publié sous la direction de Antoine Marès, postface Michel Bernard
ISBN 978-2-7204-0455-9, 2009, 199 p., planches hors texte en couleur
Depuis l’ouvrage monumental dirigé par Pierre Nora entre 1984 et 1992, le concept de Lieux de mémoire a essaimé dans toute l’Europe. Même si l’Europe centrale demeure encore trop souvent un angle mort de la vision française, alors qu’elle fait partie de l’Union européenne depuis mai 2004, les textes ici rassemblés d’historiens slovaques, tchèques et français voudraient montrer toute la richesse, non seulement de cette thématique, mais aussi de la recherche la plus récente sur la région.
À travers les hauteurs de Bohême, sur la colline de Devín – proche de Bratislava et d’où l’on peut contempler à la fois la République tchèque, l’Autriche, la Slovaquie et la Hongrie –, sur le champ de bataille d’Austerlitz (Slavkov) ou parmi les monuments funéraires les plus symboliques des Pays tchèques, de Slovaquie et de Budapest, ce livre est une invitation à découvrir l’Europe centrale, dans sa complexité et ses contradictions.
Comment a-t-on construit et déconstruit les identités nationales ? Comment a-t-on géré ou gère-t-on aujourd’hui la mémoire des passés douloureux, qu’il s’agisse de la Shoah ou du passé communiste ? Quels liens peut-on établir entre la singularité centre-européenne et le reste de l’Europe ? Quelles relations symboliques les Tchèques ont-ils entretenues avec la France ? Voici quelques-unes des questions auxquelles ce volume tente de répondre par l’exemple, allant du XIXe siècle au temps présent, à la fois dans le dépaysement et en vue d’une réflexion qui est en fait commune aux Européens d’aujourd’hui.