Le théâtre d’aujourd’hui en Bosnie-Herzegovine, Croatie, Serbie et au Monténégro : nationalisme et autisme

Revue des études slaves, tome 77, fascicules 1-2

édité par Sava Andjelković et Paul-Louis Thomas

ISBN 978-2-7204-0421-4, 2006, 320 p.

Introduction : (Se) comprendre, par P.-L. Thomas et S. Andjelković

PANOVSKI Naum, Postmodern transfiguration of the dramatic landscapes of Bosnia and Herzegovina, Croatia, Serbia and Montenegro
Résumé

HÉRITAGE ET EMPREINTE FACTOGRAPHIQUE DE LA CONTEMPORANÉITÉ

SENKER Boris, La mort dans le drame croate contemporain
PETLEVSKI Sibila, "Small form" in the new Croatian drama
RADULOVIĆ Ksenija, Dušan Kovačević : monde « virtuel » et monde « réel » dans la dernière décennie du XXe siècle
OSTOJIĆ Ljubica, Pour une anthologie imaginaire du théâtre contemporain en Bosnie-Herzégovine

GUERRE ET DRAMATURGIE DE LA GUERRE

ANDJELKOVIĆ Sava, Espaces mimétique, diégétique et géopolitique dans les drames sur les guerres balkaniques des années 1990
DŽELILOVIĆ Muhamed, Srebrenica dans les drames d’après-guerre en Bosnie-Herzégovine
NIKČEVIĆ Sanja, La scène emprisonnée - les échos de la guerre, le cas des Tableaux de Marija de Lydija Scheuerman Hodak
MILETIĆ-ORUČEVIĆ Tanja, Temps et chronotope dans le théâtre d’aujourd’hui en Bosnie-Herzégovine
THOMAS Paul-Louis, "Si c’était un spectacle..." d’Almir Imsirevic : l’impossibilité d’une dramaturgie de la guerre dans le théâtre d’aujourd’hui

L’ÉCRITURE DRAMATIQUE AUJOURD’HUI : LES AUTEURS DANS LEUR ENVIRONNEMENT

KOVAČEVIĆ Marko, Les auteurs dramatiques : de l’autodidacte au postmoderniste Paul-Louis, Si c’était un spectacle... d’Almir Imsirevic : l’impossibilité d’une dramaturgie de la guerre dans le théâtre d’aujourd’hui
MILIN Boško, Entre l’engagement et la fuite
NIKOLIĆ THOMAS Darinka, Les enfants de l’autisme : petites histoires des petites gens
GOVEDIĆ Nataša, The trauma of apathy : two playwrights of post-Yugoslav nowhereland (Ivana Sajko and Biljana Srbljanović)

LAZIN Miloš, À quoi tient le succès de Biljana Srbljanović ?
VOJVODIĆ Radmila, Engagement politique, nausée organique et sentimentalisme du désespoir</a></li>

SUR LA SCÈNE FRANÇAISE

SADOWSKA-GUILLON Irène, Le théâtre actuel serbe et croate à travers ses projections sur la scène française

Bibliographie du théâtre de Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro et Serbie, traduit en français

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Centenaire de la mort du fondateur de l’IES – Ernest Denis

Ernest Denis (1849-1921)

Pourquoi commémorer le centenaire de la disparition d’Ernest Denis, décédé le 4 janvier 1921 ? Avant tout parce qu’il a été un des découvreurs français de l’Europe centrale et un des inspirateurs de la création de la Tchécoslovaquie.

Né le 3 janvier 1849 dans une famille huguenote de Nîmes, jeune esprit avide de découvertes, il s’est nourri de la bibliothèque de son père, modeste marchand de vin : la lecture du roman de George Sand Consuelo lui fait découvrir l’existence du pays de Jan Hus. De son éducation protestante, il a conservé une certaine austérité, un sens du secret, une volonté de « faire » plus que de paraître. Denis a écrit comment l’expérience familiale de la Révolution française a enraciné chez lui le rejet de toute contrainte et la foi en la victoire de la justice. Mue par la volonté de revanche, cette génération française est marquée par le traumatisme de la perte de l’Alsace-Lorraine en 1870. L’éveil à l’Europe centrale et orientale est le fruit d’une volonté de mieux connaître un monde dont on espère l’alliance pour une indispensable reconquête.

Passé par la « voie royale » de l’École normale supérieure, il devient un universitaire et un savant respecté et engagé : il a failli se faire expulser de l’École normale pour avoir participé à une manifestation anti-bonapartiste. Patriote et républicain convaincu, il est aussi dreyfusard. La soutenance de sa thèse en 1878 lui ouvre les portes de l'enseignement supérieur à Bordeaux, puis à Grenoble, et de nouveau à Bordeaux, où il est nommé professeur en 1886 et qu'il quitte en 1896 pour la Sorbonne. Au départ de sa carrière, Denis réaffirme à plusieurs reprises qu’il voudrait entreprendre un grand travail sur les rapports entre Slaves et Germains et il ne cesse de rêver de larges synthèses sur le monde slave (par exemple à l’issue de son voyage en Pologne de 1891). Il s’intéresse aux Bulgares au point de traduire en 1876 l’ouvrage de son ami Konstantin Jireček. En 1881, il fait paraître sa traduction du premier volume de l’Histoire des littératures slaves de Pypine et Spassovitch. En 1910, il fonde et préside à la Sorbonne le Comité franco-polonais. Pendant la Grande Guerre, sa sympathie pour les Slaves du Sud s’exprime à travers plusieurs ouvrages (comme La Grande Serbie) et dans les colonnes de La Nation tchèque, puis du Monde slave, revues qu’il a contribué à lancer. Denis est devenu aussi un spécialiste de l’Allemagne avec trois ouvrages (L’Allemagne de 1789 à 1810 en 1896, L’Allemagne de 1810 à 1851 en 1898, et La fondation de l’Empire allemand en 1906), sans parler de son importante contribution à l’Histoire universelle de Lavisse et Rambaud (1892-1901) où il traite des Slaves, mais également des Lituaniens et des Hongrois. L’œuvre tchèque de Denis doit être insérée dans cet ensemble, du moins jusqu’en 1914. Car, pendant la guerre, il a mené un autre combat, avec l’énergie qui le caractérisait : le souci scientifique s’est alors effacé derrière la lutte patriotique et le sentiment qu’il était nécessaire que l’Allemagne soit durablement écrasée.

Lors de son séjour à Prague, sous l’influence du grand historien et homme politique tchèque František Palacký et des polémiques des années 1870 entre historiens tchèques et allemands, Ernest Denis s’est orienté vers la période hussite, sujet de sa thèse. Puis il a avancé dans le temps avec Les origines de l’Unité des frères bohêmes (Angers, 1885), Georges de Podiébrad. La Bohême pendant la seconde moitié du XIVe siècle (Paris, 1887), La fin de l’indépendance bohême (Paris, 1890), La Bohême depuis la Montagne Blanche (en deux volumes, 1901-1903). En vingt-cinq ans de travail, Denis a écrit sur la moitié de l’histoire de la Bohême et réalisé cette synthèse qui effrayait les tenants de l’école positiviste : ils se limitaient à des travaux d’érudition limités dans le temps. Ainsi Denis est-il apparu comme le successeur légitime de Palacký par son goût des grandes fresques et des explications globales. Il a notamment apporté sa propre vision de la Montagne Blanche de 1620, utilisant les thèses de certains historiens tchèques sur la désagrégation d’une élite féodale responsable de la ruine morale et matérielle de la Bohême. Avec le recul, ce sont ses ouvrages sur le XIXe siècle qui conservent le plus de valeur et s’imposent encore aujourd’hui comme des références. Avec la parution de La Bohême après la Montagne Blanche en 1903, Denis a donc acquis une considération quasi-générale en Bohême, qui lui vaut d’être l’année suivante membre étranger de l’Académie royale des Sciences de Prague et de recevoir la médaille d’or de la Ville de Prague. Son soixantième anniversaire, le 3 janvier 1909, a été l’occasion d’un afflux d’hommages.

Inlassable animateur, Denis participe à la fondation, en mars 1908, de l’Association franco-slave auprès de l’Université de Paris, persuadé alors que pourrait intervenir une réconciliation russo-polonaise. En octobre 1908, il prend la présidence d’un comité de soutien à la Serbie après l’annexion de la Bosnie-Herzégovine. Il songe à la création d’un Institut et d’une revue scientifique slave. Sur un plan strictement universitaire, avec son ami Emile Haumant, Denis voit arriver à leur terme les premières grandes thèses historiques sur le monde slave : le 12 avril 1913, c’est la Slovaque Helena Turcerová (Tourtzer), qui soutient un travail sur Ludoviť Štúr, le codificateur du slovaque moderne. Ernest Denis publie à son tour en 1917 un des premiers ouvrages français sur les Slovaques (La question d´Autriche. Les Slovaques). S’il est difficile de trouver une trace directe de sa réaction immédiate au drame de Černová et de ses échos en 1907-1908, dans le texte cité, il condamne cette intervention brutale et injustifiée en notant l’importance de cet épisode dans la lutte des Slovaques.

La guerre et la mort de son plus jeune fils Jacques lors des premiers jours du conflit ne freinent pas son ardeur : il est désormais en phase avec le trio d’exilés Tomáš G. Masaryk, Edvard Beneš et Milan Rastislav Štefánik. Ses idées démocratiques s’accordent avec le projet d’État tchécoslovaque qu’il appuie de toutes ses forces. Les Tchèques lui en ont été reconnaissants. Après octobre 1918, Prague donne son nom à sa deuxième gare et l’universitaire, mis sur le même plan que le président Woodrow Wilson, ressent une certaine gêne face à cet honneur qu’il juge disproportionné et qu’il n’accepte que comme marque de reconnaissance à l’égard de la France. Son nom est aussi donné à l’Institut français, le pôle du rayonnement de l’Université française dans la capitale tchécoslovaque. Décédé au lendemain d’un voyage triomphal en Bohême, Ernest Denis est enterré au cimetière de Sceaux. Il laisse alors derrière lui, outre son œuvre scientifique, l’Institut d’études slaves de Paris, installé dans sa maison familiale (9, rue Michelet, Paris VIe), et qui a joué et continue de jouer un rôle primordial pour la connaissance du monde slave et sa diffusion en France.

L’héritage d’Ernest Denis est celui d’un historien qui a ainsi défini son approche : « Le grand danger de l’histoire, c’est l’abstraction. Si je ne craignais une comparaison un peu prétentieuse, je dirais qu’elle tombe ordinairement dans l’erreur des peintres d’atelier : les détails sont exacts, l’atmosphère est fausse ». Il a toujours privilégié dans ses ouvrages la perspective au détail, le souffle moral et le jugement à la description. Ses grands livres sur l’histoire de la Bohême en sont l’illustration. Au fond, il refuse une perspective purement positiviste. Ce qui, bien entendu, ne l’a pas empêché d’exercer avec acuité son sens critique. Il a contribué à faire connaître l’Europe centrale en France, et particulièrement sa partie slave constituée de pays mal connus, qui ont été intégrés au début du XXIe siècle dans l’Union européenne, comme ils y aspiraient légitimement. Car cette région appartient à l’Europe à part entière, par sa culture et par son rôle historique.

 

Antoine Marès, professeur émérite d’histoire de l’Europe centrale (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et ancien président de l’Institut d’études slaves de Paris

 

 

 

 

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La France et l’Europe médiane. Médiateurs et médiations

publié sous la direction d'Antoine Marès

ISBN 978-2-7204-0548-8, 248 pages

 

Ce volume prend la suite de La France et l’Europe centrale : médiateurs et médiations, paru en 2015 chez le même éditeur. Il s’agit d’élargir la focale à l’Europe du Sud-Est européen et à l’Europe baltique.
Les contributions regroupées ici s’inscrivent dans le cadre d’un programme consacré à « la formation des savoirs sur l’Europe médiane » et à la médiation entre la France et cette région.

Quatorze universitaires et chercheurs, spécialistes français et étrangers, se sont penchés soit sur des figures, soit sur des processus de la médiation entre la France d’un côté, la Finlande, les Pays baltes, la Yougoslavie, la Roumanie et la Bulgarie de l’autre, de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XXe siècle. Ils en montrent les très nombreuses facettes : la découverte géographique et touristique, les apprentissages linguistiques, la pénétration des champs littéraires, la diffusion des savoirs au niveau universitaire, le rôle des conseillers du prince et des diplomates, la perception par les opinions publiques, les capillarités idéologiques, les exilés…

Ces approches kaléidoscopiques se veulent en même temps une façon de mieux faire connaître tant les modes de la médiation française que deux ensembles régionaux situés aux confins de l’Europe, et dont l’européanité a été récemment redécouverte et reconnue par leur intégration dans l’Union européenne.

Table des matières

Introduction, par Antoine Marès

Bernard LORY, Gloire et déclin de la cartographie française des Balkans (fin XVIIIe - milieu XIXe siècles)

Daniel BARIC, Un byzantiniste chez les Slaves du Sud : les croisières de Charles Diehl dans l'Adriatique, entre tourisme culturel et politique

Antoine CHALVIN, Les voyageurs francophones en Estonie des origines à 1990

Paul-Louis THOMAS, L'introduction du BCMS (bosniaque-croate-monténégrin-serbe) en France et ses dévéloppements

Cécile FOLSCHWEILLER, L'oeuvre et l'activité d'Émile Picot entre France et Roumanie

Matei CAZACU, Nicolae Iorga comme médiateur des sociabilités franco-roumaines autour de la Première Guerre mondiale

Maurice CARREZ, Jean-Louis Perret entre Finlande et monde francophone : médiation culturelle, diplomatie et entreprise idéologique

Julien GUESLIN, un "colporteur de réalités baltiques" : Henri Hauser, médiateur entre la France et la Lettonie

Veljko STANIC, Un médiateur méconnu : Raymond Warnier, la France et la Yougoslavie entre les deux guerres mondiales

Hervé LEMESLE, Politiques et intellectuels français face à la rupture yougoslave de 1948

Frank GEORGI, L'autogestion yougoslave vue de France. Un médiateur oublié, Albert Meister

Adrian-Gabriel CORPADEAN, La Maison roumaine de Paris : un noyau intellectuel de la diaspora roumaine

Marie VRINAT-NIKOLOV, L'institution Sofia-Presse (1968-1989) : la propagande par la traduction

Anne MADELAIN, La mobilisation citoyenne contre la guerre en Bosnie : malentendus et expériences partagées (1992-1996)

Notices bio-bibliographiques, index des noms de personnes

 

 

 

 

 

 

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Sociétés en guerre, Russie – Europe centrale (1914-1918)

Revue des études slaves, tome 87, fascicule 2 

ISBN 978-2-7204-05440-0, 169 pages

Introduction, par Catherine Depretto

Articles

Borodkin Leonid, Динамика уровня жизни российских рабочих в годы Первой мировой войны: новые подходы, новые оценки
The Evolution of the Living Standards of the Russian Workers During the First World War: New Approaches and Assessments

Lavrov Aleksandr, Les prisonniers de guerre des Puissances centrales dans l’Empire russe : bilan de la recherche en Russie
The Prisoners of War from the Central Powers’ Countries in Imperial Russia: A Review of Russian Historiography

Hofmeister Alexis, A War of Letters – What do we read in Soldiers’ Letters of Russian Jews from the Great War?
Une guerre de lettres. Que disent les lettres de soldats juifs de Russie écrites pendant la Grande Guerre ?

Boisserie Étienne, “En ces temps difficiles…” L’entrée des Slovaques dans la société du sacrifice et de la frugalité
‘In these difficult times…’ When the Slovaks Enter the Society of Sacrifice and Frugality

Matković Stjepan, Miloš Edi, La Croatie ou la terre promise des enfants de Bosnie-Herzégovine 1917-1919
Croatia or the Promised Land of Bosnia-Herzegovina Children, 1917-1919

Jurgenson Luba, Le corps comme enjeu de la modernité et l’expérience de la Première Guerre mondiale
The Body as an Issue of Modernity and the Experience of the First World War

À propos de…

Breuillard Jean et Viellard Stéphane, Histoire de la langue russe des origines au XVIIIe siècle, Paris, 2015, par Roger Comtet
Livak Leonid, Ustinov Andrej, Литературный авангард русского Парижа, Moskva, 2014 ;  Schlögel Karl, le Berlin russe, trad. de l’allemand par Didier Renault, Paris, 2014, par Stéphanie Cirac

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Grammaire du bosniaque-croate-monténégrin-serbe (BCMS) nouvelle édition 2017

par Paul-Louis THOMAS &  Vladimir OSIPOV

ISBN  978-2-7204-0490-0, 2012, 624 p., carte hors texte ; deuxième édition revue et corrigée, juin 2017

Bosniaque, croate, monténégrin, serbe sont quatre appellations officielles d’une seule et même langue en tant que système linguistique, dont tous les locuteurs se comprennent (presque) parfaitement.

Le terme de « serbo-croate » n’a du reste jamais recouvert un standard unique et unifié, et des différences régionales aisément identifiables, entre les variantes de Bosnie-Herzégovine, Croatie, Serbie et du Monténégro, ont toujours existé, avant la formation de la Yougoslavie comme du temps de celle-ci. il est donc faux d’affirmer qu’il y avait une langue unique, qui aurait éclaté en quatre langues du fait de la désintégration de la Yougoslavie. De même l’idée répandue selon laquelle serbe et croate s’opposent par l’alphabet est erronée (le serbe, comme le bosniaque et le monténégrin, utilise aussi bien l’alphabet latin que l’alphabet cyrillique). Les quatre standards actuels n’offrent pas plus de différences entre eux (et même plutôt moins !) que les variantes britannique, américaine, australienne, canadienne de l’anglais, que l’espagnol d’europe et ses variantes d’amérique du sud, ou encore que le français de France, de Belgique, de suisse romande et du canada. Aussi, malgré des noms différents – que l’on regroupera sous le sigle BCMS, reprenant les quatre initiales et suivant l’ordre alphabétique –, est-il pleinement justifié de présenter la grammaire (phonologie, morphologie, syntaxe) de ces quatre langues standard relevant d’un seul et même système linguistique, à travers un texte commun et unique – le présent ouvrage.

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