par Roselyne CHENU
ISBN 979-10-96982-17-2, 2 volumes, 644 p., index des noms cités, index des noms de personnes rencontrées, photos en n & b, bibliographies, annexes. EurOrbem éditions.
«Ce journal, qui dormait dans mes archives depuis une trentaine d'années,
n’était pas destiné à être publié.
Dans les années 1960-1970, je travaillais avec le poète Pierre Emmanuel au
Congrès pour la liberté de la culture (devenu-en 1967 l'Association internationale
pour la liberté de la culture), où m'avait été confié le programme
européen. Celui-ci, mené par la Fondation pour une entraide intellectuelle
européenne, une filiale de l’association, avait pour but de maintenir des
contacts avec les intellectuels vivant sous des régimes de dictature. À l’époque
les pays concernés étaient toute l’Europe de l’Est, mais aussi
l'Espagne, le Portugal et, de 1967 à 1973, la Grèce. [...]
Au cours de ces voyages, je tenais secrètement mon journal afin de pouvoir,
rentrée en France, partager avec collègues de travail et amis discrets mes
impressions personnelles, la teneur de mes conversations, et leur
permettre ainsi, grâce à ces “photographies d’un pays”, de mieux
comprendre la situation et parfois même de la découvrir. Par prudence,
les noms de mes interlocuteurs n’étaient évidemment pas cités. [...]
Ces “choses vues et entendues” sont donc à lire comme Je témoignage des
souffrances vécues par ces femmes et ces hommes victimes de la coupure
en deux de l’Europe et qui m'ont fait l’honneur de se confier à moi dans des
conditions difficiles, parfois même périlleuses. »
Roselyne Chenu, 24 avril 2004