ivan le Terrible à Vasilij Ključevskij
publié sous la direction de Pierre Gonneau et Ekaterina Rai
ISBN 978-2-7204-0521-1, 288 p.
Résumé en anglais / en français (PDF)
Ce livre retrace, à travers des études de cas, le travail de Pénélope d’écriture et de réécriture de l’histoire russe depuis le milieu du XVIe siècle jusqu’à la veille de la Révolution.
L’arbre de l’histoire russe est enraciné dans le terreau des chroniques qui, du XIIe au XVIe siècle, se constituent et se complètent. il est planté à Moscou, par les soins du métropolite, chef de l’Église russe, à l’époque où ivan le Terrible se fait couronner tsar. Le Livre des degrés de la généalogie impériale, à la fois Échelle sainte et Arbre de Jessé, est le prototype de l’histoire russe, sa première Grande narration. Critiquée, parfois reniée, elle n’est jamais oubliée. À partir du XVIIIe siècle, de nouvelles branches poussent avec des historiens tels que Vasilij Tatiščev, Nikolaj Karamzin, Sergej Solov ́ev, sans oublier les femmes, comme Aleksandra Efimenko. Vasilij Ključevskij, enfin, marque symboliquement le terme de l’Ancien Régime avec son Cours d’histoire russe qui finit de paraître à la veille de la Première Guerre mondiale. Pendant ce temps, la galerie des héros de l’histoire russe s’est remplie. Aux côtés de Prus et Rjurik, ancêtres mythiques, et de saint Vladimir, qui a baptisé la Rus ́, se tiennent Sophie Paléologue, Vasilij III, Boris Godunov ; Dmitrij, le tsarévitch immolé, les cosaques Ermak Timofeevič et Sten ́ka Razin, Pierre le Grand et Catherine II. Ivan le Terrible occupe une place à part, à la fois acteur de l’histoire et personnage dramatique, inspirant écrivains, peintres et cinéastes.
Entre les genres : l’écriture de l’intime dans la littérature russe, XIXe-XXe siècles
Revue des études slaves, tome 79, fascicule 3
publié sous la direction de Catherine Depretto
ISBN 978-2-7204-0444-3, 2008, 176 p.
Conscience historique et écriture de soi : la place des écrits personnels dans la culture russe, introduction par Catherine DEPRETTO
MILCHINA Vera, Journal, lettres, chronique culturelle : le cas d’Aleksandr Turgenev
NIQUEUX Michel, De l’intime à la fiction : une ébauche en français de Polin´ka Saks d’Aleksandr Družinin
BOGOMOLOV N. A., Письмо – дневник – устная новелла – проза в практике символистов : Вячеслав Иванов и Л. Д. Зиновьевa-Аннибал
ROLET Serge, La Révolution comme épreuve personnelle : le Journal de Leonid Andreev (1914-1919)
KISSEL Wolfgang Stephan, Une descente aux enfers : le projet autobiographique d’Andrej Belyj et son séjour à Berlin (1922-1923)
GUDKOVA Violetta, Автор, лирический герой, адресат в писательских дневниках в России 1920-1930-х годов : Михаил Булгаков и Юрий Олеша
CZERNY Boris, Géographie de la mémoire dans la littérature russe-juive
Études littéraires et historiques
par Michel GORLIN & Raïssa BLOCH-GORLINA
ISBN 978-2-7204-0078-0, 1957, 250 p., 2 portraits h.-t.
Études slaves médiévales
édité par Juan Antonio Álvarez-Pedrosa & Susana Torres Prieto
ISBN 978-2-7204-0454-2, 2009, 232 p., 4 planches hors texte en couleur
Ce recueil s’adresse aux médiévistes aussi bien qu’aux slavistes. Il essaie de montrer, à l’aide de cas concrets, comment les techniques modernes d’analyse codicologique, de catalogage partagé, de mise en réseau et d’indexation des corpus de textes et d’images, permettent d’envisager une approche beaucoup plus exhaustive de la culture slave médiévale et en même temps d’ouvrir ce domaine aux comparatistes.
Datation des filigranes, relevé des mains de scribe et des mentions d’appartenance, identification des clefs bibliques ou liturgiques, problème de traduction et de transcription, d’emprunt et de recréation entre les cultures latine, grecque et slavonne sont les principaux thèmes abordés par ces contributions réunissant des spécialistes européens et nord-américains.
Exils d’Europe médiane en France
dans la seconde moitié du XXe siècle
sous la direction de Antoine Marès
ISBN 978-7204-0552-5, 2017, 248 p., index des noms de personnes
Jusqu’aux années 1980, la question de l’exil hors du bloc soviétique a été peu étudiée en France, notamment en raison des difficultés d’accès aux sources. L’atmosphère de Guerre froide a longtemps délégitimé toute critique du système soviétique. Mais les craquements puis la chute du bloc de l’Est, le recouvrement de leur souveraineté par les États d’Europe médiane – pour lesquels renouer avec les exilés a fait partie d’un processus de recomposition indispensable – et la présence en France d’acteur de cette émigration appelés à témoigner de leur expérience ont changé la donne.
En faisant appel à des universitaires de France et de l’ensemble de la région concernée, avec une volonté de brassage des générations de chercheurs, ce volume a l’ambition d’études ces exils en France et leur relation avec la société française. En quoi ont-ils pesé sur les représentations que la France s’est fait du bloc soviétique ? Comment ont-ils contribué à créer des savoirs sur leurs pays d’origine ? Comment ont fonctionné les réseaux entre exilés et décideurs français ? Autant de question qui reviennent à apprécier le poids réel de ces groupes, au-delà des affirmations qui les vouaient « aux poubelles de l’histoireé ou des processus qui ont visé à les légitimer ou à les délégitimer au nom de schémas simplistes. Ce sont les Polonais, les Roumains, les Tchèques, les Sud-Slaves et les Hongrois exilés, dont l’action et la production sont suivies dans cet ouvrage.
Femmes russes dans le combat révolutionnaire
L’image et son modèle à la fin du XIXe siècle
par Marie-Claire BURNET-VIGNIEL, préface François-Xavier Coquin
ISBN 978-2-7204-0247-0, 1990, 128 p.
Guerre civile et famine en Russie
par Serge ADAMETS, préface Alain Blum
ISBN 978-2-7204-0366-8, 2002, x-344 p., 58 cartes
Étape marquante de l’histoire soviétique, la famine de 1920-1922, survenue après la Première Guerre mondiale et la Révolution russe, n’avait jamais été étudiée dans le détail, à la différence de celle de 1933.
Sergueï Adamets en reconstruit pour la première fois le tableau quantitatif cohérent et exhaustif à partir des données statistiques abondantes quoique fluctuantes et contradictoires dont il maîtrise parfaitement le processus de formation. Il dessine ainsi la carte précise de l’extension de la catastrophe. Abordant le lien entre famine et réquisition des blés, il découvre que celle-ci n’a que faiblement contribué au but qu’elle se proposait, l’approvisionnement des villes. Comparant cette carte de la famine de 1920-1922 à celles de la fin du xixe siècle, il démontre qu’il n’y a pas rupture radicale mais exacerbation des mécanismes anciens par la désorganisation du nouvel État et les reconfigurations qu’il met en œuvre, et que la crise démographique résulte davantage de la combinaison complexe, du cercle vicieux : famine, épidémie (le typhus), mobilité. Sergueï Adamets replace ainsi la famine de 1920-1922 dans le cadre plus ample de l’histoire russe et illustre de façon exemplaire les nouvelles orientations de l’historiographie de l’U.R.S.S.
Histoire de la pensée sociale russe
par Georges PLEKHANOV, traduit par Michel Niqueux & Martine Godet,
préface Jutta Scherrer
ISBN 978-2-7204-0023-0, 1984, 183 p.
C’est en 1909 que G. Plekhanov (1856-1918) s’attelle avec un acharnement exceptionnel à la préparation de ce qui devait devenir son magnum opus historique. La maison d’édition moscovite Mir venait de proposer au grand théoricien marxiste, qui vivait depuis presque trois décennies déjà en émigration, d’écrire un livre sur la pensée sociale russe au XIXe siècle. En acceptant cette proposition, Plekhanov laissait entendre, comme le prouve déjà le premier plan de l’ouvrage qu’il envoya à Moscou, que son projet ne se limiterait pas au seul XIXe siècle. Ce qu’il envisageait tait bien plus ambitieux, la rédaction de l' »Histoire » même de la pensée sociale en Russie. L’intention initiale de la maison d’édition, qui prévoyait un livre en un seul volume, fut rapidement dépassée, en raison de la grande importance que Plekhanov accordait à ses recherches.
Effrayé lui même en cours de rédaction par l’ampleur grandissante du sujet, par la quantité de documents à prendre en considération et par le travail que représente l’étude de plus d’un siècle d’historiographie russe, il se résigne à proposer à l’éditeur un titre plus modeste pour son ouvrage qu’il intitule Essais sur la pensée sociale russe.
Toutefois grâce à un remarquable travail d’édition posthume, nous sommes en mesure d’esquisser un tableau à peu près cohérent du jugement que Plekhanov portait sur le XIXe siècle.
Histoire des Slaves orientaux des origines à 1689
édité par André Berelowitch, Matei Cazacu, Pierre Gonneau et Vladimir Vodoff
ISBN 978-2-271-05609-8, 1998, 256 p.
Histoire économique de la Pologne avant les partages
par Jan RUTKOWSKI
ISBN 978-2-7204-0042-1, 1927, XII-268 p.
Histoire politique : mythes et représentations
Revue des études slaves, tome 65, fascicule 4
publié sous la direction de Claudio-Sergio Ingerflom
1993, 248 p.
GETTY J. A., RITTERSPORN G. T. et ZEMSKOV V. N., Les victimes de la répression pénale dans l’U.R.S.S. d’avant-guerre : une première enquête à partir du témoignage des archives
SMIRNOV V. P., Le Komintern et le Parti communiste français pendant la « drôle de guerre », 1939-1940, d’après les archives du Komintern
TCHERNYCHOV A., La réflexion mythologique en Union soviétique, 1985-1991 : la perestroïka comme « travail sur le mythe »
KHAPAEVA D., La mythologie commune des Soviétiques et des soviétologues
KABAKOVA G., Discours sur la procréation : les fleurs et les bêtes
DRETTAS G., Aspects de l’hémophilie vampirique
MESNIL M. et POPOVA A., Démone et chrétienne : sainte Vendredi
MERVAUD M., Ogarev et son temps : repères chronologiques « (suite et fin) »
BERNARD A., Kopitar et les débuts de la slavistique européenne
KONOPNICKI-MIOT D., Contribution à l’histoire du structuralisme européen : les formalistes russes (1914-1929)
DEPRETTO J.-P., Les ouvriers en U.R.S.S. (1928-1940) : profils d’une classe
BONOU M., Paul Morand et les Balkans
HAUCHARD Cl., La prose de I. A. Bunin de 1920 à 1953 : la reconstruction d’une œuvre
MENANTAUD H., Contribution à la description morphosyntaxique de la phrase négative polonaise
Institut français de Zagreb (1921-2021)
Fondements et contextes d’une médiation culturelle
publié sous la direction de Daniel Baric et Edi Milos
ISBN 978-2-7204-0672-0, 2023, 278 p., ill. noir & blanc, index des noms
L’institutionnalisation d’une coopération entre la France et la Croatie sous la forme d’un Institut français à Zagreb témoigne jusqu’à nos jours d’une nouvelle dynamique des échanges franco-croates initiée dans une configuration politique profondément transformée à l’issue de la Première Guerre mondiale. Une série d’initiatives locales visant à multiplier les contacts avec la culture française a été lancée par les deux premiers directeurs de l’Institut français, Raymond Warnier (1921-1935) et son successeur Jean Dayre (1935-1947). Comme tout établissement lié à la présence de la France à l’étranger, l’Institut français de Zagreb devint aussi un outil de diplomatie culturelle. Il demeura néanmoins un lieu de rencontre interculturelle avec un public local francophone ou intéressé par la francophonie, reflétant l’état complexe et spécifique des relations franco-croates dans leur contexte tant local que régional.
À partir d’un faisceau d’études ancrées dans différents champs disciplinaires, les contributions réunies dans ce volume présentent une première synthèse sur ce foyer de culture française en milieu croate centrée sur les prémices d’une coopération désormais plus que centenaire.
Daniel Baric enseigne l’histoire littéraire sud-slave et la traduction à l’UFR d’études slaves de Sorbonne Université, où il poursuit des recherches sur l’histoire interculturelle de l’Europe centrale, orientale et balkanique.
Edi Miloš enseigne l’histoire à l’université de Split. Ses recherches portent sur les pays croates, l’espace adriatique, les domaines danubien et balkanique aux XIXe et XXe siècles.
Introduction à l’étude comparative de l’histoire du droit public des peuples
par Karel KADLEC
ISBN 978-2-7204-0050-6, 1933, 330 p.
Jean Amos Comenius (Komenský)
Sa vie, son œuvre d’éducateur
par Anne HEYBERGER
ISBN 978-2-7204-0005-6, 1928, 281 p., 10 pl. dont 3 h.-t.
L’État moscovite au XVe siècle (ouvrage en russe)
Deux visions de l’histoire à travers les chroniques russes
par I. S. LURIA
ISBN 102-7204-0281-8, 1994, 240 p.
L’Homme qui parlait avec les étoiles
Milan Rastislav Štefánik, héros franco-slovaque de la Grande Guerre
par Michal KŠIŇAN
ISBN 979-10-96982-08-0, 344 p., index des noms, illustrations en noir et blanc. EurOrbem éditions.
Personnalité hors du commun, Milan Rastislav Štefánik (1880-1919), a parcouru le monde, avant de devenir le héros national slovaque. Peu connu en France, qui est pourtant sa seconde patrie, sa trajectoire n’en a pas moins impressionné ses contemporains, et continue de frapper les esprits. Dès le début du XXe siècle, avant la guerre, il se distingue dans le domaine scientifique. Son ascension politique s’accélère au cours de la Première Guerre mondiale, lorsqu’il devient l’un des dirigeants du mouvement national tchécoslovaque dont l’objectif est de créer un État tchéco-
slovaque après le démembrement de l’Autriche-Hongrie. Fasciné par les inventions technologiques, Štefánik s’engage dans l’aviation en tant que simple soldat et combat sur les fronts occidental et serbe. Il finira la guerre comme général à titre temporaire.
Doué d’un esprit visionnaire en sciences comme en politique, fort de ses multiples expériences, de son éloquence et surtout de son charme, il séduit dans les salons parisiens ou romains ses interlocuteurs ; il les sensibilise à la cause tchécoslovaque dont ils deviennent souvent des partisans en le mettant en contact avec des hommes politiques de premier rang. Štefánik, l’un des pères-fondateurs de la Tchécoslovaquie née en octobre 1918, meurt dans un accident d’avion en rentrant dans son pays natal, en mai 1919. Sa mort prématurée, dont les causes restent objet de polémiques, n’a fait que renforcer sa légende naissante. Cette première biographie scientifique de Štefánik procède en considérant sous plusieurs angles ce personnage excpetionnel, afin de comprendre comment s’est construit son statut de héros, et d’analyser le mythe qui l’entoure.
L’image de la Russie dans la France des XVIe et XVIIe siècles
par Michel MERVAUD & Jean-Claude ROBERT, préface Jean-Louis Van Regemorter
ISBN 978-2-7204-0261-6, 1991, 176 p.
La Bucovine
Éléments d’histoire politique et culturelle
par Andrei CORBEA-HOISIE
ISBN 978-2-7204-0396-5, 2004, 155 p., 7 cartes hors texte
La Colonie tchécoslovaque
Une histoire de l’immigration tchèque et slovaque en France (1914-1940)
par Jean-Philippe NAMONT
ISBN 978-2-7204-0482-5, 2011, 416 p., illustrations en noir et blanc
En août 1914, dès la déclaration de guerre, quelques centaines de tchèques parisiens créent une Colonie qui les fédère et s’engagent dans la Légion étrangère pour combattre aux côtés de la France. Cet épisode rappelle que Paris accueille depuis quelques décennies des tailleurs, des restaurateurs et des ouvriers tchèques.
À partir de 1920, un flux migratoire inédit conduit des dizaines de milliers de tchèques et de Slovaques à venir en France. mineurs, ouvriers dans l’industrie et l’agriculture, commerçants, ils travaillent et vivent à Paris, Argenteuil, Gennevilliers, mais aussi à Merlebach en Moselle, à Méricourt près de Lens, à Vianne (Lot-et-Garonne), La Grand’Combe (Gard), Potigny (Calvados) ou encore à Lyon et Bordeaux.
La Colonie de 1914 devient vite une vaste fédération d’associations qui organise des activités sociales (aides aux chômeurs, aux malades, aux familles) et culturelles (théâtre, écoles, journaux). Elle réunit aussi les tchécoslovaques de France autour de lieux de mémoire communs, de projets comme la construction d’une maison tchécoslovaque à Paris ; elle les mobilise enfin quand en 1938 la Tchécoslovaquie est menacée.
Jean-Philippe Namont est chercheur associé au CNRS/IRICE – Paris 1, agrégé et docteur en histoire. Sa thèse sur la » Colonie tchécoslovaque en France entre 1914 et 1940 » qui s’appuie sur la confrontation de sources tchèques, slovaques et françaises souvent inédites et dont cet ouvrage est issu, a obtenu le prix Václav Černý, décerné par l’ambassade de la République tchèque en France.
La consommation alimentaire en Pologne aux XVIe et XVIIe siècle
par Andrzej WYCZAŃSKI, préface Jean-Louis Flandrin
ISBN 978-2-7204-0214-2, 1985, 215 p.
La formation de l’Empire russe, volume 1
par Boris NOLDE
ISBN 978-2-7204-0033-9, 1952, VI-297 p., 5 cartes
L’auteur de cet ouvrage est mort avant d’avoir pu le mener à son terme. Son dessein était ambitieux et vaste. Il consistait à décrire comment un petit État nordique du XVIe siècle, situé loin du cours de l’histoire, s’est transformé en moins de quatre siècles en un vaste empire occupant la sixième partie du monde. Relater cette transformation, en marquer les étapes, décrire les problèmes politiques et juridiques d’une rare complexité que le pouvoir central russe eut à résoudre, tel fut le dessein de l’auteur. D’une conception neuve, l’entreprise exigeait, pour être menée bon port, l’étude de bien des documents, la narration et l’explication d’épisodes encore assez peu connus de l’histoire de quatre siècles d’expansion du peuple russe.
La formation de l’Empire russe, volume 2
Études, notes et documents
par Boris NOLDE
ISBN 978-2-7204-0034-6, 1953, 406 p., 2 cartes
L’auteur de cet ouvrage est mort avant d’avoir pu le mener à son terme. Son dessein était ambitieux et vaste. Il consistait à décrire comment un petit État nordique du XVIe siècle, situé loin du cours de l’histoire, s’est transformé en moins de quatre siècles en un vaste empire occupant la sixième partie du monde. Relater cette transformation, en marquer les étapes, décrire les problèmes politiques et juridiques d’une rare complexité que le pouvoir central russe eut à résoudre, tel fut le dessein de l’auteur. D’une conception neuve, l’entreprise exigeait, pour être menée bon port, l’étude de bien des documents, la narration et l’explication d’épisodes encore assez peu connus de l’histoire de quatre siècles d’expansion du peuple russe.
La France et l’Europe médiane. Médiateurs et médiations
publié sous la direction d’Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0548-8, 2016, 248 pages
Ce volume prend la suite de La France et l’Europe centrale : médiateurs et médiations, paru en 2015 chez le même éditeur. Il s’agit d’élargir la focale à l’Europe du Sud-Est européen et à l’Europe baltique. Les contributions regroupées ici s’inscrivent dans le cadre d’un programme consacré à « la formation des savoirs sur l’Europe médiane » et à la médiation entre la France et cette région.
Quatorze universitaires et chercheurs, spécialistes français et étrangers, se sont penchés soit sur des figures, soit sur des processus de la médiation entre la France d’un côté, la Finlande, les Pays baltes, la Yougoslavie, la Roumanie et la Bulgarie de l’autre, de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XXe siècle. Ils en montrent les très nombreuses facettes : la découverte géographique et touristique, les apprentissages linguistiques, la pénétration des champs littéraires, la diffusion des savoirs au niveau universitaire, le rôle des conseillers du prince et des diplomates, la perception par les opinions publiques, les capillarités idéologiques, les exilés…
Ces approches kaléidoscopiques se veulent en même temps une façon de mieux faire connaître tant les modes de la médiation française que deux ensembles régionaux situés aux confins de l’Europe, et dont l’européanité a été récemment redécouverte et reconnue par leur intégration dans l’Union européenne.
Table des matières
Introduction, par Antoine Marès
Bernard LORY, Gloire et déclin de la cartographie française des Balkans (fin XVIIIe – milieu XIXe siècles)
Daniel BARIC, Un byzantiniste chez les Slaves du Sud : les croisières de Charles Diehl dans l’Adriatique, entre tourisme culturel et politique
Antoine CHALVIN, Les voyageurs francophones en Estonie des origines à 1990
Paul-Louis THOMAS, L’introduction du BCMS (bosniaque-croate-monténégrin-serbe) en France et ses dévéloppements
Cécile FOLSCHWEILLER, L’oeuvre et l’activité d’Émile Picot entre France et Roumanie
Matei CAZACU, Nicolae Iorga comme médiateur des sociabilités franco-roumaines autour de la Première Guerre mondiale
Maurice CARREZ, Jean-Louis Perret entre Finlande et monde francophone : médiation culturelle, diplomatie et entreprise idéologique
Julien GUESLIN, un « colporteur de réalités baltiques » : Henri Hauser, médiateur entre la France et la Lettonie
Veljko STANIC, Un médiateur méconnu : Raymond Warnier, la France et la Yougoslavie entre les deux guerres mondiales
Hervé LEMESLE, Politiques et intellectuels français face à la rupture yougoslave de 1948
Frank GEORGI, L’autogestion yougoslave vue de France. Un médiateur oublié, Albert Meister
Adrian-Gabriel CORPADEAN, La Maison roumaine de Paris : un noyau intellectuel de la diaspora roumaine
Marie VRINAT-NIKOLOV, L’institution Sofia-Presse (1968-1989) : la propagande par la traduction
Anne MADELAIN, La mobilisation citoyenne contre la guerre en Bosnie : malentendus et expériences partagées (1992-1996)
Notices bio-bibliographiques, index des noms de personnes
La France et l’Europe médiane : construction des savoirs savants
Institutions, disciplines et parcours (XIXe-XXIe siècles)
978-2-7204-0562-4, 2019, 269 p., notices sur les auteurs, index des noms de personnes
publié sous la direction d’Antoine Marès
Ce volume vise à mieux cerner le monde français de l’enseignement supérieur et de la recherche comme producteur des savoirs sur l’Europe médiane – l’espace situé entre l’Allemagne et la Russie – en abordant leur production et leur transmission des années 1840 au XXIe siècle. Certaines institutions (École libre des sciences politiques, VIe section de l’EPHE, Langues’O et universités) ont joué un rôle capital dans ce domaine. Sans exclure les approches transversales, l’histoire, la géographie, la littérature et les sciences politiques ont été ici privilégiées. Les contributions combinent approches nationales et régionales (Europe baltique, centrale, balkanique ou orientale).
Comment s’est structuré le champ ? Quels sont les champs disciplinaires concernés et comment évoluent-ils ? Quels sont les contenus des savoirs dispensés ou diffusés ? Quels sont les liens entre savoirs universitaires, savoirs savants et savoirs publics ? Quelles sont les relations entre milieux savants et pouvoirs publics ? Qui sont les acteurs ? Telles sont quelques-unes des questions sur lesquelles les auteurs ont été invités à se pencher. Une première synthèse et un premier bilan sur le sujet à travers des institutions et des parcours individuels.
Table des matières
Antoine Marès, Introduction
Marie-Claude Maurel, Les géographes français et l’Europe centrale : itinérance d’une aire géo-historique
Emmanuelle Boulineau et Lydia Coudroy de Lille, L’Europe médiane vue à travers les thèses de géographie depuis les années 1980 en France
Nadège Ragaru, Des études slaves à la soviétologie : la constitution des savoirs sur l’Europe médiane et la Russie à l’École libre des sciences politiques
Ioana Popa, Un observatoire des circulations interdisciplinaires, interinstitutionnelles et internationales : le programme sur l’aire russe, soviétique et est-européenne de la VIe Section de l’EPHE
Audrey Kichelewski et Ségolène Plyer, L’Université de Strasbourg, avant-garde et relais des savoirs sur l’Europe médiane 1870-1970
Julien Gueslin, Les géographes français et les Balkans
Michel Sivignon, Palimpsestes baltiques : le rôle des milieux universitaires français dans l’élaboration et la « survie » de savoirs sur les pays baltiques au XXe siècle
Stanislav Sretenović, Les universitaires français, l’histoire et la création du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes
Maria Delaperrière, La littérature polonaise dans les universités françaises : recherche, médiations, médiateurs
Antoine Marès, Les enseignements supérieurs de tchèque et de slovaque en France : l’exemple des Langues’O
Ildikó Józan, Géographie, typologie, politique : la fondation de la chaire des langues finno-ougriennes à l’École des langues orientales vivantes
Cécile Folschweiller, Les études roumaines à l’École des langues orientales, des débuts (1875) à l’entre-deux-guerres
Universitaires et chercheurs de France sur l’Europe médiane, Témoignages recueillis par Isabelle Davion
Antoine Marès, Conclusions
La guerre est finie ? 1918 et après en Europe centrale
REVUE DES ÉTUDES SLAVES, RES 94/4
ISBN 978-2-7204-671-3, 212 p., illustrations
sous la direction de Xavier Galmiche et Pawel Rodak
Introduction
LENORMAND Paul, En cale sèche : les « marins-révolutionnaires » de la révolte de Kotor dans la Tchécoslovaquie d’après-guerre, entre vindicte et nostalgie (années 1910-1980)
In Dry Dock: the Czech and Slovak “Revolutionnary Sailors” of the Kotor Mutiny, from Bitterness to Nostalgia (1910s-1980s)
BARIC Daniel, Une nuit d’ivresse de novembre 1918 de Miroslav Krleža entre journal intime, écriture documentaire et engagement politique Miroslav Krleža’s A Drunken Night in November 1918: A Private Diary and Historical Document on Political Commitment
BOUTAN Jean, « La paix n’est que sur le papier » : l’année 1918 dans la production de Jaroslav Hašek
“Peace exists only Paper”: the Year 1918 in Jaroslav Hašek’s Production
CHMURSKI Mateusz, À l’Est, rien de nouveau ? Władysław Broniewski (et la Pologne) au carrefour de l’histoire (1918-1921)
All Quiet on the Eastern Front? Władysław Broniewski (and Poland) Encounter(s) History (1918-1921)
GOSZCZYŃSKA Joanna, « Au seuil d’un monde nouveau » : fin de guerre, début du combat pour les âmes. Un motif de la prose de l’entre-deux- guerres slovaque (Ján Hrušovský) et tchèque (Čestmír Jeřábek)
“At the Threshold of a New World”. The End of the War and the Begin- ning of the Fight for Souls in Czech and Slovak Interwar Prose
SOSNOWSKA Danuta, L’année 1918 et la longue durée de la Première Guerre mondiale. Une perspective tchèque (Richard Weiner, Jan Weiss)
1918 and the Long First World War. A Czech Perspective (Richard Weiner, Jan Weiss)
JURGENSON Luba, « Seigneur, qu’ai-je fait ? » Poètes d’Europe centrale et orientale : coupables ou responsables de la guerre
“Oh Lord, What have I done?”. War, Responsibility and Guilt among Avant-garde Central and East-European Poets
MOLISAK Alina, 1918, la naissance de la Deuxième République de Pologne. Une perspective juive
1918, Birth of the Second Republic of Poland. A Jewish Perspective
WIERZEJSKA Jagoda, Voisins ennemis : un cas micro-historique de la vie à Lwów dans les années 1930
Neighbors or Enemies? A Microhistorical Case Study of Life in Lwów in the 1930s
* **
NIKOLAEV S. L., VILKUL T. L., Расхождения Новгородской 1 летописи и Новгородско–Софийских сводов на материале «Повести времен– ных лет»
Variants Between the Novgorod First Chronicle and the Novgorodian- Sophian Group in Relation with the Primary Chronicle
INÉDITS
NIQUEUX MICHEL, Julie Danzas, Lettres nocturnes 1939-1940, publication commentée
Julie Danzas’ Night-time Letters (1939-1940). A Commented Edition
CHRONIQUE : COMPTES RENDUS
TESNIÈRE Lucien, Lingvistični Atlas za študij dvojine v slovenščini, traduction et introduction de Mojca SCHLAMBERGER BREZAR, Ljubljana, 2022
par Samuel Bidaud
KARAMZINE Nikolaï, Lettres d’un voyageur russe, traduction et annotation
par Rodolphe BAUDIN, Paris, 2022 par Antoine Nivière
SUMPF Alexandre, Okhrana : la police secrète des Tsars (1883-1917), Paris, 2022 par Éric Aunoble
Женщина модерна: гендер в русской культуре 1890-1930-х годов, Veronika ZUSEVA-OZKAN (dir.), Moskva, 2022 par Liliya Dyachenko-Escalle
Zinaïda Gippius et Dmitri Mérejkovski, deux intellectuels russes face à l’Europe, Olga BLINOVA, Victoire FEUILLEBOIS et Daria SINICHKINA (eds.), Toulouse, 2022 par Caroline Bérenger
М. Горький в Италии. К 150-летию со дня рождения писателя, Olʹga ŠUGAN (dir.), Sankt-Peterburg, 2021 par Jean-Baptiste Godon
Нина Берберова – Галина Кузнецова : переписка 1920-х – 1960-х годов,
I. Z. BELOBROVCEVA, O. R. DEMIDOVA (dir.), Moskva, 2022 par Michel Niqueux
«Мое разлетевшееся гнездо требует связи». Письма О. А. Толстой- Воейковой 1934-1936, Véronique Jobert (ed.), Sankt-Peterburg par Michel Niqueux
TOKER Leona, Gulag Literature and the Literature of Nazi Camps: An Inter- contexual Reading, Bloomington – Indiana, 2019 par Boris Czerny
Les sciences en guerre froide (1946-1991) – France-Union soviétique et pays
de l’Est, Claude DEBRU (dir.), Huningue, 2022 par Sandra Dominique 658
WLODARCZYK Hélène, Regards sur la littérature polonaise (1939-1989). Entre le marteau de la réalité et l’enclume des rêves, Paris, 2022 par Maria Delaperrière
In memoriam
Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE (6 juillet 1929-5 août 2023) – Alain BESANÇON
(25 avril 1932-8 juillet 2023) par Pierre Gonneau
Jean-Paul DEPRETTO (6 juin 1952-12 janvier 2023) par Marie-Pierre Rey
Ouvrages reçus
Résumés/Summaries
La langue de Dominko Zlatarić, poète ragusain de la fin du XVIe siècle (volume 1)
Phonétique
par André VAILLANT
ISBN 978-2-7204-0109-1, 1928, XX-368 p.
La langue de Dominko Zlatarić, poète ragusain de la fin du XVIe siècle (volume 2)
Morphologie
par André VAILLANT
ISBN 978-2-7204-0004-9, 1931, V-395 p.
La langue de Dominko Zlatarić, poète ragusain de la fin du XVIe siècle (volume 3)
Syntaxe
par André VAILLANT, postface Pavle Ivić
ISBN 978-2-7204-0148-0, 1979, XI-81 p.
La littérature polonaise au XIXe siècle
Bronislas Chlebowski, Manfred Kridl, éd.
ISBN 978-2-7204-0044-5, 1933, VII-535 p.
La littérature soviétique aujourd’hui
Revue des études slaves, tome 73, fascicule 4
publié sous la direction Catherine Depretto
2001, 296 p.
Les dix années écoulées depuis la fin de l’U.R.S.S. ont-elles modifié notre perception de la littérature russe de la période soviétique ? Peut-on en parler aujourd’hui « en historien », en intégrant à son étude les avancées historiographiques récentes, tout en proposant de nouveaux angles d’approche ?
Depuis 1986, il s’est produit en Russie une sorte de rattrapage culturel, un processus de réappropriation par la communauté intellectuelle des pans proscrits de son héritage, d’où un intérêt tout particulier pour la période de l’Âge d’argent, la culture de l’émigration et une désaffection relative pour tout ce qui avait trait au « passé soviétique ». Si l’on essaie de dresser un bilan de la production philologique de ces quinze dernières années, on s’aperçoit que, face à une masse impressionnante de publications, les efforts de conceptualisation et de synthèse restent plus modestes. Rien n’est vraiment venu bouleverser les représentations habituelles de l’histoire de la littérature russe du XXe siècle, malgré de très nombreuses révélations et quelques tentatives de reconsidération. On n’a pas vu émerger, non plus, de nouveau courant critique de l’ampleur du formalisme ou de l’école sémiotique de Moscou-Tartu. Bien plus, on noterait un certain désarroi méthodologique, une baisse des exigences académiques et éditoriales, sans parler d’une hémorragie inquiétante de talents.</li>
<li>Cependant, des entreprises de longue haleine ont bien été engagées, les publications majeures sont malgré tout nombreuses, de nouveaux périodiques spécialisés ont fondamentalement renouvelé le visage de la critique littéraire, permettant l’expression de courants divers.
La Maison de Smolensk
Une dynastie princière du Moyen Âge russe (1125-1404)
par Florent MOUCHARD
ISBN 978-2-7204-0531-0, 308 pages
En 1125, Rostislav, fils du prince de Kiev Mstislav le Grand et petit-fils de Vladimir Monomaque, reçoit pour domaine la ville de Smolensk. En 1404, son descendant direct, Jurij Svjatoslavič, perd définitivement sa principauté, conquise par le grand-duc de Lituanie. Entre ces deux dates, la dynastie issue de Rostislav a été un acteur majeur du jeu politique en Europe orientale. Participant activement aux luttes des clans issus de saint Vladimir, souvent maîtres de Kiev et de Novgorod, voire de la Galicie, étendant leur domination les territoires voisins de la principauté de Polock, entretenant des relations avec les établissements allemands de la Baltique et par-delà avec l’Europe du Nord, ses membres s’imposent par leur cohésion et leur pugnacité. Mais aux générations suivantes, la dynastie subit de plein fouet le contrecoup des crises des années 1230, si bien que Smolensk devient progressivement une petite principauté frontalière, bloquée entre la Russie en formation et le grand-duché de Lituanie.
Le présent ouvrage se propose, pour la première fois, de retracer l’histoire de dynastie de Smolensk et ainsi proposer une étude de cas sur l’aristocratie princière de la Rusʹ avant et pendant la formation des grands ensembles territoriaux de la fin du Moyen Âge. L’étude détaillée de l’abondante production annalistique de la Rusʹ est croisée avec les témoignages, nombreux mais dispersés, fournis par les documents diplomatiques, les sceaux, l’archéologie, et les autres sources narratives y compris étrangères.
Florent Mouchard est docteur en études slaves, professeur agrégé de russe à l’Université de Rennes. Ses recherches portent sur l’historiographie médiévale des pays slaves orientaux et l’histoire culturelle de la Russie et de l’Ukraine à l’époque prémoderne.
La Pologne dans la Deuxième Guerre mondiale : archives, témoignages, oublis
Revue des études slaves, tome 75, fascicule 2
publié sous la direction de Céline Gervais-Francelle
ISBN 978-2-7204-0401-6, 2004, 128 p.
DRWESKI Bruno, L’engrenage de la désillusion : l’alliance franco-polonaise au moment de l’heure de vérité
PANNÉ Jean-Louis, Prisonniers de guerre français et polonais : fraternité, expériences, témoignages
WYRWA Tadeusz, Prise de conscience de l’unité européenne dans la Résistance polonaise et française
PONTY Janine, L’apport de témoignages à l’histoire de la Résistance polonaise en France : F2 et POWN
LESUR Adolphe, Le droit d’option nationale des citoyens polonais établis en France, nés à l’est du Bug : les positions méconnues du Gouvernement provisoire de la République française d’après les archives du Quai d’Orsay (octobre 1944 – février 1946)
Témoignage
Les non-dits et les silences sur les deux insurrections de Varsovie, par Marian APFELBAUM Débat : Stanislas LIKIERNIK, Marian APFELBAUM, Alexandra VIATTEAU
Documents
Le droit d’option nationale des citoyens polonais établis en France, nés à l’est du Bug : les positions méconnues du Gouvernement provisoire de la République française d’après les archives du Quai d’Orsay (octobre 1944 – février 1946), documents publiés par Adolphe LESUR (Résumés en anglais et en polonais)
À, propos de …
La Pologne dans la Deuxième Guerre mondiale : quelques publications
GROSS Jan T., « Les Voisins : 10 juillet 1941, un massacre de Juifs en Pologne », Paris, 2002 ; MACHCEWICZ Pawel, PERSAK Krzysztof, dir., « Wokół Jedwabnego » (Autour de Jedwabne) , Warszawa, 2002 ; ROSSINO Alexander B., « Polish ’neighbors’ and German invaders : contextualizing anti-Jewish violence in the Bialystok District during the opening weeks of operation Barbarossa = Polin : studies in Polish Jewry, 2003 ; Ejszyszki. Kulisy zajść w Ejszyszkach : epilog stosunków polsko-żydowskich na Kresach, 1944-1945 : wspomnienia, dokumenty, publicystyka » (les Coulisses des incidents d’Ejszyszki : épilogue des relations polono-juives dans les Confins, 1944-1945 : souvenirs, documents), éd. Marek Jan CHODAKIEWIECZ, Warszawa, 2002, par Jean-Louis Panné
« L’Insurrection de Varsovie : la bataille de l’été 44 », dir. Alexandra VIATTEAU, Paris, 2003, par Brigitte Gautier
INGLOT Mieczyslaw, « Polska kultura literacka Lwowa lat 1939-1941 ; Ze Lwowa i o Lwowie : antologia utworów poetyckich w wyborze » (la Littérature polonaise à Lwów, 1939-1941 : choix de poèmes), Wrocław, 1995 ; TRZNADEL Jacek, « Kolaboranci : Tadeusz Boy Żelenski i grupa komunistycznych pisarzy we Lwowie », 1939-1941 (les Collaborateurs : Tadeusz Boy Żeleński et les écrivains communistes à Lwów en 1939-1941), Komorów, 1998, par Brigitte Gautier
La Pologne en France : bibliographie raisonnée. Géographie, sciences, droit, suppléments
Jean Lorentowicz, A. M. Chmurski
ISBN 978-2-7204-0048-3, 1941, 523 p., tome 3
La première émigration russe. Vie politique et intellectuelle
avant-propos Nikita Struve
ISBN 978-2-7204-0300-2, 1994, 96 p. Cahiers de l’émigration russe n° 1
La Revue russe n° 48
La Russie, modèle et anti-modèle du XVIIIe siècle à nos jours
Sous la direction de André Filler et Jean-Robert Raviot
Avant-propos, par Véronique Jobert
In memoriam Françoise GONNEAU (1934-2017), par Gérard Abensour
IIIe Doctoriales
Introduction – La Russie modèle et anti-modèle du XVIIIe siècle à nos jours, par André Filler et Jean-Robert Raviot
Maîtriser la langue de Pouchkine ? Enseigner et apprendre le russe dans les universités françaises, du lendemain de la Seconde Guerre mondiale à la fin des années 1970, par Sandra Dominique
Interactions et influences entre les écoles russes, occidentales et françaises dans la recherche linguistique, à travers l’exemple de la notion de « collocation », par Véra Kryshtaleva
Le symbolisme russe comme anti-modèle au XIXe siècle, par Daria Kuntsevich
Les francs-maçons russes, la pensée de contrôle et la naissance de la réflexivité moderne, par Galina Subbotina
Quel modèle pour le sport de haut niveau en Russie aujourd’hui ? Usages et représentations, par Lukas Aubin
Entre « normalité » et singularité : les paradoxes de la politique des nationalités dans la Russie contemporaine, par Sergei Fediunin
La transposition d’un idéal russe en Europe : la Serbie, par Cyrille Milutinovic
Qui dicte « l’intérêt général » en Russie contemporaine ? Retour sur l’architecture du pouvoir depuis la chute de l’URSS, par Vladimir Pawlotsky
À la recherche d’un public perdu : les films soviétiques sur les écrans français (1944-1964), par Nataliya Puchenkina
Prise en compte des technologies occidentales dans le développement économique de la Russie soviétique des années 1920, par Irina Sheveleva
Algirdas Julien Greimas et Lev Karsavine Traduit du russe par Inna Merkoulova
Nous avons lu
Beaux-Arts
Cinéma
Catherine Géry, KinoFabula. Essais sur la littérature et le cinéma russes, par Myriam Désert
Littérature
Histoire littéraire. Théorie. Critique
Olga Blinova (sous la direction de), Zinaïda Guippius, Poésie et philosophie du genre, par Anne Hogenhuis
Histoire
Biographies. Mémoires
Hélène Menegaldo, Diana Nikiforoff. De la Russie en révolution à la Cité interdite.
Иосиф Ильин, Скитания русского офицера. Дневник Иосифа Ильина, 1914-1920 [Les pérégrinations d’un officier russe : le Journal de Iossif Ilyine, 1914-1920], par Michel Niqueux
Histoire. Civilisation
Michel Niqueux, L’Occident vu de Russie : anthologie de la pensée russe de Karamzine à Poutine, par Jean-Robert Raviot
Laura Pettinaroli, La politique russe du Saint-Siège (1905-1939), par Françoise Lesourd
Histoire contemporaine
André Filler, L’impossible nation lettone : étude des lieux d’une natio-genèse post-soviétique, par Katherina Kesa
Bibliographie
Ouvrages en français sur le monde russe parus de décembre 2016 à avril 2017, par Michel Niqueux
La Revue russe n° 49
1917, La Russie de guerres en révolutions (1914-1921)
publié sous la direction de Philippe Comte
Avant-propos, par Véronique Jobert
Introduction générale, par Philippe Comte
Et si Lénine avait été fusillé ? Réflexions sur l’offre politique des années 1917-1921, par Philippe Comte
Le Palais de Tauride, berceau de la révolution russe, par Emilia Koustova
La décomposition de l’armée russe entre mars et octobre 1917, par Véronique Jobert
Les transformations sociales soviétiques (fin 1917- début 1918), par Alexandre Choubine
Se nourrir d’idéaux : Révolution et alimentation collective, par François-Xavier Nérard
À quoi s’attendaient les habitants des villes de l’Oural en 1917 et qu’ont-ils vu ?, par Igor Narsky
L’avant-garde musicale russe (1914-1921) : vers une révolution politique ?, par Louisa Martin-Chevalier
Vers le pouvoir du peuple, par Alexandre Sumpf
Du dernier cégétiste au premier communiste : *Raymond Péricat et la Révolution russe (1917-1918), par Éric Aunoble
La politique russe du Saint-Siège de 1914 à 1921_ : *la révolution en perspective, par Laura Pettinaroli
Les révolutions de 1917 vues dans les manuels d’histoire, de l’époque soviétique à aujourd’hui, par Olga Konkka
Nous avons lu
Littérature
Histoire littéraire. Théorie. Critique
Tamara V. Balachova, « Monologičeskoe povestvovanie ot Marselja Prusta k ˮnovomu romanuˮ » [Le Monologue intérieur romanesque : *De Marcel Proust au « Nouveau Roman »], *par Anna Lushenkova Foscolo
Bibliographie
Ouvrages en français sur le monde russe parus de mai à novembre 2017, par Michel Niqueux
La Revue russe n° 50 (2018)
Miscellanées. La Russie de 1869 à nos jours…
publié sous la direction de Véronique Jobert
Introduction par Véronique Jobert
Une semaine à Saint-Pétersbourg. Octobre 1869, par Arsène Legrelle
Présences russes à Pékin : « Ce qui, longtemps oublié, fait retour désormais… », par Hélène Menegaldo
« Le sang a tué ton âme… » (Ce qui ne fut pas de Boris Savinkov), par Michel Niqueux
La révolution vue par Ivan Bounine et Jours maudits, par Dr Holger Gemba (Bochum)
Le jeu du pouvoir soviétique à Brest-Litovsk, par Alexandre Choubine
Arkhanka, mon berceau !, par Maria Reformatskaïa
Saint-Georges, trait d’union entre Orient et Occident, par Geoges Martinowsky
Tournant du XXe siècle en Russie. Une famille dans la turbulence, par Tatiana Balakhovskaïa & Anne Laurent
Dostoïevski, le regard-pilote de Malraux, par Sylvie L’Hermitte-Howlett
La condition humaine d’André Malraux : pourquoi le roman n’a pas été édité en URSS dans les années trente, par Tamara Balachova
Nous avons lu
32 Société / Politique
La Russie de Poutine à travers des livres :
Zygar Mikhaïl, Les hommes du Kremlin
Kastouéva-Jean Tatiania, La Russie de Poutine en 100 questions
Perroud Héléna, Un Russe nommé Poutine
Blanchemaison Claude, Vivre avec Poutine
Thom Françoise, Comprendre le poutinisme. *par Eugène Berg
80 Littérature / Histoire littéraire
LUSHENKOVA FOSCOLO Anna, Les Artistes-lecteurs chez Marcel Proust *et Ivan Bounine, par Victoire Feuillebois
VALIOUJENITCH Anatoli Le phénomène Lili Brik, Roman *biobibliographique, par Irène Sokologorsky
ZAMIATINE Evgueni, Nous, par Serge Rolet
83 Littérature / Romans. Nouvelles
HOGENHUIS Anne, Gendarmes et terroristes, L’affaire du général S., *par Georges Martinowsky
92 Histoire / Biographies
BEAUNE-GRAY Danièle, I.M. Grevs. Un historien russe à travers *les révolutions (1860-1941), par Dimitri Filimonov
93-99 Histoire / Civilisation / Commémoration de 1917
Le spectacle de la Révolution. La culture visuelle des commémorations *d’Octobre, sous la dir. de G. Haver, J.-F. Fayet, V. Gorin et E. Koustova, par Marie-Christine Autant-Mathieu
Bibliographie
Ouvrages en français sur le monde russe parus de décembre à avril 2018, par Michel Niqueux
La Russie en devenir : en hommage à Nikita Struve
Anita Davidenkoff, éd.
ISBN 978-2-7204-0361-3, 2002, 232 p.
Nikita Struve : une œuvre, un cheminement, par Anita Davidenkoff
Dostoïevski : un semblant de réflexion, par Philippe Jaccottet
André Monnier, Pouchkine ou la narodnost‘ transcendée
Marie Sémon, Quelques remarques sur l’art du portrait: Tatiana Larine
Claude De Grève, Pouchkine auteur des Récits de Bielkine et de la Dame de pique: vers un art de la nouvelle
Michel Aucouturier, Mandelstam et Chénier ou d’où vient le nom de l’acméisme?
Marc Raeff, Lettres parisiennes de Vladimir Vernadsky (janvier-avril 1923) (documents inédits)
Danièle Beaune-Gray, La réception de K. N. Leontiev dans l’émigration: N. A. Berdiaev et P. B.Struve
Igor Sokologorsky, La Russie selon Berdiaev
Pierre Caussat, Sens et puissance de la séparation (méditation libre sur l’hellénisme et ses résurgences tenaces)
Père Boris Bobrinskoy, Le patrimoine théologique de l’émigration russe
Serge Morozov, Foi et conscience dans l’œuvre de Merab Mamardachvili: une lecture des Méditations cartésiennes
Archimandrite Placide Deseille, Être chrétien orthodoxe aujourd’hui Nikita Struve
Victor A. Moskvine, La bibliothèque-fonds d’archives «L’Émigration russe»
Olga RaevskaÏa-Hughes, L’Action chrétienne des étudiants russes et son Messager: orthodoxie et culture
Jean-Paul Besse, Un regard orthodoxe sur l’Occident : le parcours du Messager orthodoxe
Claude Durand, Un portrait de Soljénitsyne
Georges Nivat, Entre élargissement et miniaturisation: la poétique de Soljénitsyne
Dimitri Schakhovskoy, Les Struve : monographie généalogique, index des noms propres
La Sibérie
Peuplement et immigration paysanne au XIXe siècle
par François-Xavier COQUIN
ISBN 978-2-7204-0040-7, 1969, 790 p., 8 cartes, 16 planches hors texte
La Slovaquie et l’Europe
Histoire de soi, histoire des autres. Essais et articles
par L’ubomir LIPTÁK réunis par Roman Krakovsky
ISBN 979-10-96982-06-6, 320 p., index des noms. EurOrbem éditions.
La Slovaquie est enclavée au cœur de l’Europe centrale, à la jointure des aires culturelles germanique (sa capitale Bratislava se trouve à 75 kilomètres de Vienne), hongroise (elle compte encore aujourd’hui une importante minorité magyarophone) et slave (elle est limitrophe de la Pologne, des Pays tchèques et de l’Ukraine). Pays marqué, jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, par la multiculturalité et la présence de diverses communautés, notamment juive, la Slovaquie devient, après 1945, un pays ethniquement homogène, sans pour autant retrouver une stabilité politique : au XXe siècle, elle a connu deux guerres mondiales et cinq formes étatiques (Empire austro-hongrois jusqu’en 1918, Tchécoslovaquie jusqu’en 1938 puis de 1945 à 1992, État slovaque 1939-1945 et République
slovaque de 1993 à nos jours).
Le présent ouvrage propose d’explorer l’histoire de ce pays à travers une sélection d’essais et articles de l’essayiste et historien Ľubomír Lipták. Le recueil,
réuni par Roman Krakovsky, est une invitation à réfléchir sur le rôle de l’histoire et de l’historien dans la cité, les identités collectives et la place des conflits dans l’histoire récente de cette partie de l’Europe. Leur point commun est une écriture et un style incisifs, ainsi qu’une approche non conventionnelle et sans concessions des transformations que ce pays et cette région ont connues au fil du court XXe siècle.
Roman Krakovsky est historien et enseignant, spécialiste de l’Europe centrale et orientale. Il enseigne à l’Université de Genève. Il est l’auteur de L’Europe centrale et orientale de 1918 à la chute du mur de Berlin (Armand Colin, 2017) et prépare actuellement un essai sur le populisme en Europe centrale et orientale, à paraître chez Fayard en 2019.
La Tchécoslovaquie – sismographe de l’Europe au XXe siècle
publié sous la direction de Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0457-3, 2009, 291 p.
Depuis 1618, début de la guerre de Trente Ans, qui éclate précisément à Prague, l’espace tchéco-slovaque joue le rôle de sismographe du continent. Plus que jamais au xxe siècle, lors des « années en huit » où tous les grands séismes politiques ont trouvé une forme aiguë du côté de Prague et de Bratislava :
en 1918, les empires s’effondrent au profit des États nationaux et, dans un premier temps, démocratiques ;
en 1938, la crise internationale et les accords de Munich traduisent le recul des démocraties face au nazisme ;
en 1948, la prise de pouvoir par les communistes le 25 février sonne le glas de l’indépendance face à Moscou et illustre la division de l’Europe autour des deux blocs ;
en 1968, Tchèques et Slovaques apportent leur pierre à la réflexion d’un modèle alternatif au système soviétique, proposant une « troisième voie » entre capitalisme et communisme ;
en 1988-1989, la Tchécoslovaquie participe à l’effondrement du bloc soviétique, avec une « révolution de velours », qui sera suivie en 1993 d’un « divorce de velours ».
Intégrer cette histoire particulière – et exemplaire – dans un cadre comparatif et essayer de l’écrire en dehors de schémas strictement occidentaux, comme c’est si souvent le cas, telle est la gageure de cet ouvrage collectif qui rassemble historiens français et européens (et surtout centre européens).
La Tchécoslovaquie, 1938-1941
Chute et rétablissement d’une nation
édité par Edvard Beneš & Milan Hauner, introduction par Milan Hauer, traduit de l’anglais par Guy et Irène Imart
ISBN 978-2-7204-0445-0, 2008, 190 p., illustrations en noir et blanc
Le général de Gaulle a écrit dans ses Mémoires de Guerre : « À mesure des désastres de juin, la Grande-Bretagne avait vu arriver sur son sol les souverains et les ministres […]. Les Tchécoslovaques entreprenaient de s’organiser […]. La France Libre attirait surtout les plus inquiets et les plus malheureux, tels les Polonais et les Tchèques. À leurs yeux, nous qui restions fidèles à la tradition de la France, représentions, par là même, une espérance et un pôle d’attraction. En particulier, Sikorski et Beneš […] au milieu des intrigues et des susceptibilités qui compliquaient pour eux le malheur, établirent avec moi des rapports constants et suivis. Jamais peut-être, mieux qu’au fond de ce gouffre, je n’ai senti ce qu’était, pour le monde, la vocation de la France. »
C’est ce désastre qu’illustre ce texte inédit d’Édouard Beneš, président de la Tchécoslovaquie, contraint de quitter son pays à la suite des tragiques accords de Munich de septembre 1938, qui sacrifiaient un des plus fidèles alliés de la France.
Milan Hauner, historien tchéco-américain, nous livre un manuscrit particulièrement intéressant (qu’il met en contexte), parce qu’écrit à chaud, en 1941, à un moment où l’issue de la guerre était inconnue : Beneš y fait preuve d’une remarquable lucidité et d’un optimisme à toute épreuve quant à la victoire de la démocratie, et des démocraties. Il raconte son combat pour effacer « Munich », qu’il n’avait ni su anticiper ni pu empêcher.
Au moment de la commémoration du soixante-dixième anniversaire de ces tragiques événements, cette parution est une pièce importante à verser à la tumultueuse histoire de l’Europe et montre qu’une fois de plus, le destin de l’État tchécoslovaque a été au xxe siècle une sorte de baromètre du climat international.
Le ban Jellačić et les événements en Croatie depuis l’an 1848, t. 1
par Joseph NEUSTAEDTER
1940, 472 p.
Le ban Jellačić et les événements en Croatie depuis l’an 1848, t. 2
par Joseph NEUSTAEDTER
1942, 422 p.
Le Banat, un Eldorado aux confins
publié sous la direction de Adriana Babeți & Cécile Kovácsházy
Cultures d’Europe centrale, hors-série n° 4, 2007, 368 p.
Connu en Occident surtout par le nom de sa capitale Timisoara, associé aux événements presque légen daires qui ébranlèrent la dictature Ceaus,escu, le Banat est une région-frontière emblématique de l’Europe centrale. Passée sous le pouvoir de l’Empire ottoman puis de l’Empire des Habsbourg, il a affirmé à travers les siècles une cohérence territoriale, politique, sociale et culturelle. Aujourd’hui située dans sa plus grande partie en Roumanie, mais aussi en Serbie et en Hongrie, cette région a été redécouverte, notamment depuis 1989, comme une terre de coexistence. Une vingtaine d’ethnies y coexistent, parmi lesquelles les plus nombreuses sont roumaine, hongroise, serbe et allemande. Par sa multiplicité ethnique, confessionnelle et culturelle, le Banat apparaît rétrospectivement comme un « laboratoire de la modernité ».
Ce volume a été conçu par la fondation La Troisième Europe de Timisoara comme une présentation des héritages multiples de la région : études historiques, approches littéraires, analyses anthropologiques et sociologiques, mais aussi matériau de première main : textes d’anthologie, entretiens de terrain et iconographie.
Le liberum veto, étude sur le développement du principe majoritaire
par Ladislas KONOPCZYŃSKI
Le mouvement ouvrier bulgare, 1882-1918
publié par Alexandre Tikhian, Monique Armand, Georges Haupt et Elena Savova
ISBN 978-2-7204-0188-6, 1984 p., 254 p.
Le pinceau, la faucille et le marteau
Les peintres et le pouvoir en Union soviétique de 1953 à 1989
par Irène SEMENOFF-THAN-CHANSKY, préface Basile Kerblay
ISBN 978-2-7204-0286-9, 1993, 328 p., 16 planches hors texte
Les peintres soviétiques ont été parmi les premiers, à côté des écrivains dissidents, à ébranler la toute-puissance du totalitarisme soviétique. Enfermés jusqu’en 1956 dans le carcan du « réalisme socialiste », fonctionnarisés au sein d’une bureaucratie omniprésente, les artistes ne tardent pas à entrer en conflit violent avec le pouvoir. Celui-ci est bien conscient de la menace : Khrouchtchev lui-même n’hésite pas à proclamer en décembre 1962 : « Pour les questions d’art, je suis staliniste » et à déclarer explicitement la guerre aux artistes. En 1974, une exposition de peintres non conformistes est anéantie sous les bulldozers.
Courroie de transmission de la tyrannie étatique, l’Union des artistes est pourtant bientôt contrainte à la réforme et doit réduire sa pression sur les peintres, pour en venir avec la perestroïka à un abandon de toute référence eu Parti et au réalisme socialiste.
Il existe de nombreuses études sur l’art soviétique officiel et sur l’art non conformiste, mais l’originalité de cet ouvrage est de présenter, au-delà de l’histoire, une véritable sociographie du milieu des peintres soviétiques et d’analyser, pour la première fois, à travers les institutions, les rapports du pouvoir et de l’art. Irène Semenoff-Tian-Chansky fait ici oeuvre de sociologue et de politologue, dans un domaine qui jusqu’ici n’avait pas été exploré sous cet angle.
Le problème allemand en Tchécoslovaquie, 1919-1946
par Pierre GEORGE
ISBN 978-2-7204-0028-5, 1947, 91 p., 2 cartes
Le 27 et le 29 octobre 1946, les deux derniers convois transportant les Allemands de Tchécoslovaquie, le premier vers la zone d’occupation soviétique, le second vers la zone d’occupation américaine, ont franchi la frontière tchécoslovaque en direction de l’Allemagne. Plus de deux millions et demi d’individus ont été transférés, conformément aux décisions de la Conférence de Potsdam et de décret présidentiel du 2 août 1945, au cours des derniers mois de 1945 et des dix premiers mois de 1946.
L’objet de cette étude est d’examiner, sur le plan historique, les péripéties d’un drame dont l’épilogue devait être Munich et la deuxième guerre mondiale.
Le Vingtième Congrès
Mythes et réalités de l’Europe de l’Est en 1956
édité par René Girault
ISBN 978-2-7204-0123-7, 1977, 152 p.
Les noblesses dans l’empire des Habsbourg
Revue des études slaves, tome 78, fascicule 4
édité par Bernard Michel et Catherine Horel
ISBN 978-2-7204-0437-5, 2008, 192 p.
Introduction, par Catherine HOREL
LENDEROVA Milena, Une femme de deux espaces : Pauline de Schwarzenberg
KLINGER Thibaut, Mariage et famille dans la noblesse bohême : l’exemple des Colloredo
ŠVARICKOVA-SLABAKOVA Radmila, La question de l’enracinement dans un nouvel espace : le cas des Mensdorff-Pouilly
FRIMMOVA Eva, L’influence de la famille Illésházy sur la vie politique et culturelle dans la première moitié du XVIIe siècle
CHALINE Olivier, Les Buquoy, d’Artois en Bohême
ONDO-GRECENKOVA Martina, La noblesse de la monarchie des Habsbourg au cœur de la République des lettres européenne : le cas de la relation entre Windischgrätz et Condorcet
Les nouvelles élites tchécoslovaques
Une formation française (1900 – 1950)
par Jiri HNILICA, préface Pascal Ory, postface Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0536-5, 2015, 404 p., ill. noir et blanc, tables, cartes, index des noms
La fin de la Première Guerre mondiale et la création des nouveaux États en Europe centrale ont donné lieu à une accélération inattendue de l’emploi du culturel dans la diplomatie. Les relations entre la France et la Tchécoslovaquie présentent à cet égard un cas exemplaire. Sortant de la chronologie politique traditionnelle, le présent ouvrage englobe un demi-siècle d’histoire riche et tourmentée depuis la période francophile sans ombre des années 1900 – 1920 jusqu’aux années sombres qui ont suivi les accords de Munich. Il étudie le cadre général de la politique culturelle et scolaire et des études de cas. L’attention porte sur l’influence française « direct » jouée en Tchécoslovaquie grâce à l’Institut français de Prague ou au Lycée français, et à la concurrence qui en découle. Sont aussi abordés la formation en France des nouvelles élites tchécoslovaques, la surprenante création de section spéciales dans des lycées de France, notamment à Dijon, un système de bourses destinées non seulement aux étudiants, mais aussi aux représentants des élites diplomatiques et militaires. Le livre croise sources françaises et tchèques, il analyse aussi bien l’histoire politique que les trajectoires individuelles et revisite les mythes sur les relations franco-tchèque.
Jiri Hnilica, enseignant-chercheur, dirige le département d’Histoire à la Faculté pédagogique de l’Université Charles de Prague. Cet ouvrage est issu de sa thèse en cotutelle soutenue en 2012 à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne.
Les ouvriers en U.R.S.S. (1928-1941)
par Jean-Paul DEPRETTO, préface René Girault
ISBN 2-7204-0328-8, 1997
Entre 1928 et 1941, les effectifs de la classe ouvrière en U.R.S.S. ont connu une croissance sans précédent: ils ont presque triplé. Encore ne s’agit-il que des travailleurs libres, il faudrait y ajouter les détenus du Goulag dont le nombre augmente considérablement durant cette période.
Ancien élève de l’ENS, agrégé d’histoire, docteur, Jean-Paul Depretto a enseigné dans plusieurs lycées. Il est actuellement maître de conférences à l’université de Toulouse-Le Mirail. Il est aussi l’auteur (en collaboration avec S. Schweitzer) d’un livre sur le mouvement ouvrier chez Renault (1920-1939) et a publié plusieurs articles sur l’histoire sociale de l’U.R.S.S.
«Le champ de cette étude se place en un moment clef, celui de la seconde révolution soviétique, lorsqu’il fut question de construire l’homme nouveau en même temps qu’il était question de parfaire l’industrialisation de la Russie afin d’en faire une grande puissance. Parce que l’auteur a su brosser un tableau vrai de la classe ouvrière soviétique, débarrassé des mythes politiques ou idéologiques, ce livre va constituer une référence obligée pour tous ceux qui veulent essayer de comprendre l’évolution d’un pays passé du sous-développement à la toute-puissance, avant de revenir à la fragilité politique, économique et même culturelle.
En s’interrogeant sur cette période en apparence lointaine, ne comprendrait-on pas mieux certaines transformations récentes?»
Les révolutions russes de 1917. Enjeux politiques et artistiques
Revue des études slaves, volume 90, fascicule 1-2
sous la direction de Marie-Christine Autant-Mathieu et Alexandre Lavrov
EAN 9782720405600, 320 p., illustrations en noir & blanc
Introduction, par Marie-Christine Autant-Mathieu et Aleksandr Lavrov
Kolonitskii Boris, Matskevich Maria, Память о «неиспользованном» юбилее 100-летие революции в восприятии жителей России
The Memory of an “unused” Centenary of the Revolution in the Perception of the Russian Population
Gonneau Pierre, Honneur aux vaincus : commémorations des généraux blancs dans la Russie actuelle
Honor to the Vanquished: Commemoration of White Generals in Today’s Russia
DISCOURS POLITIQUES ET ENJEUX SOCIÉTAUX
Häfner Lutz, Revolutionary Defencism as a cul-de-sac ? Socialist Parties and the Question of War and Peace in the Russian Revolution of 1917/18
Le défensisme révolutionnaire comme cul-de-sac ? Les partis socialistes et la question de la guerre et de la paix dans la révolution russe de 1917-18
Koustova Emilia, Le 1er mai 1917 ou la révolution russe en quête d’une union impossible
May 1st 1917 or the Russian Revolution in Search for an Impossible Union
Archaimbault Sylvie, Discipliner la langue révolutionnée
Put the Revolutionary Language under Control
Pletneva Aleksandra, Языковая архаика революционной эпохи
Language Archaism in the Revolutionary Period
Tissier Michel, Une propagande déphasée : les discours révolutionnaires sur « l’autonomie » dans les brochures russes de 1917
An out-of-touch Propaganda: the Political Discourse on “autonomy”in Russian Pamphlets of the 1917 Revolution
Pushkareva Natalia, «Близится революция, созвучная пролетарской» Россия до и после 1917-го года как полигон конструирования новой сексуальной культуры
“A Revolution is coming that Echoes the Proletarian”. Russia before and after 1917 and the Construction of a New sexual Culture
Depretto Catherine, Révolution française de 1789 contre Temps des troubles russe : paradigmes de lecture de 1917
Interpreting the Russian Revolution of 1917: French Revolution of 1789 versus Russian Time of Troubles
Liarskii Aleksandr, Освоение революции : o некоторых индивидуальных стратегиях осознания молодым поколением новой реальности
Assimilating Revolution: How the Young Generation perceived the Events of 1917 ?
LE CHANTIER D’UNE NOUVELLE CULTURE
Scherrer Jutta, Le Proletkul′t : des origines théoriques à la pratique révolutionnaire
The Proletkul′t: from Theoretical Origins to Revolutionary Practice.
Sinichkina Daria, La révolution, le peuple, la culture : Nikolaj Kljuev en 1919
Popular Culture, Revolutionary Culture: Nikolay Klyuev in 1919
Autant-Mathieu Marie-Christine, De l’autogestion revendiquée à la nationalisation imposée. Le patrimoine théâtral russe entre 1917 et 1922
From the Claimed Selfmanagement to the imposed Nationalization. Russian Theatrical Heritage between 1917-1922
Podzemskaia Nadia, Vasilij Kandinskij et la Section IZO (1918-1920) : notes sur la fondation des Ateliers nationaux d’art libres
Vassily Kandinsky and IZO Section (1918-1920): Notes on the Foundation of the Free State Art Studios
Jurgenson Luba, Les avant-gardes littéraires à l’épreuve de la Révolution
Literary Avant-Gardes in the Face of the Revolution
Jaccard Jean-Philippe, Un « Février théâtral » pour les dix ans d’Octobre : la réponse « de gauche » de Terent′ev à Mejerxol′d
A “Theatrical February” for the Tenth Anniversary of October: Terentev’s “Left” Answer to Meyerhold
Bulgakowa Oksana, 1917-1927: Russian Film between the Old and the New: Genres, Narratives and Bodies
1917-1927 : Films russes entre l’ancien et le nouveau : genres, récits et corps
CODA
Tokarev Dimitri, L’histoire, la politique et la mort dans le Journal d’un philosophe (1917-1920) d’Alexandre Kojève
History, Politics and Death in the Diary of a philosopher (1917-1920) by Alexandre Kojève
Warchol Lidwine, La Première Guerre mondiale dans la construction intellectuelle d’André Mazon : du front d’Orient à la Russie bolchevique (1915-1919)
The linguist André Mazon and the First World War: from the Eastern Front to Bolshevik Russia (1915-1919)
Les Slaves et la Révolution française
Revue des études slaves, tome 61, fascicules 1-2
publié sous la direction de Michel Mervaud
1989, 248 p., sous jaquette illustrée
BEAUVOIS D., L’état des recherches polonaises sur les relations franco-polonaises pendant la Révolution
DONNERT E., Les luttes politiques et les tentatives de rénovation sociale en Pologne pendant la Grande Diète 1788 et 1792
ROGER-TAILLADE N., L’utopie révolutionnaire dans les cours du Collège de France
VOISINE-JECHOVA H., L’image « historique » et l’image « philosophique » de la Révolution française dans les belles-lettres tchèques.
STRYČEK A., A la veille de 1789, la France et la Russie d’après Denis Fonvizine
BARRAN Th., The French Revolution and Russian reactions to Rousseau’s Premier Discours
COLIN M., Comment l’opinion russe a-t-elle pu percevoir et ressentir les idées révolutionnaires françaises (1789-1818) ?
SKATOV N.N., Ода А. С. Пушкина Вольность в свете событий Великой франтсузскои революции
GALAGAN G.Ja., Толстой и Робеспьер (Проблема общественного мнения)
FRIDLENDER G.M., M. A. Загуляев и его роман Русскии ыакобинетс
SHLAPENTOKH Dm., The French Revolution in Russian political life : the case of interaction between history and politics
ZABOROV P., Великая французская революциыа в русской печати 1905-1917 гг. (Библиографические материалы)
ABENSOUR G., L’an deux de la liberté (pp.153-160) Les révolutionnaires russes : entre fascination et rejet
PECHOUX P., Bakounine et la Révolution française
MERVAUD M., Herzen et la Révolution française
TUNIMANOV Vl.A., Сны Революции в жизни и творчестве А.И. Герцена (Бушо и Жильбер Ромм)
KONDRATIEVA T., Le pouvoir du précédent dans l’histoire : l’impact de la Révolution française en Russie
Les Tchèques dans l’Autriche-Hongrie en guerre
par Étienne BOISSERIE
« Nous ne croyons plus aucune promesse »
ISBN 979-10-96982-03-05, 400 p., cartes, index topographique et index des noms, bibliographie. EurOrbem éditions.
En octobre 1918, l’Autriche-Hongrie implose avant même d’avoir connu sa dernière défaite militaire en Italie. En Pays tchèques, cette crise aboutit à la proclamation de la Tchécoslovaquie, projet politique inexistant quatre ans plus tôt.
Cette transformation révolutionnaire emprunte à des dynamiques militaires, civiles, diplomatiques et politiques dont l’observation permet d’éclairer les forces centripètes et centrifuges qui s’exercent tant en Pays tchèques qu’à l’extérieur de la monarchie habsbourgeoise au cours de la Grande Guerre.
Le présent ouvrage se propose d’observer comment ces dynamiques spatialement distinctes s’articulent pendant quatre années et laissent progressivement place à des synergies qui se combinent au cours des dernières semaines de 1917 et, surtout, du premier semestre 1918.
Étienne Boisserie est maître de conférences HDR à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco, Paris) et membre du CREE. Spécialiste d’histoire slovaque et tchèque, il est l’auteur de plusieurs dizaines d’études sur la fin du XIXe et le début du XXe siècle dans ces régions ainsi que sur certains aspects militaires et civils de la Grande Guerre en Autriche-Hongrie.
Lettres de Nicolas Ogarev à Alexandre Herzen fils
édité par Michel Mervaud
ISBN 978-2-7204-0136-7, 1978, 345 p., tableau généal. dépl.
Lieux de mémoire en Europe centrale
publié sous la direction de Antoine Marès, postface Michel Bernard
ISBN 978-2-7204-0455-9, 2009, 199 p., planches hors texte en couleur
Depuis l’ouvrage monumental dirigé par Pierre Nora entre 1984 et 1992, le concept de Lieux de mémoire a essaimé dans toute l’Europe. Même si l’Europe centrale demeure encore trop souvent un angle mort de la vision française, alors qu’elle fait partie de l’Union européenne depuis mai 2004, les textes ici rassemblés d’historiens slovaques, tchèques et français voudraient montrer toute la richesse, non seulement de cette thématique, mais aussi de la recherche la plus récente sur la région.
À travers les hauteurs de Bohême, sur la colline de Devín – proche de Bratislava et d’où l’on peut contempler à la fois la République tchèque, l’Autriche, la Slovaquie et la Hongrie –, sur le champ de bataille d’Austerlitz (Slavkov) ou parmi les monuments funéraires les plus symboliques des Pays tchèques, de Slovaquie et de Budapest, ce livre est une invitation à découvrir l’Europe centrale, dans sa complexité et ses contradictions.
Comment a-t-on construit et déconstruit les identités nationales ? Comment a-t-on géré ou gère-t-on aujourd’hui la mémoire des passés douloureux, qu’il s’agisse de la Shoah ou du passé communiste ? Quels liens peut-on établir entre la singularité centre-européenne et le reste de l’Europe ? Quelles relations symboliques les Tchèques ont-ils entretenues avec la France ? Voici quelques-unes des questions auxquelles ce volume tente de répondre par l’exemple, allant du XIXe siècle au temps présent, à la fois dans le dépaysement et en vue d’une réflexion qui est en fait commune aux Européens d’aujourd’hui.
Liturgie et histoire dans l’Église russe médiévale. Le cycle des heures et les degrés de l’Échelle sainte
Revue des études slaves, 76, fascicule 1
publié sous la direction de Pierre Gonneau
Introduction
JOHANNET José, Recherches sur les sources grecques des ménées slaves de 1096 (1er-8 octobre)
TEIRO Élisabeth, Les prélats de Russia orientalis transférés d’une chaire à une autre étaient-ils re-consacrés ?
LENHOFF Gail, The Construction of Russian History in « Stepennaja kniga »
GONNEAU Pierre, Pierre le Grand, lecteur de la « Stepennaja kniga » : à la recherche de précédents historiques à la déchéance du tsarévitch Alexis
Dossier bibliographique :
Liturgie et histoire dans la Russie médiévale : titres récents, par Pierre Gonneau
DESCHLER Jean-Paul, « Manuel du slavon liturgique », Paris, 2003
« Словарь древнерусского языка ХI-ХIV вв. в десяти томах », Moskva, 1988
« Словарь русского языка XI-XVII вв. » dir. R. I. AVANESOV, Moskva, 1975
« Словарь книжников и книжности Древней Руси », Leningrad [puis] Sankt-Peterburg, 1987-2004
FRANKLIN Simon, « Writing, society and culture in Early Rus, s. 950-1300 », Cambridge, 2002
ROTHE Hans, « Was ist altrussische Literatur ?, Wiesbaden, 2000
« Handbuch zur Nestorchronik »,dir. Ludolf Müller, München, 1977
OSTROWSKI Donald, « The Povešt’ vremennykh lět » : an interlinear collation and paradosis, » Cambridge (Mass.), 2003
KEENAN Edward L., « Josef Dobrovský and the Origins of the Igor’ Tale », Cambridge (Mass.), 2003
MUND Stéphane, « Orbis Russiarum : genèse et développement de la représentation du monde « russe » en Occident à la Renaissance », Genève, 2003
JOUTEUR Isabelle, MERVAUD Michel, éd., « les Origines de la Russie » de Gottlieb BAYER (1741), Toulouse, 2004
L’Église des premiers saints métropolites russes
par Élisabeth TEIRO
ISBN 978-2-7204-0451-1, 2009, XII-421 p., illustrations en noir et en couleur
Il est difficile de comprendre l’orthodoxie actuelle sans s’intéresser à la métropole russe. Pendant cinq siècles, de 998 à 1448, la métropole « de Kiev et de toute la Rus′ » a fait partie de l’oikouméné byzantine. Elle était à la fois la plus lointaine et la plus vaste province ecclésiastique du patriarcat de Constantinople. Le métropolite, son chef, était presque toujours un Grec, jusqu’au XIIIe siècle, où commence à s’instaurer une alternance entre Slaves orientaux et Grecs ou Bulgares. C’est aussi à la fin du XIIIe siècle que le siège métropolitain passe de Kiev à Vladimir-sur-la-Kljaz’ma (1299), puis à Moscou (1328).
En 1448, l’Église russe devient autocéphale à son corps défendant, parce qu’elle rejette l’Union avec Rome que son métropolite grec avait acceptée le concile de Florence. Un siècle plus tard, les religieux russes assument cette rupture en affirmant que le flambeau de l’orthodoxie authentique brille à Moscou d’un éclat plus pur qu’à Constantinople. La théorie « Moscou est la Troisième Rome » (v. 1510-1540), le couronnement impérial du premier tsar russe (1547) et la création du patriarcat russe (1589) sont les conséquences de cette évolution.
La période qui va de l’établissement de la métropole à Vladimir à la création du patriarcat russe est abordée sous quatre angles : l’histoire des diocèses russes, la carrière des évêques et des métropolites, la reconnaissance de la sainteté des métropolites, dont deux (Pierre et Alexis) deviennent les patrons par excellence de Moscou et de l’Église russe, et enfin les possessions foncières de la métropole. À la lecture de cette monographie, c’est tout un pan de l’histoire religieuse russe qui se dévoile. Il devient possible de toucher de plus près les réalités du sol et des hommes, aussi bien que les inquiétudes et les attentes spirituelles d’une Église devenue l’ultime recours des croyants, car « il n’y aura pas de Quatrième Rome »…
Masaryk humaniste et Européen
édité par Vladimír Peška et Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0260-9, 1991, 320 p.
Thomas Garrigue Masaryk (1850-1937) a été pendant plus de dix-sept ans président de la Première République tchècoslovaque. Homme politique, puis homme d’État, il fut surtout un intellectuel dont la réflexion anima le monde tchèque et slovaque, mais également le monde slave d’Europe centrale.
Entouré par ses compatriotes d’un respect et d’une admiration quasi unanimes quand il présida aux destinées de l’État, il est resté le symbole de l’esprit démocratique et de la morale politique. Il est demeuré une référence que le pouvoir communiste a tenté de supprimer en faisant disparaître son nom des manuels et ses oeuvres des bibliothèques. Pourtant la mémoire collective n’a cessé de le placer – dès que le régime laissait se développer des espaces de liberté, comme en 1968 – au premier rang des Tchèques célèbres. Et la « révolution de velours » s’est traduite par la réapparition de son effigie dans tout le pays.
Ce livre présente au public la pensée de Masaryk pour la confronter à la réflexion contemporaine. Masaryk l’humaniste a beaucoup écrit et réfléchi sur le socialisme et le marxisme. Comme Tchèque, dans un pays où se rencontrent Slaves et Germains, il s’est interrogé sur la Russie, sa nature, son avenir. Autant de questions qui restent actuelles. Grand Européen – ne prononçait-on pas son nom quand on rêvait au début des années trente d’une Europe unie pour qu’il en soit le premier Président ? – et humaniste de pensée et de tradition, Masaryk vaut d’être mieux connu : les témoignages, les documents et la biobliographie qui accompagnent cet ouvrage permettent cette redécouverte.
Mémoire(s) de Silésie – terre multiculturelle, mythe ou réalité ?
publié sous la direction de Florence Lelait, Agnieszka Niewiedział et Małgorzata Smorąg-Goldberg
Cultures d’Europe centrale, hors-série n° 6, 2009, 283 p.
L’analyse de la littérature, des lieux et des figures de cette histoire régionale permet ainsi de comprendre comment le passé est vécu, écrit, mis en scène, voire manipulé. Cette réflexion apparaît cruciale dans le contexte des constructions identitaires de la nouvelle Europe.
Mémoires de Stanislas II Auguste (PONIATOWSKI)
édité par Anna Grześkowiak-Krwawicz & Dominique Triaire
ISBN 978-2-7204-0484-9, 2012, 863 p., 8 pl. h.-t. coul.
En 1795, la Pologne est rayée de la carte de l’Europe pour cent vingt-trois ans. Le redressement du pays, symbolisé par la constitution du 3 mai 1791, puis par l’insurrection de Tadeusz kościuszko, n’a pas empêché l’Autriche, la Prusse et la Russie de consommer leur œuvre. On chercha alors ceux qui avaient causé la catastrophe finale.
Le dernier roi, Stanislas Auguste (1732-1798), fut le premier vers qui se tournèrent les regards. Il est vrai que, placé sur le trône en 1764 par Catherine II, dont il avait été l’amant, il passait aux yeux d’une partie de ses compatriotes pour l’homme lige de la Russie. Le roi le savait, mais il savait aussi la situation déplorable de la vieille République dont la noblesse, jalouse à l’excès de ses libertés et de ses traditions sarmates, restait raidie sur le funeste « liberum veto » qui bloquait toute augmentation des impôts et donc de l’armée. Les timides réformes tentées par le jeune souverain n’irritèrent pas moins la noblesse conservatrice que les puissants voisins qui veillaient à maintenir la Pologne dans son état de faiblesse.
C’est dans ces circonstances que la confédération de bar éclata dont l’épisode culminant fut en novembre 1771 l’enlèvement du roi. Il mesura alors combien son image était avilie dans le pays, et comprit que beaucoup lui attribuaient la responsabilité des événements – et les plus terribles étaient à venir. Stanislas Auguste sentit qu’il devait répondre aux accusations que ses contemporains (et au-delà, la postérité) portaient contre lui.
Ce sont les « Mémoires » : leçon de politique moderne où le roi, nourri de la pensée des Lumières, analyse les dangers que court une république (car le régime polonais, malgré ses défauts, était républicain) face à des despotes armés et cyniques. Le roi voulait être lu : il écrivit en français. Malheureusement, à sa mort, ses papiers furent saisis sur ordre de Paul Ier ; ils ne furent ouverts à la consultation qu’au XXe siècle. cette édition, la première en France, a été établie sur les manuscrits originaux, conservés à Moscou et à Cracovie.
Anna Grześkowiak-Krwawicz est historienne, professeur à l’Université de Varsovie et à l’Institut de recherches littéraires (IbL) de l’Académie polonaise des sciences ; elle a publié « Regina libertas : Wolność w polskiej myśli politycznej XVIII wieku » (Gdańsk, Słowo/obraz Terytoria, 2006) et a dirigé avec Iza Zatorska « Liberté : héritage du Passé ou idée des Lumières ? Freedom : Heritage of the Past or an idea of the Enlightenment ? » (Kraków ; Warszawa, Collegium Columbinum, 2003)
Dominique Triaire est professeur de littérature à l’Université de Montpellier ; avec François Rosset, il est l’auteur d’une biographie de Jean Potocki (Flammarion, 2004) et d’une édition des œuvres du même écrivain (Peeters, 2004-2006, 6 vol.)
Mémoires et usages de 1918 dans l’Europe médiane
publié sous la direction d’Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0567-9, 2020, 256 p., notices bio-bibliographiques, index des noms de personnes
Collection historique de l’Institut d’études slaves, 57
L’année 2018 a vu l’apogée des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, qui ont tenu compte du caractère vraiment pan-européen de la guerre et y ont intégré une « sortie de guerre » parfois prolongée jusqu’en 1923, notamment dans cette Europe médiane qui s’étend d’ouest en est entre Allemagne et Russie.
Pour sa part, cet ouvrage collectif vise à montrer la complexité et la richesse des perceptions de la fin de la guerre à travers ses traces et sa mémoire dans cet espace médian de l’Europe, qui reste mal connu en France. Ainsi l’année 1918 y est-elle intégrée dans les « récits nationaux » non seulement en fonction de l’issue de la guerre et des traités qui l’ont suivie, mais aussi en relation étroite avec les fréquentes ruptures politiques qui ont marqué cette région depuis le XIXe siècle : il s’agit ici de voir et de comprendre à la fois des phénomènes généraux à l’échelle européenne, des spécificités nationales fortes et les instrumentalisations d’une période historique tout au long du siècle dernier, jusqu’à nos jours.
À partir du « modèle » français, lui aussi très plastique, ce sont les cas polonais, hongrois, roumain, croate, serbe, grec, bulgare, et tout particulièrement tchèque et slovaque qui sont analysés par seize historiens contemporanéistes, spécialistes français et étrangers.
Table des matières
Introduction, par Antoine MARÈS
Rémi DALISSON
1918-2018 : ambivalence et plasticité de la mémoire commémorative de la Grande Guerre en France
Krzysztof ZAMORSKI
Les historiens polonais de l’entre-deux-guerres face à 1918
Frédéric DESSBERG
1918 dans les relations militaires franco-polonaises (1918-1948)
Eszter BALÀZS
Une mémoire double ? L’image de la Révolution d’Octobre 1918 dans la Hongrie de l’entre-deux-guerres
Janos FÖCZE
La mémoire de la Révolution de 1918 après la Seconde Guerre mondiale en Hongrie
Florin TURCANU
Mémoire et usages politiques de l’année 1918 en Roumanie, de l’entre-deux-guerres à nos jours
Daniel BARIC
1918 en Croatie : entre Zala et Zara, la mémoire et le territoire
Stanislav SRETENOVIĆ
Serbie, 2018 : cent ans d’une mémoire tourmentée
Elli LEMONIDOU
La fin prolongée de la Première Guerre mondiale en Grèce : un débat récurrent
Bernard LORY
1918 en Bulgarie
Jiři HNILICA
Les commémorations de 1918 en Tchécoslovaquie
Jean-Philippe NAMONT
1918-2018 : célébrer la victoire en France et en Tchécoslovaquie (Républiques tchèque et slovaque)
Richard BIEGEL
La naissance de la Tchécoslovaquie à travers le miroir de l’architecture praguoise
Bohumila FERENČUHOVA
Qu’a signifié la naissance de la Tchécoslovaquie pour les Slovaques ?
Michal KŠINAN
Historiens et opinion publique : la mémoire slovaque de la naissance de la Tchécoslovaquie
Conclusions, par Antoine MARÈS
Militaires et diplomates français face à l’Europe médiane
sous la direction de Frédéric Dessberg, Antoine Marès et avec la collaboration d’Isabelle Davion
ISBN 979-10-96982-01-1, 476 pages, illustrations en noir et blanc, index des lieux, EurOrbem éditions
Largement considéré comme un angle mort de la vision française, la région qui se trouve entre l’Allemagne et la Russie d’une part, entre la Baltique, l’Adriatique et la mer Noire d’autre part, a eu, en France, des militaires et des diplomates pour médiateurs importants. Ils ont joué un rôle capital dans la construction des savoir français sur l’Europe médiane.
Des universitaires et des chercheurs français ou originaires de cette région – mais aussi des diplomates et des militaires – se sont réunis pour analyser comment ont été élaborées tout au long du XXe siècle, voire à la charnière des XIXe et XXe, ces connaissances, de la Finlande à la Yougoslavie, en passant par la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Roumanie. Dans tous les cas, les guerres – qu’il s’agisse de la Première Guerre mondiale, de la Seconde et de la Guerre froide – ou les tensions internationales ont constitué des accélérateurs de la connaissance et de la prise de conscience de l’importance de l’Europe médiane dans l’histoire de l’Europe.
Une des questions centrales abordée ici est de savoir comment les expériences particulières de ces représentants de l’État ont pu se transformer en savoirs plus largement diffusés et peser sur les représentations françaises. Ce volume est aussi l’occasion d’une approche prosopographique des acteurs de ces relations bilatérales ou multilatérales tout en éclairant la politique extérieure française, du début à la fin du siècle dernier, et en illustrant à travers des trajectoires individuelles le fonctionement des élites de l’État confrontées aux mondes étrangers.
Munich 1938 : mythes et réalités
Revue des études slaves, tome 52, fascicules 1-2
publié sous la direction de Antoine Marès
1979, 256 p.
Documents André Mazon
MILLET Y., L’Institut d’Etudes Slaves et la Tchécoslovaquie
La Tchécoslovaquie, objet des relations internationales
DUROSELLE J.-B., Introduction générale
ADAM M., La Hongrie et la Tchécoslovaquie
BATOWSKI H., La politique polonaise et la Tchécoslovaquie
ADAMTHWAITE A.P., Le facteur militaire dans la décision franco-britannique avant Munich
DU REAU E., Edouard Daladier et les problèmes de mobilisation industrielle au moment de Munich
RHODE G., La situation en Allemagne en 1938 et la question des nationalités en Tchécoslovaquie >
MARES A., La question tchécoslovaque devant l’opinion française en 1938 (
Les réalités tchécoslovaques en 1938
MICHEL B., L’ambassadeur Osusky et son action en France
Dossier Necas
SNEJDAREK A., La Tchécoslovaquie à la veille de Munich : la situation intérieure
TEICHOVA A., Munich 1938, une réappréciation économique
LEMBERG H., La question allemande à l’intérieur de la Tchécoslovaquie
HAUNER M., La Tchécoslovaquie en tant que facteur militaire
RUPNIK J., Le parti communiste en Tchécoslovaquie
GIRAULT R., En guise de conclusion
Témoignages : Armand Bérard, † Jean Chauvel, Jean Daridan, René Massigli, Charles Tillon
Cartes : la répartition géographique de la minorité allemande en Tchécoslovaquie
Les annexions d’octobre 1938 à mars 1939
Panslavisme et solidarité slave au XIXe siècle
par Georges LUCIANI
ISBN 978-2-7204-0036-0, 1963, XIX-288 p.
Petite histoire de l’Ukraine
par Andreas KAPPELER, traduit de l’allemand par Guy Imart
ISBN 978-2-7204-0319-9, 1997, 224 p., 5 cartes
Le livre d’Andreas Kappeler […] a l’avantage d’ouvrir une infinité de pistes restées fermées au public occidental.
Je ne connais pas de meilleur antidote que ce livre aux aberrations répandues depuis deux siècles par les historiens occidentaux de la Russie qui répètent si docilement ce que les historiens russes veulent que l’on pense de leur empire. Ce livre demande des lecteurs de bonne foi. Le lecteur habitué aux stéréotypes fallacieux de « Russie kiévienne » pour parler de la Rous ; à celui de « réunification » pour parler de l’alliance passagère et partielle de 1654 ; à celui de « retour » de « terres de toute éternité russes » (iskonno rousskie) pour désigner les annexions de 1772 ou celles des « territoires de haute antiquité russes » (izdrevie russkie) pris à la Pologne en 1793 et 1795, ce lecteur devra forcément s’interroger sur la validité des images légitimatrices par lesquelles la Moscovie, très tard devenue Russie, a réussi à ancrer l’idée qu’elle était Grande face à une prétendu Petite-Russie. […]
Mais la leçon de Kappeler est surtout dans la révision des stéréotypes. Sa qualité première est son approche plurielle. Fidèle à la méthode qu’il avait choisie pour sa Russie, empire multiethnique, l’auteur nous présente un pays où se sont croisés, fondus ou combattus une quantité de groupes raciaux, linguistiques, religieux dont chacun a laissé une empreinte et dont l’accord ou les heurts ont modelé une nation ukrainienne irréductible et pourtant liée de mille liens à ses voisin proches ou lointains.
La pluralité fonde ainsi la singularité et ce livre nous fait appréhender la place fécondante des éléments exogènes de la nation ukrainienne, qui ne serait pas elle-même sans ses Juifs, ses Arméniens, ses Polonais, ses Lituaniens, ses Russes, ses Allemands, ses Hongrois, ses Moldaves, voire ses Français.
Daniel Beuavois
Petite histoire de la Slovaquie – PDF
par Lubomir LIPTAK, traduit du slovaque par Sabine Bollack
ISBN 978-2-7204-0589-1, 1996, 128 p., 4 cartes
L’ubomir Liptak, éminent historien slovaque marginalisé par la normalisation de la Tchécoslovaquie après l’invasion soviétique d’août 1968, nous présente une synthèse originale qui faisait cruellement défaut au public francophone.
« La Slovaquie n’a jamais été un foyer où se sont élaborées les grandes transformations économiques, culturelles ou politiques de l’histoire européenne. On aurait toutefois peine à trouver un projet ou une initiative européenne d’importance – en partant du gothique, en passant par la Renaissance, la Réforme, la révolution industrielle jusqu’aux courants politiques modernes, la démocratie, le fascisme et le communisme – qui n’aurait pas touché ce pays. »
L’auteur montre bien ainsi la fonction de carrefour qu’à joué l’espace slovaque habité par différents peuples au cours de l’histoire, mais où les Slovaques, majoritaires, n’ont pas réussi à s’affirmer jusqu’au XXe siècle sur le plan politique.
C’est le 1er janvier 1993 que la République slovaque a assuré à ces Slaves méconnus leur indépendance. Comprendre la nature et les racines d’un peuple qui a traversé les siècles sans État propre, saisir par là-même les événements dont nous sommes les témoins, c’est ce à quoi nous convie Lubomir Liptak dans un livre clair et concis.
Petite histoire de la Slovénie
par Antonia BERNARD
ISBN 978-2-7204-0316-3, 2e éd. corrigée, 2002, 143 p., 7 cartes
La Slovénie a proclamé son indépendance le 25 juin 1991. Un nouvel État est né en Europe à l’étonnement de tous ceux qui ignoraient la complexité de la Yougoslavie ou trouvaient plus confortable de ne pas en voir la diversité. L’unité imposée par Tito après l’épreuve de la longue guerre civile qui avait déchiré le pays de 1941 à 1945, a volé en éclats.
La surprise est d’autant plus grande que dans les atlas historiques de l’Europe rien ne rappelle un ensemble slovène distinct. Les Slovènes n’ont jamais constitué d’entité étatique qui leur appartienne en propre : or, l’histoire vue par les puissances occidentales passe par l’identification d’un État. Ces Slovènes forment pourtant un peuple d’environ deux millions d’âmes dont la capitale est Ljubljana et ui se situe au carrefour des mondes germanique, italien et slave.
Pour la première fois, le lecteur français découvrira dans cet ouvrage l’européanité des Slovènes, les grandes figures de leur nation, souvent émouvantes dans leur sacerdoce patriotique, ainsi que le rôle de la religion et des clergés dans la culture et la conscience nationales.
Antonia Bernard, maître de conférences de slovène à L’Inalco, présente avec clarté un monde méconnu et attachant dont l’intérêt dépasse largement l’espace réduit qu’il occupe.
Petite histoire des Pays tchèques
par Otto URBAN, traduit du tchèque par Milena Braud
ISBN 978-2-7204-0318-7, 1996, 144 p., 3 cartes
La République tchèque est née le 1er janvier 1993, renouant avec les frontières de l’ancien royaume de Bohême dont la création remonte au Xe siècle et rompant avec l’État tchécoslovaque créé en 1918. D’État multinational, il devenait ainsi purement tchèque.
Sous une forme synthétique, cet ouvrage apporte un éclairage original sur les racines complexes de la réalité contemporaine. Otto Urban, professeur d’histoire à la prestigieuse Université Charles de Prague, a consacré l’essentiel de ses travaux au XIXe siècle. Mais il a voulu donner ici une vision globale du passé de cet espace tchèque qu’il qualifie de « toit de l’Europe ». Il en montre bien les ruptures et les continuités à travers les événements qui le dépassent : la guerre de Trente Ans, la Révolution de 1848, la Première Guerre mondiale d’où a émergé la Tchécoslovaquie, Munich et ses suites désastreuses… L’histoire tchèque est calquée sur les grandes scansions de l’histoire européenne et les vagues artistiques qui, depuis le Moyen Âge, balaient le continent d’ouest en est.
Otto Urban nous démontre à quel point les Pays tchèques (Bohême, Moravie et Silésie) sont une partie intégrante de l’Occident.
Polonia restituta : la Pologne entre deux mondes
par Léon NOËL, préface J.-B. Duroselle
ISBN 978-2-7204-0197-8, 1984, 288 p.
Quelques données historiques sur le Slovo d’Igor’ et Tmutarakan
édité par M. I. Uspenskij, André Mazon et Michel Laran
ISBN 978-2-7204-0082-7, 1965, 176 p., 4 pl. h.-t.
Reconnaître, rencontrer, affronter l’URSS (1924-1991)
sous la direction de Pierre Gonneau et Andreï Kozovoï
REVUE DES ÉTUDES SLAVES
tome XCV (2024), fascicule 1-2
INTRODUCTION
FOGLESONG David, The Politics of Recognition: Ukrainian Struggles for Support by the United States, 1917-1941
La politique de la reconnaissance : mobilisations ukrainiennes pour obtenir le soutien des États-Unis, 1917-1941
SHAPOVALOVA Anna, Une politique d’influence stalinienne sur la défensive.
Le cas de la France, ou comment légitimer les procès « pour l’exemple » (1928-1933)
Stalinist Influence Politics on the Defensive. The Case of France, or How to Legitimize “Show Trials” (1928-1933)
JEANNESSON Stanislas, La France et l’entrée de l’URSS à la Société des Nations
France and the Admission of the USSR into the League of Nations
GONNEAU Pierre, RAI-GONNEAU Ecatherina, Les expulsions de 1947 : une brouille franco-soviétique
The Expulsions of Soviet Citizens from France in 1947: A Franco‑Soviet Incident
DUFRAISSE Sylvain, Construire la collaboration sportive franco-soviétique. Le rôle de l’ambassade d’URSS à Paris (années 1950-années 1980)
Building Franco-Soviet Cooperation in Sport. The Role of the Soviet Embassy in Paris (1950s-1980s)
FILIMONOV Dimitri, Circulations musicales entre la France et l’URSS : 1950-1980
Musical Exchanges Between France and the USSR: 1950-1980
CŒURÉ Sophie, « Sommes-nous lâches ? » La question des droits de l’homme et des libertés dans les relations franco-soviétiques pendant la présidence de Valéry Giscard d’Estaing (1974‑1981)
“Are we cowards?” The Issue of Human Rights and Freedom in Franco-Soviet Relations Under the Presidency of Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981)
KOZOVOÏ Andreï, « Nous parlons affaires » : quand Leonid Brežnev rencontre Armand Hammer
“We talk business”: When Leonid Brezhnev Met Armand Hammer
MOMZIKOFF Sophie, Décrypter la chute de l’URSS et l’émergence de la nouvelle Russie. L’expertise du centre d’analyse et de prévision du Quai d’Orsay (1989-1992)
Evaluating the Fall of the Soviet Union and the Emergence of a New Russia. The expertise of the Quai d’Orsay Analysis and Forecasting Center (1989-1992)
Inédits
GONNEAU Pierre, RAI-GONNEAU Ecatherina, l’Institut d’études slaves sous surveillance (1919-1920), documents de la Sûreté nationale
À propos de…
Irina PAPERNO, «Осада человека». Записки Ольги Фрейденберг как мифополитическая теория сталинизма, Moskva, 2023 par Catherine Depretto
CHRONIQUE : COMPTES RENDUS
GARZANITI Marcello, Storia delle letterature slave. Libri, scrittori e idee dall’Adriatico alla Siberia (secoli IX-XXI), Iris KARAFILLIDIS (dir.), Roma, 2023 par Pierre Gonneau
NIQUEUX Michel, Dictionnaire Gogol, Paris, 2023 par Domenico Scagliusi.
TRUEL Myriam, Victor Hugo en Russie et en URSS, Paris, 2021 par Michel Niqueux
ŠUGAN О. V., Восток в жизни и творчестве М. Горького, Moskva, 2023 par Michel Niqueux
STROEV Alexandre, Литературные судьбы русских писателей во Франции, Moskva, 2023 par Michel Niqueux
BÖHMIG Michaela, la Danza libera nel paese del balletto. Isadora Duncan in Russia (1903-1918), Roma, 2016 par Pascale Melani
SOUKHANOV Nikolaï, Carnets de la révolution, préface et traduction de Guillaume Fondu, Toulouse, 2023 par Guilhem Pousson
DUFRAISSE Sylvain, Une histoire sportive de la guerre froide, Paris, 2023 par Marina Goussev
VAISSIÉ Cécile, Sartre et l’URSS : le Joueur et les survivants, Rennes, 2023 par Sophie Cœuré
BENOIT Jean-Noël, Sergueï Averintsev. Une autre dissidence, Rennes, 2023 par Ioulia Podoroga
MEDVEDKOVA Olga, Nom, prénom, patronyme. Enquête en trois cahiers, Dijon, 2023 par Galina Kabakova
VIDEKANIĆ Bojana, Nonaligned Modernism: Socialist Postcolonial Aesthetics in Yugoslavia, 1945-1985, Montreal – Kingston – London – Chicago, 2019 par Naïma Berkane
Memory of Central and Eastern Europe Past Traumas, Present Challenges, Future Horizons, Alena MARKOVÁ, Mariia KUZNETCOVA (eds.), Praha, 2023 par Krystian Klekot
NÉCROLOGIE
François-Xavier Coquin (27 janvier 1931-13 juillet 2022)
par Pierre Gonneau
Résumés / Summaries
Répertoire biographique des francs-maçons russes. XVIIIe et XIXe siècles
par Tatiana BAKOUNINE-OSSORGUINE
ISBN 978-2-7204-0039-1, 1967, LV-656 p.
Russes, Slaves et soviétiques
Pages d’histoire offertes à Roger Portal
publié sous la direction de Céline Gervais-Francelle, préface Hélène Ahrweiler
ISBN 978-2-7204-0280-X, 1992, 463 p.
Rus‘ de Kiev et Russie moscovite : culture et société
Revue des études slaves, tome 63, fascicule 1
publié sous la direction de Vladimir Vodoff
1991, 288 p.
I. SORLIN, Les premières années byzantines du « Récit des temps passés »
Fr. J. THOMSON, Les cinq traductions slavonnes du « Libellus de fide orthodoxa » de Michel le Syncelle et les mythes de l’arianisme de saint Méthode, apôtre des Slaves, ou d’Hilarion, métropolite de Russie, et de l’existence d’une Église arienne à Kiev
J. JOHANNET, Les chapitres de définitions philosophiques dans l’ »Izbornik » de 1073 (édition gréco-slave)
M. TAUBE, Une source inconnue de la chronographie russe : le « Dialogue de Timothée et Aquila »
S. CRÊTAUX, Confrontations et syncrétismes symboliques chez les Mérovingiens et les Riourikides
J. BLANKOFF, Černigov, rivale de Kiev ? : à propos de son développement urbain.
G. BROGI BERCOFF, Considérations sur la structure compositionnelle du « Skazanie o Mamaevom poboišče »
KAŠTANOV, L’administration locale et la propriété foncière en Russie au XIVe siècle
Vl. VODOFF, Qui étaient les « bojare vvedennye »
P. GONNEAU, Les trublions au monastère »(bezčinniki monastyrskie) » : indiscipline et partage du pouvoir à la Trinité-Saint-Serge au XVe siècle
Chr. HANNICK, Le métropolite Hiérothée de Monembasie et son rôle dans l’érection du patriarcat de Moscou
D. SCHAKHOVSKOY, Idéologie et société en Russie, XIe-XVIIe siècle
A. BÉRÉLOWITCH, Hiérarchie et préséances : le cas de la Russie au XVIIe siècle
C. BORTOLI, Une nouvelle collection d’icônes en France : le fonds Henri Collin du musée des Beaux-Arts de Rouen
Saint Alexandre sur Seine
L’église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917
par Nicolas ROSS
ISBN 978-2-7204-0402-3, 2005, 320 p., 32 planches hors texte en couleur
Un historique de la vie religieuse des Russes en France, dont les premiers témoignages sont liés aux chapelains venus dans la suite des représentants officiels, dès le règne du jeune Louis XIII. Il relate les visites des souverains russes, de Pierre le Grand à Nicolas II, le séjour des nombreux Russes de passage à Paris, ou installés à long terme, tel Anatole Démidov, l’époux de la princesse Mathilde, ou la comtesse de Ségur.
Après bien des déplacements dans Paris au gré des hôtels où logeait l’ambassade, la chapelle russe nomade fait place à l’église construite rue Daru en 1861, dans le style historicisant qui fait la synthèse des grands courants architecturaux russe et byzantin.
Parallèlement se dévide l’histoire religieuse de la communauté orthodoxe de Paris, avec les portraits de son clergé, de ses paroissiens de haut lignage ou d’humble origine, illustres ou anonymes
Science et perversion idéologique. Marr, marrisme, marristes.
Une page de l’histoire de la linguistique soviétique
par René L’HERMITTE
ISBN 978-2-7204-0227-2, 1987, 104 p.
Sibérie II
Questions sibériennes. Histoire, cultures, littérature
publié sous la direction de Boris Chichlo, préface Pierre Pascal
ISBN 978-2-7204-0338-5, 1999, 560 p., illustrations en noir et blanc
Socialisme et liberté, la pensée et l’action de Nicolas Ogarev : 1813-1877
par Michel MERVAUD
ISBN 978-2-7204-0198-5, 1984, 254 p.
Société civile et État bureaucratique dans la Russie tsariste
Les zemstvos
par Robert PHILIPPOT
ISBN 978-2-7204-0256-2, 1991, 202 p., carte
Société et mentalités collectives en Russie sous l’Ancien Régime
par Michael CONFINO
ISBN 978-2-7204-0255-5, 1991, 442 p.
Sociétés en guerre, Russie – Europe centrale (1914-1918)
Revue des études slaves, tome 87, fascicule 2
ISBN 978-2-7204-05440-0, 169 pages
Introduction, par Catherine Depretto
Articles
Borodkin Leonid, Динамика уровня жизни российских рабочих в годы Первой мировой войны: новые подходы, новые оценки
The Evolution of the Living Standards of the Russian Workers During the First World War: New Approaches and Assessments
Lavrov Aleksandr, Les prisonniers de guerre des Puissances centrales dans l’Empire russe : bilan de la recherche en Russie
The Prisoners of War from the Central Powers’ Countries in Imperial Russia: A Review of Russian Historiography
Hofmeister Alexis, A War of Letters – What do we read in Soldiers’ Letters of Russian Jews from the Great War?
Une guerre de lettres. Que disent les lettres de soldats juifs de Russie écrites pendant la Grande Guerre ?
Boisserie Étienne, “En ces temps difficiles…” L’entrée des Slovaques dans la société du sacrifice et de la frugalité
‘In these difficult times…’ When the Slovaks Enter the Society of Sacrifice and Frugality
Matković Stjepan, Miloš Edi, La Croatie ou la terre promise des enfants de Bosnie-Herzégovine 1917-1919
Croatia or the Promised Land of Bosnia-Herzegovina Children, 1917-1919
Jurgenson Luba, Le corps comme enjeu de la modernité et l’expérience de la Première Guerre mondiale
The Body as an Issue of Modernity and the Experience of the First World War
À propos de…
Breuillard Jean et Viellard Stéphane, Histoire de la langue russe des origines au XVIIIe siècle, Paris, 2015, par Roger Comtet
Livak Leonid, Ustinov Andrej, Литературный авангард русского Парижа, Moskva, 2014 ; Schlögel Karl, le Berlin russe, trad. de l’allemand par Didier Renault, Paris, 2014, par Stéphanie Cirac
Stanislas Auguste, dernier roi de Pologne
Collectionneur et mécène dans l’Europe des Lumières
publié sous la direction de Małgorzata Maria Grąbczewska
ISBN 978-2-7204-05000-6, 150 p., 2013
En France puis en Pologne, l’année 2011 fut le théâtre de deux expositions importantes consacrées à Stanislas Auguste, figure fascinante dans l’Europe de la fin du XVIIIe siècle ; l’une au musée national du palais de Compiègne présenta le roi Stanislas Auguste, en tant que collectionneur et mécène, la seconde au château royal de Varsovie se concentra plus particulièrement sur le rôle du dernier roi de Pologne dans toutes ses activités, politique, économique, sociale et artistique.
Le colloque, organisé à Paris le 29 avril 2011 à l’INHA, avait pour ambition d’élargir la vision que l’historiographie avait laissée de ce roi, largement contesté au XIXe siècle, et de montrer combien ce monarque éclairé, si proche culturellement de ses voisins, fut à l’origine notamment de la première constitution d’une nation européenne en 1791. Des contributions d’historiens et d’historiens d’art rappellent le climat politique et social dans lequel Stanislas Auguste a été élu puis dans lequel il a régné. Son éducation artistique, durant ses années de jeunesse, le marquèrent profondément et plusieurs essais furent consacrées à sa formation, à ses relations avec les artistes et à son goût profond pour les arts qui en fit un des grands collectionneurs de la fin du XVIIIe siècle et l’un des grands mécènes laissant en héritage à la Pologne œuvres d’art et décors intérieurs réalisés par les plus grands artistes de l’époque.
T. G. Masaryk
Un intellectuel européen en politique, 1850-1937
édité par Marie-Élizabeth Ducreux & Antoine Marès, textes rassemblés par Alain Soubigou
ISBN 978-2-7204-0429-0, 2007, 248 p.
Tomas Garrigue Masaryk (7 mars 1850-14 septembre 1937) a connu en Tchécoslovaquie une éclipse de près de quarante ans, bien qu’il l’ait présidée de 1918 à 1935. Cette amnésie a pris fin en 1989 avec la « Révolution de velours », au cours de laquelle la personnalité de Václav Havel et son accession à la présidence ont été considérées comme le fil renoué avec la Première République masarykienne. La complexité de cette grande figure européenne a toujours suscité débat et le présent ouvrage participe d’un effort de compréhension de la trajectoire d’un des hommes les plus importants et les plus complexes de son époque. Complexité de sa formation intellectuelle tout d’abord, parce qu’il a puisé à des sources multiples : il est tout à la fois philosophe, sociologue, essayiste. Complexité aussi de sa pensée, qui n’est pas un système clos, et qui a eu cette particularité qu’elle s’est aussi exercée dans le champ politique. Complexité enfin de sa vie et de ses multiples avatars.
Il faut redécouvrir ce Masaryk largement méconnu en France, à la fois comme Européen d’Europe centrale et comme grand Européen de son temps. Il est encore plus urgent d’apprécier son héritage intellectuel et politique. Aux côtés d’Aristide Briand, c’est à Masaryk qu’un certain nombre d’intellectuels pensaient quand ils cherchaient une autorité digne de présider l’Europe à laquelle on rêvait à la fin des années 1920. Aujourd’hui, le temps est venu de le réintégrer dans une histoire politique et intellectuelle du xxe siècle renouvelée, et de donner une place à sa pensée dans une Europe qui doute et qui se cherche.
Tables de la revue russe le Messager socialiste, 1921-1963 et du recueil le Messager socialiste, 1963-1964
ISBN 978-2-7204-0266-1, 1992, 392 p.
préface André Liebich
Un comparatiste avant la lettre : Ivan Pereverzev
et ses Préceptes de la rectitude grammaticale russe… à l’usage des Ukrainiens (1782)
édité par Sylvie Archaimbault et Serhij Wakoulenko
ISBN 978-2-7204-0464-1, 2010, 116 p.
Édité en 1782, sous le règne de Catherine II, cet ouvrage, la première grammaire du russe à destination des Ukrainiens, se présente comme un manuel du bon usage russe. Mais il est bien plus que cela, à savoir une véritable comparaison des deux langues, très fine en ce qui concerne les particularités phonétiques du russe et de l’ukrainien. La rareté des données relatives à la langue ukrainienne au xviiie siècle en fait une source précieuse. Par ailleurs, l’auteur contribue à la diffusion des analyses les plus contemporaines de la langue russe, qui se rallient à la théorie et à la pratique grammaticales françaises de l’époque. Ainsi considère-t-il les caractéristiques des langues étudiées comme un système, révélateur du « génie de la langue ».
Son auteur, Ivan Pereverzev (mort en 1794) est également l’auteur d’une Description topographique…, qui recèle maintes informations sur la vie et les mœurs des populations ukrainiennes.
Nous proposons ici une édition critique de la grammaire, les « Préceptes élémentaires de la rectitude grammaticale…, » accompagnée de sa traduction intégrale en regard et complétée d’un chapitre introductif destiné à replacer l’œuvre dans son contexte historique et linguistique, d’un appareil de notes et d’index.
Directrice du laboratoire d’histoire des théories linguistiques (CNRS/Université Paris Diderot), Sylvie Archaimbault est spécialiste de l’histoire de la pensée grammaticale et linguistique en Russie. Serhii Wakoulenko, professeur à l’Université de Kharkiv, a consacré de nombreux travaux à la slavistique, et notamment aux études ukrainiennes et polonaises.
Un publiciste frondeur sous Catherine II. Nicolas Novikov
André MONNIER
ISBN 978-2-7204-0175-6, 1981, 388 p.
Une Pologne nouvelle ? 1918 – 1939
publié sous la direction de Maria Delaperrière et Iwona H. Pugacewicz
296 p. + cahier d’illustrations en couleur et n & b, index des noms, couverture illustrée
En 1918, la Pologne, effacée de la carte de l’Europe depuis 123 ans d’inexistence, retrouve sa liberté. La renaissance de l’État marque une nouvelle époque particulièrement dynamique, mais aussi difficile et complexe : comment les Polonais, jusqu’alors écartelés entre trois puissances et subissant de la part de chacune une domination politique, socio-culturelle et linguistique différente, ont-ils pu retrouver et partager une identité nationale commune ? Comment cette recherche s’est-elle concrétisée sur le plan politique et territorial ? Comment la société polonaise s’est-elle efforcée de surmonter d’inévitables tensions et déchirements ? Plusieurs études d’ordre historique, sociologique, anthropologique et culturel forment dans ce volume un panorama de cette période unique de la renaissance d’une «_nouvelle Pologne », oscillant entre la volonté réelle de la reconstruction du pays et la lenteur de transformation de la société en profondeur.
Cet ouvrage sans précédent en France est non seulement riche en informations, mais il incite aussi à la réflexion sur des questions majeures, telles que l’instabilité des frontières, les relations entre le pouvoir et les tensions sociales, mais aussi sur la fragilité de l’époque où, après une extraordinaire explosion de la créativité culturelle, apparaissent les premiers signes du désenchantement à l’approche de la Deuxième Guerre mondiale.
Table des matières
Avant-propos : Maria Delaperrière & Iwona H. Pugacewicz………………. 9
Repères chronologiques (1918-1939)………………………………………………..13
Introduction
La Pologne indépendante : la question de l’unification étatique
Mariusz Wołos……………………………………………………………………………17
Foyers de culture
Les universités polonaises après 1918
Tomasz Schramm……………………………………………………………………….29
Le renouveau muséal après 1918
Agnieszka Kluczewska-Wójcik…………………………………………………….39
Le rôle fédérateur de la série « Biblioteka Narodowa »
Stanisław Bereś………………………………………………………………………….49
Varsovie entre tradition et modernité littéraire
Marek Tomaszewski……………………………………………………………………65
La vie littéraire et artistique à Cracovie (1918-1939)
Jacek Olczyk……………………………………………………………………………..79
Poznań et sa vie intellectuelle
Magdalena Heruday-Kiełczewska………………………………………………..95
Le rayonnement de Wilno
Krzysztof Zajas………………………………………………………………………….. 107
Lwów dans l’entre-deux-guerres : science et culture
Iwona H. Pugacewicz………………………………………………………………….117
Une société en mouvement
Transformation des mœurs et de la culture dans la IIe République
Katarzyna Sierakowska……………………………………………………………….131
Les écrivains juifs et les Juifs dans la littérature polonaise
Eugenia Prokop-Janiec………………………………………………………………. 143
L’école humaniste de sociologie : Florian Znaniecki et sa méthode biographique
Jacek Kubera……………………………………………………………………………..155
Nouvelle Pologne, nouvelles voix : les concours autobiographiques
Paweł Rodak………………………………………………………………………………171
Aux sources d’un patriotisme de gauche : Stefan Żeromski
Malgorzata Smorag-Goldberg…………………………………………………….. 183
L’intelligentsia polonaise dans la construction de la nouvelle Pologne
Marta Wyka………………………………………………………………………………. 189
L’art au service à la modernité
Le langage de l’affiche polonaise dans l’entre-deux-guerres
Agnieszka Wiatrzyk……………………………………………………………………..201
La Pologne renaissante dans la cinématographie polonaise
Kinga Siatkowska-Callebat…………………………………………………………. 211
L’ère du gramophone : révolution 78
Aleksandra Wojda……………………………………………………………………… 221
La « modernisation » de l’avant-garde polonaise : un échec ?
Jarosław Fazan…………………………………………………………………………. 235
L’avant-garde polonaise revisitée
Maria Delaperrière…………………………………………………………………… 245
Ultimes considérations
Autres débuts de la IIe République
Przemysław Czapliński………………………………………………………………. 259
* * *
Liste des cartes géographiques, musées, affiches…………………………………. 275
Présentation des auteurs………………………………………………………………….. 279
Index……………………………………………………………………………………………. 284
Cahier d’illustrations………………………………………………………………………. 294
Vie de Kain, bandit russe et mouchard de la tsarine
Ecatherina RAI-GONNEAU
ISBN 978-2-7204-0439-9, 2008, 384 p., illustrations en noir et blanc
Voleur, brigand, délateur, violeur et indicateur de police, tel est cet Ivan Osipov Kain, que la littérature transforme en 1775, vingt ans à peine après sa disparition des annales, en un mythe appelé à traverser les siècles.
Bandit-baladin, audacieux, rusé, invincible et souvent cruel, aussi habile à couper les bourses et à percer les coffres qu’à manier le jeu de mots ou le bout rimé, Van´ka Kain assassine, mais il fascine. Et pas seulement les auteurs de romans policiers.
Né avec le roman russe, il gagne ses galons de héros épique dès le règne de la Grande Catherine. Sous Eltsine, on ira ensuite jusqu’à le charger d’inculquer les vertus civiques et chrétiennes aux jeunes enfants… Entre-temps, il aura incarné aussi la liberté cosaque, la fierté nationale russe et redressé bien des torts, puis connu soixante-dix ans d’éclipse sous le régime soviétique.
Ce livre réunit pour la première fois les trois textes qui ont donné naissance au personnage légendaire : deux œuvres anonymes, le « Récit court » (jamais réédité sous sa forme originale depuis sa parution en 1775), « l’Autobiographie de Kain » (1777), et « l’Histoire de Van´ka Kain » (1779), un roman écrit par Matvej Komarov. Le cœur de l’ouvrage est donc constitué des éditions critiques de ces textes, à partir de toutes les éditions subsistantes du XVIIIe siècle, et de leur traduction. Il propose aussi une chronologie de la vie du véritable Kain, un aperçu du système pénal russe au XVIIIe siècle, un répertoire biographique des personnages historiques du récit et un petit guide de Moscou à l’époque des tsarines Anna Ioannovna et Élisabeth.
Vieux-croyants et sectes russes du XVIIe siècle à nos jours
Revue des études slaves, tome 69, fascicules 1-2
publié sous la direction de Michel Niqueux
1997, 304 p.
Vieux-croyants et sectes russes : un chantier pour la recherche,
introduction par M. Niqueux
MICHELS G., The place of Nikita Konstantinovič Dobrynin in the history of early Old Belief
JUKHIMENKO E. M., « От корени Выгорецкаго монастыря… » : Выго-лексинское обшежительство – начало и духовный центр поморского старообрядчества
FEDOTOVA M. A., О расспросных речах старообрядцев : по материалам первой половины ХVIII в. фонда канцелярии синода
GUR´JANOVA N. S., « Словесный портрет » и старообрядческая литературная
ŽILKO A., MEKŠS È., Старообрядчество в Латвии вчера и сегодня
MEKŠS È., I. N. Заволоко – подвижник старообрядчества в Латвии
AGEEVA E. A., ROBSON R. R., SMILJANSKAJA E. B., Старообрядцы спасовцы : пути народного богословия и формы самосохранения традиционных обшеств в России ХХ столетия
VROON R., The garden in Russian modernism : notes on the problem of mentalité in the New Peasant poetry
NIVAT G., L’utopie de la Vieille Foi et Solženicyn
BREUILLARD S., Miljukov, la liberté de conscience et les vieux-croyants