Petite histoire de la Slovénie
par Antonia BERNARD
ISBN 978-2-7204-0316-3, 2e éd. corrigée, 2002, 143 p., 7 cartes
La Slovénie a proclamé son indépendance le 25 juin 1991. Un nouvel État est né en Europe à l'étonnement de tous ceux qui ignoraient la complexité de la Yougoslavie ou trouvaient plus confortable de ne pas en voir la diversité. L'unité imposée par Tito après l'épreuve de la longue guerre civile qui avait déchiré le pays de 1941 à 1945, a volé en éclats.
La surprise est d'autant plus grande que dans les atlas historiques de l'Europe rien ne rappelle un ensemble slovène distinct. Les Slovènes n'ont jamais constitué d'entité étatique qui leur appartienne en propre : or, l'histoire vue par les puissances occidentales passe par l'identification d'un État. Ces Slovènes forment pourtant un peuple d'environ deux millions d'âmes dont la capitale est Ljubljana et ui se situe au carrefour des mondes germanique, italien et slave.
Pour la première fois, le lecteur français découvrira dans cet ouvrage l'européanité des Slovènes, les grandes figures de leur nation, souvent émouvantes dans leur sacerdoce patriotique, ainsi que le rôle de la religion et des clergés dans la culture et la conscience nationales.
Antonia Bernard, maître de conférences de slovène à L'Inalco, présente avec clarté un monde méconnu et attachant dont l'intérêt dépasse largement l'espace réduit qu'il occupe.
Aux frontières, la Carinthie
Une littérature en Autriche des années 1960 à nos jours
publié sous la direction de Bernard Banoun
Cultures d'Europe centrale, hors-série n° 2, 2003, 251 p
Région fédérale d’Autriche, limitrophe de l’Italie et de la Slovénie, la Carinthie a donné naissance à quelques-uns des plus grands auteurs de la littérature du xxe siècle, parmi lesquels Robert Musil et Inge borg Bachmann. À côté de l’étude de la situation culturelle et politique de la région, les analyses et les textes littéraires d’une trentaine d’auteurs réunis dans ce volume se penchent sur le mélange et la cohabitation des deux groupes ethniques et linguistiques (allemand et slovène), l’extraordinaire musicalité du dialecte carinthien qui en résulte peut-être, la chape de silence posée sur l’histoire récente qui force les auteurs à inventer souvent leur langue propre, et enfin sur la question du rapport entre littérature du terroir (carinthien), littérature nationale (autrichienne) et littérature universelle. Ce volume contient, entre autres, des textes d’auteurs tels que Ingeborg Bachmann, Christine Lavant, Michael Guttenbrunner, Peter Turrini, Werner Kofler, Gert Jonke, Josef Winkler, Florian Lipuš, Gustav Januš, etc.