Le théâtre d’aujourd’hui en Bosnie-Herzegovine, Croatie, Serbie et au Monténégro : nationalisme et autisme

Revue des études slaves, tome 77, fascicules 1-2

édité par Sava Andjelković et Paul-Louis Thomas

ISBN 978-2-7204-0421-4, 2006, 320 p.

Introduction : (Se) comprendre, par P.-L. Thomas et S. Andjelković

PANOVSKI Naum, Postmodern transfiguration of the dramatic landscapes of Bosnia and Herzegovina, Croatia, Serbia and Montenegro
Résumé

HÉRITAGE ET EMPREINTE FACTOGRAPHIQUE DE LA CONTEMPORANÉITÉ

SENKER Boris, La mort dans le drame croate contemporain
PETLEVSKI Sibila, "Small form" in the new Croatian drama
RADULOVIĆ Ksenija, Dušan Kovačević : monde « virtuel » et monde « réel » dans la dernière décennie du XXe siècle
OSTOJIĆ Ljubica, Pour une anthologie imaginaire du théâtre contemporain en Bosnie-Herzégovine

GUERRE ET DRAMATURGIE DE LA GUERRE

ANDJELKOVIĆ Sava, Espaces mimétique, diégétique et géopolitique dans les drames sur les guerres balkaniques des années 1990
DŽELILOVIĆ Muhamed, Srebrenica dans les drames d’après-guerre en Bosnie-Herzégovine
NIKČEVIĆ Sanja, La scène emprisonnée - les échos de la guerre, le cas des Tableaux de Marija de Lydija Scheuerman Hodak
MILETIĆ-ORUČEVIĆ Tanja, Temps et chronotope dans le théâtre d’aujourd’hui en Bosnie-Herzégovine
THOMAS Paul-Louis, "Si c’était un spectacle..." d’Almir Imsirevic : l’impossibilité d’une dramaturgie de la guerre dans le théâtre d’aujourd’hui

L’ÉCRITURE DRAMATIQUE AUJOURD’HUI : LES AUTEURS DANS LEUR ENVIRONNEMENT

KOVAČEVIĆ Marko, Les auteurs dramatiques : de l’autodidacte au postmoderniste Paul-Louis, Si c’était un spectacle... d’Almir Imsirevic : l’impossibilité d’une dramaturgie de la guerre dans le théâtre d’aujourd’hui
MILIN Boško, Entre l’engagement et la fuite
NIKOLIĆ THOMAS Darinka, Les enfants de l’autisme : petites histoires des petites gens
GOVEDIĆ Nataša, The trauma of apathy : two playwrights of post-Yugoslav nowhereland (Ivana Sajko and Biljana Srbljanović)

LAZIN Miloš, À quoi tient le succès de Biljana Srbljanović ?
VOJVODIĆ Radmila, Engagement politique, nausée organique et sentimentalisme du désespoir</a></li>

SUR LA SCÈNE FRANÇAISE

SADOWSKA-GUILLON Irène, Le théâtre actuel serbe et croate à travers ses projections sur la scène française

Bibliographie du théâtre de Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro et Serbie, traduit en français

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Jovan Skerlić et la critique littéraire en Serbie

par Midhat BEGIC

ISBN  978-2-7204-0020-9, 1963, 318 p.

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L’AVARE ou Kir Janja, par Jovan Sterija POPOVIĆ

ISBN 9-78-2-7204-06760-6, 170 p.

Pièce facétieuse en trois actes.

Traduit du serbe et annoté par A. Stefanovic et P-L .Thomas,

édition préfacée par S. Andjelkovic

Jovan Sterija Popović (1806-1856), qui a donné ses
lettres de noblesse au genre théâtral de la comédie en

Serbie, est à la littérature serbe ce que Molière est à la

littérature française : un classique incontournable. Pour

sa pièce
L’Avare ou Kir Janja, il s’est d’ailleurs inspiré
de
L’Avare de Molière, mais le lecteur comprend
d’emblée que les caractères, l’intrigue, le contexte bien

différents de ceux de son prédécesseur français font de

cet
Avare serbe une œuvre tout à fait originale.
Cette comédie, connue de tous dans son pays d’origine,

n’avait jamais été traduite en français. Cette traduction,

accompagnée d’une étude sur l’œuvre de l’auteur et de

notes, comble donc une lacune éditoriale importante

et rend ainsi justice à une œuvre méconnue en France.

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La Voïvodine. Une région centre-européenne et ses littératures

Sous la direction de Mateusz Chmurski, Philippe Gelez et Clara Royer

Collection Cultures et sociétés d'EurOrbem
ISBN 979-10-96982-18-9, 372 pages, ill. et cartes

La Voïvodine est une région aujourd’hui située dans le nord de la Serbie. Territoire aux limites fluctuantes, elle est ici considérée dans l’histoire de ses relations avec la Hongrie, les Slaves du Sud et
l’Empire ottoman. Région-frontière par excellence, elle est emblématique d’une « Europe centrale » qui ne sait jamais très bien où est son centre, ou s’en reconnaît constamment plusieurs, à la fois différents et en grande partie similaires. Est-il pertinent de parler d’une région littéraire ? Quels en seraient les traits caractéristiques ? La multculturalité de cette région n’entre-t-elle pas en tension avec ses littératures dites minoritaires ?

Inspiré par ces interrogations, le présent volume rassemble des études historiques, des analyses culturelles ainsi que des extraits de textes de création, traduits de l’allemand, du hongrois et du serbe.

 

 

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Centenaire de la mort du fondateur de l’IES – Ernest Denis

Ernest Denis (1849-1921)

Pourquoi commémorer le centenaire de la disparition d’Ernest Denis, décédé le 4 janvier 1921 ? Avant tout parce qu’il a été un des découvreurs français de l’Europe centrale et un des inspirateurs de la création de la Tchécoslovaquie.

Né le 3 janvier 1849 dans une famille huguenote de Nîmes, jeune esprit avide de découvertes, il s’est nourri de la bibliothèque de son père, modeste marchand de vin : la lecture du roman de George Sand Consuelo lui fait découvrir l’existence du pays de Jan Hus. De son éducation protestante, il a conservé une certaine austérité, un sens du secret, une volonté de « faire » plus que de paraître. Denis a écrit comment l’expérience familiale de la Révolution française a enraciné chez lui le rejet de toute contrainte et la foi en la victoire de la justice. Mue par la volonté de revanche, cette génération française est marquée par le traumatisme de la perte de l’Alsace-Lorraine en 1870. L’éveil à l’Europe centrale et orientale est le fruit d’une volonté de mieux connaître un monde dont on espère l’alliance pour une indispensable reconquête.

Passé par la « voie royale » de l’École normale supérieure, il devient un universitaire et un savant respecté et engagé : il a failli se faire expulser de l’École normale pour avoir participé à une manifestation anti-bonapartiste. Patriote et républicain convaincu, il est aussi dreyfusard. La soutenance de sa thèse en 1878 lui ouvre les portes de l'enseignement supérieur à Bordeaux, puis à Grenoble, et de nouveau à Bordeaux, où il est nommé professeur en 1886 et qu'il quitte en 1896 pour la Sorbonne. Au départ de sa carrière, Denis réaffirme à plusieurs reprises qu’il voudrait entreprendre un grand travail sur les rapports entre Slaves et Germains et il ne cesse de rêver de larges synthèses sur le monde slave (par exemple à l’issue de son voyage en Pologne de 1891). Il s’intéresse aux Bulgares au point de traduire en 1876 l’ouvrage de son ami Konstantin Jireček. En 1881, il fait paraître sa traduction du premier volume de l’Histoire des littératures slaves de Pypine et Spassovitch. En 1910, il fonde et préside à la Sorbonne le Comité franco-polonais. Pendant la Grande Guerre, sa sympathie pour les Slaves du Sud s’exprime à travers plusieurs ouvrages (comme La Grande Serbie) et dans les colonnes de La Nation tchèque, puis du Monde slave, revues qu’il a contribué à lancer. Denis est devenu aussi un spécialiste de l’Allemagne avec trois ouvrages (L’Allemagne de 1789 à 1810 en 1896, L’Allemagne de 1810 à 1851 en 1898, et La fondation de l’Empire allemand en 1906), sans parler de son importante contribution à l’Histoire universelle de Lavisse et Rambaud (1892-1901) où il traite des Slaves, mais également des Lituaniens et des Hongrois. L’œuvre tchèque de Denis doit être insérée dans cet ensemble, du moins jusqu’en 1914. Car, pendant la guerre, il a mené un autre combat, avec l’énergie qui le caractérisait : le souci scientifique s’est alors effacé derrière la lutte patriotique et le sentiment qu’il était nécessaire que l’Allemagne soit durablement écrasée.

Lors de son séjour à Prague, sous l’influence du grand historien et homme politique tchèque František Palacký et des polémiques des années 1870 entre historiens tchèques et allemands, Ernest Denis s’est orienté vers la période hussite, sujet de sa thèse. Puis il a avancé dans le temps avec Les origines de l’Unité des frères bohêmes (Angers, 1885), Georges de Podiébrad. La Bohême pendant la seconde moitié du XIVe siècle (Paris, 1887), La fin de l’indépendance bohême (Paris, 1890), La Bohême depuis la Montagne Blanche (en deux volumes, 1901-1903). En vingt-cinq ans de travail, Denis a écrit sur la moitié de l’histoire de la Bohême et réalisé cette synthèse qui effrayait les tenants de l’école positiviste : ils se limitaient à des travaux d’érudition limités dans le temps. Ainsi Denis est-il apparu comme le successeur légitime de Palacký par son goût des grandes fresques et des explications globales. Il a notamment apporté sa propre vision de la Montagne Blanche de 1620, utilisant les thèses de certains historiens tchèques sur la désagrégation d’une élite féodale responsable de la ruine morale et matérielle de la Bohême. Avec le recul, ce sont ses ouvrages sur le XIXe siècle qui conservent le plus de valeur et s’imposent encore aujourd’hui comme des références. Avec la parution de La Bohême après la Montagne Blanche en 1903, Denis a donc acquis une considération quasi-générale en Bohême, qui lui vaut d’être l’année suivante membre étranger de l’Académie royale des Sciences de Prague et de recevoir la médaille d’or de la Ville de Prague. Son soixantième anniversaire, le 3 janvier 1909, a été l’occasion d’un afflux d’hommages.

Inlassable animateur, Denis participe à la fondation, en mars 1908, de l’Association franco-slave auprès de l’Université de Paris, persuadé alors que pourrait intervenir une réconciliation russo-polonaise. En octobre 1908, il prend la présidence d’un comité de soutien à la Serbie après l’annexion de la Bosnie-Herzégovine. Il songe à la création d’un Institut et d’une revue scientifique slave. Sur un plan strictement universitaire, avec son ami Emile Haumant, Denis voit arriver à leur terme les premières grandes thèses historiques sur le monde slave : le 12 avril 1913, c’est la Slovaque Helena Turcerová (Tourtzer), qui soutient un travail sur Ludoviť Štúr, le codificateur du slovaque moderne. Ernest Denis publie à son tour en 1917 un des premiers ouvrages français sur les Slovaques (La question d´Autriche. Les Slovaques). S’il est difficile de trouver une trace directe de sa réaction immédiate au drame de Černová et de ses échos en 1907-1908, dans le texte cité, il condamne cette intervention brutale et injustifiée en notant l’importance de cet épisode dans la lutte des Slovaques.

La guerre et la mort de son plus jeune fils Jacques lors des premiers jours du conflit ne freinent pas son ardeur : il est désormais en phase avec le trio d’exilés Tomáš G. Masaryk, Edvard Beneš et Milan Rastislav Štefánik. Ses idées démocratiques s’accordent avec le projet d’État tchécoslovaque qu’il appuie de toutes ses forces. Les Tchèques lui en ont été reconnaissants. Après octobre 1918, Prague donne son nom à sa deuxième gare et l’universitaire, mis sur le même plan que le président Woodrow Wilson, ressent une certaine gêne face à cet honneur qu’il juge disproportionné et qu’il n’accepte que comme marque de reconnaissance à l’égard de la France. Son nom est aussi donné à l’Institut français, le pôle du rayonnement de l’Université française dans la capitale tchécoslovaque. Décédé au lendemain d’un voyage triomphal en Bohême, Ernest Denis est enterré au cimetière de Sceaux. Il laisse alors derrière lui, outre son œuvre scientifique, l’Institut d’études slaves de Paris, installé dans sa maison familiale (9, rue Michelet, Paris VIe), et qui a joué et continue de jouer un rôle primordial pour la connaissance du monde slave et sa diffusion en France.

L’héritage d’Ernest Denis est celui d’un historien qui a ainsi défini son approche : « Le grand danger de l’histoire, c’est l’abstraction. Si je ne craignais une comparaison un peu prétentieuse, je dirais qu’elle tombe ordinairement dans l’erreur des peintres d’atelier : les détails sont exacts, l’atmosphère est fausse ». Il a toujours privilégié dans ses ouvrages la perspective au détail, le souffle moral et le jugement à la description. Ses grands livres sur l’histoire de la Bohême en sont l’illustration. Au fond, il refuse une perspective purement positiviste. Ce qui, bien entendu, ne l’a pas empêché d’exercer avec acuité son sens critique. Il a contribué à faire connaître l’Europe centrale en France, et particulièrement sa partie slave constituée de pays mal connus, qui ont été intégrés au début du XXIe siècle dans l’Union européenne, comme ils y aspiraient légitimement. Car cette région appartient à l’Europe à part entière, par sa culture et par son rôle historique.

 

Antoine Marès, professeur émérite d’histoire de l’Europe centrale (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et ancien président de l’Institut d’études slaves de Paris

 

 

 

 

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Une collectivité idéale. L’héritage politique de la zadruga dans les Balkans

Revue des études slaves, tome XCI (2020) fascicule 3

ISBN 978-2-7204-659-1

SOMMAIRE

sous la direction de Marko BOŽIĆ et Philippe GELEZ Introduction, par Marko BOŽIĆ, Philippe GELEZ

VLAJIĆ-POPOVIĆ Jasna, Le terme zádruga « famille patriarcale élargie » –
ses origines et son expansion : approche linguistique
The Term Zádruga “Large Patriarchal Family” – its Origins and Ex- pansion: a Linguistic Approach

LANDAIS Benjamin, Découverte et usages administratifs de la zadruga dans le sud de lamonarchie habsbourgeoise au XVIIIe siècle
Discovery of the Zadruga and Its Administrative Uses in the South of the Habsburg Monarchy in the 18th Century

BOŽIĆ Marko, Indivision et zadruga dans la doctrine juridique serbe de 1844 à nos jours
Common Property and Zadruga in Serbian Legal Doctrine from 1844 until Nowadays

GELEZ Philippe, The Zadruga, a Non-Explicit Form of Bosnian Utopia at
the End of the 19th c.
La zadruga, forme implicite de l’utopie bosniaque à la fin du XIXe siècle 307

HRISTOV Petko, La famille élargie (zadruga), forme historique et modèle imaginaire de l’organisation sociale en Bulgarie
The Extended Family (Zadruga) as Historical Form and Imaginary Model of Social Organization in Bulgaria

STOJANOVIĆ Dubravka, Imagining the zadruga. Zadruga as a Political Ins- piration to the Left and the Right in Serbia, 1870-1945
La zadruga imaginée. La zadruga comme source d’inspiration poli- tique pour la gauche et la droite en Serbie, 1870-1945

MATKOVIĆ Stjepan, La zadruga dans l’État indépendant de Croatie (1941- 1945)
Zadruga in the Independent State of Croatia (1941-1945)

CHRONIQUE : COMPTES RENDUS

DEKKER Simeon, Old Russian Birchbark Letters: A Pragmatic Approach, Leiden, 2018 ; SCHAEKEN Jos, Voices on Birchbark: Everyday Com- munication in Medieval Russia, Leiden – Boston, 2019, par Pierre Gonneau

LENHOFF Gail, Князь Феодор Черный в русской истории и культуре. Исследование и тексты, Moskva – Sankt-Peterburg, 2019, par Pierre Gonneau

GONNEAU Pierre, LAVROV Aleksandr, RAI Ecatherina, la Russie impériale, l’Empire des Russes et des Non-Russes (1689-1917), Paris, 2019, par Pierre Boutonnet

KACZMAREK Hieronim, Polacy i Egipt na przestrzeni wieków. Zapiski, dzienniki, wspomnienia z podróży. Transfer kultury arabskiej w dzie- jach Polski, Warszawa, 2018, par Bruno Drwęski

Précis de littérature serbe, Milivoj SREBRO (dir.), Pessac, 2019, par Philippe Gelez

ROLET Serge, Qu’est-ce que la littérature russe ? Introduction à la lecture
des classiques (XIXe-XXe siècles),
Villeneuve d’Ascq, 2019, par Caroline Bérenger

Formalisme (le) russe cent ans après, DEPRETTO Catherine, PIER John et ROUSSIN Philippe (eds.), Communications, no 103, Paris, 2018, par Jana Bartůňková

Искусство как язык – языки искусства. Государственная академия художественных наук и эстетическая теория 1920-х годов, PLOTNIKOV N., PODZEMSKAJA N. P. (eds.), t. I, Исследования ; t. II, Публикации, Мoskva, 2017, par Catherine Depretto

Samizdat past & present, GLANC Tomáš (ed.), trad. Melvyn Clarke, Praha, 2018 ; MACHOVEC Martin, Writing underground: reflections on samizdat literature in totalitarian Czechoslovakia, Praha, 2019 ; PŘIBAŇ Michal, Český literární samizdat 1949-1989: edice, časopisy, sbor- níky, Praha, 2018, par Xavier Galmiche

Résumés

 

 

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Mémoires et usages de 1918 dans l’Europe médiane

publié sous la direction d'Antoine Marès

ISBN 978-2-7204-0567-9, 256 p., notices bio-bibliographiques, index des noms de personnes

Collection historique de l’Institut d’études slaves, 57

L’année 2018 a vu l’apogée des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, qui ont tenu compte du caractère vraiment pan-européen de la guerre et y ont intégré une « sortie de guerre » parfois prolongée jusqu’en 1923, notamment dans cette Europe médiane qui s’étend d’ouest en est entre Allemagne et Russie.

Pour sa part, cet ouvrage collectif vise à montrer la complexité et la richesse des perceptions de la fin de la guerre à travers ses traces et sa mémoire dans cet espace médian de l’Europe, qui reste mal connu en France. Ainsi l’année 1918 y est-elle intégrée dans les « récits nationaux » non seulement en fonction de l’issue de la guerre et des traités qui l’ont suivie, mais aussi en relation étroite avec les fréquentes ruptures politiques qui ont marqué cette région depuis le XIXe siècle : il s’agit ici de voir et de comprendre à la fois des phénomènes généraux à l’échelle européenne, des spécificités nationales fortes et les instrumentalisations d’une période historique tout au long du siècle dernier, jusqu’à nos jours.

À partir du « modèle » français, lui aussi très plastique, ce sont les cas polonais, hongrois, roumain, croate, serbe, grec, bulgare, et tout particulièrement tchèque et slovaque qui sont analysés par seize historiens contemporanéistes, spécialistes français et étrangers.

 

Table des matières

Introduction, par Antoine MARÈS

Rémi DALISSON

1918-2018 : ambivalence et plasticité de la mémoire commémorative de la Grande Guerre en France

Krzysztof ZAMORSKI

Les historiens polonais de l'entre-deux-guerres face à 1918

Frédéric DESSBERG

1918 dans les relations militaires franco-polonaises (1918-1948)

Eszter BALÀZS

Une mémoire double ? L’image de la Révolution d’Octobre 1918 dans la Hongrie de l’entre-deux-guerres

Janos FÖCZE

La mémoire de la Révolution de 1918 après la Seconde Guerre mondiale en Hongrie

Florin TURCANU

Mémoire et usages politiques de l'année 1918 en Roumanie, de l'entre-deux-guerres à nos jours

Daniel BARIC

1918 en Croatie : entre Zala et Zara, la mémoire et le territoire

Stanislav SRETENOVIĆ

Serbie, 2018 : cent ans d’une mémoire tourmentée

Elli LEMONIDOU

La fin prolongée de la Première Guerre mondiale en Grèce : un débat récurrent

Bernard LORY

1918 en Bulgarie

Jiři HNILICA

Les commémorations de 1918 en Tchécoslovaquie

Jean-Philippe NAMONT

1918-2018 : célébrer la victoire en France et en Tchécoslovaquie (Républiques tchèque et slovaque)

Richard BIEGEL

La naissance de la Tchécoslovaquie à travers le miroir de l’architecture praguoise

Bohumila FERENČUHOVA

Qu’a signifié la naissance de la Tchécoslovaquie pour les Slovaques ?

Michal KŠINAN

Historiens et opinion publique : la mémoire slovaque de la naissance de la Tchécoslovaquie

Conclusions, par Antoine MARÈS

 

 

 

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La Revue russe n° 48

La Russie, modèle et anti-modèle du XVIIIe siècle à nos jours

Sous la direction de André Filler et Jean-Robert Raviot

Avant-propos, par Véronique Jobert
In memoriam Françoise GONNEAU (1934-2017), par Gérard Abensour
IIIe Doctoriales

Introduction - La Russie modèle et anti-modèle du XVIIIe siècle à nos jours, par André Filler et Jean-Robert Raviot

Maîtriser la langue de Pouchkine ? Enseigner et apprendre le russe dans les universités françaises, du lendemain de la Seconde Guerre mondiale à la fin des années 1970, par Sandra Dominique

Interactions et influences entre les écoles russes, occidentales et françaises dans la recherche linguistique, à travers l’exemple de la notion de « collocation », par Véra Kryshtaleva

Le symbolisme russe comme anti-modèle au XIXe siècle, par Daria Kuntsevich

Les francs-maçons russes, la pensée de contrôle et la naissance de la réflexivité moderne, par Galina Subbotina

Quel modèle pour le sport de haut niveau en Russie aujourd’hui ? Usages et représentations, par Lukas Aubin

Entre « normalité » et singularité : les paradoxes de la politique des nationalités dans la Russie contemporaine, par Sergei Fediunin

La transposition d’un idéal russe en Europe : la Serbie, par Cyrille Milutinovic

Qui dicte « l’intérêt général » en Russie contemporaine ? Retour sur l’architecture du pouvoir depuis la chute de l’URSS, par Vladimir Pawlotsky

À la recherche d’un public perdu : les films soviétiques sur les écrans français (1944-1964), par Nataliya Puchenkina

Prise en compte des technologies occidentales dans le développement économique de la Russie soviétique des années 1920, par Irina Sheveleva

Algirdas Julien Greimas et Lev Karsavine Traduit du russe par Inna Merkoulova
Nous avons lu
Beaux-Arts

Cinéma
Catherine Géry, KinoFabula. Essais sur la littérature et le cinéma russes, par Myriam Désert
Littérature

Histoire littéraire. Théorie. Critique
Olga Blinova (sous la direction de), Zinaïda Guippius, Poésie et philosophie du genre, par Anne Hogenhuis
Histoire

Biographies. Mémoires
Hélène Menegaldo, Diana Nikiforoff. De la Russie en révolution à la Cité interdite.
Иосиф Ильин, Скитания русского офицера. Дневник Иосифа Ильина, 1914-1920 [Les pérégrinations d’un officier russe : le Journal de Iossif Ilyine, 1914-1920], par Michel Niqueux

Histoire. Civilisation
Michel Niqueux, L’Occident vu de Russie : anthologie de la pensée russe de Karamzine à Poutine, par Jean-Robert Raviot

Laura Pettinaroli, La politique russe du Saint-Siège (1905-1939), par Françoise Lesourd

Histoire contemporaine
André Filler, L’impossible nation lettone : étude des lieux d’une natio-genèse post-soviétique, par Katherina Kesa
Bibliographie

Ouvrages en français sur le monde russe parus de décembre 2016 à avril 2017, par Michel Niqueux

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Grammaire du bosniaque-croate-monténégrin-serbe (BCMS) nouvelle édition 2017

par Paul-Louis THOMAS &  Vladimir OSIPOV

ISBN  978-2-7204-0490-0, 2012, 624 p., carte hors texte ; deuxième édition revue et corrigée, juin 2017

Bosniaque, croate, monténégrin, serbe sont quatre appellations officielles d’une seule et même langue en tant que système linguistique, dont tous les locuteurs se comprennent (presque) parfaitement.

Le terme de « serbo-croate » n’a du reste jamais recouvert un standard unique et unifié, et des différences régionales aisément identifiables, entre les variantes de Bosnie-Herzégovine, Croatie, Serbie et du Monténégro, ont toujours existé, avant la formation de la Yougoslavie comme du temps de celle-ci. il est donc faux d’affirmer qu’il y avait une langue unique, qui aurait éclaté en quatre langues du fait de la désintégration de la Yougoslavie. De même l’idée répandue selon laquelle serbe et croate s’opposent par l’alphabet est erronée (le serbe, comme le bosniaque et le monténégrin, utilise aussi bien l’alphabet latin que l’alphabet cyrillique). Les quatre standards actuels n’offrent pas plus de différences entre eux (et même plutôt moins !) que les variantes britannique, américaine, australienne, canadienne de l’anglais, que l’espagnol d’europe et ses variantes d’amérique du sud, ou encore que le français de France, de Belgique, de suisse romande et du canada. Aussi, malgré des noms différents – que l’on regroupera sous le sigle BCMS, reprenant les quatre initiales et suivant l’ordre alphabétique –, est-il pleinement justifié de présenter la grammaire (phonologie, morphologie, syntaxe) de ces quatre langues standard relevant d’un seul et même système linguistique, à travers un texte commun et unique – le présent ouvrage.

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Le Banat, un Eldorado aux confins

publié sous la direction de Adriana Babeți & Cécile Kovácsházy

Cultures d'Europe centrale, hors-série n° 4, 2007, 368 p.

Connu en Occident surtout par le nom de sa capitale Timisoara, associé aux événements presque légen daires qui ébranlèrent la dictature Ceaus,escu, le Banat est une région-frontière emblématique de l’Europe centrale. Passée sous le pouvoir de l’Empire ottoman puis de l’Empire des Habsbourg, il a affirmé à travers les siècles une cohérence territoriale, politique, sociale et culturelle. Aujourd’hui située dans sa plus grande partie en Roumanie, mais aussi en Serbie et en Hongrie, cette région a été redécouverte, notamment depuis 1989, comme une terre de coexistence. Une vingtaine d’ethnies y coexistent, parmi lesquelles les plus nombreuses sont roumaine, hongroise, serbe et allemande. Par sa multiplicité ethnique, confessionnelle et culturelle, le Banat apparaît rétrospectivement comme un « laboratoire de la modernité ».
Ce volume a été conçu par la fondation La Troisième Europe de Timisoara comme une présentation des héritages multiples de la région : études historiques, approches littéraires, analyses anthropologiques et sociologiques, mais aussi matériau de première main : textes d’anthologie, entretiens de terrain et iconographie.

 

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