publié sous la direction de Małgorzata Smorąg-Goldberg
ISBN 978-2-7204-0426-9, 2007, 319 p., 16 planches hors texte en noir et blanc, 8 planches hors texte en couleur
L’écriture de Witold Gombrowicz (1904-1969) signale, en écho de son destin singulier, l’originalité de l’œuvre d’une figure majeure dans la littérature du XXe siècle : l’élaboration d’une voix, d’une langue théâtrale et romanesque, d’un univers enfin où se conjuguent les grands axes de l’évolution de l’art contemporain.
Le recueil d’articles que nous remettons entre les mains du lecteur se propose de parcourir cette œuvre (en mettant l’accent sur l’enquête critique qui l’a accompagnée, secondée, interpellée, voire contaminée) et de dresser une sorte de bilan de ce demi-siècle de recherche gombrowiczienne.
L’œuvre de Witold Gombrowicz a cette particularité d’être circonscrite par une forteresse d’autocommentaires qu’il aima à édifier lors des dernières années de sa vie, soumettant ses romans et ses pièces de théâtre à des explications « clef en main » et sa vie à une réécriture destinée à créer un effet de cohérence interne. D’où une sorte de défi lancé à tout critique voulant s’aventurer dans le labyrinthe de ses textes, phénomène qui, en réponse, «accoucha» d’une frénésie de travaux critiques consacrés à l’écrivain.
À travers les principales étapes de ce dialogue entre l’œuvre et ses commentateurs et la diversité d’approches qu’il a engendrées, se dégage l’extrême modernité et universalité de l’édifice littéraire de Gombrowicz, capable de répondre aux principales interrogations qui ont guidé l’aventure intellectuelle du XXe siècle.