Shopping Cart
Your shopping cart is empty
Visit the shop
Analyse du discours politique soviétique
par Patrick SÉRIOT, préface Paul Garde
ISBN 978-2-7204-0207-4, 1985, XI-364 p.
Anarchistes en exil [texte en russe]
Correspondance inédite de Pierre Kropotkine à Marie Goldsmith, 1897-1917
édité par Michael Confino
ISBN 978-2-7204-0217-3,1995, 584 p., 8 planches hors texte
Autour du Moyen Âge russe
Trente années de recherches
par Vladimir VODOFF
ISBN 978-2-7204-0374-3, 2003, 168 p., carte, tableaux généalogiques
Vladimir Vodoff a enseigné plus de trente ans à la Section des Sciences historiques et philologiques de l’École Pratique des Hautes Études. Chargé de conférences en Paléographie et diplomatique russes médiévales à partir de 1967-1968, il est élu en 1972 directeur d’études en Histoire et philologie russes et occupe cette chaire jusqu’à son départ à la retraite, au mois de juin 2001.
On trouve ici rassemblés les rapports annuels rédigés par Vladimir Vodoff au cours de sa carrière à l’EPHE. Il y résume les grands thèmes de son enseignement et les résultats de ses recherches. Ces rapports éclairent la genèse des articles et des livres de l’auteur et donnent un aperçu substantiel des travaux demeurés inédits.
Les principaux domaines explorés sont la diplomatique princière russe, particulièrement aux XIVe-XVIe siècles, la terminologie de l’occupation du sol et le lexique politique, les rapports entre l’Église et le pouvoir temporel. Deux terrains régionaux sont abordés de manière approfondie. À Novgorod, l’étude des cultes locaux et de la pastorale est privilégiée ; une grande attention est accordée aux Questions de Cyrique, un témoignage vivant et complee de la cure d’âmes au XIIe siècle. À Tver’, l’auteur analyse les origines de l’idéologie impériale en Russie, à travers la Chronique de Rogozsko, le Recueil de Tver’, la Chronique de Nikon et surtout le panégyrique du grand-prince Boris Aleksandrovic. Ce receuil lui-même se lit comme un « letopisec » dans la tradition médiévale russe.
Année après année, en voyant passer entre les mains de Vladimir Vodoff plusieurs générations d’élèves français et étrangers, on peut mesurer le rôle qu’il a joué dans le domaine de l’histoire médiévale russe où il fut souvent l’unique universitaire français à dispenser un enseignement.
Autour du mythe de la Sainte Russie
Christianisme, pouvoir et société chez les Slaves orientaux (Xe-XVIIe siècles)
par Vladimir VODOFF
ISB 978-2-7204-0373-6, 2003, 288 p., cartes
Son livre Naissance de la chrétienté russe donnait aux lecteurs le résultat d’une partie des recherches effectuées sur cette dernière thématique, mais jusqu’ici les autres voies explorées par l’auteur n’étaient connues que par les articles nourris qu’il a donnés, tout au long de sa carrière, aux revues scientifiques et à l’occasion de colloques internationaux.
Le présent volume, en rapprochant ces contributions, parfois revues, souligne leur complémentarité et l’importance du champ d’investigation couvert par Vladimir Vodoff, des questions théologiques et ecclésiologiques aux itinéraires de commerce et de transport, en passant par la vénération des saints dont les miracles permettent de policer la météorologie capricieuse de Novgorod…
Bounine revisité
publié sous la direction de Claire Hauchard
ISBN 978-2-7204-0330-9, 1997, 160 p. Cahiers de l’émigration russe n° 4
Culture et politique étrangère des démocraties populaires
publié sous la direction de Antoine Marès
ISBN 978-2-7204-0425-2, 2007, 240 p.
Mais cette dépendance a-t-elle été si absolue ? Dans l’espace et le temps, des événements spectaculaires ont infirmé une telle hypothèse : l’Octobre polonais, la Révolution de Budapest, le Printemps tchécoslovaque, les sixtie’s roumaines, la montée de Solidarnosc et les dissidences diverses ont révélé les résistances à l’assujettissement.
Qu’en a-t-il été des politiques étrangères ? Cet ouvrage collectif décrit le fonctionnement et les évolutions de la politique extérieure de ces États satellites en mettant en relief les tensions qui ont pu exister entre eux et Moscou. Ainsi apparaissent les marges d’autonomie qui ont pu naître, après la guerre froide, dans le cadre de la coexistence pacifique. C’est le champ des relations culturelles ici exploré qui est à cet égard le plus fécond, notamment dans le cadre des rapports avec la France : traditionnellement, l‘action culturelle au sein de la politique étrangère y a toujours été privilégiée. Les contributions à cet ouvrage sont essentiellement fondées sur l’exploration des archives nouvellement accessibles et ouvrent des pistes pour une meilleure compréhension des relations Est-Ouest pendant la période soviétique.
Dans les archives de Russie
Archives d’État de Russie de littérature et d’art, inventaire des anciens fonds réservés
par S. Choumikhine
ISBN 978-2-7204-0295-1, 1994, 97 p.
De la littérature russe
Mélanges offerts à Michel Aucouturier
publié sous la direction de Catherine Depretto, préface par Viatcheslav Vs. Ivanov
ISBN 978-2-7204-0407-8, 2005, 520 p.
Les mélanges que lui offrent aujourd’hui ses collègues, anciens élèves et amis, slavistes français et étrangers, ont été conçus dans cet esprit. Ils réunissent quarante contributions, regroupées autour de trois grands axes : l’œuvre de Boris Pasternak et la poésie russe du xxe siècle, la théorie de la littérature et les orientations récentes de la critique, l’histoire de la culture et les rapports entre art et politique. L’ensemble est précédé d’un entretien, réalisé avec Michel Aucouturier en octobre 2004, et d’un avant-propos du linguiste et sémioticien Viatcheslav Vs. Ivanov.
Evgenij Polivanov
Penser le langage au temps de Staline
édité par Sylvie Archaimbault & Sergueï Tchougounnikov
ISBN 978-2-7204-0498-6, 2013, 290 p.
L’ouvrage rassemble une série d’articles consacrés aux diverses facettes de l’œuvre d’Evgenij Polivanov (1891-1938), linguiste prolifique et personnage exceptionnel.
Il fut tout à la fois théoricien de la linguistique générale et de la sociolinguistique, polyglotte maîtrisant une soixantaine de langues, spécialiste, entre autres, du japonais, du chinois, de l’ouzbek et autres langues turkes, déchiffreur des accords secrets du gouvernement du tsar pendant la guerre de 1914-1918, adjoint au commissaire du peuple aux Affaires étrangères chargé de la section d’Orient, rédacteur en chef du premier journal communiste publié à Saint-Pétersbourg en chinois, membre du parti bolchevik dès 1919, responsable de la division de l’Extrême-Orient du Komintern à Moscou, traducteur de poésie chinoise classique, membre actif de l’OPOJaZ, créateur d’alphabets, antimarriste, fusillé dans les prisons staliniennes.
Femmes russes dans le combat révolutionnaire
L’image et son modèle à la fin du XIXe siècle
par Marie-Claire BURNET-VIGNIEL, préface François-Xavier Coquin
ISBN 978-2-7204-0247-0, 1990, 128 p.
Guerre civile et famine en Russie
par Serge ADAMETS, préface Alain Blum
ISBN 978-2-7204-0366-8, 2002, x-344 p., 58 cartes
Étape marquante de l’histoire soviétique, la famine de 1920-1922, survenue après la Première Guerre mondiale et la Révolution russe, n’avait jamais été étudiée dans le détail, à la différence de celle de 1933.
Sergueï Adamets en reconstruit pour la première fois le tableau quantitatif cohérent et exhaustif à partir des données statistiques abondantes quoique fluctuantes et contradictoires dont il maîtrise parfaitement le processus de formation. Il dessine ainsi la carte précise de l’extension de la catastrophe. Abordant le lien entre famine et réquisition des blés, il découvre que celle-ci n’a que faiblement contribué au but qu’elle se proposait, l’approvisionnement des villes. Comparant cette carte de la famine de 1920-1922 à celles de la fin du xixe siècle, il démontre qu’il n’y a pas rupture radicale mais exacerbation des mécanismes anciens par la désorganisation du nouvel État et les reconfigurations qu’il met en œuvre, et que la crise démographique résulte davantage de la combinaison complexe, du cercle vicieux : famine, épidémie (le typhus), mobilité. Sergueï Adamets replace ainsi la famine de 1920-1922 dans le cadre plus ample de l’histoire russe et illustre de façon exemplaire les nouvelles orientations de l’historiographie de l’U.R.S.S.
Identité(s) de l’Europe centrale
publié sous la direction de Michel Masłowski
ISBN 978-2-7204-0309-5, 1995, 224 p.
L’alcool et les Russes
par Marie-Rose RIALAND, préface Basile Kerblay
ISBN 978-2-7204-0242-5, 1989, 248 p.
L’évolution des modèles familiaux dans les pays de l’Est européen et en U.R.S.S.
édité par Basile Kerblay
ISBN 978-2-7204-0234-0, 1988, 232 p.
L’image de la Russie dans la France des XVIe et XVIIe siècles
par Michel MERVAUD & Jean-Claude ROBERT, préface Jean-Louis Van Regemorter
ISBN 978-2-7204-0261-6, 1991, 176 p.
L’invention de la Sibérie par les voyageurs et écrivains français (XVIIIe-XIXe siècles)
ouvrage publié sous la direction de Sarga Moussa et Alexandre Stroev
ISBN 978-2-7204-0525-9, 234 p., illustrations, index, 2014
C’est au siècle des Lumières que s’invente la Sibérie comme objet de savoir troublant et fascinant. Vue de l’Occident, la Sibérie incarne la Russie à l’extrême. Mais comment concilier la présence de populations « barbares » avec le mythe du Bon Sauvage ? Comment faire coexister l’importance des rituels d’hospitalité, dont rendent compte des voyageurs avec le discours sur le despotisme éclairé dans l’empire du knout ? Comment, enfin, comprendre que cette région soit une terre d’exil et de châtiment, alors même qu’elle véhicule des représentations idéalisantes, voire utopiques ? Les approches littéraires, historiques et ethnologiques de chercheurs venus de Russie et de France se complètent pour faire sortir de l’ombre un vaste corpus de récits de voyage, de mémoires, de romans, de drames et d’articles de presse consacrés à la Sibérie aux XVIIIe et XIXe siècles.
La Bucovine
Éléments d’histoire politique et culturelle
par Andrei CORBEA-HOISIE
ISBN 978-2-7204-0396-5, 2004, 155 p., 7 cartes hors texte
La consommation alimentaire en Pologne aux XVIe et XVIIe siècle
par Andrzej WYCZAŃSKI, préface Jean-Louis Flandrin
ISBN 978-2-7204-0214-2, 1985, 215 p.
La littérature polonaise du XXe siècle
publié sous la direction de Hanna Konicka
ISBN 978-2-7204-0343-9, 2000, 376 p.
Textes, styles et voix
À travers les textes de ce recueil, consacrés à plusieurs écrivains polonais contemporains, des tendances profondes se font jour, dépassant l’opposition entre avant-garde et traditions, les aléas historico-politiques, le clivage entre l’avant-guerre et l’après-guerre ou entre le pays et l’émigration.
Des thèmes fondamentaux persistent : le problème du temps vécu, l’individuel et le particulier opposés à l’histoire, le grotesque comme forme d’auto-dérision et dépassement du tragique. La permanence dans la société polonaise — dès l’époque des partages — de rituels archétypaux indépendants des structures de l’État expliquerait la réussite de la résistance aux totalitarismes du xxe siècle et particulièrement de la littérature face à la manipulation des symboles.
Certains écrivains polonais tentent de renouer avec le sacré par-delà les dogmes et les institutions; la recherche du sens dans un monde privé d’absolu conduit à une forme de « transcendance horizontale » (l’Église inter-humaine de Gombrowicz). Les liens européens de la littérature polonaise sont évoqués à plusieurs reprises. De plus, au début du xxe siècle, la littérature polonaise bénéficie également de l’apport de la culture juive traditionnelle réinterprétée par des artistes originaux (Schulz, Wat) qui en ont fait un ferment de modernité.
La première émigration russe. Vie politique et intellectuelle
avant-propos Nikita Struve
ISBN 978-2-7204-0300-2, 1994, 96 p. Cahiers de l’émigration russe n° 1
Langues et peuples d’Europe centrale et orientale dans la culture française
publié sous la direction de Danuta Bartol-Jarosińska
ISBN 978-2-7204-0335-4, 1998, 208 p.
Le cas M : la crise des relations professionnelles dans une entreprise polonaise aujourd’hui
par François BAFOIL, préface Jean-Daniel Reynaud
ISBN 978-2-7204-0237-1, 1988, 176 p.
Le Dialogue de maître Polycarpe avec la Mort et autres textes macabres polonais
édité par Charles Zaremba, préface Michel Voyelle
ISBN 978-2-7204-0325-5, 1997, 120 p.
Le formalisme en Russie
par Catherine DEPRETTO, préface Michel Aucouturier
ISBN 978-2-7204-0460-3, 2009, 335 p.
Depuis son importation sur la scène théorique française par les passeurs structuralistes, le formalisme en terrain russe a sans doute souffert d’inévitables simplifications. Les travaux réunis dans ce livre contribuent à éclairer d’un jour nouveau ce courant majeur de la critique littéraire du xxe siècle. Plutôt qu’une chronologie factuelle du mouvement ou qu’une analyse de ses gestes fondamentaux, l’ouvrage s’intéresse à ceux qui ont fait son histoire, en particulier à Jurij Tynjanov, Viktor Šklovskij, Boris Ejxenbaum, Roman Jakobson, Evgenij Polivanov, comme aux figures moins célèbres d’un formalisme moscovite plus discret, Boris Jarxo ou Grigorij Vinokur.
L’accent est mis sur la généalogie du formalisme russe, sur son inscription dans le champ culturel de l’Âge d’argent, en particulier au sein de l’Université de Saint-Pétersbourg, véritable pépinière de savants et de poètes. Enfin, le livre insiste sur cette caractéristique fondamentale du mouvement : le lien réciproque entre la poésie vivante de l’époque (Esenin, Majakovskij, Mandel’štam, Pasternak, Xlebnikov) et l’analyse historico-littéraire des formalistes ; ou pour le dire autrement, entre création et théorie littéraire. L’ensemble est précédé d’une introduction, dressant un panorama de la réception passée et présente du formalisme russe et complétée d’une bibliographie des principaux travaux parus depuis 1990.
Spécialiste de la théorie littéraire et de l’histoire culturelle du xxe siècle en terrain russe, Catherine Depretto enseigne à l’université Paris-Sorbonne. Elle a traduit et annoté les textes historico-théoriques majeurs de Tynjanov, Formalisme et histoire littéraire (1991) et édité L’héritage de Bakhtine (1997). Elle a dirigé plusieurs numéros thématiques de la Revue des études slaves, dont B. M. Èjxenbaum (1985), La littérature soviétique aujourd’hui (2001) et L’écriture de l’intime (2008).
Le pinceau, la faucille et le marteau
Les peintres et le pouvoir en Union soviétique de 1953 à 1989
par Irène SEMENOFF-THAN-CHANSKY, préface Basile Kerblay
ISBN 978-2-7204-0286-9, 1993, 328 p., 16 planches hors texte
Les peintres soviétiques ont été parmi les premiers, à côté des écrivains dissidents, à ébranler la toute-puissance du totalitarisme soviétique. Enfermés jusqu’en 1956 dans le carcan du « réalisme socialiste », fonctionnarisés au sein d’une bureaucratie omniprésente, les artistes ne tardent pas à entrer en conflit violent avec le pouvoir. Celui-ci est bien conscient de la menace : Khrouchtchev lui-même n’hésite pas à proclamer en décembre 1962 : « Pour les questions d’art, je suis staliniste » et à déclarer explicitement la guerre aux artistes. En 1974, une exposition de peintres non conformistes est anéantie sous les bulldozers.
Courroie de transmission de la tyrannie étatique, l’Union des artistes est pourtant bientôt contrainte à la réforme et doit réduire sa pression sur les peintres, pour en venir avec la perestroïka à un abandon de toute référence eu Parti et au réalisme socialiste.
Il existe de nombreuses études sur l’art soviétique officiel et sur l’art non conformiste, mais l’originalité de cet ouvrage est de présenter, au-delà de l’histoire, une véritable sociographie du milieu des peintres soviétiques et d’analyser, pour la première fois, à travers les institutions, les rapports du pouvoir et de l’art. Irène Semenoff-Tian-Chansky fait ici oeuvre de sociologue et de politologue, dans un domaine qui jusqu’ici n’avait pas été exploré sous cet angle.
Le premier quinquennat de la prose russe du XXIe siècle
publié sous la direction de Hélène Mélat
ISBN 978-2-7204-0399-6, 2006, 416 p., illustrations
Nouveau millénaire, nouvelle Russie, nouvelle littérature ? La chute de l’URSS, voici bientôt quinze ans, a été un séisme politique dont l’onde de choc s’est propagée à la sphère littéraire. À l’image du pays, la littérature, foisonnante, cherche ses marques. Les articles de ce recueil dressent le panorama de la prose russe du début du XXIe siècle, en Russie et hors de ses frontières. Tous les genres sont abordés, des plus sophistiqués aux plus populaires : du réalisme quasi-documentaire au fantastique et à la science-fiction, de l’autobiographie à l’utopie, du roman psychologique au polar, en passant par la prose féminine et les jeux conceptualistes.
Les incursions dans d’autres domaines artistiques (cinéma, théâtre, poésie) montrent une convergeance étonnante avec la prose. L’approche adoptée est essentiellement littéraire, mais elle intègre des éléments de sociologie, dépassant ainsi le seul domaine des lettres en offrant au lecteur un tableau pris sur le vif de la réalité mouvante de la Russie d’aujourd’hui.
Le théâtre soviétique après Staline, 1953-1964
par Marie-Christine AUTANT-MATHIEU
ISBN 978-2-7204-0479-5, 2011, 520 p., 120 photographies
Art synthétique en prise directe sur l’actualité, le théâtre soviétique après la mort de Staline a enregistré les changements de tous ordres qui se sont produits dans la société. Redécouverte de l’Âge d’or des années vingt, réflexion éthique, mise en place de nouveaux codes esthétiques, ouverture sur la culture occidentale, émergence d’une nouvelle génération d’auteurs, d’acteurs, de metteurs en scène : plus qu’une simple parenthèse, précédée et suivie de répressions et de marasme créateur, le Dégel au théâtre a donné lieu à une véritable renaissance dont les conséquences se sont prolongées jusqu’à la fin de l’URSS.
Marie-Christine Autant-Mathieu est directrice de recherches au CNRS. Historienne du théâtre russe et soviétique, elle est l’auteur notamment du « Théâtre de Boulgakov », L’Âge d’homme, 2000, « Stanislavski : La Ligne des actions physiques », L’Entretemps, 2007, « Le théâtre d’Art de Moscou : ramifications, voyages » (dir.), CNRS Éditions, 2005, « M. Tchekhov – de Moscou à Hollywood, du théâtre au cinéma » (dir.), L’Entretemps, 2009 et « Les nouvelles écritures russes » (dir.), Domens, 2010.
Léon Chestov, un philosophe pas comme les autres ?
publié par Nikita Struve & Alice Laurent
ISBN 978-2-7204-0322-4, 1996, 192 p. Cahiers de l’émigration russe n° 3
Littérature et émigration dans les pays d’Europe centrale et orientale
publié sous la direction de Maria Delaperrière
ISBN 978-2-7204-0320-0, 1996, 224 p.
Littératures de l’Europe médiane après le choc de 1989
édité par Maria Delaperrière & Marie Vrinat-Nikolov
ISBN 978-2-7204-0478-8, 2011, 174 p.
Que faire d’un passé qui ne passe pas, face à un avenir pour lequel les repères anciens semblent bien peu certains ?
Mariages paysans en Russie aux XIXe et XXe siècles
Terminologie et symbolique
par Martine ROTY
ISBN 978-2-7204-0411-5, 2005, 384 p., illustrations
Une abondante bibliographie oriente les chercheurs occidentaux vers les travaux des folkloristes et ethnologues russes.
L’ouvrage touche un public beaucoup plus large que le cercle des linguistes russisants : anthropologues, sociologues et historiens, pour ne citer que les plus évidents.
Nicolas Berdiaev
Cahiers de l’émigration russe n° 8
édité par Geneviève Johannet & Nikita Struve
ISBN 978-2-7204-0395-8, 2004, 80 p.
Le cinquantième anniversaire de la mort de Berdiaev a montré une fois de plus l’actualité persistante de ce philosophe inclassable. Penseur toujours engagé, doublé d’un imprécateur (n’avait-il pas été l’un des premiers Russes à découvrir Léon Bloy), animé par une foi au Christ-Dieu qui après les errements de la jeunesse ne s’est jamais démentie, Berdiaev est de ces intelligences tourmentées et lumineuses qui, comme Kierkegaard, ne cesse de nous interpeller et de nous éveiller, peut-être plus à la vie de l’esprit, qu’à celle de la pensée proprement dite.
La force de Berdiaev vient de son assurance dans la dignité de l’homme, non pas esclave de Dieu, ni simplement objet du salut, mais mieux et plus, co-créateur. Cette assurance détermine l’exigence religieuse, qui dans les courants religieux amoindrit la signification de l’homme et limite la sphère de son activité créatrice. La destinée et la dignité de l’homme résident dans sa vocation à être le libre collaborateur de Dieu, Dieu lui-même ayant besoin de cette collaboration.
La quête chevaleresque d’un ordre humain qui puisse correspondre à la haute vocation de l’homme, n’a cessé d’animer Berdiaev et de nourrir son combat, même si parfois son impatience de le voir se réaliser a pu le placer dans des situations inconfortables.
Petite histoire de l’Ukraine
par Andreas KAPPELER, traduit de l’allemand par Guy Imart
ISBN 978-2-7204-0319-9, 1997, 224 p., 5 cartes
Le livre d’Andreas Kappeler […] a l’avantage d’ouvrir une infinité de pistes restées fermées au public occidental.
Je ne connais pas de meilleur antidote que ce livre aux aberrations répandues depuis deux siècles par les historiens occidentaux de la Russie qui répètent si docilement ce que les historiens russes veulent que l’on pense de leur empire. Ce livre demande des lecteurs de bonne foi. Le lecteur habitué aux stéréotypes fallacieux de « Russie kiévienne » pour parler de la Rous ; à celui de « réunification » pour parler de l’alliance passagère et partielle de 1654 ; à celui de « retour » de « terres de toute éternité russes » (iskonno rousskie) pour désigner les annexions de 1772 ou celles des « territoires de haute antiquité russes » (izdrevie russkie) pris à la Pologne en 1793 et 1795, ce lecteur devra forcément s’interroger sur la validité des images légitimatrices par lesquelles la Moscovie, très tard devenue Russie, a réussi à ancrer l’idée qu’elle était Grande face à une prétendu Petite-Russie. […]
Mais la leçon de Kappeler est surtout dans la révision des stéréotypes. Sa qualité première est son approche plurielle. Fidèle à la méthode qu’il avait choisie pour sa Russie, empire multiethnique, l’auteur nous présente un pays où se sont croisés, fondus ou combattus une quantité de groupes raciaux, linguistiques, religieux dont chacun a laissé une empreinte et dont l’accord ou les heurts ont modelé une nation ukrainienne irréductible et pourtant liée de mille liens à ses voisin proches ou lointains.
La pluralité fonde ainsi la singularité et ce livre nous fait appréhender la place fécondante des éléments exogènes de la nation ukrainienne, qui ne serait pas elle-même sans ses Juifs, ses Arméniens, ses Polonais, ses Lituaniens, ses Russes, ses Allemands, ses Hongrois, ses Moldaves, voire ses Français.
Daniel Beuavois
Petite histoire de la Slovaquie – PDF
par Lubomir LIPTAK, traduit du slovaque par Sabine Bollack
ISBN 978-2-7204-0589-1, 1996, 128 p., 4 cartes
L’ubomir Liptak, éminent historien slovaque marginalisé par la normalisation de la Tchécoslovaquie après l’invasion soviétique d’août 1968, nous présente une synthèse originale qui faisait cruellement défaut au public francophone.
« La Slovaquie n’a jamais été un foyer où se sont élaborées les grandes transformations économiques, culturelles ou politiques de l’histoire européenne. On aurait toutefois peine à trouver un projet ou une initiative européenne d’importance – en partant du gothique, en passant par la Renaissance, la Réforme, la révolution industrielle jusqu’aux courants politiques modernes, la démocratie, le fascisme et le communisme – qui n’aurait pas touché ce pays. »
L’auteur montre bien ainsi la fonction de carrefour qu’à joué l’espace slovaque habité par différents peuples au cours de l’histoire, mais où les Slovaques, majoritaires, n’ont pas réussi à s’affirmer jusqu’au XXe siècle sur le plan politique.
C’est le 1er janvier 1993 que la République slovaque a assuré à ces Slaves méconnus leur indépendance. Comprendre la nature et les racines d’un peuple qui a traversé les siècles sans État propre, saisir par là-même les événements dont nous sommes les témoins, c’est ce à quoi nous convie Lubomir Liptak dans un livre clair et concis.
Petite histoire de la Slovénie
par Antonia BERNARD
ISBN 978-2-7204-0316-3, 2e éd. corrigée, 2002, 143 p., 7 cartes
La Slovénie a proclamé son indépendance le 25 juin 1991. Un nouvel État est né en Europe à l’étonnement de tous ceux qui ignoraient la complexité de la Yougoslavie ou trouvaient plus confortable de ne pas en voir la diversité. L’unité imposée par Tito après l’épreuve de la longue guerre civile qui avait déchiré le pays de 1941 à 1945, a volé en éclats.
La surprise est d’autant plus grande que dans les atlas historiques de l’Europe rien ne rappelle un ensemble slovène distinct. Les Slovènes n’ont jamais constitué d’entité étatique qui leur appartienne en propre : or, l’histoire vue par les puissances occidentales passe par l’identification d’un État. Ces Slovènes forment pourtant un peuple d’environ deux millions d’âmes dont la capitale est Ljubljana et ui se situe au carrefour des mondes germanique, italien et slave.
Pour la première fois, le lecteur français découvrira dans cet ouvrage l’européanité des Slovènes, les grandes figures de leur nation, souvent émouvantes dans leur sacerdoce patriotique, ainsi que le rôle de la religion et des clergés dans la culture et la conscience nationales.
Antonia Bernard, maître de conférences de slovène à L’Inalco, présente avec clarté un monde méconnu et attachant dont l’intérêt dépasse largement l’espace réduit qu’il occupe.
Petite histoire des Pays tchèques
par Otto URBAN, traduit du tchèque par Milena Braud
ISBN 978-2-7204-0318-7, 1996, 144 p., 3 cartes
La République tchèque est née le 1er janvier 1993, renouant avec les frontières de l’ancien royaume de Bohême dont la création remonte au Xe siècle et rompant avec l’État tchécoslovaque créé en 1918. D’État multinational, il devenait ainsi purement tchèque.
Sous une forme synthétique, cet ouvrage apporte un éclairage original sur les racines complexes de la réalité contemporaine. Otto Urban, professeur d’histoire à la prestigieuse Université Charles de Prague, a consacré l’essentiel de ses travaux au XIXe siècle. Mais il a voulu donner ici une vision globale du passé de cet espace tchèque qu’il qualifie de « toit de l’Europe ». Il en montre bien les ruptures et les continuités à travers les événements qui le dépassent : la guerre de Trente Ans, la Révolution de 1848, la Première Guerre mondiale d’où a émergé la Tchécoslovaquie, Munich et ses suites désastreuses… L’histoire tchèque est calquée sur les grandes scansions de l’histoire européenne et les vagues artistiques qui, depuis le Moyen Âge, balaient le continent d’ouest en est.
Otto Urban nous démontre à quel point les Pays tchèques (Bohême, Moravie et Silésie) sont une partie intégrante de l’Occident.
Récit d’un paysan russe [texte en russe]
par Jean STOLIAROFF, édité par Valérie Stoliaroff & Alexis Berelowich, préface Basile Kerblay
ISBN 978-2-7204-0218-0, 1986, II-202 p.
Science et perversion idéologique. Marr, marrisme, marristes.
Une page de l’histoire de la linguistique soviétique
par René L’HERMITTE
ISBN 978-2-7204-0227-2, 1987, 104 p.
Sibérie I
Questions sibériennes. Économie, écologie, stratégie
Boris Chichlo, éd.
ISBN 978-2-7204-0208-1, 1985, 416 p.
Sibérie II
Questions sibériennes. Histoire, cultures, littérature
publié sous la direction de Boris Chichlo, préface Pierre Pascal
ISBN 978-2-7204-0338-5, 1999, 560 p., illustrations en noir et blanc